Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Halilou Yerima Boubakary (photo), le secrétaire général (SG) de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), menace de sanctionner des commissaires aux comptes des établissements de crédit dans la zone Cemac.

C’est le fait saillant qui ressort de la 4ème rencontre bisannuelle, tenue fin juin, à Libreville, au Gabon.

Le responsable accuse certains Commissaires aux comptes de ne pas produire la revue du reporting Cerber qui « constitue un manquement, les exposant aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur ».

« Cerber », explique-t-il, est un système de collecte, d’exploitation et de restitution des données élémentaires des établissements assujettis, devant être communiquées au Secrétariat général de la Cobac.

Halilou Yerima Boubakary a néanmoins reconnu qu’il y a des contraintes liées au niveau de facturation jugé faible, notamment dans les établissements de microfinance, ne permettant pas aux commissaires aux comptes d’effectuer certaines diligences connexes, dont la revue du reporting Cerber.

Le SG de la Cobac a insisté sur le rôle des commissaires aux comptes qui se situe entre les instances de contrôle interne au sein de l’établissement de crédit et la supervision bancaire. 

Sylvain Andzongo

L’Etat du Gabon repart sur le marché de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) pour tenter de lever un montant de 10 milliards de FCFA le 19 juillet 2017. Ceci par voie d’adjudication de bons du trésor assimilables d’une maturité fixée à 26 semaines.

Les souscripteurs peuvent prendre part à cette opération auprès des banques (Afriland, Ecobank, Bgfi, Union gabonaise de Banque, etc.) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) agréées comme « spécialistes en valeur du trésor » par le ministre en charge de l’Economie de la République gabonaise. Les résultats seront annoncés le 20 juillet et le règlement, le 21 juillet. Les intérêts sont précomptés sur la valeur nominale des bons.

En attendant la publication des résultats de l’adjudication du 19 juillet, l’on note un faible engouement pour les titres du Gabon encore au début de ce mois. Le 5 juillet par exemple, malgré un taux d’intérêt attrayant de 5,7%, les investisseurs n’ont souscrit qu’à hauteur de 82%. Le Gabon recherchait alors 11 milliards de FCFA. Une semaine plus loin, le 12 juillet, le pays a haussé le taux d’intérêt cette fois-là à 6% pour lever 7,5 milliards de FCFA. Mais le taux de couverture de l’adjudication n’a pas franchi la barre de 73,3%, soit un montant de 5,5 milliards de FCFA levé.

Sylvain Andzongo

Le Premier Ministre du Gabon, Emmanuel Issoze Ngondet (photo, droite), a reçu ce 18 juillet 2017 le ministre congolais des Transports, de la marine marchande et de l’aviation civile, Gilbert Mokoki (photo, gauche), porteur d’un message du président congolais, Denis Sassou Nguesso, au président de la République Ali Bongo Ondimba.

Bien que la teneur des entretiens n’ait pas été révélée à la presse, tout porte à croire que les deux hommes ont discuté des traditionnelles questions bilatérales entre Libreville et Brazzaville, ainsi que du renforcement de leur coopération dans les secteurs des transports et de la marine marchande.

Le Gabon et le Congo développent des projets communs dans divers secteurs, notamment les télécommunications avec la construction de la ligne de fibre optique qui va du Congo au Gabon sur une distance de 1100 kilomètres et qui traverse 26 localités gabonaises. Récemment, le 10 mai 2017, la compagnie aérienne Trans air Congo, a ouvert une nouvelle agence à Libreville qui, selon les responsables, vise à rapprocher davantage leurs services de la clientèle, six ans après le lancement des opérations dans la capitale gabonaise.

SeM

La décision du report, par la Cour constitutionnelle des élections législatives, date du 11 juillet 2017. En effet, c’est le Premier ministre qui a saisi l’institution afin de demander un nouveau report de l’élection des députés dont les mandats sont arrivés à expiration, depuis décembre 2016.

«L’impossibilité de concilier le temps nécessaire dont les autorités compétentes doivent disposer pour faire aboutir le processus des réformes électorales arrêtées dans le Protocole d’Accord signé entre les parties prenantes au dialogue politique avec l’observation du délai fixé par la Cour constitutionnelle pour l’organisation des élections des députés à l’Assemblée nationale, est constitutive d’un cas de force majeure autorisant le report de l’organisation desdites élections à une date ultérieure.», explique la Cour dans sa décision.

Le gouvernement ayant sollicité une période comprise entre 18 et 24 mois pour l’organisation de ce scrutin, la Cour a accédé à sa requête, en les fixant au mois d’avril 2018.

Pour motiver leur décision, les juges de la Cour présentent plusieurs arguments et maintiennent l’actuelle législature en fonction. «Les élections législatives doivent être organisées au plus tard au mois d’avril 2018 (…) ; dans le souci d’assurer le fonctionnement régulier de l’Assemblée nationale et de garantir la continuité du service public, les députés de la 12ème législature en cours demeurent en fonction jusqu’à la proclamation des résultats des élections législatives organisées dans les délais ci-dessus fixés.», indique la juridiction.

SeM

Au cours de la conférence de presse tenue ce 18 juillet 2017 en son cabinet à Libreville, le ministre de l’Economie numérique, de la Communication, des Arts et de la Culture, Alain Claude Bilie-By-Nze (photo), a déroulé les grandes articulations de la fête de l’indépendance qui se célèbre le 17 août de chaque année. « Il s’agira de présenter la richesse culturelle de chaque province à travers l’art, les danses, les chants, les masques, la gastronomie, la science traditionnelle, avant le grand moment du 17 août, portant célébration de la Fête de l'indépendance », explique le ministre.

Cette fois, au-delà de la traditionnelle journée du drapeau inaugurée en 2009 par le président de la République Ali Bongo Ondimba, le pays renoue avec le concept «Gabon neuf provinces». Dans le détail, le public aura droit à des exposés axés sur la présentation de chaque province ; l’art culinaire de chaque province sera présenté dans sa diversité ; les arts scéniques, avec la prestation des danses propres à chaque province seront également exécutées. « Les populations sont donc invitées à s'enregistrer au ministère de la Culture. Un comité d'organisation sera mis en place presse pour les inscriptions », indique le porte-parole du gouvernement.

Autrefois, l’évènement qui a été initié par le feu chef de l’Etat Omar Bongo Ondimba, avait pour but de donner un aperçu de la richesse et de la diversité culturelle du Gabon profond, en mettant en évidence le potentiel culturel et artistique d’une province en particulier. Redéployé sous un nouveau format qui s’étend du 7 au 19 Août 2017, le concept permettra, comme d’habitude, de mettre en valeur un ensemble d’activités du patrimoine culturel de chaque province. Ces activités seront organisées de façon alternée au jardin botanique, province par province ; elles seront inaugurées dès le 8 août avec la province de l’Estuaire pour se clôturer le 16 août avec le Woleu-Ntem. Le 9 août, ce sera la journée du drapeau organisée à l’Assemblée nationale et le 16 août, le Musée national accueillera «la sortie des masques».

« En prélude à la commémoration du 17 août, il se tiendra dès la nuit du 16, au Musée national, un Ngozé avec les masques gabonais. A cette occasion, 9 masques représentant les 9 provinces du Gabon seront sortis. A chaque masque correspondra une danse typique de sa province. Suivra une veillée de danse traditionnelle (Ngozé) », développe Bilie-by-Nze.

Cet espace sera également le théâtre de l’expression de la mode gabonaise le 19 août avec la soirée « Efaro Night». Des modèles axés sur le traditionnel et le « tradi-moderne » seront proposés par les créateurs locaux. Il est question au travers de cette activité de « renouer avec la nuit de la mode, découvrir le savoir-faire gabonais en matière de mode, offrir un espace d’expression aux acteurs de la mode gabonaise, lancer un concours qui permettra de définir une tenue traditionnelle gabonaise, célébrer la mode gabonaise », précise le ministre.

SeM

Pan Petroleum Gabon, la filiale entièrement détenue par Panoro Energy au Gabon, vient d’annoncer qu’elle a approuvé le programme de travail et le budget proposé par l’opérateur du champ (BW Energy Gabon) pour le développement des réserves du périmètre.

Le plan initial de développement comprendra l’exploitation de deux puits horizontaux dans les réserves Gamba et Dentale. Un puits latéral d’évaluation sera également foré dans le nord-ouest du champ Tortue, précise un communiqué de presse de Panoro. Par la suite, les deux puits seront reliés à une unité flottante de production (FPSO) par l’intermédiaire de réseaux sous-marins.

Panoro Energy a aussi fait savoir qu’avec son partenaire BW, il a été commandé une étude pour mettre à jour les estimations du potentiel prouvé de Dussafu et prendre en compte les éventuelles réserves supplémentaires dans le cadre de la décision finale d’investissements.

« Nous venons d’atteindre une étape importante dans l'exécution de la stratégie de Panoro pour réaliser le vrai potentiel de Dussafu et créer de la valeur ajoutée pour nos actionnaires (…) Nous sommes bien lancés pour démarrer la production de pétrole au second semestre de 2018 », a commenté John Hamilton (photo), PDG de Panoro.

BW contrôle 91,67% des participations totales sur Dussafu et Panoro le reste.

Olivier de Souza

L’homme d’affaires franco-italien Guido Santullo (photo), patron de la société de BTP Sericom Gabon, accusé par les services de sécurité d’intelligence avec des opérateurs économiques, notamment le groupe Foberd, sur un vaste réseau d’importation illégale de 20 000 tonnes de ciment au Gabon, vient de réagir à cette enquête.

D’après l’hebdomadaire L’Aube qui publie un entretien téléphonique avec l’homme d’affaires, ce dernier balaie toutes ces accusations du revers de la main. Selon ses explications, le choix de Foberd reposait sur des raisons économiques. « A l’époque, j’ai acheté beaucoup de ciment auprès de Foberd Gabon. Mais c’est moi qui initiais la démarche auprès des Douanes gabonaises pour permettre à cette société d’importer du ciment de Chine. Le ciment importé de Foberd Gabon coûtait 75 000 Fcfa la tonne et celui de Cim-Gabon 115 000 Fcfa. A partir de ce moment-là, notre choix était vite fait. Foberd Gabon nous permettait d’optimiser notre production à moindre coût », confie Guido Santullo dans les colonnes de l’hebdomadaire.

En froid avec l’Etat gabonais depuis des mois, le Pdg de Sericom Gabon dit son incompréhension sur la manière dont une cargaison aussi importante de ciment aurait pu être importée à son nom et surtout en son absence. « Tous les fonctionnaires de la Douane et des services assimilés savent que mes chantiers sont à l’arrêt depuis des mois. Par quelle magie ai-je réussi à importer autant de ciment? », se défend-il, avant d’accuser le patron de Foberd d’être au cœur de cette fraude et surtout de ne pas être à son premier coup. « Pensez-vous que Foberd Gabon est à son premier coup de ce type ? », a-t-il interrogé.

SeM

C’est dans la province de la Ngounié, située au Sud du Gabon que le ministre des PME et de l’entrepreneuriat, Biendi Maganga Moussavou (photo) et Junior Achievement (JA) Gabon, ont implanté un incubateur agricole du 14 au 16 juillet 2017, plus précisément au lycée technique Paul Nyonda Makita, à Mouila la capitale provinciale de cette partie du pays.

Cet incubateur vise à renforcer le secteur agricole et l’employabilité des jeunes dans une province où l’agriculture absorbe par les nombreux projets développés, une importante main d’œuvre. C’est le premier d’un vaste programme qui va couvrir l’ensemble du pays de ce type d’instruments pour aider les porteurs de projet à s’accomplir.

«L’objectif vise à améliorer la compétitivité de nos entreprises, en faisant en sorte qu’elles passent au travers d’un mécanisme, de l’employabilité d’une part de ceux qui sont déjà formés ou des jeunes déscolarisés et d’autre part, en les aidant à avoir des idées de création d’entreprises qui soient pertinentes fondées sur des méthodes, des savoir-faire, des pratiques entrepreneuriales, de gestion, de développement d’idées pour que nous ayons des entreprises performantes qui puisent développer le made in Gabon à la fois sur notre territoire et en dehors.», explique le ministre.

Le Sud du Gabon, notamment la province de la Ngounié est devenue depuis quelques temps un véritable pôle agropastoral. C’est en effet à Mouila que la multinationale singapourienne Olam, a créé la plus grande plantation de palmier à huile d’Afrique sur une superficie de 90 850 hectares, dont 39 000 hectares déjà plantés. Du coup, la création de cet incubateur constitue pour les jeunes de la région, une opportunité de s’enraciner dans cette filière qui envisage à l’horizon 2 030, de devenir un vivier d’emplois avec à la clé 30 000 postes à créer, avec un chiffre d’affaires de 800 milliards de Fcfa.

«Ici c’est l’agriculture. Un secteur prometteur qui fait partie des filières prioritaires du plan de relance de notre économie.», poursuit le ministre. Les entrepreneurs agricoles de la Ngounié vont ainsi bénéficier de l’encadrement et de l’expertise de JA Gabon, le partenaire technique du ministère des PME.

La mise en place de cet incubateur et des autres à venir, s’inscrit dans le cadre du programme d’appui à la formation et à l’insertion professionnelle des jeunes du 10ème FED. Celui-ci prévoit d’assurer une meilleure formation et une insertion réussie des jeunes déscolarisés dans plusieurs secteurs au Gabon. Après l’agriculture dans la Ngounié, le programme va se déployer dans la cité pétrolière, Port-Gentil, où un autre incubateur dans le secteur pétrolier sera implanté.

SeM

Depuis le 17 juillet 2017, se déroule à Libreville un atelier sur les meilleures pratiques dans la passation des marchés publics du secteur de l’eau et de l’électricité.

Prévenir les dysfonctionnements décriés tant par les opérateurs que par les institutions internationales en ce qui concerne les ententes directes devenues la règle et la compétition l’exception, et revisiter la réglementation afin de faire jouer l’équité dans ce secteur, constituent l’objectif de cet atelier organisé par le ministère de l’Eau et de l’énergie. « Il en est de même de l’échange des expériences des uns et des autres, qui va permettre d’identifier les problèmes rencontrés ainsi que les solutions à apporter pour les résoudre. Toutes choses devant contribuer au renforcement des capacités des agents du ministère de l’Eau et de l’Energie », explique Guy-Bertrand Mapangou (photo), ministre de l’Eau et de l’énergie.

La direction générale du Budget et des Finances publiques, l’agence de régulation des marchés publics et l’Agence nationale de promotion des investissements vont ainsi entretenir les responsables de ce département ministériel sur les bonnes pratiques en matière de passation des marchés, et les outiller dans les divers segments qui permettent d’opérer une sélection efficace des prestataires.

Il y a environ un mois, la représentante résidente de la Banque mondiale au Gabon et en Guinée équatoriale, Sylvie Dossou, arrivée en en fin de séjour, insistait sur la fin des ententes directes au profit de la compétition dans ce domaine. Une option qui, si elle était appliquée pleinement par le gouvernement, mettrait fin selon elle, à la corruption et à la mauvaise gestion des ressources publiques observée à travers la réalisation de plusieurs chantiers dans le pays.

SeM

Françoise Dahishimiye, directeur pays Onusida, accompagnée d’un de ses collaborateurs, a rencontré le 14 juillet dernier à Libreville le ministre de l’Egalité des chances, Blaise Louembe.

Il était question pour les deux parties, d’échanger sur la collaboration de l’Onusida et dudit département ministériel, particulièrement sur l’évolution des méthodes de traitement du VIH au Gabon.

Elle a insisté sur le fait de pouvoir ralentir l’évolution du virus en adoptant les nouvelles dispositions de l’OMS en matière de traitement quant au ralentissement de l’évolution de la maladie. A cet effet, en matière d’égalité des chances, Blaise Louembe a souhaité la réduction du taux « croissant de la maladie sur l’étendue du territoire a en pratiquant les trois 90 ». C’est en effet la nouvelle stratégie de l’Onusida à l’horizon 2020.

A travers le « 90-90-90 », l’organisme onusien vise un taux de 90% des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut sérologique. Ensuite, il est question que 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement anti rétroviral durable. Enfin, que 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée.

La séance de travail a aussi porté sur de multiples thèmes en rapport avec l'innovation et l'intégration de traitement tel que le « test and treat » qui a pour but de dépister les séropositifs et d’automatiquement les prendre en charge avec un traitement adéquat, qui au bout de six mois rend la charge virale quasi inexistante, à condition que la prise quotidienne du traitement soit continue et suivie. Cette méthode redonne de l’espoir et de la force aux personnes malades et sera un moteur pour être dépisté au plus tôt.

S.A

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