Cinq jours après le début du mouvement d’humeur qui a débouché sur un arrêt de travail chez l’opérateur de téléphonie mobile Azur Gabon, l’Agence de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep) a rencontré les leaders de ce mouvement afin de parvenir à une reprise des activités au sein de cette compagnie.
La réunion présidée par le président de l’Arcep, Lin Mombo (photo), n’avait pas d’autre objectif que de convaincre les employés qui réclament le paiement de quatre mois d’arriérés de salaire, de reprendre du service au regard des problèmes que connaît l’entreprise ces derniers temps. En fait, avec une dette de près de 26 milliards de Fcfa, l’opérateur accumule de nombreux manquements dans le service, susceptibles de causer des dommages plus néfastes que cette grève. Aussi le patron du régulateur a-t-il menacé de retirer son Avis à tiers détenteur (ATD) à la compagnie de téléphonie mobile. Une situation qui aurait pour conséquence le blocage définitif de toutes les transactions financières dans les comptes de l’opérateur.
Prenant la mesure de la situation, les grévistes se sont résolus à mettre en veilleuse leurs revendications. « Si cette mesure était effective, l’entreprise aurait eu les mains complètement liées. Conséquence, aucune transaction ne pouvait plus être effectuée. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous sommes allés solliciter les largesses du régulateur. Il nous a donné un délai de 45 jours pour mettre en pratique les conseils qu’il nous a donnés », explique un syndicaliste.
Quant aux arriérés de salaires qui ont conduit à un arrêt de travail de cinq jours, les employés bien qu’étant tombés d’accord sur la mise en place d’un comité de suivi, privilégient la stabilité du signal à l’international. Aussi iront-ils « sur la base de 50% des recettes reversées pour les salaires, et les autres 50% serviront pour l’interconnexion et l’international », indique un délégué du personnel.
SeM
Le programme d’appui à l’initiative Gabon vert pour la transformation du secteur forêt-bois, financé par la Banque africaine de développement à hauteur de 119 millions de Fcfa, s’articule autour de trois objectifs stratégiques. Ceux-ci portent sur la préparation du programme, la réalisation de l’étude de faisabilité devant conduire à la création de la bourse du bois et, enfin, la réalisation d’une autre étude de faisabilité axée sur la production industrielle du Gabon vert à partir des sous-produits d’exploitation et de transformation de bois.
Pour atteindre ces objectifs, le ministre de l’Economie forestière, Estelle Ondo, et celui des Petites et moyennes entreprises, Biendi Maganga Moussavou, ont signé une convention d'assistance portant sur la mise en œuvre de l’appui à ce programme. A travers cet accord, le ministère des PME s’engage à apporter la technicité nécessaire permettant d’atteindre cet objectif du Gabon vert contenu dans le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE). Les fonds de la BAD serviront ainsi au paiement des prestations des enseignants, aux mesures d'accompagnement d'incubation et à la formation professionnelle des 20 jeunes entrepreneurs sélectionnés dans le cadre de ce projet.
« Nous avons, dans le cadre de cette convention, chargé l’Agence nationale de la promotion des investissements de produire la mise en œuvre d’un système d’incubation pour accompagner les différents entrepreneurs dans le secteur forestier », indique le ministre des PME.
La formation dispensée dans le cadre de ce projet permettra d’améliorer l'employabilité des jeunes, d’assurer la promotion de l'entrepreneuriat des jeunes diplômés, de réaliser l'incubation des projets innovants, le développement de l'entrepreneuriat des jeunes, de mettre en œuvre un programme pilote d'appui à la compétitivité desdites entreprises et apporter un soutien ainsi que des conseils aux promoteurs des 20 entreprises hébergées.
SeM
La filière forêt-bois occupe une place stratégique dans la politique de diversification de l’économie gabonaise. Cette évidence vient, une fois de plus d’être réitérée par le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, à la faveur de la cérémonie d’inauguration de la nouvelle brigade de contrôle des produits forestiers, ce 26 juillet 2017 à Ntoum, une localité située à une quarantaine de km de la capitale gabonaise Libreville.
De l’avis du ministre de l’Economie forestière, Estelle Ondo, cet outil permettra de mieux contrôler les flux des produits forestiers venant de l’intérieur du pays, à travers la présence permanente des agents des eaux et forêts.
L’objectif final de cette initiative étant notamment, d’intensifier la lutte contre l’exploitation forestière illégale, mais également d’apporter une réponse adéquate aux exigences, en matière de traçabilité des produits forestiers et de disposer des statistiques fiables.
Pour la bonne gouverne, le projet de construction de cette unité de contrôle a totalement été financé par la Banque mondiale à travers un prêt d’appui aux politiques de développement pour la gestion des ressources naturelles.
Stéphane Billé
Un séminaire de renforcement des capacités des acteurs chargés de la mise en œuvre a été ouvert, ce 26 juillet 2017 à Libreville, par le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet.
Organisé en partenariat avec l’Unicef, ce séminaire est placé sous le thème « Egalité des chances pour un développement social inclusif ». Il a pour objectif de renforcer les capacités du plus grand nombre d’acteurs impliqués dans ce programme, en leur permettant de disposer de connaissances de base sur le concept de l’égalité des chances, en tant qu’élément essentiel dans la définition des politiques publiques inclusives.
Présent à l’ouverture des travaux, le représentant-résident de l’Unicef au Gabon, Jacques Boyer a situé l’enjeu de ce séminaire. Selon lui, il permet de contribuer « aux efforts en vue d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement.», a-t-il indiqué.
Pour le ministre de l’Egalité des chances, Blaise Louembe, au-delà de son caractère social, il vise « la mise en évidence des instruments permettant le suivi et l’évaluation de la politique de l’égalité des chances ».
Dans une approche plus pédagogique, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, dans son allocution n’a pas manqué de repréciser les contours de ce concept. « L’égalité des chances n’est pas qu’un slogan de campagne, mais une exigence républicaine objective.», a-t-il indiqué. « Car, il s’agit pour le gouvernement, de manifester son refus que le statut social s’appuie sur des origines ethniques, géographiques et religieuses.», a-t-il poursuivi, avant de conclure que « l’égalité des chances doit donc permettre de participer de manière significative à la construction de la paix sociale et de la cohésion nationale».
Stéphane Billé
Le ministre du travail, Eloi Nzondo, a procédé à l’ouverture des travaux d’un atelier de formation des inspecteurs du travail en matière de lutte contre le trafic des enfants, le 24 juillet dernier à Libreville. Organisé en partenariat avec l’Unicef, cette formation se déroulera en deux phases. La première partie se déroulera à Libreville et la seconde, à Lambaréné jusqu’au 28 juillet 2017.
Durant cette formation, les inspecteurs du travail vont s’approprier les éléments relatifs à la mise en œuvre du programme de lutte contre le trafic des enfants initié par le gouvernement au sortir de la concertation sous régionale, tenue à Libreville le 24 février 2000. Ils vont également se doter de nouveaux outils stratégiques dans les domaines des droits et de la protection des enfants victimes d’exploitation à des fins de travail.
Pour le Ministre Eloi Nzondo : «la présence de nombreuses organisations et personnalité témoigne, à n’en point douter, de l’engagement à appuyer l’action du gouvernement dans la lutte contre le trafic et l’exploitation des enfants, mais aussi dans leur volonté de combattre le fléau intolérable et anachronique jusqu’à son éradication, car il meurtrit la jeunesse africaine en général et celle du Gabon en particulier. Bien qu’étant résiduelle dans le secteur formel, le phénomène reste une réalité présente au Gabon et dans plusieurs ménages.», a-t-il indiqué.
Stéphane Billé
Depuis le 24 juillet, des enquêteurs sillonnent le pays afin de collecter des informations auprès des ménages, nécessaires à l’appréciation du niveau de pauvreté qui sévit au Gabon. L’enquête gabonaise pour le suivi et l’évaluation de la pauvreté (EGEP II), dirigée par la direction générale des statistiques et des enquêtes économiques, permettra d’analyser le phénomène, en vue de faciliter l’identification des meilleures stratégies de lutte contre son extension au Gabon.
Pour Francis Thierry Tiwinot, directeur général des statistiques, il est question d’appréhender «les caractéristiques des ménages, mais aussi l’accès, l’utilisation et le degré de satisfaction en matière de services sociaux». A terme, l’on devra aboutir, concernant les résultats à atteindre, sur le profil de pauvreté élaborée, l’identification des groupes de populations vulnérables à travers le profil de pauvreté, et la mise en évidence des indicateurs sur les données de sécurité alimentaire au niveau national.
Pour y parvenir, les équipes de l’EGEP II se pencheront sur la production d’un ensemble d’indicateurs classés selon les grands thèmes : le bien-être, l’éducation, la santé, le genre, le développement durable, etc. «Ces informations sont utiles, non seulement pour le gouvernement, mais aussi aux partenaires au développement, aux ONG, aux chercheurs, etc. », explique le directeur général.
D’après Francis Thierry Tiwinot, c’est en 2005 que la première enquête gabonaise sur la pauvreté a été réalisée. Celle-ci, comme celle qui se déroule actuellement jusqu’au mois de septembre prochain, a permis de collecter des données auprès des ménages, et de dégager les indicateurs qui ont servi à la réalisation du Document de stratégie pour la croissance et la réduction de la pauvreté (DSCRP).
Les résultats de cette enquête ont mis en évidence un taux de pauvreté estimé à 33% de la population. Aujourd’hui, soit 12 ans plus tard, il est question de faire une évaluation des progrès accomplis par le Gabon en matière de croissance ou de réduction de la pauvreté.
SeM
Pour permettre aux jeunes de prendre une part effective à la compétition économique et de gagner des parts de marché dans le domaine de l’emploi en devenant des spécialistes capables de supplanter l’apport de la main d’œuvre importée dans le pays, le ministre des PME, Biendi Maganga Moussavou (photo) et la directrice exécutive de Junior Achievement Gabon, Radia Garrigues, ont fait le déplacement de la cité pétrolière en vue de l’implantation d’un incubateur dans le secteur des hydrocarbures dans cette partie du pays.
Cet incubateur offre l’opportunité aux Gabonais de s’impliquer dans les métiers du secteur aval des hydrocarbures, en droite ligne des axes du plan de relance de l’économie qui ambitionne de créer 30 000 emplois à l’horizon 2019. Le futur incubateur dédié aux hydrocarbures sera un espace d’apprentissage devant permettre aux jeunes de se former au travail en équipe sous la coordination des entreprises pétrolières installées dans la province de l’Ogooue-Maritime.
Avec l’appui de la société Total Gabon, l’on devra former à travers le projet d’insertion et de réinsertion des jeunes, 45% de professionnels dans les métiers de gestion des essenceries, des chefs de pistes, des pompistes ainsi que 55% dans d’autres métiers du secteur des hydrocarbures. L’implantation de cet incubateur intervient une semaine après celui de Mouila dans la province de la Ngounie (Sud du Gabon) où l’agriculture sera mise en valeur.
SeM
Dans la dernière livraison de la Lettre d’Afrique centrale du Trésor public français relayée par l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, les économies de l’espace communautaire doivent fournir des efforts pour atteindre les objectifs d’émergence qu’ils se sont fixés dans un horizon de 15 ou 20 ans.
L’analyse des experts de ce rapport fait savoir que le développement des économies, d’un Etat à l’autre, n’est plus uniquement le fait des performances réalisées dans le domaine agricole, mais dans le secteurs des services et l’industrie. Toutes choses qui font encore défaut aux pays de la CEMAC. Une situation qui nécessite selon les experts du Trésor français, de profondes mutations structurelles d’autant plus que la part de l’agriculture dans le PIB de certains pays comme le Cameroun, est en baisse constante. Ce secteur, y compris les industries extractives, a vu son apport dans le PIB de ce pays chuter de 24% entre 1986 et 1990 à 20% en 2016.
Les analystes français cités par Jeune Afrique soulignent que « cette évolution se fait essentiellement au bénéfice des services; la part de l’industrie, hors extraction, n’augmentant que d’un point » sur la période. Car, en dehors du Tchad où les experts constatent un désinvestissement consécutif au manque d’investissements et au vieillissement des équipements industriels, la CEMAC connaît encore un apport très limité dans ce secteur, caractérisé par une réduction de la productivité des industries, pourtant grands pourvoyeurs d’emplois et de devises.
Analysant les secteurs porteurs dans les principales économies de ces pays, notamment l’agriculture, les industries extractives, le secteur hors extractif, les services et les autres domaines, le rapport note une plus grande concentration des emplois dans les services avec une moyenne de plus de 45%, tandis que l’agriculture oscille entre 2% en Guinée équatoriale et 26% au Tchad, en passant par 6% au Gabon, 12% en RCA et 7% au Congo. Au Cameroun, au Tchad, en RCA et au Congo, l’agriculture occupe le haut du pavé en termes d’emplois. Le secteur pourvoit respectivement 62% des emplois au Cameroun, 76% au Tchad, 72% en Centrafrique et 42% au Congo. Les services s’établissent à 29% de postes de travail au Cameroun tandis qu’au Gabon, le secteur occupe 64% des travailleurs. Le secteur hors extraction partage sensiblement des contributions qui tournent autour des mêmes performances.
Exception faite de la Guinée équatoriale où les hydrocarbures occupent 70% de l’activité économique, tous les autres pays possèdent plus ou moins un embryon de diversification économique. Du fait de la baisse des cours du pétrole couplée à la baisse de production de l’or noir, le secteur pétrolier et des hydrocarbures en général, connaît une baisse d’activités et donc de l’emploi. Quant à l’industrie, elle stagne à 20% au Cameroun, 12% au Gabon, 15% en RCA et 11% au Tchad, 16% au Congo et procure 13% d’emplois en Guinée équatoriale.
« Dans tous les pays, le développement des industries non extractives apparaît modeste, et la baisse de la productivité de l’industrie interpelle », conclut le rapport qui constate que les changements structurels symptomatiques de l’émergence d’une économie ne sont pas encore visibles en Afrique centrale. Et le Trésor public français de conclure que les pays de la CEMAC « semblent loin d’emprunter la voie de l’émergence qui fut celle des pays asiatiques».
SeM
Le Secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), à travers le Programme de conservation de la biodiversité en Afrique centrale-Sauvegarde des éléphants d’Afrique centrale (PCBAC-SEAC) organise, avec l’appui technique de WWF et de la COMIFAC, une Conférence des ministres sur la sécurité des ressources naturelles, le conflit homme/faune et les autres conflits liés à l’utilisation des terres en Afrique centrale, du 25 au 28 juillet 2017 à Ndjamena.
En lien avec la stratégie de l’Union africaine sur l’exploitation illégale et le commerce illicite des produits de la flore et de la faune, cette conférence sous régionale s’inscrit sur le plan politique dans le cadre de la mise œuvre des décisions des chefs d’Etat de la CEEAC sur la lutte anti braconnage en Afrique centrale et l’adoption des programmes sectoriels sur le développement de l’économie verte en Afrique centrale.
Les résultats obtenus et leur mise en œuvre devront accélérer, sur le plan économique, la transformation structurelle de l’économie des ressources naturelles d’une part, et le développement de trois segments de l’économie verte (l’écotourisme, l’économie des aires protégées et celle des parcs zoologiques), d’autre part. Ils devraient également favoriser le passage de la conservation et l’économie de la conservation.
Stéphane Billé
Depuis le début de cette année, l’opérateur Gabon Telecom, filiale locale de la compagnie chérifienne Maroc Telecom, a investi selon le directeur général de cette société, 26 milliards de Fcfa dans le développement de l’Internet dans le pays. D’après Abderrahim Koumaa qui a commis un communiqué pour donner à voir sur les chantiers en cours et à venir de la compagnie, grâce au programme de modernisation et d’extension de la bande passante internationale du Gabon réalisé avec le consortium SAT 3, l’opérateur a porté la fluidité de la bande passante de 12.5 Gigabits par seconde à 70 Gigabits par seconde au courant de cette année.
«Ainsi, la capacité du Gabon sera multipliée par six, en plus de la sécurisation du câble SAT3 via l’Afrique du Sud et au Nord, à partir du Portugal par trois câbles sous-marins. Cette disposition, assurera une connectivité plus stable et mettra les usagers à l’abri des coupures. », apprend-on à travers le communiqué.
Avec le déploiement de la fibre optique dans les communes de Libreville, Akanda et Owendo, l’opérateur a facilité l’accès de ce service à des milliers d’usagers. « Grâce à sa capacité de transporter des débits très élevés, la fibre optique offre la possibilité à plusieurs personnes de faire des usages internet simultanés, sans aucune contrainte de partage de débit, ni de dégradation de la qualité de la connexion. », poursuit le communiqué.
SeM