Les réunions du Comité monétaire et financier national et du Conseil national du crédit, présidées par le ministre de l’Economie en présence du nouveau gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique centrale, tenues à Libreville le vendredi dernier, ont passé en revue la situation économique, monétaire et financière du Gabon. Suivant les explications du ministre de l’Economie, Régis Immongault (photo), les prévisions de croissance de début d’exercice n’ont pas été maintenues à 3,3% comme l’espéraient les experts. Celle-ci est tombée à 2,1 %, un niveau jugé très faible par les autorités gabonaises.
En dehors des institutions publiques dont la santé a été passée au scanner par le conseil national du crédit, la situation financière des banques nationales appelle à l’optimisme. « Elles respectent la plupart des ratios prudentiels. Sur les dix banques gabonaises examinées, sept sont totalement dans une situation confortable », souligne le ministre.
Quant aux avoirs extérieurs nets du Gabon, nécessaires à la convertibilité de la monnaie et à la fluidité des échanges avec l'extérieur, le comité monétaire et financier note que ceux-ci poursuivent leur baisse. Ainsi par exemple, à fin septembre 2016, la situation du pays était caractérisée par une baisse de 3,2% de la masse monétaire, une chute de 43,6% des avoirs extérieurs nets alors que le crédit intérieur se raffermissait à 33,8%.
Auxence Mengue
La société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) a décidé, en raison de l’entrée en vigueur de la taxe sur la contribution spéciale de solidarité (CSS) depuis le 15 mars, de revoir à la hausse les tarifs du transport ferroviaire.
Pour les voyageurs de la ligne de Moanda dans le Haut-Ogooué (sud-est du Gabon) par exemple, le coût du ticket passe de 59 800 Fcfa à 60 300 Fcfa pour la classe VIP. Dans les autres destinations, l’augmentation oscille entre 40 Fcfa et 500 Fcfa.
Sont également concernés par cet ajustement, les bagages, les colis express, la messagerie Colirail ainsi que les véhicules.
Pour calmer les usagers du chemin de fer en colère après cette décision, la direction de la Setrag se dédouane en mettant à l’index la loi des finances. «Ce n’est pas une volonté unilatérale de la Setrag, c’est vraiment une application de la décision du gouvernement», se défend-on au sein de l’entreprise.
Appliquée à certaines opérations des entreprises, la CSS d’après la loi de finances de cet exercice, dont le taux applicable ne dépasse guère 1%, est «traitée comme une charge déductible du résultat fiscal soumis à l’impôt sur les sociétés».
Auxence Mengue
807,6 millions de FCFA pour le Programme national d’évaluation environnementale des sites industriels et des services environnementaux (Pesise).
Voilà l’objet de la convention de don que Régis Immongault (photo), ministre en charge de l’Economie et Ali Lamine Zeine, représentant résident de la Banque africaine de développement (BAD), ont signé le 17 mars à Libreville, en présence de Nicaise Moulombi, président de l’ONG Croissance saine environnement, coordonnateur du Pesise.
Selon le ministère de l’Economie, l’objectif stratégique de ce programme vise l’amélioration des conditions d’existence des populations par la promotion d’un développement industriel à faible empreinte écologique. Mais aussi la lutte contre les effets de changements climatiques au Gabon. Quant aux objectifs spécifiques, ils consisteront à renforcer les capacités nationales en matière de développement durable. Ceci à travers un appui institutionnel à l'Observatoire de promotion du développement durable des produits et des services de l’industrie du Gabon (Oddig).
Ce projet financé par la BAD s’inscrit dans la perspective de soutenir la transition vers une économie verte à bas carbone en lien avec les deux piliers du Document de stratégie pays (DSP 2016-2020) du Gabon. Le pilier 1 de ce DSP a trait à l'appui à la diversification économique à travers le développement des infrastructures et l’amélioration du climat des affaires. Le pilier 2, lui, s'intéresse à l'appui à la stratégie de développement humain.
Sylvain Andzongo
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’appui pour l’identification des projets climatiques prioritaires du Gabon, en vue de réaliser sa contribution à la lutte contre le changement climatique, le fonds vert pour le climat, lance un appel d'offres pour le recrutement d'un expert international.
Cet appel d’offre conçu et préparé par le Conseil national climat (CNC) et la Caisse des dépôts et consignations (CDC), intervient après la signature, le mois dernier entre ces deux entités d’une part, et le Fonds vert pour le climat, un mécanisme financier de l’ONU rattaché à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques d’autre part, d’un accord de subvention d’un montant de 187 millions de FCFA.
Ainsi, plus qu’une marque d’encouragement, cette subvention indique-t-on, constitue la première étape d’un processus qui permettra de financer ses projets et ses politiques en matière de lutte contre les changements climatiques par des fonds internationaux multilatéraux.
Une partie de ce financement sera ainsi utilisée pour la rémunération de l’expert international qui aura à charge la mise en œuvre dudit programme d’appui.
Stéphane Billé
Le développement des infrastructures numériques, la numérisation des secteurs de l’économie, la mobilisation des acteurs du secteur public et privé dans l’essor de l’économie numérique au Gabon sont, entre autres, les éléments qui ont plaidé en faveur de la nomination du pays à l’édition 2017 de l’Africa IT & Telecom Forum Award. Le comité scientifique met également en avant la place et le rôle de plaque tournante des activités numériques en Afrique centrale ainsi que le plan sectoriel «Gabon numérique» qui est une composante du pilier Gabon des services du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE).
Cet évènement récompense l’excellence africaine dans le domaine du numérique, à travers les stratégies mises en place et développées par les pays d’Afrique francophone dans les TIC.
Le comité scientifique de l’AITTF, composé d’experts d’Afrique et d’Europe, a placé la manifestation cette année sous le thème des défis de « l’administration africaine à l’heure du numérique ».
Pendant deux jours, soit du 10 au 11 avril prochain, les représentants des gouvernements africains, les officiels et institutionnels, les directeurs informatiques d’entreprises du continent, les administrations publiques, les opérateurs de téléphonie, les fournisseurs et développeurs de solutions, les équipementiers, les régulateurs, ou encore les acteurs de la finance, débattront de la contribution du numérique au développement des Etats et de la problématique de la digitalisation de l’administration en Afrique.
Auxence Mengue
Le Premier ministre gabonais Emmanuel Issoze Ngondet (photo), à la tête d’une délégation d’hommes d’affaires et de ministres du pool économique, se rendra cette semaine en France où il va rencontrer les patrons des entreprises françaises réunies autour du Medef.
« La recherche et l’investissement direct étranger dans notre pays est plus qu’indispensable pour créer plus de richesses, générer plus de croissance et créer des emplois dans une économie diversifiée », explique Alain-Claude Bilie By Nze, porte-parole du gouvernement.
La date de la rencontre n’étant pas encore officielle, le chef du gouvernement et sa suite inaugurent leur périple par la Suisse ce jour où ils prennent part à l’Africa CEO Forum, une grande rencontre d’affaires regroupant les grands capitaines d’industries du continent, les banquiers, les financiers, et bien d’autres opérateurs économiques et décideurs venant de divers horizons.
Auxence Mengue
Les organisations de la société civile du Gabon et de la Guinée équatoriale, en session de formation la semaine dernière à Malabo, la capitale équato-guinéenne, se rencontrent dans la capitale gabonaise du 24 au 28 avril prochain en vue de peaufiner la stratégie d’accompagnement et d’admission de leurs pays respectifs à l’Initiative de transparence dans les industries extractives (ITIE).
Les associations de ces deux pays, qui peinent encore à se faire accepter dans le club des Etats qui apportent de la lisibilité dans les chiffres de l’exploitation des ressources du sol et du sous-sol, entendent introduire une demande de révision des critères d’intégration auprès du comité international de cette organisation. Le directeur de la commission nationale de l’ITIE de Guinée équatoriale, Hinestrosa Gomez, pense que la crise pétrolière actuelle impose des discussions devant aboutir à la redéfinition de plusieurs aspects. « Quand on a mis en place l’ITIE, le pétrole avait des prix élevés ; mais actuellement, le marché du brut éprouve des difficultés à produire des bénéfices. Et s’il n’y a pas de bénéfices, il n’y a pas de distribution ; donc il faut prendre tout cela en compte pour redéfinir les critères », explique-t-il.
Les rapports difficiles entre les acteurs de la société civile du Gabon et l’Etat constituent un frein à l’admission du pays au processus. C’est pourquoi le projet de renforcement de la gouvernance des matières premières en Afrique centrale (REMAP-CEMAC), financé par la coopération allemande au développement (GIZ), a décidé de renforcer les capacités des responsables dans la gestion de leurs associations en vue d’aider efficacement les Etats à accéder à cette initiative.
Auxence Mengue
Invité de l’émission Le Nzimba, diffusée sur les antennes de Gabon Télévision le 17 mars dernier, le ministre de l’Économie, de la prospective et de la programmation du développement durable, Régis Immongault, a fait le point de la situation économique nationale et sous-régionale.
Parmi les sujets abordés, figuraient entre autres : la situation économique de la sous-région en général et du pays en particulier ; la dette publique du Gabon et la masse salariale…
Au sujet de la dette du pays, Régis Immongault a indiqué que : «La dette du Gabon s’élève à 4000 milliards. Répartie entre les 3000 milliards de la dette extérieure et les 1000 milliards pour ce qui est de la dette intérieure. Concernant particulièrement la dette intérieure, il expliqué que celle-ci excluait le remboursement de la TVA.
Dans ses explications, Régis Immongault a indiqué que les emprunts contractés pour la bonne cause, tels que les investissements dans les services sociaux de base, ne posent généralement pas de problèmes. Mais dans le cas contraire, ils contribuent inutilement à l’alourdissement du fardeau de la dette.
Stéphane Billé
Le ministre de l'Intérieur, Lambert-Noël Matha a reçu en audience le 17 mars 2017, l'ambassadeur de la Fédération de Russie au Gabon, Dmitry Kourakov. Les deux personnalités ont exploré plusieurs centres d'intérêt en vue de redynamiser l'axe Libreville - Moscou en matière de Sécurité.
« La Russie veut faire bénéficier au Gabon son programme de formation des cadres de la Police adressé aux pays africains », a indiqué Lambert-Noël Matha. Le ministre de l'Intérieur s'est dit pleinement disposé à développer cette coopération mais aussi à l'amorcer dans d'autres domaines ; le département dont il a la charge ayant des missions diverses et variées.
Un projet d'accord sur la lutte contre la criminalité transnationale organisée est en discussion entre le Gabon et la Russie, a indiqué M. Matha.
Il faut noter que pour la seule année 2011, la Russie a formé 160 policiers de 18 pays africains aux opérations de maintien de la paix. Par ailleurs, le partenaire russe a contribué au fonds pour la paix de l’Union africaine (UA). A cet effet, le 21 décembre 2012, Vladimir Utkin, ambassadeur de la Russie en Éthiopie et auprès de l’UA à l’époque des faits, a co-signé un accord d'aide de 2 millions de dollars avec Ramtane Lamamra, Commissaire de l’organisation africaine pour la sécurité.
S.A
Les incidents enregistrés le 14 mars 2017 chez Orabank étaient au centre des échanges d’une rencontre entre le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, et les professionnels de banques regroupés au sein de l’Association des professionnels des établissements de crédit (Apec).
Dans sa volonté d’assainir les relations avec le secteur privé, le Premier ministre a tenu cette réunion pour rétablir la confiance vis-à-vis des opérateurs du secteur bancaire. C’était aussi l’occasion de s’imprégner des problèmes auxquels font face les établissements financiers au Gabon.
Au nom du président de la République, Ali Bongo Ondimba, le gouvernement, par la voix du Premier ministre, a condamné fermement les violences qui ont été perpétrées sur les employés d’Orabank et leur a exprimé sa profonde compassion. Une enquête devrait être ouverte pour que la lumière soit faite sur ces événements que le Premier ministre a jugés « totalement inacceptables ».
Emmanuel Issoze Ngondet a donné la parole à tous les responsables d’établissements bancaires présents à cette rencontre. Chacun a décliné la nature des rapports qu’il souhaiterait développer entre le secteur bancaire, la justice et l’Etat gabonais. Au titre des pistes de solutions le chef du gouvernement a proposé la mise en place d’une Cour arbitrale de justice. Cette instance judiciaire aura pour mission de réguler les relations entre le secteur bancaire et les pouvoirs publics.
Pour rappel, le 14 mars 2017, des éléments des forces de police nationale assistant dans le cadre d'une réquisition de la force publique, Me Robert Ntchoreret Ongonwou, huissier de Justice, ont procédé à un certain nombre d'actes aux fins de saisie-vente de biens appartenant à la société Orabank. Ceci en exécution d'un jugement de la Chambre commerciale du tribunal de première instance de Libreville datée du 13 janvier 2017. L'exécution de cette réquisition de la force publique a fait apparaître des irrégularités notamment l'interpellation du responsable d'une agence Orabank.
Le ministère de l’Intérieur a ordonné une enquête afin de faire toute la lumière sur ces événements du 14 mars. Dans l'attente des conclusions de l'enquête, des mesures conservatoires ont été prises à l'encontre du directeur de la Sécurité publique et de l'ensemble des éléments ayant participé à cette opération.
Sylvain Andzongo