Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

La Commission économique pour l’Afrique (CEA), organe des Nations unies, a présenté le 27 mars au Sénégal, ce qu’elle appelle « profils de pays » 2016 en matière de développement. C’est-à-dire, les rapports orientations économiques des Etats africains dans l'avenir.

Ces rapports montrent que la République centrafricaine (RCA), le Tchad, la Guinée équatoriale, le Gabon sont conscients que les perspectives pessimistes des cours mondiaux des produits de base dont dépendent leurs recettes fiscales et les revenus d'exportations, représentent un risque pour leur économie et justifient le besoin d'accélérer la transformation structurelle.

Selon le profil de pays du Gabon, les autorités locales se sont aperçues de la nécessité de développer durablement le potentiel de l'industrie du bois, de créer des sources de revenus alternatives et d'être moins dépendantes de l’industrie extractive.

En Guinée équatoriale, le renforcement de l'agriculture est un des piliers clés de la stratégie de diversification économique du gouvernement. Les autorités envisagent de s’appuyer sur l'agriculture pour libérer le pays de sa dépendance au pétrole et de le transformer en économie émergente d'ici 2020. Au Tchad, les autorités ont identifié le secteur de l'élevage comme vecteur de la transformation économique, compte tenu de son potentiel en termes de viande, de lait et de cuir.

Toujours selon la CEA, le nouveau gouvernement élu en RCA souligne la nécessité pour le pays de faire de sa reconstruction le socle de ses efforts de transformation.

Malgré sa situation post-conflit, le gouvernement de la RCA considère le développement des infrastructures comme la base de sa transformation.

Décidé de tirer profit de l'insuffisance de l’interconnectivité dans la sous-région, qui a un impact négatif sur le mouvement des produits entre pays - en particulier pour les pays enclavés tels que la RCA et le Tchad -, le pays veut développer des corridors de transport comme point d'entrée liant la reconstruction à la transformation structurelle.

S.A

La Société d’électricité et d’eau du Gabon (Seeg), filiale du groupe français Veolia, vient d'organiser une visite pédagogique des installations de production d’eau potable dans les sites de Ntoum avec les élèves de seconde des lycées Mabignath et Bikélé.

Au cours de cette descente à Ntoum, la Seeg a expliqué qu’elle produit et distribue chaque jour de l'eau potable pour plus d’une quarantaine de centres d'exploitation. Le précieux liquide est d'origine superficielle (eau de surface pompée à partir d'une rivière) ou souterraine (nappes phréatiques).

D’après les explications reçues de l’entreprise, l’eau potable qui alimente la capitale gabonaise et ses environs est produite à l’usine de Ntoum puis acheminée vers Libreville. Le système d’approvisionnement en eau brut se fait à travers les 4 stations de pompage sur la rivière Mbè, Saza et Meba, côté nord et la rivière Assango côté sud pour alimenter la Nzémé en période d’étiage. De la rivière Nzémé, l’eau brute est pompée vers le centre de traitement d’eau de Ntoum.

En 2016, la Seeg a entrepris la construction et la mise en service d’une nouvelle station de traitement des eaux résurgentes de l’ex-carrière de la société Cimgabon. Cette station, également implantée à Ntoum, puise dans le lac attenant à la carrière un volume journalier de 16 000 m³ qui est également acheminé vers Libreville.

Sylvain Andzongo

L’Union européenne reste convaincue que seul un dialogue réellement inclusif et débouchant sur des réformes structurelles peut apaiser les tensions politiques et sociales au Gabon.

Dans une déclaration de son porte-parole, rendue publique ce 28 mars 2017, l’UE a réaffirmé sa position en invitant le gouvernement gabonais à s’engager dans un dialogue politique intensifié, dans le respect de l’accord de Cotonou, et dans l’intérêt de la coopération future.

Selon les termes de ce communiqué, l’UE déplore le fait que le : « dialogue national lancé ce 28 mars, n’ait pas permis de réunir toutes les principales forces politiques du pays». Malgré cela, l’institution européenne, reste convaincue que seul un dialogue réellement inclusif et débouchant sur des réformes structurelles peut apaiser les tensions politiques et sociales au Gabon.

A cet effet, elle rappelle d’ailleurs les recommandations faites par la Mission d’observation électorale de l’Union européenne en vue de rétablir la confiance dans la gouvernance démocratique dans la perspective d’échéances électorales futures.

Face à la crise que traverse le pays, l’UE appelle au plein respect des libertés fondamentales et à la transparence, en particulier dans les questions liées aux droits de l’homme. En outre, elle réitère son appel de mettre en place dans les meilleurs délais une enquête indépendante sur les allégations de violations des droits de l’homme pendant la phase électorale et post-électorale.

Stéphane Billé

Libreville abrite la 16ème Session annuelle de l’Institut francophone de la régulation financière (IFREFI) du 03 au 05 mai prochain.

Les membres de l’Institut francophone de la régulation financière ont porté leur choix sur la ville de Libreville au Gabon pour abriter cet évènement en 2017, après Beyrouth l’année antérieure, pour leur 16ème session annuelle. Selon le comité d’organisation, le choix de Libreville se justifie par sa position en tant que centre financier de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cémac). Car la capitale gabonaise abrite notamment : la Bourse régionale des valeurs mobilières (Bvmac) et l’ensemble des autorités de régulation du système financier (la Cosumaf, la Cobac, la Cima).

Pour avoir accueilli le même évènement en 2011, Libreville s’est forgée la réputation d’être un cadre propice à des rencontres et discussions portant sur l’évolution des marchés financiers mondiaux. C’est fort de ces arguments que le président de la Cosumaf, Rafael Tung Nsue (photo), président actuel de l’IFREFI, a présenté et obtenu l’assentiment de ses pairs pour l’organisation en CEMAC, à Libreville, de cette 16ème session annuelle de l’IFREFI.

Toutefois, cette session s’organise en zone Cémac dans un contexte économique qui recommande une mutation faisant appel à l’innovation et à l’émergence d’outils de financement alternatifs dont le marché financier représente le pilier qu’il y a lieu de dynamiser.

Contenu, objectifs et résultats attendus
À l’occasion de cette réunion annuelle, l’IFREFI va animer avec le pays hôte, une conférence élargie aux acteurs politiques économiques et financiers de la Cémac. Un excellent cadre pour les hauts responsables des institutions financières de discuter en profondeur des évolutions dans le domaine des marchés financiers et de tirer des enseignements des expériences des autres places financières francophones.
Par ailleurs, le pays hôte est honoré de trouver à travers cette plateforme une tribune internationale pour expliquer aux différents participants, les ambitions de réformes économiques entreprises et projetées, la promotion et la dynamisation du secteur privé, comme clés de l’émergence économique prônée.
En outre, un séminaire de formation sur plusieurs sujets d’intérêt commun aux organes de régulation est prévu afin de permettre aux membres de partager leur savoir-faire et leur expérience principalement, en matière de notation d’entreprises, d’offres de financement des économies par le marché, de cotations multiples et des entreprises étrangères.

Stéphane Billé

Un nouveau projet de loi autorisant l’Etat gabonais à contracter un emprunt auprès de la Banque africaine de développement (BAD) en vue de la réalisation du projet de renforcement des capacités pour l’employabilité des jeunes et la protection sociale au Gabon, a été approuvé par le Conseil des ministres ce 27 mars 2017.

Estimé à 84,63 millions d’euros par la Banque africaine de développement (BAD), ces fonds seront utilisés en partie pour financer les contrats de services de consultants.

Les services prévus au titre de ces contrats comprennent : le contrôle de qualité des études, contrôle technique des travaux de réhabilitation des infrastructures et d’acquisition des équipements de 19 établissements de formation réparties dans les provinces de l’Estuaire, l’Ogooué Maritime, le Woleu-Ntem, l’Ogooue Lolo, la Ngounie et la Nyanga.

Stéphane Billé

Les vicissitudes de l’année scolaire sont loin d’être achevées. Entre les revendications syndicales et le destin des élèves, le secteur éducatif se trouve prisonnier d’une situation politique explosive où compromissions et collusions font bon ménage.

Pour résoudre les problèmes du secteur éducatif, le gouvernement se doit de questionner l’ensemble du système (préscolaire, primaire, secondaire et supérieur) depuis les fondements, jusque dans les hautes sphères. Car, l’école doit continuer de remplir sa fonction éducative et instructive plutôt que de devenir le laboratoire où se sécrètent les rejetés de la société de demain, l’excroissance des joutes politiques et l’exutoire des aigris du pays.

En effet, le système scolaire et universitaire gabonais abrite aujourd’hui dans ses différents amphis et campus, des tribuns qui s’approprient l’usus, l’abusus et le fructus des tensions sociales que vit le pays. Les acteurs sociaux surfant sur la précarité de certains milieux, importent ces divergences à l’école et imposent la dictature syndicale à des élèves qui se retrouvent prisonniers de revendications dont ils ignorent les origines et les effets attendus.

Parlant des revendications, la plus récurrente qui concerne le paiement des primes, semble au fil des années, épouser le rythme d’une antienne rebattue. Car, comment expliquer qu’alors même que les salaires des enseignants sont payés à bonne date, le paiement d’une prime se transforme en condition sine qua non pour dispenser des cours. Une attitude malheureusement adoptée par les élèves qui, aujourd’hui, boudent et sèchent les cours tant que la bourse n’est pas payée.

Le temps où les revenus issus des ressources pétrolières coulaient à flots est révolu. Les primes et les bourses des élèves constituent une sérieuse ponction sur le budget de l’Etat, chaque année. Pour ce qui concerne le suivi des élèves et étudiants, à la faveur des états généraux de l’éducation, tenus en 2010, l’Etat avait revalorisé et redéfini les critères d’accès à la bourse. Depuis, le système d’octroi des bourses a été revalorisé entraînant au passage une croissance du nombre de bénéficiaires, grâce à la démocratisation de l’accès à cette facilité.

L’on est donc parti de 35 milliards de Fcfa en 2009, payés à 15 825 élèves et étudiants, à 59 milliards de Fcfa dédiés à 30 300 individus en 2015. Quant aux enseignants, les moyens supplémentaires octroyés au secteur plafonnent à 72 milliards de Fcfa par an depuis 2009. Le salaire moyen mensuel d’un enseignant est passé de 484 000 FCFA en 2009 à 637 000 FCFA en 2015, soit une hausse de 30%.
Si le nombre de salles de classe, autre revendication syndicale, doit évoluer, force est de constater que s’agissant des conditions de vie, des efforts sont réalisés.

Cependant, les bourses et les primes payées aux élèves, étudiants et enseignants continuent de bercer d’illusions la communauté éducative. L’Etat vit au-dessus de ses moyens en poursuivant cette saignée dans ses caisses et en nourrissant jusqu’à la mamelle, des acteurs qui doivent aujourd’hui apprendre à être solidaires des difficultés que traverse l’Etat, en contribuant à la formation des hommes.

Le plan d’urgence pour l’éducation devrait avoir un œil sur ces aspects qui constituent, à ce jour, la plus grande pomme de discorde entre le gouvernement et les syndicats qui chaque jour se radicalisent.

Les acteurs syndicaux devraient questionner le fond de leurs revendications et ajuster les aspects superflus. Si la volonté des uns et des autres est orientée vers l’édification d’une nation forte avec des têtes bien faites, la sagesse recommande de se tourner vers l’intérêt général, de ne pas s’abriter derrière des problèmes scolaires pour donner un coup de pouce aux tensions sociales et politiques.

Il faut aussi refonder le système d’évaluation des élèves et redonner à l’école sa place dans la vie du pays.

Auxence Mengue

La situation économique des pays d’Afrique francophone et d’Asie est au centre d’une réflexion menée par les administrations douanières, du trésor et de la comptabilité publique des pays ayant en partage la langue française, à Libreville.

Il est question de trouver les voies permettant de maintenir en équilibre les caisses de l’Etat en période de crise dans une sous-région marquée par un effondrement des cours des matières premières, un assèchement des ressources de l’Etat et une explosion des charges souveraines.

D’après le directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor du Gabon, Sosthène Ossoungou Ndibangoye, il s’agit «d'être en résonance avec la prégnance d'une actualité brûlante, caractérisée par une conjoncture difficile en matière de ressources publiques».

C’est ce qui a fait dire au directeur général-adjoint des Impôts que l’une des solutions de la mobilisation des ressources en situation de crise passe par l’élargissement de l’assiette fiscale.

Le 16ème colloque international des services du Trésor francophones qui est organisé par la direction générale des Finances publiques françaises et la direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor du Gabon, voit la participation des responsables de France, d'Asie et d'Afrique.

Auxence Mengue

C’est Housing Africa Management (HAM), filiale de la société sud-africaine Palace Group qui a signé une convention avec le gouvernement, il y a quelques semaines, qui exécute et finance les travaux de construction des logements sociaux d’Angondjé au nord de la capitale gabonaise.

Le délai de livraison de cette cité située près du stade de l’Amitié sino-gabonaise et qui sera construite en matériaux locaux et non avec des matières préfabriquées, est de 36 mois. Les travaux visent à bâtir des immeubles spacieux de quatre et trois étages disposant de pièces vastes et aérées.

La cité logée dans la parcelle 4 de ce quartier, comportera des parkings, des espaces de loisirs et de détente ainsi que l’éclairage public. «Aujourd’hui, je proclame l’inauguration du nouvel ordre urbanistique gabonais ; nous voulons, d’ici 2020, que les Gabonais soient bien logés dans l’harmonie avec l’Etat ; plus personne ne se permettra d’occuper anarchiquement un logement.», explique Bruno Ben Moubamba, vice-premier ministre en charge du Logement.

Parallèlement au lancement de ce vaste chantier, Palace Group a également inauguré le démarrage des travaux d’achèvement des voiries et réseaux divers ainsi que la réhabilitation de centaines d’habitations construites à Angondjé et Bikele.

«Nous allons aussi réhabiliter des maisons préfabriquées et construire des écoles, des cliniques, des postes de police dans ces cités et des barrières pour sécuriser des occupants.», précise Mbuso Dlamini, président de Palace Group.

L’acquisition des nouvelles maisons qui s’étendront à Okolassi et Essassa (sud de Libreville), se fera sur location-vente. «Il faudra au moment opportun que le demandeur entre en contact avec la société adjudicataire, le ministère de l’Habitat et les autorités locales des sites retenus pour devenir locataire avant d’être par la suite propriétaire.», prévient le vice-premier ministre.

Auxence Mengue

C’est à Libreville que le philanthrope et magnat de la finance nigérian a dévoilé la liste des candidats gabonais sélectionnés au Tony Elumelu entrepreneurship Programme (TEEP).

Parmi les 1 000 entrepreneurs en herbe sélectionnés, l’on retrouve Jessica Medza Allogo, Jérémie Patrick Nze Biang, Patrice Arsène Ndong Aboghe, Aubin Ngoua, Borice Evard Efoua Aba’a, William Edzang, Christ Charel Koumba, Confort Etim Bibang, et Priscilla Linda Mouaragadja Omouendze.

Dans cette liste, se trouvent des porteurs de projets de 55 pays et territoires du continent dont 93 000 jeunes ont déposé des dossiers. Les promoteurs en herbe ont fait la part belle à l’agriculture qui arrive en tête des travaux soumis à l’appréciation du jury avec près de 30% des projets, les TIC et la manufacture.

«Nous avons 92 000 entrepreneurs en herbe qui n’ont pas été sélectionnés pour notre programme et ces jeunes hommes et femmes africains ont démontré beaucoup d’énergie, d’innovation et de créativité dans leurs dossiers de candidature. Nous ne devons pas relâcher nos efforts, jusqu’à ce que nous puissions les aider tous à réaliser leurs aspirations.», explique Tony Elumelu (photo).

Pendant neuf mois, les candidats gabonais recevront des formations dans la conduite de projets et le montage de plans d’affaires avant d’être éligibles à un financement de 10 000 dollars, octroyé par la fondation de l’homme d’affaires nigérian.

En 2015, le Gabon avait été représenté par trois candidats au TEEP dans l’agriculture, les TIC et la coiffure.

Auxence Mengue

Face à la presse, il y a quelques jours à Libreville, Paul Biyoghé Mba (photo), le ministre en charge du Développement social et familial, a entamé la vulgarisation du nouveau Code de protection sociale en vigueur depuis cette année 2017.

Le ministre a indiqué que ledit Code couvre, non seulement les salariés des secteurs structurés et non structurés, mais aussi l’ensemble des populations nécessitant une aide sociale à court, moyen et long termes. Pour le membre du gouvernement, il s’agit d’un instrument de promotion de la cohésion sociale, de l’égalité des droits, de l’investissement humain et d’une activité économique productive. C’est est « une garantie progressive de l’accès à tous et en toutes circonstances aux soins de santé́ essentiels et à un revenu minimal », a affirmé M. Biyoghé Mba.

En réalité, depuis 1975, soit plus de 40 ans, le Code est demeuré inchangé. Dans ce contexte, Paul Biyoghé Mba a expliqué que « les textes qui régissent tant la CNSS, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), le Fonds national d’aide sociale (FNAS) et la Caisse des pensions et des prestations familiales des fonctionnaires (CPPF) nécessitaient d’être revisités puis harmonisés en un seul Code». Ce qui a été fait en 2016.

Le nouveau Code couvre donc des prestations en matière de maternité, de charges familiales, de santé en termes de soins, décès, de maladie en termes d’indemnités, de chômage, d’invalidité vieillesse, d’accident du travail et de maladies professionnelles.

S.A

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.