Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le fonds pour les projets innovants des sociétés civiles et coalitions d’acteurs (Piscca), dédiés au financement des initiatives de développement portées par la société civile et les collectivités décentralisées du Gabon, sera lancé par le service de coopération et d’action culturelle (Scac) de l’ambassade de France, à Libreville, dans quelques semaines.

Doté d’un budget de 120 millions de Fcfa, le fonds financera prioritairement les questions de droits fondamentaux des femmes et des enfants, à hauteur de 40% de l’enveloppe globale, 20% du montant seront affectés à l’insertion économique de la jeunesse et au développement local, tandis que le regroupement et la mise en réseau des acteurs de la société civile gabonaise bénéficieront de 40% de tirages.

Le Scac a fixé le plancher des financements à 5,25 millions de Fcfa, tandis que le plafond doit être inférieur à 25 millions de Fcfa. Pour la moyenne, elle sera de 11,5 millions de Fcfa par projet.

«L’idée c’est de pouvoir proposer à chaque association un financement adapté à son histoire et sa capacité de gestion ; permettre à chaque groupement de grandir.», assurent les responsables du Scac.

Ce mécanisme de financement vient à la suite du Fonds social de développement, à travers lequel, signale Antonin Raoust, attaché de coopération au Scac, les acteurs de la société civile ont, entre 1994 et 2014, bénéficié de huit enveloppes leur ayant permis «de se regrouper et de mener à bien un certain nombre de projets ».

«Le Piscca est une deuxième phase qui va permettre à celles qui se sont construites, qui ont progressé, de prétendre à des financements toujours plus importants.», poursuit-il.

SeM

Les 17 ambitions et 169 objectifs fixés par la communauté internationale en 2015, connaissent une implémentation à divers degrés sur le continent. Plusieurs médias internationaux rapportent, en effet, que le rapport du SDG Index and Dashboards, rendu public à Kigali, hisse le Gabon en tête du top 10 des pays d'Afrique subsaharienne dont les performances dans l’atteinte des Objectifs de développement durable sont appréciables.

Au classement mondial, il arrive à la 85ème position. Ainsi, les difficultés économiques et la crise financière que connaît le pays n’ont pas eu raison de lui. Le Gabon, 93ème mondial l’an dernier, au regard des résultats réalisés en une année, a surclassé le Botswana qui occupait le premier rang en Afrique, en 2016, en se pointant à la 80ème place mondiale du classement, devant l’Algérie 83ème et 2ème sur le continent.

Une performance qui se traduit notamment par les politiques publiques en matière de changements climatiques, de protection de la biodiversité et de la préservation des écosystèmes. Le Gabon, dans ces différents domaines, fait office de pionnier à travers l’exploitation responsable des ressources naturelles et d’émission des gaz à effet de serre.

Dans les autres volets, notamment l’éducation, la parité homme/femme ou encore la réduction des inégalités, plusieurs initiatives prises à l’endroit des jeunes et de la gent féminine plaident pour ce classement qui distingue le pays dans les 17 ambitions prises en septembre 2015, au siège des Nations unies.

La construction des infrastructures de santé ultramodernes, notamment les Centres hospitaliers universitaires de Libreville, Owendo et Angondjè, et la mise en place d’un tissu industriel qui absorbe une abondante main-d’œuvre dans la zone économique à régime privilégié de Nkok, sont entre autres volets qui permettent d’illustrer ce classement qui arrive au moment où le pays fait face à d’énormes difficultés sur le plan économique.

Le Gabon devance cette année Maurice (103ème), et l’Afrique du Sud (108ème).

Les 17 ambitions et les 169 objectifs du développement durable visent à contribuer à l'éradication de la pauvreté, lutter contre les inégalités, freiner les changements climatiques et parvenir à offrir des emplois décents, ainsi qu’une santé et une éducation à toutes les populations, à l’horizon 2030.

SeM

Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a reçu le 12 juillet dans la capitale, les élèves du Lycée technique Jean Fidèle Otando de Port-Gentil qui participeront du 16 au 18 juillet prochains à Washington, aux Olympiades technologiques « First Global Challenge 2017 ».

Ces Olympiades opposent plusieurs équipes avec pour objectif l'approvisionnement en eau potable d'un village en faisant le tri entre eaux polluées et eau potable, à l'aide de robots construits par chaque équipe. Pour le chef de l’Etat qui a tenu à les encourager, ces lycéens sont « une fierté et une source d’inspiration pour la jeunesse gabonaise ».

Composée de trois membres : Guibinda Simbou Grazelia, Macongue Alan Othoniel et Dossou François Romain, capitaine et porte-parole de l’équipe, l’équipe du Gabon a, en trois mois, fabriqué un prototype grâce à un kit fourni par la First Global.

Les jeunes talents gabonais prendront part aux côtés de plus de 160 nations à ces premiers jeux olympiques internationaux d’électronique et de robotique destinés aux étudiants de l’enseignement secondaire âgés de 15 à 18 ans. Le thème « L’accès à l’eau potable pour tous » a été retenu pour cette première édition.

S.A

Après avoir apporté son aide aux planteurs de cacao et de café de cinq provinces du Gabon en vue de la relance de la production de ces cultures de rente, la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) lance un autre programme visant à aider les producteurs à valoriser la filière café-cacao par un passage de témoin intergénérationnel.

Il est question pour le régulateur du secteur, de rajeunir la main-d’œuvre dans une filière qui ne rapporte plus grand-chose à l’économie nationale. Ainsi les planteurs frappés d’incapacité physique du fait de l’âge avancé, sont les destinataires de ce Plan d’aide à la récolte (PAR), qui a déjà 42 jeunes aptes.

L’objectif, selon le régulateur du secteur, vise à doper l’évolution des achats de fèves de cacao de 50 %, en les portant à 100 tonnes par an dans le Woleu Ntem, et à 130 tonnes par an sur l'ensemble du pays. Pour l’année écoulée par exemple, la Caistab a acheté 57 tonnes de fèves de cacao et 56 tonnes de café.

La phase pilote qui démarre dans quelques jours, sera déployée dans les localités de Mitzic, Minvoul, Oyem et Bitam dans la province septentrionale du Gabon. Cette province, autrefois bassin de production par excellence de la matière première, ne parvient plus à honorer son rang. La seconde phase sera développée sur l’étendue du pays en permettant aux planteurs démunis de disposer de moyens susceptibles de faciliter les récoltes d’une part, et d’intéresser d’autre part ceux qui n’ont pas flirté avec la culture de cette plante depuis lors.

Pour le directeur général de la Caistab, Ismaël Ondias Souna, il s’agit «d’organiser la transmission, le passage de témoin, entre l’ancienne et la nouvelle génération d’opérateurs. Les uns apporteront leur expérience et leur savoir-faire, les autres leur énergie et leur enthousiasme.»

SeM

Dans le cadre de la visite officielle du président de la République à Cuba, le 10 juillet, un forum économique Gabon – Cuba a réuni les opérateurs économiques des deux pays pour des échanges consacrés à la mise en place de nouveaux partenariats gagnant – gagnant dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’agriculture et du bois principalement.

En présence du ministre de l’Economie, de la prospective et de la programmation du développement, le ministre de la Promotion des investissements privés, du Commerce, du tourisme et de l’industrie, l’Agence nationale de promotion des investissements (Anpi) et le Centre cubain pour la promotion du commerce extérieur ProCuba ont procédé à la signature d’un protocole d’accord visant au partage d’informations et d’opportunités d’investissement entre les deux pays.

Le président de la République Ali Bongo a confirmé au cours de ce forum économique son souhait de voir aboutir des projets de transformation structurelle entre les deux pays, par l’impulsion d’une dynamique effective des liens de coopération. Cet événement ouvre désormais la voie à des relations commerciales et techniques densifiées sur la base de la complémentarité des savoir-faire.

S.A

C’est dans le cadre de la gestion durable du massif forestier d’Afrique centrale et de la réduction des émissions des gaz à effet de serre, conséquence de la dégradation forestière dans le bassin du Congo, que la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), organise sous l’égide du gouvernement gabonais, depuis le 11 juillet 2017, à Libreville, un séminaire afin de parvenir à une plus grande préservation du couvert forestier de la sous-région.

«La conservation de façon durable du massif forestier constitue une préoccupation majeure pour les pays de la sous-région. Il est donc important de renforcer les capacités des membres, des instituts scientifiques nationaux, des étudiants de chaque pays à l’analyse des données de la biomasse en vue d’établir leur équation allométrique.», confie Hervé Martial Maudou, coordonnateur régional de l’atelier.

Les experts et spécialistes des questions relatives aux changements climatiques et aux mesures de stock de carbone forestier, qui focalisent leurs recherches sur les études réalisées sur l’analyse des données de biomasse forestière sur le Gabon, se forment à l’estimation de la biomasse forestière du pays. L’objectif étant de rechercher la relation entre la biomasse forestière et la diversité des écosystèmes, du fait de l’abondance de cette ressource renouvelable et utilisable dans la production énergétique, les chercheurs de la sous-région entendent parvenir à la mesure réelle des quantités de gaz carbonique stockées sous forme de bois dans les forêts notamment à travers les résidus, les branches, les houppiers, etc.

A l’issue de l’atelier, l’on devrait avoir, assure Alfred Ngomanda, directeur de l’Institut de recherche de l’écologie tropicale (IRET), une première estimation des provisions de carbone stockées dans les forêts gabonaises.

SeM

Le prince jordanien Mohamed Abbas Bin Ali Bin Nayef (photo), en visite à Libreville, le 11 juillet 2017, a échangé avec le ministre de l’Agriculture Yves Fernand Manfoumbi sur les opportunités agricoles de ce pays, notamment celles contenues dans le Plan de relance de l’économie dont l’adoption vient d’être entérinée par le Parlement.

«La volonté des plus hautes autorités est d’identifier les partenaires capables d’investir dans notre pays et tirer des secteurs dits moteurs de croissance, capables de jouer leur rôle, à savoir être le levier de l’économie que le gouvernement attend.», explique le ministre.

D’après Yves Fernand Manfoumbi, il était question au cours de cet échange, de présenter à son hôte la vision de développement agricole proposée par le gouvernement, notamment sa composante, Gabon vert, contenue dans le Plan stratégique Gabon émergent.

Les promesses du secteur agricole gabonais sont intactes et inaliénables. Cependant, la décision définitive de la Jordanie, qui selon le prince, se dit très intéressée par le développement du secteur agricole dans le pays, au regard de son potentiel, de la pluviométrie et de la qualité des sols, sera prise au terme d’études minutieuses.

«Le prince de Jordanie disposant d’une grande expérience dans le domaine, les autorités gabonaises comptent juste approfondir la relation pour que l’investisseur apporte son concours nécessaire pour le développement de notre pays.», explique le ministre de l’Agriculture qui indique que les échanges avec son hôte poussent à l’optimisme.

SeM

Le singapourien Olam a eu une séance de travail récemment à Libreville avec des responsables du ministère de l'Agriculture, l'ONG américaine Mighty Earth, ainsi que l'Organisation gabonaise, Brainforest. Une préoccupation majeure a été soulevée dans l'ordre du jour : Comment définir au Gabon, les contours d'une approche « Zéro déforestation? ».

Les ONG ont expliqué au cours de cette réunion que cette approche ne sous-entend pas « Zéro arbre coupé ». Mais plutôt, comment pratiquer une déforestation rationnelle qui permettra au Gabon de développer son agriculture tout en préservant les droits des populations, en respectant la protection du patrimoine et en défendant les droits de l'environnement. Le représentant du gouvernement, quant à lui, a rappelé que l'agriculture occupe une place centrale comme levier de diversification dans le développement économique du Gabon.

A l’origine de cette réunion tripartite, il faut se souvenir qu’en janvier 2017 Olam Gabon a été épinglée dans un rapport conjoint de Mighty Earth et Brainforest. Les deux ONG reprochaient à l’agroindustriel de ne pas prendre en compte la méthodologie de l’approche par les stocks de carbone élevés dans sa politique d’extension de ses plantations de palmier à huile.

« Les plantations de palmiers d’Olam au Gabon se développent d’une manière responsable envers l’environnement et la société en contribuant à chacun de ces objectifs. En effet, nous conservons et protégeons dans nos concessions, les forêts de haute valeur de conservation ayant une surface plus grande que la surface totale de nos plantations », avait réagi Sunny Verghese, le président directeur général d’Olam.

Sylvain Andzongo

A l’occasion du Comité de politique monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), le 11 juillet à Yaoundé, le gouverneur Abbas Mahamat Tolli, a démenti la rumeur sur les projets de dévaluation du FCFA dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad).

« Les rumeurs sur la dévaluation du FCFA ont cours depuis quelques temps. Entretenues sur les réseaux sociaux et par une certaine presse, ces mesures apparaissent de manière épisodique sur la scène sous-régionale depuis le milieu des années 90, après la dévaluation intervenue le 12 janvier 1994. Ce phénomène n’est donc pas nouveau. Et, comme les autres fois, ces rumeurs sont sans aucun fondement. La spécificité aujourd’hui est que cette rumeur touche davantage la zone Cemac, en épargnant cette fois-ci la zone Uemoa », a déclaré le gouverneur de la Beac.

Dans son exposé, Abbas Mahamat Tolli a fait une sorte d’études comparatives entre la situation économique en 2017 et celle qui a précédé la dévaluation du FCFA en 1994. Le taux de croissance économique de la Cemac selon le gouverneur est prévu en termes réels à 0,8% en 2017, contre -0,3% en 1993. Le taux d’investissement se situerait à 23,5% du PIB contre 18,8% à la veille de la dévaluation. Le taux d’inflation est prévu en moyenne annuelle à 1,6% en 2017, inférieur à la norme communautaire de 3%, contre -0,4% en 1993.

« Le taux de couverture de la monnaie serait largement supérieur, se stabilisant autour de 60% en 2017, contre 14,8% en 2013, témoignant d’un coussin de réserves officielles encore confortable, de près de 2800 milliards de FCFA en 2017, contre 165 milliards en 1993. Ces réserves officielles, qui garantissent la stabilité externe de notre monnaie représenteraient 2,1 mois d’importations de biens et services en 2017, contre 1,3 mois en 1993 », a précisé M. Abbas Mahamat.

Dans la même veine, a-t-il ajouté, le compte d’opérations de la Beac auprès du trésor français serait excédentaire de quelque 2600 milliards de FCFA en 2017, contre un déficit de 78,6 milliards fin 1993. En moyenne, le taux de couverture extérieure de la monnaie était de 21,9% sur la période 1990-1993, contre 80,9% sur la période 2013-2016 et une prévision de 60,4% sur la période 2017-2020.

Sylvain Andzongo

Selon une récente étude de l’Office marocain des changes portant sur « les échanges Maroc-Afrique subsaharienne au titre de la période 2008-2016 », le Gabon arrive à la quatrième position sur les 13 pays ayant bénéficié des investissements directs étrangers (IDE) marocains au cours des huit dernières années.

Ce classement est dominé par la Côte d’Ivoire. En effet, le pays d’Alassane Ouattara a accueilli des investissements marocains à hauteur de 288 milliards de FCFA (4,8 MMDH) en 2015, précise l’étude. L’office souligne, par ailleurs, que ce montant représente 10,5% du stock d’IDE marocains détenus à l’étranger, et 28,4% en Afrique subsaharienne.

La nation éburnéenne est suivie du Mali, avec 255 milliards de FCFA (4,2 MMDH); du Benin : 96 milliards de FCFA (1,6 MMDH) et du Gabon, 84 milliards de FCFA (1,4 MMDH), rapporte la même source, ajoutant que « l’encours de ces quatre pays représente 70,5% du stock des Investissements directs marocains ».

Selon le rapport, l’Afrique de l’Ouest apparait comme le 1er partenaire commercial du Maroc dans la région, avec une part de 58,2% en 2016 et un taux de croissance annuel moyen de 13,8% entre 2008-2016. Elle est suivie de l’Afrique de l’Est (15,5%), de l’Afrique Australe (13,4%) et de l’Afrique centrale (12,4%).

Stéphane Billé

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