Bruno Ben Moubamba, vice-Premier ministre en charge de l’Urbanisme, de l’habitat social et du logement, en déplacement au Portugal avec une délégation ministérielle le 24 février 2017, a signé un partenariat avec le groupe portugais Omatapalo Somust, en vue de réaliser la construction de 5000 logements sociaux par an dans la commune de Ntoum, située à 40 km de Libreville.
Selon les informations émanant de cette opération, la réalisation devrait commencer avant le mois de juin prochain suivant le modèle partenariat public-privé. «En raison du contexte économique morose que traverse le Gabon, marqué par la baisse significative des recettes pétrolières, le vice-Premier ministre expérimente une nouvelle approche, celle du Partenariat public privé (PPP) afin de booster le programme du secteur logement qui peine à se matérialiser depuis 2009», confie une source gouvernementale.
Selon des membres de cette mission qui a vu la participation de plusieurs directeurs généraux des sociétés du secteur et de membres du gouvernement, le projet ne se limitera pas à la commune de Ntoum. Il va s’étendre aux autres provinces durant tout le septennat, question de donner une ampleur à ce programme.
Auxence Mengue
L’Accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), sur la facilitation des échanges (AFE), est entré en vigueur au Gabon depuis le 22 février 2017. Premier accord commercial multilatéral conclu depuis la création de l’organisation en 1995, il vise à accélérer le mouvement, la mainlevée et le dédouanement des marchandises, y compris les marchandises en transit.
Le Gabon qui a ratifié l’Accord en 2016, s’active pour sa mise en œuvre. Aussi une réunion de travail s’est-elle tenue le 23 février à Libreville à l’initiative de plusieurs partenaires notamment l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et le ministère du Commerce, en vue de formuler et suivre les mesures de politique commerciale.
«C’est un accord qui n’engage pas que le ministère du Commerce ; il engage également la marine marchande et les services de Douanes. Il faut faire en sorte que ces acteurs se retrouvent ensemble pour voir dans quelle mesure mettre en œuvre un accord qui va fluidifier les échanges commerciaux que ce soit des marchandises en import-export ou les marchandises en transit sur le territoire national», indique le directeur général du Commerce, Vierin Georges Iboudah.
Selon une étude de l’OMC, l’AFE entraînera une réduction des coûts du commerce estimée à 14,3% en moyenne pour les membres de l’organisation. «Les pays en développement en seraient les principaux bénéficiaires», rapporte l’étude.
Au-delà, l’AFE permettra d’aboutir à une réduction des délais d’importation de marchandises de 24 heures, et de près de deux jours en ce qui est des exportations. Ce qui correspond à une réduction de 47% et 91%, par rapport à la moyenne actuelle.
«L’AFE pourrait aussi entraîner une augmentation des exportations mondiales de marchandises allant jusqu’à 1000 milliards de dollars», précise l’étude de l’OMC.
Auxence Mengue
Pour enrichir les contenus du programme «Jeunes entrepreneurs du café-cacao» (JECCA), lancé ce mois par la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) en vue de redynamiser la filière cacao-café, de nouveaux outils vont être mis à la disposition des opérateurs de ce secteur pendant trois ans.
250 jeunes entrepreneurs agricoles de la filière, issus des provinces du Woleu-Ntem, de l’Ogooue-Ivindo, du Haut-Ogooue, de la Nyanga et de la Ngounie, ainsi les ingénieurs de la Caistab bénéficieront de formations dans la gestion financière et managériale.
Cette initiative découle du partenariat conclu entre Junior Achievement Gabon (JA Gabon), un organisme reconnu pour son know-how et la qualité de ses services dans l’encadrement des jeunes porteurs de projets, et le régulateur des prix de ces deux produits de base.
A travers la convention de partenariat signée entre les deux structures qui consiste à développer les compétences des jeunes opérateurs agricoles gabonais des filières café et cacao, il est question de donner plus de relief à ce secteur dont la contribution à l’économie reste marginale, et d’outiller les acteurs sur les défis d’une agriculture moderne.
D’après Ismaël Ondias Souna, directeur général de la Caistab, le partenariat avec JA Gabon ouvre la voie à la pérennisation et au développement de cette filière en léthargie depuis des années.
«Avec JA Gabon, nous allons conjuguer nos forces afin de créer les conditions qui permettront aux jeunes de pérenniser leurs activités et contribuer au développement de la filière café-cacao», confie-t-il.
JA Gabon, en plus de parfaire les compétences de 10 ingénieurs de la Caistab en matière de gestion financière, mettra à la disposition de l’ensemble des apprenants, son expertise afin d’accroître la pertinence et la viabilité de leurs activités.
Auxence Mengue
Depuis l’annonce du passage de la société pétrolière française Maurel et Prom, sous le contrôle de la compagnie indonésienne Pertamina, le climat au sein de la filiale gabonaise de la junior gabonaise n’est pas des plus sereins. Il se caractérise désormais par un conflit social tendu, avec grève illimitée, plainte en justice et intervention policière, indiquent des sources proches du dossier.
Vendredi dernier, la direction de Maurel et Prom Gabon a assigné en justice, l'Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) qui a lancé une grève illimitée le 22 février.
L'audience devant le juge des référés de Port-Gentil devrait avoir lieu jeudi, a-t-on appris samedi auprès de l'ONEP. « La société Maurel et Prom conteste le mot d'ordre d'entrée en grève illimitée lancée par l'ONEP et en demande la levée », indique l'AFP. La grève s'est aussi traduite par l'intervention jeudi des forces de l'ordre dans la salle de contrôle d'un site de production à Port-Gentil, la capitale économique et pétrolière.
L'ONEP affirme par ailleurs que sept grévistes ont été légèrement blessés, ce que conteste le ministre de l'Intérieur. Les forces de l'ordre ont « constaté que la salle de contrôle de production était à l'arrêt et aux mains des grévistes, lesquels en empêchaient l'accès au personnel régulièrement affecté à cette tâche » et ont donc décidé « d’évacuer les grévistes », d'après la mise au point du ministère de l'Intérieur.
« Le personnel non gréviste composé majoritairement d'expatriés assure normalement la continuité de la production pétrolière sur le site d'Onal », poursuit le ministère de l'Intérieur.
« Mensonge d'Etat », répond samedi un responsable de l'ONEP, Sylvain Mayabi Binet Mayembi, qui affirme que la production est à l'arrêt et que les 304 salariés gabonais sont en grève.
Maurel et Prom vient de passer sous le contrôle du groupe indonésien Pertamina qui détient 72,65% du capital et au moins 71,39% des droits de vote. A l'occasion de cette offre publique d'achat, l'ONEP demande entre autres revendications un bonus conséquent pour les salariés de la filiale gabonaise.
Synclair Owona
Une réunion regroupant le ministère des Transports, de la Réforme de l’Etat et les maires concernés s’est tenue en début de semaine pour étudier la question du trafic urbain à Libreville.
Au sortir de cette séance de travail, la ministre des Transports et de la Logistique, Flavienne Mfoumou Ondo, a indiqué à la presse que, pour un début de solutions, des initiatives à titre d’expérimentation vont être mises en œuvre incessamment. Selon elle : « Il est question de réduire le rond-point du carrefour de Jade, et de fermer, dans le sens de l’arrivée, au niveau du contournement du rond-point de l’Aéroport et au niveau du carrefour Gigi.», a-t-elle indiqué.
Selon Nicaise Sickout-Iguendja, 5e adjoint au maire de Libreville, « Ces solutions devraient être testées le 28 février, ainsi que les 1er et 2 mars prochains », indique-t-il, dans le but de voir, si la réflexion menée peut amener à juguler ce phénomène d’embouteillage dans le sens Akanda-Libreville. Au cas où elles venaient à être concluantes, le sens Libreville-Akanda fera également l’objet d’une autre expérimentation.
Ce programme entre dans le cadre des mesures à mettre en œuvre en vue de décongestionner la capitale gabonaise, compte tenu de sa forte urbanisation.
Synclair Owona
Agé de 54 ans, Alain Bâ Oumar, le patron d’IG Telecom a été porté à la tête du patronat gabonais ce vendredi 24 février 2017, au terme d’une élection à bulletin secret très serrée, face au président sortant, Jean Bernard Boumah, avec 29 voix contre 28, à l’issue du 2etour.
Après un premier tour remporté par Jean Bernard Boumah, avec 30 voix contre 27 pour son jeune challenger, tout semblait pourtant bien parti pour Le Directeur général exécutif du groupe CECA-GADIS. Mais c’était sans compter avec les arcanes de ce scrutin, dont le règlement intérieur stipule que, pour prétendre l’emporter au 1er tour, le vainqueur doit rassembler au moins les 2/3 des voix.
Alain Bâ Oumar qui succède ainsi à Jean Bernard Boumah dirigera ce club des patrons gabonais durant un mandat de trois ans renouvelable une fois.
Désormais porté à la tête de la Confédération patronale gabonaise (CPG), le nouveau patron des patrons gabonais devra donc matérialiser les ambitions développées tout au long de sa campagne à travers laquelle il a affiché une farouche détermination et un engagement personnel à faire évoluer ce syndicat des patrons au cas où il serait élu.
Son premier challenge, sera certainement de faire évoluer cette organisation vers un syndicat plus moderne, comme il l’a martelé pendant la campagne électorale, dénonçant « l’immobilisme » de l’organisation. Selon lui : « Beaucoup de membres se sentent un peu perdus dans ce syndicat et ne voient pas les résultats qu’ils souhaitent obtenir de leur participation à ce Club ».
Synclair Owona
Cette disposition a été manifestée par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et de l'Intégration, chargé des Gabonais à l'étranger, Pacôme Moubelet Boubeya, à l'issue de sa rencontre ce 22 février 2017 à Alger, avec le ministre algérien de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville et ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune.
Dans une déclaration à l'issue de sa rencontre avec M. Tebboune, Pacôme Moubelet Boubeya a indiqué que « l'expérience algérienne en matière d'Habitat est reconnue au niveau mondial. Je tenais à rencontrer M. Tebboune pour m'enquérir de près sur cette expérience, notamment la capacité de réalisation de 3 millions de logements et l'élimination définitive des bidonvilles ». Avant d’ajouter que « la partie gabonaise est intéressée par le développement du partenariat et de la coopération avec l'Algérie dans ce domaine».
Répondant aux éloges du système de son pays par son hôte au sujet de ce secteur, Abdelmadjid Tebboune a, de son côté indiqué :« L'Algérie est prête à coopérer avec le Gabon dans ce domaine pour lui permettre de tirer avantage de notre expérience ».
Les deux parties ont, également, évoqué le volet coopération commerciale et les voies et moyens de développer les relations économiques bilatérales en prévision de la 2ème Commission bilatérale de coopération économique.
Synclair Owona
Entrés en grève depuis le 22 février, les employés de Maurel & Prom Gabon sur les sites Onal et Coucal ont eu des démêlées avec les forces de l’ordre venues encadrer les manifestations. « Nous déplorons, parmi le personnel violenté, sept blessés légers. Les forces de l’ordre ont investi les sites de Maurel et Prom Onal et Coucal, en les molestant et en usant de bombes lacrymogènes, de matraques et tout autre moyen en leur possession. Cette intervention musclée a été observée jusque dans la salle de contrôle (salle des opérations) provoquant la destruction de certains matériels dont les postes de conduite (la console), entraînant ainsi un black-out sur l’ensemble de ce site Onal », regrette l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep).
A la suite de cette intervention des forces de l’ordre, qui a provoqué la panique chez des employés du site Onal, ces derniers ont été déportés du centre de production vers le camp Foselev, et du camp Foselev au camp Ortec, avant d’être libérés pour la base vie Maurel et Prom.
La police, elle, ne se reconnaît pas dans ces actes de violences.
L’Onep réclame, entre autres, le maintien, sans condition, à son poste de travail de chef de site, de l’employé gabonais victime de pressions d’affectation à la Base, en guise de représailles pour le rôle qu’il aurait joué lors de la dernière grève de l’Onep au sein de Maurel & Prom Gabon du 16 au 26 octobre 2016.
Les grévistes exigent également le paiement d’une indemnité de bonne séparation aux employés, consécutivement à la vente des actifs de Maurel & Prom, à hauteur de six mois de salaire brut par année d’ancienneté, avant la fin de la transition avec le repreneur Pertamina.
Sylvain Andzongo
C’est le résultat des enquêtes jusque-là menées par la justice gabonaise dans le cadre du scandale des cartes Visa prépayées BGFI Bank. A la suite de ces malversations, Edgard Théophile Anon (photo) et huit cadres de la cette banque, dont notamment des responsables informatiques, ont été déférés mercredi dernier à la prison centrale de Libreville pour leur inculpation dans des faits d’associations des malfaiteurs et complicité de vol aggravé.
Sur la vingtaine de cadres interpellés, 11 ont été présentés devant le parquet, au terme de leur garde à vue, tandis que deux ont été laissés en liberté provisoire, tout en restant encore inculpés.
Pour le cas des huit autres personnes tous de nationalités ouest africaine, présentées comme étant à l’origine des retraits des fonds en Europe avec les cartes Visa prépayées, la justice gabonaise a décidé de solliciter la coopération internationale pour leur extradition au Gabon, afin qu’elles puissent répondre des faits qui leurs sont reprochés.
Les sources judiciaires indiquent par ailleurs qu’ils ont acheté plus de 400 cartes Visa prépayées. Et dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 février 2017, la banque a été victime d’une intrusion dans son système informatique pour le GAB (Guichets automatiques de banque) et qu’entre minuit et 3 heures du matin, les plafonds des cartes prépayées avaient simultanément été augmentés.
Or, selon les enquêtes menées, «Il a été prouvé qu’il y a effectivement eu des intrusions ou des manquements du système informatique et de la monétique, qui ne peuvent être faits que par des personnes avisées.», explique une source judiciaire. Avant de poursuivre qu’«il y a eu des retraits de fonds simultanément en France, au Luxembourg, en Allemagne et en Suisse qui sont élevés à près de 1,9 milliards de FCFA».
Selon les mêmes sources, «le préjudice aurait pu être plus salé, si une structure spécialisée n’était pas intervenue pour arrêter ces soustractions frauduleuses».
Synclair Owona
L’Agence nationale des parcs nationaux (Anpn) annonce qu’il vient d’acquérir du matériel aéronautique pour renforcer son programme de surveillance aérienne, et ainsi protéger l’intégrité écologique des aires protégées dont elle a la responsabilité.
L’Anpn explique que les avions permettent de surveiller les activités humaines dans les parcs et aux alentours, en allant plus vite et plus loin que des patrouilles au sol et pouvant atteindre des territoires éloignés voire inaccessibles à pied.
Ils agrandissent le champ de décision des gestionnaires. Outre la surveillance, ils peuvent aussi servir à suivre les populations de certaines espèces protégées, améliorer la connaissance de leur taille et de leur mouvement, et ainsi aider à prendre de meilleures décisions de protection de ces populations.
Le matériel reçu a été positionné au sein de la flotte des avions de l’Anpn, traduisant concrètement le renforcement de capacité offert par l’Union européenne (UE).
Parallèlement à cette acquisition de matériel, l’appui de l’UE s’est traduit durant 15 mois par la mise à disposition de ressources humaines et techniques, afin de permettre aux avions de l’Agence de survoler les zones les plus touchées par les actes de braconnage et d’en diminuer le nombre.
S.A