Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Une mission d’évaluation de la performance du système de gestion des finances publiques, suivant la méthodologie FEPA (Programme d’examen des dépenses publiques et d’évaluation de la responsabilité financière) du FMI, séjourne actuellement au Gabon.

Cette mission, qui fait suite à la mission de préparation qui s’est déroulée du 23 au 29 octobre dernier, a débuté ses consultations le 16 novembre et prendra fin le 7 décembre prochain.

Son premier objectif consiste à évaluer la situation des dépenses publiques, le mode de passation des marchés et les systèmes de contrôles des comptes. Il s’agit également d’élaborer une série concrète de réformes et de mesures de renforcement des capacités. La sensibilisation de l’ensemble des parties prenantes au cadre méthodologique PEFA constitue également une priorité.

Lors de sa rencontre avec cette mission préparatoire du FMI, conduite par Gwénaëlle Suc, conseillère en Assistance Technique au Département des Finances Publiques, le ministre en charge de l’Economie, Régis Immongault, avait insisté sur la nécessité pour le Gabon, de renforcer son système de gouvernance des finances publiques.

Il y a quelques jours, il s’est également appesanti sur les mesures déjà prises par les autorités pour avoir une réelle soutenabilité et permettre à l’économie nationale de continuer à croitre, avant de relever que le Gabon s’en sort mieux que d’autres pays et que la crise actuelle permet au pays de s’ajuster.

Du côté de la Direction Générale du Budget et des Finances Publiques, l’heure est également à l’action. Rappelons que la dernière évaluation du système des finances publiques du Gabon utilisant la méthode PEFA avait été faite en 2013. L’évaluation 2016 permettra de mesurer les performances enregistrées depuis cette date.

Synclair Owona 

Le conseil d’administration de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac), s’est réuni le mardi 29 novembre 2016 à Brazzaville (République du Congo), sous la présidence de Abbas Mahamat Tolli.

Dans le cadre de l’octroi de nouveaux prêts, le Conseil a approuvé le prêt complémentaire en faveur du projet de construction d’un complexe industriel d’exploitation des ruminants à Djamarya (Tchad) pour un montant de 7 milliards de FCFA.

Le Conseil a également émis un avis favorable pour la mise en place d’une lettre de garantie de 10 milliards de FCFA en faveur d’Ecobank Congo, pour le financement partiel des approvisionnements en produits pétroliers raffinés de la Société nationale des pétroles du Congo (Snpc). « L’émission de cette nouvelle lettre de garantie de la Bdeac permettra de combler le déficit de production de la Congolaise des raffineries (Coraf), de soutenir la disponibilité des produits pétroliers et d’accompagner l’économie du Congo, notamment dans les secteurs des transports, des hôpitaux, des industries et pour l’amélioration du bien-être des ménages », indique la Banque.

Sylvain Andzongo

La 3ème session du Comité de stabilité financière en Afrique centrale (CSF-AC) s’est achevée le 29 novembre 2016 à Yaoundé, la capitale camerounaise, par une note d’optimisme sur l’état du secteur financier dans les six pays de la CEMAC, que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad et la République centrafricaine.

En effet, bien qu’ayant souligné la persistance d’une «conjoncture économique difficile affectant négativement les performances macroéconomiques des Etats de la CEMAC et les acteurs du secteur financier sous-régional», le CSF-AC rassure que «les risques et vulnérabilités affectant le secteur financier» dans cet espace communautaire sont «dans l’ensemble maitrisés».

Ces conclusions, qui sont assorties d’une invitation «à la vigilance constante» adressée aux acteurs de la communauté financière de la CEMAC, viennent rassurer sur le peu de conséquences que pourraient induire certains indicateurs révélés récemment à Douala, au cours d’une réunion entre les responsables de la COBAC, le régulateur du secteur bancaire, et les responsables des banques en activité dans la zone CEMAC.

Au cours de cette réunion tenue le 21 octobre 2016 dans la capitale économique camerounaise, la COBAC avait notamment révélé que les créances en souffrance dans les banques de la CEMAC avait augmenté de 41,6% à fin juillet ; que seules 19 banques sur 52 disposaient de fonds propres suffisants pour leur permettre de respecter les normes prudentielles ; et que 16 banques sur 52 avaient enregistré des pertes au premier semestre 2016.

Autant de statistiques peu reluisantes, qui auraient pu inciter à un certain pessimisme sur l’état du secteur financier sous-régional. Mais, pour l’heure, ces indicateurs n’ont aucune incidence sur la stabilité du secteur financier de la CEMAC, selon le Comité de stabilité financière en Afrique centrale, que préside le gouverneur de la banque centrale, Lucas Abaga Nchama.

Brice R. Mbodiam

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Au Gabon, le nouveau Code de la communication a une nouvelle fois été présenté ce 29 novembre 2016 à Libreville au cours d’une conférence de presse animée par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, qui a indiqué que les médias ont jusqu’au 2 janvier 2017 pour se conformer à ce texte.

Le texte promulgué et publié dans le journal officiel, contient de nouvelles dispositions. L’article 15 indique les catégories de personnes qui ne peuvent être propriétaires d’une entreprise privée de communication ou d’une entreprise de métier cinématographique. Ce sont : le président de la République, les membres d’une institution constitutionnelle, les membres du gouvernement, les agents de l’Etat, ceux des collectivités locales, les magistrats, les dirigeants d’établissements publics et les autorités administratives indépendantes, les agents des forces de défense et de sécurité, les salariés d’une entreprise publique ou parapublique de communication ou encore les membres du directoire d’un parti politique.

Une autre disposition de taille concerne les personnes vivant à l’étranger. « Désormais, quelqu’un qui réside hors du Gabon ne peut pas être directeur de publication d’un organe de presse et ne peut pas régulièrement écrire dans un organe de presse », a expliqué le ministre Billie By Nze.

Au niveau des responsabilités en cas de délit par voie de presse, l’article 180 du Code prescrit que sont solidairement responsables le journaliste auteur du délit, l’éditeur, l’imprimeur, le distributeur, l’hébergeur ou le diffuseur.

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L’information est de Ngomo Ndoutoume Alain, membre du comité technique de la Poste Bank. Au cours d’un récent entretien avec la presse locale, il a rassuré les clients fonctionnaires de la Poste Bank quant à la disponibilité des ressources permettant à l’institution de verser leurs salaires du mois de novembre 2016.

Avant d’indiquer qu’après les perturbations des activités de la Poste Bank le mois dernier, suite à un mouvement d’humeur des syndicalistes, les services ont repris leurs activités, d’abord au niveau des services centraux et ensuite au niveau des différentes agences de Libreville et aussi à l’intérieur du pays, notamment dans les provinces.

Selon M. Ngomo Ndoutoume, «la Poste Bank est en train de procéder à la paie des fonctionnaires du mois de novembre 2016. De ce fait, elle a pour cela, mobilisé toutes ses ressources. Tous les guichets aujourd’hui sont ouverts pour cette campagne de paiement des fonctionnaires. Nous avons notre principale agence du bord de mer qui est ouverte, le siège de Western Union, Gros Bouquet, Okala, Akebé, Lalala, Owendo…»

En plus des assurances, la Poste Bank tient à offrir un service de qualité à sa clientèle. « Nous avons exceptionnellement ouvert un guichet pour les femmes enceintes, les personnes âgées, les personnes à mobilité réduite et évidemment le cas des maladies avérées».

Le membre du comité technique de la Poste Bank a enfin déclaré que les incidents du mois dernier, étaient liés à une doléance particulière, à savoir le paiement des salaires du mois de septembre et d’octobre. Les agents ont été payés et sont désormais dans leurs tâches au quotidien.

Synclair Owona

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, daté de ce 29 novembre 2016, SPIE Oil & Gas Services édifie l’opinion sur « les prétendues malversations et pratiques frauduleuses diffusées par l’Organisation des employés du pétrole (ONEP), ayant entraîné la perte par l’entreprise, d’un contrat auprès de Total Gabon ».

Dans cette note, SPIE Oil & Gas Services tout en contestant fermement ces allégations, tient à souligner qu’elles ne sont assorties d’aucun élément concret venant les étayer. Et dans cet ordre d’idées, la direction de SPIE Oil & Gas Services précise que, suite à des rumeurs passées, la société avait commandé un audit auprès d’un cabinet indépendant de renommée internationale qui n’a révélé aucune malversation dans le management de l’entreprise.

Selon Richard Masson, administrateur de SPIE Oil & Gas Services Gabon : « La perte de notre principal contrat auprès de Total Gabon est due exclusivement à des critères financiers et techniques, tout simplement moins-disants que ceux de nos concurrents ».

Avant de poursuivre : « Le licenciement de nos collaborateurs en est malheureusement le corollaire ; il faut d’ailleurs noter qu’une obtention de ce contrat par SPIE Oil & Gas Services aurait entraîné le même type de conséquences sociales chez nos concurrents. »

En conséquences, suite au non-renouvellement de ce contrat, SPIE Oil & Gas Services a déposé le 28 octobre dernier, une demande d’autorisation de licenciement pour motif d’ordre économique auprès de l’Inspection spéciale du travail chargée du secteur pétrolier, précise ledit communiqué. Mais consciente de sa responsabilité auprès des salariés concernés et de leurs familles, SPIE Oil & Gas Services a signé à la fin du mois d’octobre, un procès-verbal de concertation avec les délégués du personnel qui prévoit un certain nombre de mesures d’accompagnement, dont 22 reclassements.

« Attachée au maintien d’un dialogue social exemplaire », SPIE Oil & Gas Services tient donc à rassurer l’ONEP sur son engagement auprès de tous les salariés, pour étudier toutes les solutions permettant de réduire l’impact social de cette perte de contrat.

Synclair Owona

Au Gabon, le pétro-gazier américain coté à New-York, Vaalco Energy, a annoncé la clôture de l’acquisition des 3,23% de participation de Sojitz Etame Limited sur le permis Etame Marin, suite à la signature de l’accord en août dernier. Cette acquisition porte à 33,58% la participation de Vaalco sur le bloc et devrait stimuler sa production nette de près de 11%.

A la signature de l’accord en août dernier, les responsables de Vaalco avaient annoncé que la transaction devrait être conclue au bout de 90 jours. Dans un communiqué publié hier, la compagnie a également indiqué que des travaux sont en cours pour remplacer les pompes électriques submersibles défectueuses sur la plateforme Avouma en offshore.

La licence Etame Marin couvre une superficie de 3000 km² en eaux profondes. Il existe quatre plateformes de production et neuf puits actuellement en production dans la concession, indique Street Insider. La production sur le bloc représente actuellement environ 13 500 barils de pétrole par jour et plus de 94 millions de barils de pétrole ont été produits depuis le début des activités en 2002.

Olivier de Souza

Décidé le jeudi 24 novembre 2016 au cours d’une assemblée générale, le mouvement de grève des magistrats a officiellement été lancé ce lundi 28 novembre. D’une durée de 15 jours, ce mouvement devra s’étendre dans toutes les cours et tribunaux du Gabon. Les hommes de droit entendent ainsi, pendant cette période, attirer l’attention des plus hautes autorités sur les maux qui obèrent leur corporation.

Des problèmes qu’ils disent avoir porté à la connaissance de leur tutelle sans qu’aucune solution particulière ne soit trouvée, en dehors « des simples bonnes intentions » du gouvernement. Une attitude de « désinvolture » vis-à-vis de leurs préoccupations qui, selon eux, laisse croire que « la justice est la quantité négligeable de l’échelle des priorités du gouvernement ».

Ils en veulent pour preuve, le fait qu’aucune mesure concernant la justice n’ait été jugée prioritaire par le Premier ministre lorsqu’il a décliné les actions à mettre en œuvre au cours des cent premiers jours de son magistère. Le bureau exécutif du Synamag a alors pris acte de ce choix et laissé à son instance décisionnelle le soin d’apprécier les résultats des initiatives des autorités.

C’est fort de cela que les magistrats ont jugé insatisfaisantes les réponses apportées à leurs revendications et de ce fait, décidé unanimement d’un arrêt collectif et généralisé de toute activité dans les cours et tribunaux du Gabon. Toutefois, les grévistes ont réaffirmé leur disponibilité à négocier avec les autorités compétentes.

En rappel, les revendications des magistrats portent sur la mise à disposition des bâtiments devant abriter les tribunaux administratifs de Port-Gentil et de Franceville, l’attribution de l’immeuble de batterie IV qui abritait les juridictions dites spéciales à la cour d’appel administrative et au tribunal administratif de Libreville, l’équité dans le règlement de la prime d’incitation à la performance (PIP), l’application aux magistrats hors hiérarchie du décret n°404 du 20 août 2015 fixant le régime de rémunération des agents civils de l’Etat et portant reclassement, le paiement des costumes d’audience, et l’affectation des magistrats suivant le respect du principe de la spécialité de chaque ordre.

Synclair Owona

Comme annoncé le 9 novembre dernier par le président du Comité interministériel d'audit et de certification de la dette intérieure de l'État (CIACDIE), Fabrice Andjoua, depuis quelques jours déjà, une quarantaine de PME gabonaises rentrent progressivement en possession de leurs créances.

Au cours d’une réunion tenue le 28 novembre dernier, le président du CIACDIE a fait le point de la situation, s’agissant de cette première tranche avec les responsables des PME concernés. Selon lui, “Il est question que dans les prochains mois, on arrive à l'épurement de la dette intérieure au niveau des PME pour éviter ces étranglements qui ont pénalisé le gouvernement”.

Le paiement de cette première tranche, estimée à 100 milliards FCFA, se fait par virement bancaire et s’étale sur une longue période. Cette initiative est perçue comme un ouf de soulagement par certains opérateurs économiques, à l’instar d’Erick Mauro Nguema, responsable de PME : « Beaucoup d’entreprises étaient sur le point de de mettre la clé sous le paillasson. Ce paiement immédiat vient nous soulager et renforcer notre partenariat avec l’Etat », avant de relativiser qu’ « il faut toutefois préciser que entreprises ont reçu des petites avances sur ce qui leur est véritablement dû».

Pour rappel, les chiffres mis à disposition de l’opinion publique par le ministère du Budget et des Comptes publics indiquent que l’Etat gabonais supporte actuellement une dette intérieure estimée à 200,9 milliards de FCFA.

Echelonné sur une période de cinq ans, le paiement de la dette dans son intégralité connaît donc un début d’exécution avec cette première tranche.  Il constitue également l’aboutissement d’une longue procédure allant de l’audit, à l’authentification en passant par la vérification. «Nous sommes d’abord passés par la phase vérification sur le terrain après le service fait pour voir si les travaux avaient été effectués ou pas. On a pu constater qu’il y avait une grande disparité entre les demandes réclamées à l’État et la réalité des services faits. La troisième phase était la consolidation qui consistait à voir comment nous pouvions passer au règlement. Au terme de ces vérifications, nous avons constaté des disparités énormes. Au départ, il y avait des demandes qui allaient au-delà de 400 milliards. Après audit et vérifications, nous sommes arrivés autour de 100 milliards de francs », a fait observer le président du CIACDIE.

Synclair Owona 

Dans une interview accordée à la revue dédié au secteur de l'énergie « The Oil & Gas Year Book – Gabon 2016 », Dominique Renaux (photo), ambassadeur de France au Gabon explique comment l’environnement actuel, marqué par la baisse du prix du pétrole, affecte les relations économiques et commerciales entre le Gabon et la France.

Selon le diplomate français, les relations commerciales entre les deux pays ont connu un léger tassement en 2015 du fait, en particulier, de la baisse des exportations françaises. « La réduction des dépenses de l’État, et de certains programmes d’investissement, ont impacté particulièrement nos ventes de biens d’équipement, qui représentent plus des deux tiers de notre commerce bilatéral. Elles [les relations commerciales] se sont élevées ainsi à 540 millions d’euros (environ 353,7 milliards de FCFA) contre plus de 600 millions d’euros (près de 393 milliards de FCFA) en 2014 », déclare M. Renaux.

Hors secteur pétrolier, indique l’ambassadeur, le lancement du Complexe métallurgique de Moanda (Comilog-Eramet) en 2015, comprenant deux unités de production pyro-métallurgique et hydro-métallurgique, constitue un investissement industriel majeur français d’un montant de plus de 200 millions d’euros (à peu près 131 milliards de FCFA).

Le projet de réhabilitation du chemin de fer Transgabonais (Setrag - Comilog) est tout aussi important. « Cette réhabilitation s’étalera sur plusieurs années et s’élèvera à quelques 300 millions d’euros (196,5 milliards de FCFA)», précise-t-il.

Le diplomate indique qu’en stock et en tenant compte des investissements d’élargissement de capacité, la France cumule plusieurs milliards d’euros d’investissement au Gabon. Car, près de 110 filiales d’entreprises françaises sont présentes sur le territoire gabonais et 200 entreprises à capitaux mixte soutiennent la relation franco-gabonaise.

Sylvain Andzongo

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