Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Selon le gouvernement gabonais, le tumulte qui secoue le secteur de l’éducation nationale n’est pas signe d’une dérive généralisée. Il y a malgré tout, quelques acquis qui peuvent susciter de réels motifs d’espoir.

Ainsi, malgré la difficile conjoncture, de sa chaine de responsabilités qui va du paiement des frais de vacations, à la fabrication des tables bancs, en passant par l’intégration et la mise en solde de certains enseignants en situation de présalaires depuis de nombreuses d’années, le gouvernement a pu jouer sa partition régalienne.

Selon les statistiques du ministère de l’Education nationale, en 16 mois, le gouvernement a pu procéder à l’intégration, ainsi qu’à la mise en solde de près de 2407 enseignants. Cela, grâce à une synergie entre les ministères de l'Éducation, de la Fonction publique et du Budget.

Les bénéficiaires de ces mesures d’intégration se sont notamment recrutés dans les élèves sortants des ENI et l’ENS. Tandis que ceux bénéficiant de la mise en solde ont surtout été les enseignants en situation de présalaires depuis 5 à 12 ans, ainsi que ceux payés par les conseils municipaux et départementaux.

En outre, le ministère de l’Education relève pour le déplorer fait que : « près de 352 autres dossiers qui ont été bloqués à la fonction publique pour faux diplômes et nationalité douteuses. Ces dossiers ont été introduits dans le circuit depuis 2010 par certains responsables véreux du ministère et surtout plusieurs leaders syndicaux contre le versement de 300 000 FCFA par dossier pour obtenir une intégration.», indiquent des sources proches du ministère de l’Education nationale.

Dans les cas de paiements des frais de vacation, au cours de l’année dernière, près de 3200 millions ont été versés en septembre 2016 pour les examens du CEP et du BEPC. A cette indemnité de vacation, le gouvernement mentionne qu’il reste encore à débourser environ 2600 millions de FCFA pour ceux du Baccalauréat et des examens techniques.

S’agissant enfin de la question des tables bancs, l’une des premières revendications à l’origine de la crise actuelle, une commande de 170 000 a été passée sur les 118 620 nécessaires. Elles sont produites à un rythme de 400 unités par semaine. Lequel rythme devrait s'accroître dans quelques semaines, avec l'implication de quatre autres unités de production dans la zone économique à régime spécialisé de Nkok, indique-t-on. Les livraisons sont quant à elles progressivement effectuées depuis le 24 février dernier, dans des établissements de Libreville et de l'intérieur du pays.

Stéphane Billé

Représentant le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet (ici en photo avec la ministre française Ségolène Royale), a pris une part active à des travaux du Sommet africain sur les énergies renouvelables qui s’est tenu le week-end à Conakry.

Au cours de son allocution, le PM s’est félicité du choix du Gabon pour la présidence, durant deux ans, du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement sur les changements climatiques (CAHOSCC). Avant de se réjouir du fait que la trajectoire tracée par l’Union africaine, inscrite au centre de l’action du CAHOSCC à travers l’agenda 2063 sera suivie sous la coordination du Gabon.

Abordant les axes d’interventions du Gabon, le Premier ministre est revenu sur les actions que le Gabon entend mener pour un développement durable du continent, adapté aux contraintes climatiques. Il s’agit d’abord, selon lui : «de la consolidation des acquis et le renforcement des initiatives continentales sur le climat. Ensuite de la mise en place d’une véritable stratégie de financement et de mobilisation des ressources nécessaires à la matérialisation des initiatives. Dernier axe abordé, le maintien de la cohérence entre les principaux organes africains de lutte contre les changements climatiques.», a-t-il indiqué.

Par ailleurs, le chef du gouvernement gabonais a réaffirmé que « si le continent possède le deuxième plus grand bassin forestier au monde, il n’en demeure pas moins vrai que l’Afrique capte très peu les financements internationaux disponibles. Alors que ceux-ci, sont en constante augmentation».

Et de poursuivre : « C’est dans cette optique que la stratégie du Gabon à la tête du CAHOSCC, va d’une part, s’articuler autour de la mobilisation de fonds auprès des instances financières, et d’autre part, du renforcement des capacités des structures bancaires sous régionales en vue d’une gestion des fonds climatiques internationaux par des institutions locales».

Pour clore son propos, Emmanuel Issoze Ngondet a réitéré « l’engagement des pays africains à trouver des solutions aux questions climatiques soit au centre des préoccupations.», et que pour lui : « Il doit se poursuivre dorénavant par des actions concrètes et fortes ».

Stéphane Billé

Le ministre de l’Eau et de l’Energie, Guy Bertrand Mapangou (photo), a livré à la presse locale les conclusions de la commission d’enquête sur les 20 ans du contrat de concession entre le gouvernement et Veolia.

Dans son propos, le ministre décline les grandes lignes de ce contrat qui s’articulait autour de l’application de bas tarifs afin de démocratiser l’accès à l’eau potable et à l’énergie électrique, «l’autofinancement et l’équilibre financier des services concédés, dans le respect des tarifs et d’une juste rémunération du concessionnaire».

En outre, l’augmentation progressive du taux de desserte des usagers en eau et en électricité, sur l’ensemble du périmètre de la concession, la qualité technique et le maintien en bon état des équipements et ouvrages affectés aux services concédés, ainsi que la gestion harmonieuse des ressources humaines, figuraient également dans le cahier des charges du concessionnaire.

«En conclusion, on note globalement que les engagements pris par le concessionnaire n’ont pas été tenus. Je n’ai pas envie d’être grave en disant que ces 20 ans de concession ont été quasiment une catastrophe», tranche le ministre de l’Eau et de l’Energie.

Il ressort de cela que les tarifs n’ont baissé, en réalité, que de 17,25% au moment de la mise en concession. Mais, face à l’évolution du coût des combustibles et de l’augmentation de la main-d’œuvre, les tarifs de l’électricité affichent, 19 ans plus tard, une hausse de 75,23% tandis que ceux de l’eau ont grimpé de 48,2%.

Si le taux de desserte en eau potable a progressé dans les centres urbains notamment à Libreville, les engagements pris par Veolia, lors de la mise en concession de la Société d’eau et d’électricité du Gabon (SEEG), concernant la couverture de 30 centres isolés pour ce qui est de l’eau et de 21 pour l’électricité n’ont pas été respectés.

D’après le ministre, seulement 12 et 8 localités ont été respectivement desservies alors que plus de 90% de ces centres ont été financés sur fonds publics.

Mais malgré cet état de fait, le contrat avec l’entreprise française sera reconduit de cinq ans, d’ici le mois de juin.

Auxence Mengue

Le Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire international pour l’Afrique centrale (Afritac centre) renforce les capacités des ordonnateurs et gestionnaires de crédits des pays de l’espace communautaire, ainsi que du Burundi et de la République démocratique du Congo, à la gestion axée sur les résultats.

L’ordonnancement, le champ et le contenu du contrôle et de l’audit internes dans les administrations publiques constituent les centres d’intérêt de ces travaux qui, selon le conseiller résident en gestion des finances publiques d’Afritac Centre, Abdoulaye Touré, se situent dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions retenues pour l’harmonisation des finances publiques au niveau de la Cemac. « Jusqu’à une période récente, seul le ministre en charge des finances concentrait la réalité du pouvoir financier. Dans les nouvelles dispositions, il est retenu qu’on renforce la responsabilité des ministres sectoriels dans le cadre de la gestion budgétaire », explique-t-il.

Dans la sous-région, nombre de pays ont déjà bouclé la mise en place de ce nouveau cadre harmonisé des finances publiques, tandis que d’autres sont en phase de finalisation. Le ministre du Budget et des comptes publics du Gabon, Mathias Otounga Ossibadjouo (photo), souligne que le contrôle interne constitue un gage de bonne gouvernance. «Son absence est source de dilution de responsabilités, d’inefficacité et surtout de déperdition des ressources», confie-t-il.

Auxence Mengue

L’annonce a été faite le week-end dernier, par le président du syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg), Jean Robert Menie (photo au centre), à l‘occasion d’un point de presse. Selon lui, cette position fait suite aux multiples tracasseries rencontrés au quotidien par des professionnels des transports terrestres urbains du pays, dans l‘exercice de leur activité. Lesquelles tracasseries se traduisent par de multiples rackets des forces de l’ordre et autres violences dont ils sont victimes depuis des années.

Face à la presse, Jean Robert Menie a globalement évoqué «  la montée exponentielle du phénomène de racket sur nos routes, la mise en place du système de contrôles peu orthodoxe des agents de forces de sécurité, notamment les agents de forces de police nationale et de gendarmerie nationale ».

A ces misères s’ajoutent «  la montée en puissance du racket observé dans certaines brigades (brigade du nord) et l’encadrement de la ville par des agents de forces de contrôles tous les deux kilomètres. Nous  sommes maintenant aux antipodes du code routier.», a-t-il dénoncé. 

C’est face à la conjugaison de toutes ces entraves que « l’ensemble des syndicats des transports terrestres a décidé de l’opportunité d’une grève d’avertissement de deux jours, lundi 6 et mardi 7 mars 2017».

Selon M. Menie « à travers ce mouvement les professionnels des transports terrestres  veulent amener le gouvernement à régler cette question de racket que nous posons depuis plusieurs années

Stéphane Billé

Dans le cadre des échanges réguliers entre l’Aninf et les autres acteurs du secteur de l’économie numérique, une rencontre a eu lieu, récemment à Libreville avec les responsables de l’Agence d’études et d’observation spatiales (Ageos).

Cette réunion de travail a été l’occasion pour chacune des parties, de décliner ses missions et autres activités conformément à leurs feuilles de route respectives, reçues des autorités. L’Ageos a rappelé au cours des échanges qu’il est un établissement public à caractère scientifique, technologique et environnemental. Il a pour mission de contribuer à la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de collecte, d’analyse et de mise à disposition des données issues de l’observation spatiale du territoire national, pour la gestion durable de l’environnement, des ressources naturelles, de l’occupation des sols, de l’aménagement du territoire, ainsi que de la recherche et de l’innovation.

Les différents échanges ont permis de passer en revue les opportunités de collaboration bilatérale et surtout de poser les jalons d’une plateforme, pour étudier les voies et les moyens de consolider davantage ces opportunités. D’autant plus que l’Ageos, dernier né du secteur, souhaite apprendre de l’expérience de l’Aninf pour élaborer son plan de développement pour les dix ans à venir. Les deux parties ont ainsi convenu de coordonner leurs actions en faveur d’une coopération plus efficiente dans les domaines des applications, de l’hébergement des données spatiales au Datacenter de l’administration géré par l’Aninf, et aussi en matière de connexion à la fibre optique (Réseau gouvernemental-RAG).

Enfin, dans leurs propos, les différents intervenants ont manifesté leur engagement à œuvrer au renforcement des échanges permanents et constructifs entre l’Aninf et l’Ageos, pour si possible aboutir à la signature de partenariats.

Sylvain Andzongo

Cette hypothèse a été déclinée à la faveur d’une conférence de presse tenue ce 5 mars à Libreville, par l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP). Au sortir de cette rencontre avec les hommes de médias, le Secrétaire général adjoint de l’ONEP, Sylvain Mayabith Binet, a décliné les mobiles de cette prise de position : « Les travailleurs du secteur pétrolier se sont concertés pour convenir d’un commun accord d’un dépôt d’un préavis de grève générale limitée dans tout le secteur pétrolier gabonais.», a-t-il indiqué.

Par ailleurs, à travers cette grève, l’ONEP entend exiger des pouvoirs publics, un engagement à ne plus envoyer des forces de l’ordre dans les sites pétroliers en cas de grève pacifique. Raison pour laquelle, « la grève aura pour objectif de dire plus jamais d’agressions policières dans les sites pétroliers pour les personnels qui observent la grève dans une forme régulière et légale.», a ajouté Sylvain Mayabith Binet.

S’agissant de cette grève en gestation, et selon les dires du SGA : « La grève durera deux, trois, quatre ou cinq jours. Un comité de crise préparera cette grève.», a-t-il précisé.

Visiblement, l’ONEP a du mal à oublier les récents incidents qui se sont produits dans le site pétrolier d’Onal, de Maurel & Prom le 23 février dernier. Evènements au cours desquels, les forces de l’ordre auraient brutalisés les grévistes dans la salle de contrôle d’Onal. Autant d’éléments qui viennent rallonger le chapelet déjà bien étendu des revendications des grévistes de Maurel et Prom.

SO

 

Le ministère de l’Economie, dans un communiqué rendu public ce week-end, annonce que la mise en application de la nouvelle taxe dénommée Contribution spéciale de la solidarité (CSS), initialement prévue le 1er mars de cet exercice, est reportée au 15 du même mois.

D’après Régis Immongault, chef de ce département ministériel, les difficultés techniques liées à l’implémentation dans les systèmes d’information justifient ce report.

Décidée dans la loi des finances 2017, la CSS qui vient en remplacement de la redevance obligatoire d’assurance maladie (ROAM), autrefois exclusivement financée par les opérateurs de téléphonie mobile, vise l’équité fiscale.

Aussi, verra-t-elle, dès son entrée en vigueur, le nombre de contributeurs s’étendre au-delà des opérateurs de téléphonie. Les prélèvements opérés auprès des entreprises sur les factures des biens et services ont été fixés à 1%.

Pour mémoire, trois nouvelles taxes parmi lesquelles, la Contribution spéciale de la solidarité, la Contribution à la formation professionnelle et la taxe forfaitaire d’habitation ont été adoptées dans la loi des finances, cette année.

Auxence Mengue

 

Le cabinet KPMG, vient, à travers sa filiale gabonaise, d’être mandaté par la Chambre de commerce pour d’assurer l’accompagnement de cette institution dans la mise en œuvre de la bourse de sous-traitance et de partenariat du Gabon.

Installé au Gabon depuis bientôt six ans, le cabinet apportera son appui à la Chambre de commerce afin de formaliser et de réaliser la structure tant attendue des milieux des PME.

La bourse de sous-traitance et du partenariat du Gabon, mise en place en 2014 par la Chambre de commerce, vise à équilibrer la participation des PME locales dans la commande publique, notamment dans la réalisation des grands chantiers d’infrastructures et d’autres projets structurants qui engagent d’importants moyens financiers et qui s’étendent sur de longues années.

Elle vise à offrir des critères de choix objectifs de sous-traitants aux grandes entreprises en vue de la sélection des partenaires de moindre calibre pouvant les accompagner dans la conduite de certains travaux.

Auxence Mengue

Le représentant résidant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Marie Evelyne Petrus Barry, s’engage aux côtés de l’entreprenariat féminin au Gabon. C’est ainsi que du 8 au 10 mars, sous le parrainage de la représentation locale de cette institution onusienne, un salon consacré aux expositions, ventes et ateliers d’échanges avec des panélistes issus des milieux des PME, des promoteurs d’entreprise unipersonnelles, est organisé.

Le salon «Antô Business» qui regroupe des femmes de l’association Golden Women, vise à donner de la visibilité et du relief à l’entreprenariat des femmes à travers une vitrine dédiée aux débats et à la présentation du savoir-faire de la gent féminine dans plusieurs domaines.

Cette manifestation qui se tient dans le cadre de la journée internationale de la femme, fixée le 8 mars de chaque année, entend inciter à l’intégration des femmes dans les circuits de l’entreprenariat.

D’après la coordinatrice générale du réseau Golden Women, Frédérique Eyang Beyeme, il s’agit d’autonomiser les femmes en ciblant parmi elles, celles qui sont déjà sur le terrain, celles qui n’ont pas encore démarré d’activités dans ce domaine du fait de la méconnaissance du montage de projet, et celles qui sont sur le point de se lancer dans ce domaine.

A l’issue de ces trois jours d’activités, des prix seront remis au meilleur projet et à l’innovation. Le jury remettra également un prix exceptionnel tandis que le projet qui retiendra l’attention d’une entreprise sera également retenu.

Auxence Mengue

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