Le bureau du Comité ad hoc paritaire du dialogue politique national s’est retrouvé le 21 mars dans les locaux du Secrétariat général du gouvernement, organe en charge d’assurer le secrétariat technique de ces assises, censées démarrer le 29 mars prochain pour s’achever le 6 avril 2017.
La réunion de mise au point était présidée par le ministre de l’Eau et de l’énergie, Guy Bertrand Mapangou (photo) en lieu et place du président du comité d’organisation, Emmanuel Issoze Ngondet et du ministre des Affaires étrangères, Pacôme Moubelet Boubeya. Les deux membres du gouvernement étaient accompagnés des représentants des partis politiques de la majorité et de l’opposition dont, Faustin Boukoubi, René Ndemezo’Obiang, Pierre Claver Maganga Moussavou et les coordinateurs du secrétariat technique conduit par Sylvestre Zue Ndoutoumou, secrétaire général adjoint, numéro 3 du gouvernement.
Au cours de la rencontre, il ressort que plus de 900 structures de la société civile seront présentes lors de la phase citoyenne du Dialogue. Il s’agit des personnalités non partie prenante à la session dite politique, des organisations patronales, des ONG, des associations, des collectifs, des organisations des jeunes et de femmes, des organisations des notables et de la diaspora. Le comité ad hoc s'est félicité du respect des délais de publication de la liste provisoire des inscriptions. La liste définitive, elle, est prévue pour le samedi 25 mars 2017. Un constat fait à mi-parcours montre le fort taux de participants à la thématique liée à la consolidation de la paix et de la cohésion nationale.
Concernant les inscriptions et compte tenu de la forte mobilisation qui s’est exprimée, le bureau du comité ad hoc a tenu à accorder un délai « de deux jours » (Ndlr : jusqu'au vendredi 24 mars) aux retardataires. Ces derniers sont invités à se faire enregistrer au stade de l’Amitié sino-gabonaise ou sur le site web du dialogue politique. Les recours quant à eux auront lieu dans le même espace temporel que les inscriptions des retardataires.
S.A
Une forte délégation conduite par le Premier ministre gabonais Emmanuel Issoze Ngondet, séjourne actuellement en Europe, dans le but de promouvoir et convaincre les milieux économiques et d’affaires, occidentaux des opportunités d’investissements qu’offre désormais leur pays.
Ce déplacement intervient au lendemain de la tenue des assises du premier Haut conseil pour l’investissement. La délégation gabonaise prendra successivement part aux 10èmes ’’Rencontres Internationales des Partenariats Publics Privés’’ (PPP), organisé par le CIAN qui se dérouleront à Paris les 22 et 23 mars 2017, un grand rendez-vous annuel dédié aux PPP, réunissant l’ensemble des acteurs publics et privés impliqués dans la mise en œuvre de contrats de partenariat, auquel le Gabon est mis à l’honneur. Tandis que le vendredi 24 mars, aura lieu la rencontre restreinte du Comité Afrique du MEDEF organisée autour Emmanuel Issozet-Ngondet.
Face à la morosité économique, les autorités gabonaises misent largement sur les Investissements directs étrangers pour créer plus de richesses, générer plus de croissance et créer des emplois dans une économie diversifiée.
Puissant levier de croissance, les Investissements directs étrangers (IDE) au Gabon ont connu une hausse d’environ 500 milliards de dollars ces cinq dernières années. De 2010 à 2014, ils sont passés de 499 milliards à plus de 970 milliards de dollars. D’après un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
Ce succès a été lié à la politique d’ouverture des dirigeants, marquée par des allègements fiscaux consacrés dans plusieurs secteurs d’activités et les nouvelles facilités qu’offre le pays en termes d’opportunités sur le marché national.
Stéphane Billé
Le contrat d’apprentissage jeunesse (CAJ), signé il y a quelques jours entre la zone économique à régime privilégié de Nkok (Zerp) et l’Office national de l’emploi (ONE), a été exposé aux chefs d’entreprises opérant dans cet espace, le 21 mars.
Selon Gabriel Ntougou (photo), administrateur de la Zerp, le CAJ permet aux entreprises basées au sein de cet espace sous-douane de réaliser des économies dans la gestion des frais de personnel, y compris la sécurité sociale.
Entre autres avantages offerts par ce contrat aux entités basées à Nkok, la flexibilité dans la gestion de contrats, la masse salariale, les démarches administratives, ou encore un accès direct à la main-d’œuvre de qualité à partir de la Zerp.
Les opérateurs économiques ont également pris connaissance des frais de gestion inhérents au Contrat d’apprentissage jeunesse. Ainsi les sociétés ne paieront que 10% des frais exigés à l’ONE, pour ce qui est du traitement et du suivi des dossiers, 5% pour les démarches administratives relatives à l’immatriculation, et 3% quant à la couverture des risques, accidents de travail et maladies.
Auxence Mengue
Pendant trois ans, 250 jeunes planteurs de cacao et de café, sélectionnés dans cinq provinces du pays, bénéficieront des financements de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) à travers le programme Jeunes entrepreneurs du café-cacao (Jecca).
D’après Parfait Biteghe, coordonnateur national du programme interrogé par la presse locale, chaque jeune sera accompagné dans le développement d’une plantation de trois hectares, ce qui fera à terme un total de 750 hectares de plantations de cacao-café. « Nous sommes en train de mettre en exécution de nouvelles variétés à haut rendement qui produisent au moins une tonne par hectare. Lorsque les 750 hectares vont rentrer en production, le Gabon pourra, grâce à ces jeunes, produire 750 tonnes de cacao-café », explique le coordonnateur.
En ajoutant ces volumes à l’existant, le Gabon pourra au fil des années, revendiquer une place dans le cercle fermé des grands producteurs africains dans cette filière.
La Caistab recommande d’associer des cultures vivrières dans ces exploitations, permettant ainsi de diversifier la production et de générer des ressources additionnelles aux planteurs.
Pour les trois premières années expérimentales du programme, il va se déployer dans les provinces du Woleu-Ntem, de l’Ogooue-Ivindo, du Haut-Ogooue, de l’Ogooue-Lolo et de la Ngounie.
Auxence Mengue
Au cours d’une conférence de presse donnée le 20 mars, soit deux jours avant la célébration de la journée mondiale de l’eau, la société d’électricité et d’eau du Gabon (SEEG), filiale du groupe français Veolia, a indiqué qu’elle a injecté depuis le début de la concession en 1997, 255 milliards de Fcfa dans la production de l’énergie électrique tandis que 106 milliards de Fcfa ont été consacrés à la production de millions de mètres cubes d’eau potable supplémentaires.
Les ressources financières ainsi investies ont permis de booster le nombre de ménages raccordés au réseau de l’opérateur, de tripler les abonnements et d’améliorer le taux de desserte. « Le premier chiffre est le taux de desserte qui a atteint 89,3% en électricité et 92,2% en eau. Le Gabon est plutôt en tête en Afrique en taux de desserte », s’est réjoui le directeur général de la SEEG, Antoine Boo (photo).
Aussi, poursuit-il, « en matière de nouveaux clients, en l’espace de 20 ans, le nombre d’abonnés a triplé en eau. Les abonnés sont passés de 51 000 à 172 000 et, en électricité, de 94 000 à 295 000. Ces chiffres montrent que l’Etat et son partenaire la SEEG ont fait beaucoup en matière de desserte, et également pour les milieux ruraux, afin d’alimenter les populations qui souhaitent avoir les services de l’eau et d’électricité ».
Pour les cinq prochaines années, le concessionnaire du service public de l’eau et de l’électricité entend investir dans la formation et lutter contre le chômage en recrutant 600 nouveaux employés, principalement des jeunes. L’équipement des services informatiques basés en provinces ainsi que la construction d’une nouvelle usine à Ntoum et Kango constituent, entre autres, les chantiers annoncés pour cette même période.
Auxence Mengue
Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a reçu le 21 mars en audience Brian Olley, l’ambassadeur du Royaume-Uni près la République gabonaise avec résidence à Yaoundé au Cameroun.
Comme lors de son audience du 27 mars 2016, Brian Olley a réaffirmé la ferme volonté des entreprises britanniques d’augmenter le volume de leurs investissements au Gabon. Les deux personnalités ont échangé leurs points de vue sur les voies et moyens d’améliorer l’accès au visa britannique pour les Gabonais, en particulier les étudiants, les hommes et femmes d’affaires.
En matière de coopération économique l’on se remémore l’ouverture officielle à Libreville du bureau commercial de Grande Bretagne le 15 juin 2013 par Lord Marland, envoyé spécial du Premier ministre britannique David Cameron, chargé des questions commerciales. Cette implantation britannique au Gabon a le double avantage de créer un point d’entrée pour les potentiels investisseurs britanniques, et permettre une maîtrise de la culture régionale.
En faisant le tour d’horizon sur la coopération multisectorielle entre le Gabon et le Royaume-Uni, Ali Bongo Ondimba et son hôte ont, entre autres, évoqué l’arrivée prochaine de soldats britanniques au Gabon dans le cadre du renforcement des capacités des éco-gardes de l’Agence nationale des parcs nationaux (Anpn).
Sylvain Andzongo
Serge Thierry Mickoto, administrateur directeur général du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (Fgis), et Marc Albérola, directeur général du Groupe industriel panafricain Eranove, ont signé le 20 mars à Genève un protocole d’accord pour le financement d’une nouvelle unité de production et de traitement d’eau potable située aux environs de la capitale Libreville.
Cette nouvelle usine d’une capacité de production de 140 000 m3 par jour sera alimentée par le captage et le transfert des eaux brutes du fleuve Komo entre les villes de Kango et de Ntoum.
Le protocole d’accord signé entre les deux parties définit les modalités de collaboration en vue de la réalisation des études de faisabilité techniques, environnementales et économiques ainsi que la structuration du plan de financement.
Cette signature du protocole d’accord constitue une étape décisive dans le processus engagé par les autorités gabonaises pour améliorer la desserte en eau de Libreville et de ses environs par le renforcement de la capacité de production afin de répondre à la demande sans cesse croissante de la population.
S.A
Malgré un contexte économique bien morose, et une récente passe d’armes avec le gouvernement gabonais, la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG) qui vient de voir son contrat reconduit pour cinq ans, indique que ce nouveau bail va s’inscrire dans le souci d’améliorer les services à la population.
Ces engagements ont été dévoilés ce 20 mars courant, à la faveur d’une conférence de presse donnée par les dirigeants de cette entreprise. Pour les cinq prochaines années, l’entreprise entend ainsi améliorer la qualité de ses services à la clientèle, équiper l’ensemble du système informatique en provinces, à travers une facilité d’accès qui permettra à la SEEG d’être plus proche de sa clientèle et d’améliorer la qualité du service.
Il sera aussi question, indique la Direction générale, d’améliorer les capacités de production avec la création d’une nouvelle usine à Ntoum ou a Kango. « En province, au sujet de l’eau potable, nous avons un certain nombre de projets qui ont déjà démarré et que nous souhaitons voir aboutir en 2017, afin d’améliorer les capacités de production, que ce soit à Mouila, Lambaréné, Mbigou, Makokou, a Mitzic, etc.», a souligné Antoine Boo, le directeur général de la SEEG.
Par ailleurs, l’entreprise dit être en phase avec la vision stratégique de l’Etat. « Je crois qu’avec l’Etat, nous sommes d’accord pour dire que l’eau et l’électricité doivent être une priorité nationale, car elles sont le support de développement de l’économie », a déclaré le Directeur général.
La société compte également investir dans la formation et le recrutement de près de 600 personnes, afin de renouveler les générations avec un personnel actuel qui tend vers la retraite.
Abordant le sujet qui fâche, relatif aux impayés de l’Etat, la SEEG a indiqué être en discussion, depuis plusieurs semaines, avec l’Etat, afin de trouver un consensus et de restaurer des marges de manœuvres financières dont ils ont besoin pour relancer l’effort d’investissement.
Stéphane Billé
Dans une tribune mise à la disposition des médias le 20 mars 2017, Yves Fernand Mafoumbi (photo), ministre en charge de l’Agriculture, propose une panoplie de solutions pour booster le secteur au Gabon.
Concernant l’agriculture rurale, M. Mafoumbi indique qu’il y a quatre défis à relever. A savoir, rajeunir la population d’agriculteurs ruraux, étendre les surfaces cultivées, rapprocher les plantations des lieux d’habitation où les populations doivent pouvoir bénéficier des commodités de la vie moderne (eau, électricité, télécom, télévision, et même internet). Sans oublier l’amélioration des techniques culturales et l'augmentation de façon significative les rendements agricoles.
Dans le secteur périurbain, le ministre annonce que la priorité du gouvernement est de mener une campagne nationale de recensement et d’immatriculation des agriculteurs. Ce qui leur permettra de disposer de l’agrément d’exploitant agricole. « Je m’assurerai personnellement que les services du ministère de l’Agriculture viennent à la rencontre de ces exploitants agricoles informels et les incitent à s’enregistrer, afin qu’ils bénéficient de tout le soutien et tous les conseils auxquels ils ont droit », s'engage M. Mafoumbi.
En matière d’agriculture intensive d’exportation, le ministre indique qu’en s’inspirant de l’exemple marocain et rwandais, le gouvernement gabonais va mettre en place une mutuelle de crédit agricole, qui collecte l’épargne des agriculteurs et leur finance en retour des crédits. Notamment, dans le cadre de coopératives agricoles. « Nous comptons faire émerger de ces coopératives, dont beaucoup ont été créées dans le cadre du programme Graine, de véritables PME agricoles dynamiques et conquérantes », Yves Fernand Mafoumbi.
S.A
Les travailleurs de la Marine marchande gabonaise ont saisi le prétexte de la visite du ministre des Transports et de la logistique, Flavienne Mfoumou Ondo, au siège de leur entreprise, pour poser le problème de leurs conditions de travail jugées difficiles.
Les agents de cette administration, aidés par les représentants des syndicats, appellent à une réforme en profondeur de cette structure. Celle-ci, selon eux, devrait commencer par un toilettage des textes actuellement appliqués dans le secteur du fait de leur obsolescence. Ainsi, au regard des évolutions que connaît le secteur, ils sont devenus inadaptés aux normes actuelles.
La marine marchande fait souvent parler d’elle, au travers des mouvements d’humeur qu’organise le syndicat national des agents de la marine marchande. L’on se souvient qu’en 2016, celui-ci s’était illustré en dénonçant la fermeture d’un compte du service de signalisation maritime de cette structure à la Caisse des dépôts et consignations. Ce qui avait créé une crise au sein du gouvernement.
Auxence Mengue