Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Pacôme Moubelet Boubeya, ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et de l’Intégration régionale, chargé des Gabonais de l’étranger, a été en reçu en audience par Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, vendredi 3 mars 2017 au siège de l'ONU à New York.

Sur la situation politique au Gabon, Pacôme Moubelet Boubeya a présenté l’état de préparation du dialogue politique inclusif voulu par le président Ali Bongo Ondimba en vue de reconstruire le lien social et consolider l'unité nationale, quelque peu écornés suite à la crise post-électorale survenue au mois d'août 2016.

A cet effet, a indiqué le ministre gabonais, un comité ad hoc paritaire composé des représentants de la majorité et de l'opposition et chargé de préparer ce dialogue a déjà remis son rapport au président de la République. Quatre thématiques ont été retenues : les réformes des institutions et la consolidation de l’Etat de droit ; les réformes électorales ; la modernisation de la vie publique ; la consolidation de la paix et de la cohésion sociale. Le rapport du Comité ad hoc prévoit l’implication des organisations internationales dont le Gabon est membre en cas de nécessité d’une facilitation. L’ONU pourrait donc être sollicitée en cas de besoin.

M. Guterres s’est félicité de l’engagement du Gabon en matière de paix et sécurité, notamment à travers sa contribution à la stabilité en République centrafricaine. Il a salué les efforts déployés par le gouvernement en vue d’assurer un climat social apaisé et une stabilité durable dans le pays. « Il a fortement apprécié l’initiative du président Ali Bongo Ondimba d’organiser un dialogue politique avec l’ensemble des forces vives de la nation et a encouragé la participation inclusive de tous les acteurs politiques », indique le ministre des Affaires étrangères.

S.A

Le Gabon se prépare à solliciter 200 milliards de CFA (323,8 millions $) par le biais d'un appel public à l'épargne sur le marché des capitaux de la CEMAC, a-t-on appris d'une source proche du processus. L'opération en est encore dans sa phase d'information aux gros investisseurs, en vue de boucler les prises fermes.

Cet emprunt obligataire est assorti d'un taux d'intérêt de 6,5% pour une maturité de 6 ans. Aucune opération de l'Etat gabonais ne permet d'établir une comparaison. Mais on note selon la courbe des taux de rendement des titres publics gabonais, que les obligations à 5 ans, affichaient en janvier 2017, un rendement de seulement 5,74%, contre 7,12% en janvier 2016 et 6,5% en juin 2016.

Comme plusieurs pays dont une part importante des revenus dépend de la vente du pétrole, le Gabon a subi la baisse des prix survenus entre 2014 et la fin du troisième trimestre 2016. Cet emprunt obligataire permettra de financer le déficit d'un budget 2017, qui lui-même a été voté en baisse de 5% (148,5 milliards de FCFA), comparé à celui de l'année 2016.

IL

Selon des sources proches d’Azur Gabon, les employés de l’entreprise, réunis le 3 mars dernier en Assemblée générale, auraient décidé à l’unanimité de déposer, dès la semaine prochaine, un préavis de grève auprès de la direction générale.

Confronté à des difficultés d’ordre financières, notamment liées à un surendettement, l’avenir de l’opérateur de téléphonie mobile, Azur, qui est présent au Gabon, en République Centrafricaine et au Congo Brazzaville n’est pas près de connaître un épilogue heureux, poursuit la source. Les employés reprocheraient au PDG, Bruno Obambi (photo), ses stratégies et ses choix de fournisseurs internationaux. «Une attitude qui semble vouloir couler Azur Gabon», accusent-ils.

En novembre dernier, plusieurs sources avaient déjà annoncé que le groupe de télécom Azur était en proie à des difficultés liées à un surendettement et serait au bord de la faillite. Et qu’enfin, l’avenir ne semblait rien augurer de bon pour ce groupe présent au Gabon, en République Centrafricaine et au Congo Brazzaville. Cette information avait été vite démentie par la Direction générale d’Azur Gabon.

Selon les chiffres de publiés par l’ARCEP, concernant les des trois premiers mois de l’année 2016, Azur Gabon ferme le classement avec 228 129 abonnés, soit 7,98% de parts de marché.

S.O

Après la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) de l’Afrique de l’Ouest, en Côte d’Ivoire, Jean Claude Mgbwa, le président de la Commission des marchés financiers (CMF), le régulateur du Douala Stock Exchange (DSX), s’est rendu au mois de février dernier à Libreville, apprend-on dans un communiqué officiel.

Au cours de son séjour en terre gabonaise, le président de la CMF a eu une séance de travail avec les responsables de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), le régulateur de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), dont le siège est dans la capitale gabonaise.

Cette rencontre entre les régulateurs des deux places boursières, qui se font concurrence dans la zone Cemac, « s’inscrit dans le cadre d’une démarche de coopération devant contribuer à insuffler une dynamique de développement au marché financier en Afrique centrale ».

Un développement que de nombreux experts ne voient pas en dehors de la fusion de la Bvmac et de la DSX, deux places boursières nées davantage du fait des égoïsmes nationaux que d’une réelle volonté de doter la zone Cemac d’un marché financier efficace.

Au moment où le Gabon, au même titre que les autres producteurs de pétrole, subit les effets de la crise pétrolière, la compagnie britannique Tulow Oil entend rester fidèle au 4ème producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne. C'est à ce titre que des responsables de Tulow Oil ont été reçus récemment à Libreville par Pascal Houangni Ambouroue, ministre du Pétrole et des Hydrocarbures.

Spécialisé dans l'exploration et la production pétrolière, l’opérateur britannique qui détient environ 23 licences sur le territoire national, a indiqué à l’occasion de cette rencontre qu’elle souhaite continuer à financer de nouveaux projets dans son secteur d'activités. « La compagnie Tulow est présente au Gabon depuis plus de 20 ans et souhaite nouer de nouveaux partenariats avec l'Etat gabonais. Les responsables de cette entreprises sont optimistes par rapport à l'avenir de ce secteur au Gabon au regard du dynamisme affiché de la nouvelle équipe dirigeante », a déclaré le ministre du pétrole.

Les assurances de la junior pétrolière britannique peut valoir son pesant d’or quand on sait qu’en 2016, elle a annulé des dépenses d’exploration d’un montant d'un million de dollar pour ce qui concerne, par exemple la licence sur le champ Arouwe.

La production nette de Tulow Oil au Gabon en 2016 a été de 14 300 barils par jour contre 13 300 barils/jour en 2013.

Sylvain Andzongo

Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a reçu le 2 mars des mains du Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, le rapport général des travaux du comité ad hoc paritaire chargé de préparer l’organisation du dialogue national politique.

« Je suis extrêmement content, même plus, je dirai que je suis fier de l’attitude que vous, Gabonaises et Gabonais, avez montrée à la face du monde», a déclaré le chef de l’Etat à la classe politique présente à cette cérémonie solennelle.

Fruit des discussions animées, dix jours durant, entre une soixantaine de représentants des partis politiques de la majorité et de l’opposition, ce rapport final contient des propositions qui seront débattues lors de la deuxième phase du dialogue national politique dans les prochains jours.

Quatre grands thèmes auront d’ores et déjà été retenus, à savoir : la réforme des institutions et la consolidation de l’état de droit, les réformes électorales, la modernisation de la vie politique et enfin la consolidation de la paix et la cohésion nationale.

Adopté de façon unanime par les différents acteurs politiques membres du comité paritaire majorité-opposition, ce rapport, comme l’a indiqué le chef du gouvernement, « constitue un cinglant démenti aux prédictions qui soutenaient hier et encore aujourd’hui que le Gabon serait coupé en deux et que les Gabonais de différents bords politiques sont incapables de se parler. »

Décidé au lendemain de l’élection présidentielle du 27 août dernier par le chef de l’Etat, le dialogue national politique réunira prochainement les filles et fils du Gabon, notamment 52 partis politiques gabonais sur les 58 existants pour parler de notre pays.

« Nous n’en avons qu’un seul et pas de pays de rechange. Et pour ce pays, tout le monde doit être prêt à consentir des sacrifices. », a conclu le président de la République.

S.A

Au terme des trois semaines de travail de la mission d’experts du Fonds monétaire international au Gabon, les deux partenaires ont convenu de la définition d’un nouveau programme de crédits devant permettre au pays de relancer son économie et d’assurer la viabilité de ses finances publiques.

Le nouveau programme qui doit intervenir «rapidement» dans le cadre de la facilité élargie de crédit (FEC) que le FMI déclenche en cas de survenance de graves problèmes de balance des paiements à moyen terme dans un pays, va permettre au pays de rétablir ses comptes durement affectés par les arriérés de paiement et de la dette intérieure, essentiellement envers le secteur privé.

Au terme des échanges qu’il a eus avec le Premier ministre Emmanuel Issoze-Ngondet et le ministre de l’Économie, Régis Immongault, Alex Segura-Ubiergo, chef de mission du FMI au Gabon, a confié que les intentions du gouvernement, à savoir réduire les dépenses non prioritaires, augmenter les allocations à destination de programmes sociaux et mobiliser de nouvelles sources de revenus, semblent appropriées.

«Mais des mesures et des objectifs précis doivent encore être formulés», a-t-il précisé.

Les détails de ce nouveau programme de crédits ne sont pas définis pour l’instant. Mais l’on se souvient que les Etats avaient sollicité le retour du Fonds dans les économies de la Cemac afin de bénéficier d’appuis budgétaires considérables permettant d’équilibrer leurs comptes publics.

Auxence Mengue

 

« Après plusieurs années d’engagement sur la formation des métiers de l’hôtellerie et de la restauration au profit de la jeunesse gabonaise, nous arrivons au terme de cet ambitieux projet initié à l’origine en partenariat avec l’Etat gabonais », rapporte une note de la Sodexo signée du directeur des ressources humaines de la société, Aimé Nzamba Manfoumbi.

En fait, la société, selon la direction générale, est secouée par la crise qui sévit ans le secteur pétrolier et ne parvient plus à faire face à ses engagements. Aussi motive-t-elle son désir de fermer définitivement ses portes dans le pays par la lourde dette de l’Etat qui s’élève à 10,5 milliards de Fcfa ainsi que par la situation économique difficile que traversent les compagnies pétrolières. Selon la note de la société, les employés doivent libérer les locaux du centre de formation avant le 15 mars. Ils seront ensuite fixés sur la conduite à tenir.

Le délégué du personnel de la société (visiblement bien informé) indique que le matériel de Sodexo Gabon a déjà été vendu à une autre filiale de la société française basée au Congo, et qu’en plus, près de 20 travailleurs expatriés ont déjà quitté le Gabon pour leurs pays.

En attendant, la cessation des activités a été différée pour des raisons contractuelles. Celle-ci interviendra sans doute définitivement d’ici la fin d’année. De même, les sessions de formation de janvier ont été arrêtées et sanctionnées par des remises de diplômes. Pour l’heure, les employés dénoncent cet arrêt d’activités brutal et promettent de ne pas en rester là.

Auxence Mengue

La société de sécurité privée française et d’analyses de risques internationaux, indique dans son rapport 2017, que le Gabon pourrait, cette année, être exposé à des actes de piraterie maritime pouvant attenter à la sécurité de son territoire.

Le rapport qui est dressé sur la base d’enquêtes et de témoignages réalisés dans les bureaux de l’entreprise à l’étranger, indique que les côtes gabonaises sont une cible pour les pirates qui opèrent dans le Golfe de Guinée.

Ainsi, commente le rapport, à l’instar de bien d’autres pays de la planète, notamment du continent et de la Cemac en particulier, où sévissent des groupes terroristes affiliés à Al Qaeda ou à l’Etat islamique, le Gabon de par sa position, constitue un potentiel espace de piraterie.

D’après Gallice, le développement de l’insécurité dans la sous-région a des retentissements sur l’économie du pays. Celle-ci, selon la société française, est la conséquence de « la paupérisation de couches importantes de la population de la sous-région».

Ce qui pourrait être couplé à la faiblesse des institutions étatiques et des dispositifs de surveillance des côtes sous-régionales, l’absence de réponses régionales ou encore l’insuffisance de coordination entre les Etats riverains du Golfe de Guinée.

Bien qu’étant un espace potentiel de piraterie, le Gabon n’est pas dans la même situation que des pays comme le Cameroun dont la partie septentrionale est le théâtre d’attaques terroristes perpétrées par le groupe Boko Haram.

Le Gabon reste, selon la société française, le pays de la Cemac le plus en sécurité. Mais du fait des actes de violence notamment des crimes perpétrés en haute mer, la pêche illicite, la criminalité transfrontalière, les efforts engagés par les autorités pour combattre la piraterie volent en éclats.

Auxence Mengue

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Régissant à la rumeur faisant état de son limogeage du gouvernement pour certains et de changement de portefeuille pour d’autres, le ministre de l’Education nationale, Florentin Moussavou a tenu à faire une mise au point, afin de préciser un certain nombre de dispositions

A l’attention des syndicalistes qui réclament à tout prix son limogeage suite à ses prises de positions, et les sanctions prises contre les enseignants grévistes, Florentin Moussavou s’est voulu direct et sans équivoques précisant qu’il restait en phase avec les idéaux du gouvernement ainsi qu’avec les objectifs à lui assignés par le chef du gouvernement. «Il me revient que certains esprits malsains auraient souhaité mon éviction du gouvernement. Qu’ils soient patients, j’y suis toujours pour servir mon pays et non me servir.» a-t-il précisé. Avant de rappeler son attachement à la formation des Gabonais. «Le bien-être de l’école gabonaise m’importe plus que tout.», a-t-il conclu.

Pour rappel, la grève des enseignants du secteur public a atteint des proportions alarmantes ces derniers jours. L’appel à la grève de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed) et du Syndicat de l’éducation nationale (SENA), les deux principaux syndicats de l’éducation nationale est largement suivi. Ces deux mouvements avaient demandé à leurs adhérents de boycotter la rentrée scolaire pour exiger le paiement des primes, des intégrations, l'amélioration des conditions de travail et surtout des nouvelles salles de classe. Ils sont en grève depuis le mois de novembre pour la plupart d’entre eux.

Conséquences, les élèves ne vont plus à l'école depuis plusieurs semaines. Bref, la situation se corse. Pour ramener les enseignants dans les salles de classe, Florentin Moussavou, ministre de l'Education nationale, excédé par l’intransigeance des syndicalistes, après un certain nombre d’efforts fournis pour renouer les fils du dialogue, a finalement brandi la chicotte après la carotte. Dans une note circulaire, il a menacé de radier tous les enseignants absents de leur poste depuis trois mois, et procéder à la suspension des salaires des grévistes.

Les élèves, première victimes de cet enlisement

En effet, la bataille qui oppose le gouvernement aux enseignants en grève depuis trois mois ne manque plus d’alimenter les inquiétudes des élèves et des parents. Car, si personne n’avait jusque-là osé en parler ouvertement, désormais le risque d’une année blanche devient de plus en plus grand, à mesure que les jours passent et que l’année file inexorablement vers sa fin. Avec d’un côté l’intransigeance des syndicalistes déterminés coûte-que-coûte, à aller jusqu’au bout, et de l’autre, un gouvernement visiblement excédé par les évènements. En un mot, l’école gabonaise est prise entre le marteau et l’enclume.

La dragée semble donc amère pour les parents d’élèves et leurs enfants. Les parents d’élèves qui semblent avoir pris conscience de la gravité de la situation multiplient des sorties et autres réunions, appelant la Conasysed et le gouvernement à mettre, chacun un peu d’eau dans leur vin, afin de reprendre le dialogue et épargner le risque d’une année blanche à leur progéniture.

D’ailleurs les élèves eux-mêmes pour l’avoir compris ont acquis des rôles dans ce feuilleton. Depuis quelques jours, ils investissent la rue pour exiger du gouvernement qu’il prenne à bras-le-corps les revendications des enseignants, afin de permettre au plus vite la reprise des cours.

Appel au compromis

Faute de compromis, chaque camp semble privilégier le jusqu’au-boutisme. Selon certains observateurs, «face à cet enlisement, il importe que les deux parties puissent reprendre le fil des discussions». Tout comme ils en appellent à une réelle prise de conscience professionnelle de la Conasysed dont la vocation première, est d’enseigner et de former.

Ils invitent enfin, « les deux parties à faire chacune des compromis, au regard de la conjoncture exceptionnelle que travers le pays. Surtout poursuivent-ils « qu’il sort très affecté d’une élection présidentielle atypique. Une année blanche ne serait qu’un coup de grâce porté à un climat sociopolitique déjà bien précaire».

Synclair Owona

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