Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Depuis le 17 juillet 2017, se déroule à Libreville un atelier sur les meilleures pratiques dans la passation des marchés publics du secteur de l’eau et de l’électricité.

Prévenir les dysfonctionnements décriés tant par les opérateurs que par les institutions internationales en ce qui concerne les ententes directes devenues la règle et la compétition l’exception, et revisiter la réglementation afin de faire jouer l’équité dans ce secteur, constituent l’objectif de cet atelier organisé par le ministère de l’Eau et de l’énergie. « Il en est de même de l’échange des expériences des uns et des autres, qui va permettre d’identifier les problèmes rencontrés ainsi que les solutions à apporter pour les résoudre. Toutes choses devant contribuer au renforcement des capacités des agents du ministère de l’Eau et de l’Energie », explique Guy-Bertrand Mapangou (photo), ministre de l’Eau et de l’énergie.

La direction générale du Budget et des Finances publiques, l’agence de régulation des marchés publics et l’Agence nationale de promotion des investissements vont ainsi entretenir les responsables de ce département ministériel sur les bonnes pratiques en matière de passation des marchés, et les outiller dans les divers segments qui permettent d’opérer une sélection efficace des prestataires.

Il y a environ un mois, la représentante résidente de la Banque mondiale au Gabon et en Guinée équatoriale, Sylvie Dossou, arrivée en en fin de séjour, insistait sur la fin des ententes directes au profit de la compétition dans ce domaine. Une option qui, si elle était appliquée pleinement par le gouvernement, mettrait fin selon elle, à la corruption et à la mauvaise gestion des ressources publiques observée à travers la réalisation de plusieurs chantiers dans le pays.

SeM

Françoise Dahishimiye, directeur pays Onusida, accompagnée d’un de ses collaborateurs, a rencontré le 14 juillet dernier à Libreville le ministre de l’Egalité des chances, Blaise Louembe.

Il était question pour les deux parties, d’échanger sur la collaboration de l’Onusida et dudit département ministériel, particulièrement sur l’évolution des méthodes de traitement du VIH au Gabon.

Elle a insisté sur le fait de pouvoir ralentir l’évolution du virus en adoptant les nouvelles dispositions de l’OMS en matière de traitement quant au ralentissement de l’évolution de la maladie. A cet effet, en matière d’égalité des chances, Blaise Louembe a souhaité la réduction du taux « croissant de la maladie sur l’étendue du territoire a en pratiquant les trois 90 ». C’est en effet la nouvelle stratégie de l’Onusida à l’horizon 2020.

A travers le « 90-90-90 », l’organisme onusien vise un taux de 90% des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut sérologique. Ensuite, il est question que 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement anti rétroviral durable. Enfin, que 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée.

La séance de travail a aussi porté sur de multiples thèmes en rapport avec l'innovation et l'intégration de traitement tel que le « test and treat » qui a pour but de dépister les séropositifs et d’automatiquement les prendre en charge avec un traitement adéquat, qui au bout de six mois rend la charge virale quasi inexistante, à condition que la prise quotidienne du traitement soit continue et suivie. Cette méthode redonne de l’espoir et de la force aux personnes malades et sera un moteur pour être dépisté au plus tôt.

S.A

Du 18 au 21 juillet 2017, une cinquantaine de hauts fonctionnaires civils et des officiers supérieurs des 11 Etats membres de la Communautés des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) se réunit à Libreville.

La réunion consiste en une Conférence pré-initiale de planification de l'exercice communautaire de la Force multinationale de l'Afrique centrale (Fomac) 2018. Ceci en prélude à la « Conférence initiale de planification », elle-même, prévue les 26-28 juillet 2017 à Kinshasa en RD Congo.

Les assises de Libreville constituent une étape importante dans la réflexion que mène la Ceeac sur la planification et le montage du nouveau cycle d'exercice communautaire de la Fomac décidé par la 16è session ordinaire de la Commission de défense et de Sécurité (CDS) tenue le 12 mars 2016 au Gabon.

Dans le même ordre d'idée, la 17è session ordinaire de la CDS tenue à Yaoundé, au Cameroun, les 4-5 mai 2017 avait réitéré le besoin pour la Ceeac de réaliser un exercice de poste de commandement à dominante civile, avec un léger déploiement police/gendarmerie.

L'exercice communautaire Fomac 2018 se jouera donc à un triple niveau : stratégique, opératif et tactique, dans le cadre d'une mission intégrée multidimensionnelle, mandatée par les instances décisionnelles du Conseil de paix et de sécurité de l'Afrique centrale.

Sylvain Andzongo

A l’occasion de la session ordinaire du Comité de politique monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), tenue le 11 juillet à Yaoundé, Abbas Mahamat Tolli (photo), le gouverneur de cette institution, a réagi à la rumeur selon laquelle, le président français Emmanuel Macron aurait déclaré, quelques jours plus tôt au Mali : « Si on n’est pas heureux dans le FCFA, on le quitte, on crée sa monnaie[…]».

« Ce n’est pas la France qui décide du maintien dans la zone FCFA. Ce sont les six pays [Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad] de la Cemac qui avaient souverainement décidé de se départir chacun de sa propre souveraineté de battre une monnaie. Et ce faisant, ils ont décidé de mettre en commun leurs réserves et avoir une monnaie commune qui a un pouvoir libératoire sur la Cemac.», a déclaré le gouverneur de la Beac.

Toujours selon lui, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) bénéficie de la garantie du Trésor français. Lorsque le niveau de réserves dans le compte des opérations est complètement négatif, ces pays de la Cemac ont des possibilités de tirages illimités pour couvrir leurs importations. Et pour que ce mécanisme soit assez fonctionnel, la Cemac met 50% de ses réserves pour garantir justement ses transactions.

« Mais notez que la contrepartie de tout ce que nous avons à l’étranger, nous l’avons en monnaie locale. Aujourd’hui, le Trésor français est payé pour emprunter l’argent sur les marchés. C’est-à-dire qu’il arrive à lever des fonds pour financer le budget français à des taux nominaux négatifs », a expliqué le gouverneur. Avant d’ajouter : «Mais nous, dans nos accords négociés, nos dépôts sont rémunérés à plus de 0,75% ».

Enfin, Abbas Mahamat Tolli a déclaré que la monnaie, prise de façon isolée, n’est pas déterminante pour amorcer la croissance économique. Il faut agir sur d’autres facteurs, à savoir : investir dans les dépenses d’avenir (éducation, santé), des projets à fort potentiel (infrastructures énergétiques, transports), le capital humain, environnement des affaires et dans l’outil de production.

S.A

La Veolia Summer School dont l’objectif de la 8ème édition, vise à sensibiliser les postulants aux enjeux du développement durable et de l’économie circulaire, a connu la présence de deux Gabonais sur un total de 38, issus des 22 pays dans lesquels opère Veolia.

D’un niveau de Licence et de Master, Charick Emane Ossogho et Maccolines Amaechi Mengue ont représenté la société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG). Ils ont suivi avec les autres apprenants de la cuvée 2017, leur formation en France, principalement dans la région Île-de-France, au Campus Veolia de Jouy-le-Moutier.

Pendant la formation, ils ont bénéficié des projets et stages académiques, et ont aussi eu la possibilité d’accéder au Programme Pangeo développé par le groupe français.

La présence des représentants gabonais traduit «la politique des actions sociales, d’insertion des jeunes et de la préservation de l’environnement menées depuis des années par la SEEG en tant qu’entreprise citoyenne aux côtés du gouvernement», a justifié Antoine Boo (photo), le directeur général de la SEEG.

L’initiative créée en 2010, vise à ouvrir les portes des différents sites de l’entreprise aux étudiants du monde entier. Ceux-ci découvrent les métiers de l’opérateur ainsi que les lieux de production et d’exploitation du groupe.

SeM

C’est au tour de l’opérateur de la grande distribution Foberd Gabon de faire les frais du combat entre l’homme d’affaires franco-italien Guido Santullo et l’Etat gabonais. Cette fois, il s’agit d’une affaire d’importation illégale de ciment mettant en cause le directeur général de la société Foberd Gabon, Mesmin Sigha, qui est depuis le 14 juillet 2017, incarcéré à la prison centrale de Libreville.

Les perquisitions effectuées par la police dans les magasins de la société au quartier Oloumi à Libreville, ont mis à nu un réseau de contrebande de ciment mettant en scène plusieurs acteurs impliqués à divers niveaux. En fait, dans le cadre des travaux de construction de la route Tchibanga-Mayumba et du pont sur la Banio, le patron de l’entreprise Sericom Gabon, d’après des sources policières, s’est servi de la couverture de l’importateur de ciment Foberd Gabon, pour faire entrer une cargaison de 20 000 tonnes ciment dans le pays, stockée dans les entrepôts de l’opérateur à Libreville. Seulement, rapporte la presse locale, il se trouve que les travaux de cette route, au moment de l’entrée de la marchandise au Gabon, étaient déjà achevés.

Les associés dont l’implication varie de l’un à l’autre, auraient selon des sources proches de l’enquête, fait entrer et écouler cette cargaison d’une valeur de 2 milliards de Fcfa de manière illégale. La cargaison querellée bénéficiait d’exonérations fiscales et douanières dans le cadre des grands travaux réalisés par la société qui a, malgré la livraison des chantiers, continué de profiter de ce régime préférentiel.

Outre le directeur général de Foberd, société spécialisée dans la commercialisation des matériaux de construction, Eddy Balldrichi Vokeng de Sotrasgab, Sunday Stephen Essono Okebe, l’apporteur d’affaires, Bouassa Samelon, directeur général de BM Transit, Messan Aziaba Assiokvi, responsable de la société Getraco, ont également été placés sous mandat de dépôt.

SeM

Au terme des travaux du forum national sur les retraites tenu à Libreville les 13 et 14 juillet, le gouvernement a pris l’engagement de ratifier la convention 102 de l’Organisation internationale du travail, adoptée le 28 juin 1952. Ce dispositif qui concerne l’application de la norme minimum de la sécurité sociale dans les Etats membres de l’OIT, n’est pas encore ratifié par le Gabon.

« La convention 102 de l’OIT est une convention qui a été adoptée en 1952. A cette époque, il y avait un certain nombre de dispositifs qui n’existaient pas dans plusieurs pays, dont le Gabon. Par exemple, nous n’avions pas à cette époque l’assurance chômage, les retraites complémentaires et un certain nombre de dispositifs », explique Paul Biyoghe Mba (photo), ministre de la prévoyance sociale.

Aujourd’hui, affirme-t-il, tous ces aspects font partie intégrante des différents textes législatifs qui régissent le travail et la sécurité sociale au Gabon. C’est pourquoi le gouvernement s’est engagé dans une procédure de ratification accélérée afin d’être en phase avec les normes mondialement admises. « Le parlement a fait une forte recommandation en exigeant que cette convention soit ratifiée le plus rapidement possible. Le gouvernement est en train de faire sa part de travail, le ministère de la Prévoyance sociale, le ministère des Affaires étrangères, les députés, trouveront sur leur table à la rentrée de septembre cette convention qui sera, je l’espère, ratifiée le plus rapidement possible », poursuit le ministre.

SeM

Eloi Nzondo, ministre du Travail, a présidé la cérémonie de lancement officiel, à Libreville le 14 juillet 2017, du projet de développement des compétences et de l'employabilité (Prodece), d'un montant de plus de 57 milliards de FCFA. Ledit projet est financé à 100% par la Banque mondiale, en faveur des jeunes de 18 à 34 ans, peu scolarisés ou pas du tout scolarisés.

Le Prodece vise à accroître l'offre de formation par la construction de deux nouveaux centres destines aux métiers des BTP et des TIC, la réhabilitation des lycées techniques, le développement des compétences dans les secteurs porteurs de croissance, l'insertion des jeunes et la promotion de l'entrepreneuriat, etc.

Dans son propos de circonstance, le ministre Eloi Nzondo a réitéré les remerciements à la Banque mondiale pour son engagement constant aux côtés du Gabon. Notamment, en matière de réduction de la pauvreté, à travers les actions d’autonomisation des populations.

Pour rappel, c'est en 2009, que le président de la République, Ali Bongo Ondimba a pris l'engagement de faire du Gabon, un pays émergent à l'horizon 2025. Et il relevait que le système de formation professionnelle et technique actuel est suranné. Ne produisant que des diplômés qui ont du mal à s'insérer professionnellement. Ce qui a contribué à augmenter ainsi le phénomène du chômage. Il est donc devenu impérieux de d'adapter le système de formation aux normes internationales. Le Prodece fait partie des instruments de l'Etat pour renverser la donne.

Sylvain Andzongo

Le dimanche 16 juillet 2017 en fin de matinée une rumeur relayée via les réseaux sociaux a fait état d'un enlèvement de deux jeunes filles à l'effet, pour leurs ravisseurs, de commettre un crime dit rituel.

Face à la persistance de cette rumeur, la préfecture de Police de Libreville apporte un faisceau d’informations. « Du kidnapping : il n'en est rien; il s'agit plutôt d'une affaire conjugale dans laquelle, une dame ayant abandonné son foyer conjugal pendant plusieurs jours, est allée s'installer dans un studio avec un amant qui se trouve être un membre d'une église éveillée. L'amant a emmené la dame dans son église où il l'a présentée au Pasteur lequel aurait déclaré à la Dame que son époux légitime est membre d'une secte », explique la préfecture.

Informé du lieu où se trouvait son épouse, éclaire les sources policières, l'époux a décidé d'aller avec sa famille récupérer sa femme qu'il a trouvée dans le studio de son amant pour la ramener à leur domicile. Arrivé à la hauteur de l'échangeur des « Charbonnages », la dame redoutant l'humiliation à destination, a sauté du véhicule et s'est déshabillée pour manifester son refus de regagner le domicile conjugal. « Après l'avoir ramenée de force dans le véhicule, les populations environnantes qui pensaient qu'il s'agissait d'un kidnapping aux fins de crime rituel ont spontanément encerclé ledit véhicule pour tenter d'y mettre le feu », affirme la préfecture.

Une patrouille de police de la direction de la Sécurité publique passant dans le secteur, attirée par cet attroupement qui causait déjà un trouble à l'ordre public, s'est rapprochée de la scène et a interpellé les intéressés et les a conduits au poste de police de Nkembo dans le deuxième arrondissement où toutes ces dépositions ont été faites.

Du nombre de filles nues énoncé par la rumeur: il s'agissait bien d'une seule dame mise en cause. La préfecture de police de Libreville a donc constaté les faits et une enquête judiciaire a été ouverte par les services compétents.

S.A

Réuni le 11 juillet dernier, à la faveur de sa session ordinaire, le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a relevé une reprise progressive de la croissance, consécutive au dynamisme du secteur non pétrolier au niveau de la sous-région.

Le communiqué publié au terme de cette rencontre relève une légère remontée de la croissance économique (+0,8%) en termes réels, une atténuation des tensions inflationnistes avec un taux de +1,6% à fin décembre dernier.

A la lumière des données économiques, monétaires et financières actualisées de l'année 2017, le CPM note également un recul du déficit du solde budgétaire, base engagements, hors dons, à -3,5% du produit intérieur brut (PIB), une amélioration des comptes extérieurs, avec un déficit du solde courant revenant à 7,9% du PIB, ainsi qu’une légère remontée du taux de couverture extérieure de la monnaie à 60,6%.

Au plan des réserves de change, le Comité a aussi noté leur reconstitution progressive, avant d’encourager la poursuite des efforts y ayant contribué, notamment la signature des accords d'aide pour le redressement économique avec le Fonds monétaire international (FMI).

Fort de ces analyses, et après examen des différents facteurs influençant la stabilité monétaire et financière en zone CEMAC, le CPM a décidé de réduire de 10% à 7% le taux de pénalité appliqué aux banques et aux Trésors publics, et de maintenir inchangés les autres principaux taux.

Le communiqué de la BEAC ne donne cependant, pas de détails sur les éléments qui ont contribué à l’amélioration des indicateurs de la sous-région. Si le taux de couverture extérieur de la monnaie s’est amélioré, on relèvera qu’à la fin avril 2017, l’ensemble des réserves de change était de 4,5 milliards $, en légère baisse  comparé aux 4,7 milliards $ de la fin 2016. Des données au-delà de cette période n’ont pu être accessibles

Par ailleurs, la publication des performances économiques du premier trimestre 2017 par certains des pays de la communauté fait ressortir un gap entre le niveau d’exécution du budget et les dispositions de la loi des finances de la période en cours. Au Cameroun, par exemple, le manque à gagner des recettes budgétaires sur les projections de la loi de finances est de 148,8 milliards  de FCFA et une amélioration du déficit budgétaire dans ce contexte n’a été obtenue que grâce à un gap de dépenses budgétaires de 246,3 milliards de FCFA.

Enfin, parmi les autres mesures prises par la BEAC en vue de la consolidation des réserves de change, elle avait décidé de limiter le niveau de refinancement des titres publics détenus par les banques. Une décision qui a débouché sur l’effritement de la liquidité des banques et les capacités de ces dernières à financer l’économie sous régionale. Tous les pays sont affectés, mais la détérioration de la situation est encore plus forte dans des pays comme la république du Congo, la Guinée Equatoriale, le Tchad et le Gabon, apprend-on de sources proches de la BEAC

Stéphane Billé

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