En vue du renforcement des capacités de ses agents, la Direction générale de la comptabilité publique et du Trésor vient de se doter d’un Centre de formation et de documentation. D’une capacité de 120 places, cette nouvelle institution qui accueillera, en formation délocalisée, les élèves stagiaires de la section Trésor des cycles A2, B1 et B2 à l’Ecole de préparation des carrières administratives (EPCA) dès cette année 2017, offrira également aux personnels des formations courtes dites de renforcement des capacités dans les différents métiers de la DGCPT.
Dans le même ordre d’idées, en prévision à la rentrée académique de l’EPCA, le secrétaire permanent du comité scientifique de la DGCPT, Crésant Pambo, a convoqué une réunion préparatoire avec l’ensemble des membres de l’équipe pédagogique le jeudi 09 mars 2017.
Présent à l’ouverture des travaux, le Directeur général de comptabilité publique et du Trésor, Sosthène Ossoungou Ndibangoye, n’a pas manqué de rappeler l’importance d’une politique de formation cadrant avec les ambitions de la DGCPT pour une administration de qualité et outillée. D’où la mise en service, selon lui, de ce nouveau centre de formation et de documentation de la DGCPT.
Il a par ailleurs précisé les missions du Comité scientifique mis sur pied à cet effet, afin de s’assurer de la mise en place d’une politique générale de formation en adéquation avec le Schéma directeur des ressources humaines (SDRH), la validation des contenus pédagogiques et l’érection d’un corps enseignant amené de plus en plus à se professionnaliser.
Stéphane Billé
Après six jours de consultation et de travaux successifs, les différents acteurs du secteur de l’éducation, ont procédé à la signature ce dimanche 12 mars, du rapport pour une sortie de crise dans le secteur de l’éducation, indiquent des sources proches du dossier.
Appelé plan Martine Oulabou, ce document prend en compte les attentes des enseignants, des parents, des élèves mais aussi des étudiants. Il prévoit : l’évaluation des enseignants par les apprenants (dont les critères seront définis d’un commun accord avec certains acteurs de l’éducation); la promotion des programmes académiques qui ne valorisent que la culture et la morale gabonaise ; la rédaction conjointe d’un code de bonne conduite garantissant les intérêts des apprenants et des enseignants et l’organisation des cours de rattrapages gratuits pour les élèves en classe d’examens en cas de sortie de crise d’ici le 20 mars.
Dans le même ordre, ce rapport suggère la mise en place d’un «plan d’urgence académique pour l’année 2016-2017 en cas de sortie de crise d’ici le 20 mars 2017».
Pour rappel, lors de la rencontre du 7 mars dernier l’ensemble des acteurs avaient décidé du gel des cours jusqu’au 20 mars et avaient appelé à l’ouverture des négociations à la date butoir du 20 mars. Ils avaient ainsi exigé des préalables à toute ouverture de négociation.
Ces préalables comprenaient entre autres : la levée de la mesure de suspension de solde et de radiation des enseignants et autres personnels de l’éducation ; l’annulation et le retrait de l’attestation spéciale de présence au poste, l’annulation des affectations arbitraires des syndiqués et leaders syndicaux, le paiement de solde des vacations et de la PIP du deuxième trimestre 2015.
Autres préalables avancés par les partenaires sociaux, la fixation de la date de l’organisation du concours interne d’entrée à l’ENS ; la régularisation de la situation des étudiants envoyés dans les établissements privés, l’annulation de la mesure portant inscription à l’Université Omar Bongo sur la base des procès-verbaux de l’année antérieure ; l’annulation de l’inscription en Master conditionnée par l’obtention d’une moyenne supérieure ou égale à 12/20 en année de licence avec effet rétroactif ; la reprise des inscriptions des anciens et nouveaux étudiants à l’Université Omar Bongo ; le paiement intégral des arriérés de bourse des élèves et étudiants ; mais aussi le départ du ministre de l’Education Nationale, qui selon eux demeure «un obstacle à la négociation».
Stéphane Billé
La Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), organise en partenariat avec la Coopération allemande au développement (GIZ), du 13 au 17 mars 2017 en Guinée équatoriale, la 1ère session de formation des organisations de la société civile (OSC), membres des comités Itie (Initiative pour la transparence dans les industries extractives) de la zone.
Cette formation, indique la Cemac, fait suite à une étude initiée par le projet de Renforcement de la gouvernance dans le secteur des matières premières en Afrique centrale (Remap-Cemac) de 2012 à 2013, qui visait l’élaboration d’un programme de sensibilisation et de formation pour une meilleure compréhension et appropriation de l’Itie par la société civile. Ceci dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance du secteur extractif dans la sous-région.
A la suite de deux séries de formations menées successivement en 2014-2015 à l’intention des OSC du Cameroun et de République centrafricaine et en 2016 pour celles du Tchad et du Congo, la 3ème série de formation débute ce jour à Malabo au bénéfice du Gabon et de la Guinée Equatoriale. Elle porte sur le thème: « Le management des associations : enjeux et défis ».
Le renforcement des capacités des OSC par des mesures spécifiques devra contribuer à terme, à une exploitation rationnelle des matières premières, à la lutte contre la pauvreté, et au développement économique durable et harmonieux de la sous-région.
SA
Le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, a reçu le 9 mars 2017 à Libreville, le président directeur général (PDG) de Shell Gabon, Osayande Igiehon et le vice-président Nigéria et Gabon du Groupe Shell, Peter Costello (photo).
Osayande Igiehon a présenté les avancées relatives au projet de cession des actifs de Shell Gabon. A cet effet, il a informé Emmanuel Issoze Ngondet de la mobilisation de Shell Gabon et de son personnel afin d’assurer une transition efficiente dans l’intérêt de toutes les parties prenantes. Il a remercié le gouvernement pour le soutien apporté dans le cadre de ce processus.
Notons que cet entretien s’est tenu au lendemain de l'annonce de la décision de cession des actifs de Shell au nouveau repreneur américain Carlyle International Energy Partners. Cette décision, après examens avec les partenaires sociaux et les dirigeants de l'entreprise, va aboutir à la mise en œuvre d'un plan social et le maintien des emplois. Engagement sur lequelle le gouvernement accorde une grande importance pour la préservation de la paix sociale dans le pays.
Sur un autre plan, le PDG de Shell Gabon a présenté au Premier ministre, les investissements majeurs réalisés par l’entreprise en 2016 et les activités réalisées en termes de responsabilité sociétale de l’entreprise. Dans ce sens, on peut citer la finalisation de la route Loubomo-Mougagara qui relie la ville de Gamba au réseau routier national. Ce qui a permis de doubler le trafic routier sur cette ville avec une importante réduction du prix des produits de consommation courante.
Sylvain Andzongo
Le Groupe Vivendi Africa (GVA), filiale du groupe Bolloré, détentrice d’une licence télécoms au Gabon depuis le mois de janvier dernier, rencontre des problèmes dans le déploiement de sa fibre optique. La société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), avec qui la société télécoms avait signé un contrat pour l’utilisation de ses pylônes afin de déployer la fibre optique en aérien, n’est plus très favorable à l’utilisation de ses équipements.
Afric Telegraph qui rapporte l’information indique que le directeur général de la SEEG, Guy Bertrand Mapangou, a déjà dénoncé auprès du ministère de l’Energie ce contrat qu’il a signé il y a peu.
Ce blocage dans le déploiement par le Groupe Vivendi Africa de sa fibre optique met en danger son investissement télécoms dans le pays. Afric Telegraph révèle que la société a déjà injecté 15 milliards Fcfa pour ce chantier dont la finalité est de fournir aux populations l’accès à l’Internet à très haut débit.
GVA voit dans ce réseau de fibre optique une opportunité de se tailler une belle place sur le marché télécoms gabonais et d’enregistrer des revenus confortables en concurrençant directement le réseau national de fibre optique, ouvert aux populations depuis peu et pas encore accessible partout.
L’entrée de GVA au Gabon est intervenue après le blocage en 2016 de son projet de déploiement de 5000 km de fibre optique en Afrique de l’Ouest. L’infrastructure devait traverser les villes d’Abidjan en Côte d’Ivoire, Ouagadougou au Burkina Faso, Lomé au Togo, Niamey et Dosso au Niger, Parakou et Cotonou au Bénin. L’installation de la fibre optique devait suivre le tracé du chemin de fer Blueline, construit par le groupe de Vincent Bolloré (photo).
C’est avec une forte hausse de plus de 141 milliards de Fcfa, que la compagnie minière de l’Ogooue (Comilog), filiale du groupe français Eramet, clôture l’exercice 2016. Ce chiffre qui représente le résultat opérationnel de l’entreprise, est la conséquence, selon la maison-mère de l’opérateur, des bonnes performances liées à la compétitivité du gisement de Moanda et des usines d’alliages de manganèse du groupe.
«L’amélioration de la performance de notre mine de manganèse de Moanda et le plan de modernisation de Setrag au Gabon, devraient permettre de confirmer notre capacité annuelle de production et de transport de 4 millions de tonnes.», confie le PDG d’Eramet, Patrick Buffet.
Information erronée. Lire l'explication ici
http://www.agenceecofin.com/manganese/1603-45736-la-comilog-apporte-des-precisions-sur-son-chiffre-d-affaires-en-2016
La remontée des cours du minerai de manganèse, observée au second semestre 2016 est également à l’origine de ce bond. D’après la compagnie, la production mondiale d’acier au carbone, principal débouché du manganèse, affiche une hausse de 0,8% par rapport à l’année 2015.
Ceci s’explique par la facilité d’accès au crédit dont ont bénéficié les opérateurs chinois sur l’exercice ; conséquence, les producteurs ont relancé les grands programmes de construction qui ont entraîné une baisse des stocks d’acier.
Tout au long de l’exercice écoulé, la Chine a réalisé la moitié de la production mondiale d’acier au carbone. Ce qui a obligé Eramet à observer un arrêt de ses activités sur le manganèse. Au final, la production transportée a régressé à 3,4 millions de tonnes en 2016 alors que la compagnie avait atteint un pic de 3,9 millions de tonnes en 2015.
Auxence Mengue
A l’issue du conseil des ministres du 10 mars 2017, tenu au palais du bord de mer à Libreville, les décrets portant création de nouveaux organes dans le domaine de la protection de la nature et de la comptabilité ont été adoptés.
Pour le premier, il s’agit de l’Agence nationale de préservation de la nature (ANPN) qui exécute désormais la politique gouvernementale en matière de connaissance, de protection, de gestion et de valorisation de la biodiversité.
L’établissement public administratif, à caractère scientifique et environnemental, doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, comprend, outre un comité de gestion, un comité scientifique, des comités consultatifs et une direction générale.
Le Conseil national de la comptabilité (CNAC), deuxième établissement public créé ce 10 mars, a quant à lui pour vocation, d’émettre dans le domaine comptable, «des avis, recommandations et propositions concernant l’ensemble des secteurs économiques, en concertation avec les autres organismes publics et privés compétents».
Auxence Mengue
La Banque marocaine pour le commerce extérieur (BMCE Bank) organise une campagne de prospection au Gabon du 12 au 15 mars prochain. La délégation du groupe bancaire chérifien envisage une extension du portefeuille de ses partenaires dans le cadre du prix African Entrepreneurship Award (AEA) qui récompense et finance les meilleurs projets développés sur le continent.
Suivant les explications d’Ernest Tewelyo Akendengué, promoteur de la PME e-Doley Finance et initiateur de la mission au Gabon, la visite entre dans le cadre des tournées qu’effectuent les équipes du prix AEA dans chaque pays en vue de rencontrer et d’échanger avec de potentiels «Partners-Mentors», ainsi que les acteurs les plus représentatifs de l’écosystème entrepreneurial. Des hommes d’affaires et de hauts responsables du groupe bancaire font partie de cette mission qui aura des entretiens avec les autorités et les milieux d’affaires gabonais.
L’African Entrepreneurship Award récompense les projets dont l’impact social et durable est facilement mesurable dans les domaines de l’éducation, l’environnement et un secteur inexploré. « L’entreprenariat reste la seule voie solide et durable pour créer de l’emploi, de la richesse et véhiculer les valeurs positives d’initiative et d’audace », indiquait à Casablanca, lors de la dernière édition de l’AEA, le patron de BMCE Bank, Othman Benjelloun (photo).
Parmi les cadres de cette banque présents à Libreville, l’on retrouve trois membres du comité exécutif de l’AEA. Les soumissions de l’édition 2017 ont été lancées le 17 février et s’achèvent le 28 avril prochain. La cérémonie de remise des récompenses se tiendra cette année en décembre.
Auxence Mengue
Le conseil des ministres du 10 mars a donné l’occasion au gouvernement gabonais de se prononcer sur les déclarations de la délégation de l’Union européenne à Genève qui a fait état de disparitions, de tortures et de déportation d’individus pendant les évènements qui ont suivi l’annonce des résultats de l’élection présidentielle d’août 2016.
Dans le communiqué final de cette instance, le gouvernement «rejette avec la plus grande fermeté, les allégations tendancieuses, irresponsables et sans fondements de la délégation permanente de l’Union européenne à Genève, jeudi 09 Mars 2017, car, il n’y a jamais eu, dans notre pays, ni déportations ni disparitions forcées, encore moins de tortures sur des opposants ou d’exécutions extrajudiciaires comme cela a été prétendu».
Aussi, tout en se réservant le droit de «mettre un terme » à ce qu’il qualifie de campagne de dénigrement, en usant de «toutes les actions nécessaires», le gouvernement rappelle que le Gabon est un Etat de droit.
Auxence Mengue
Dans le cadre de l'approvisionnement en électricité de la cité écologique Edock City de Viafè, Andrew Gwodock initiateur de ce projet vient de signer une convention de partenariat avec le fondateur de Solar Box Gabon, Aubin Ngoua.
Selon certains observateurs, cette signature de convention vient encourager ces jeunes entrepreneurs gabonais dans leur ambitieux projet de fourniture d'énergie pour le développement durable.
Fondée en avril par le jeune ingénieur gabonais Aubin Ngoua, diplômé de l’École polytechnique d’Agadir (Maroc), la start-up Solar Box Gabon conçoit des kits solaires et les loue aux ménages et aux entreprises. Composées d’une batterie et d’un régulateur de tension, ses cellules photovoltaïques en forme de cube sont particulièrement efficaces : « Grâce au pouvoir réfléchissant des rayons qui ricochent sur les parois, elles fournissent trois fois plus d’énergie qu’un panneau solaire classique », explique l’entrepreneur.
Avec les 12 millions de francs CFA (près de 18 300 euros) qu’il a empochés en remportant le deuxième prix du ‘’Startupper de l’année 2016’’, décerné par Total, Aubin Ngoua a pu acheter une centaine de cubes solaires fabriqués en Chine.
Avec ce dispositif, il compte fournir une énergie d’appoint en remplacement des groupes électrogènes, chers et polluants. Solar Box Gabon propose trois formules d’abonnement : 50 kwh pour les populations modestes des zones rurales ; 100 kWh pour les domiciles équipés d’appareils électroménagers et une formule Premium à 300 kWh à destination des entreprises.
Les objectifs de cette petite entreprise de huit personnes : raccorder, dans les trois prochaines années, 75 % des sites isolés (dont 2 300 villages) que compte le Gabon ; et diminuer la facture d’électricité des usagers de 15 000 à 5 000 F CFA par mois. Alors que le pays fait figure de bon élève sur le continent avec un taux d’accès à l’électricité de 89 %, il n’est pas épargné par les coupures, fréquentes. Solar Box Gabon compte fournir une énergie d’appoint en remplacement des groupes électrogènes, chers et polluants.
Aubin Ngoua veut voir grand. Il s’imagine déjà implanté dans une vingtaine de pays, pour résoudre le problème du stockage de l’énergie, le principal obstacle au développement des technologies solaires.
L’approvisionnement en énergie électrique de la cité écologique Edock City de Viafè constitue donc un test grandeur nature pour cette start-up. Malgré tout, du côté des initiateurs du projet de la cité écologique Edock City, l’on se veut rassurant. ‘’Nous avons pris ce risque et j'ai foi que l’équipe de Solar Box Gabon relèvera ce challenge.’’, a déclaré Andrew Gwodock.
Stéphane Billé