Le Nouveau Gabon

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Dans son dernier magazine actuellement en kiosque, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) donne la parole Hervé Montegu, administrateur directeur général (ADG) de la filiale gabonaise du groupe français Eramet, qui parle des ambitions de l’entreprise à l’horizon 2020. 

Hervé Montegu annonce à cet effet la mise sur pied de « Comilog 2020 », un projet qui vise à documenter les perspectives d’évolution du système de production de la compagnie minière par l’augmentation de ses ventes annuelles au-delà de 4 millions de tonnes, compte tenu de l’évolution du gisement, du contexte commercial et concurrentiel. 

L’ADG explique : « Comilog 2020 vise plusieurs objectifs. Tout d’abord, définir comment compenser au mieux le déclin naturel du gisement de Bangombé et la réhabilitation complète de la rivière Moulili. Puis, il sera l’organe pilote qui va gérer la transition de l’exploitation du minerai de manganèse du plateau Bangombé vers celui d’Okouma, tout en maintenant, voire augmentant, la production. Pour ce faire, il analysera quels types d’investissements cette transition requiert, quelles actions en terme d’environnement il faudra mettre en place ».

« Comilog 2020 » est décomposé en plusieurs phases. La première inclus l’avant-projet simplifié qui permettra de comparer les différents scénarios et d’arrêter un choix définitif d’ici à 2017. « Il est prématuré de donner des dates précises au stade actuel du projet. Nous sommes dans des projections vers l’avenir. 2020 est une année charnière pour nous car nous pensons qu’il est impératif de redimensionner nos installations pour mieux préparer l’exploitation du plateau Okouma prévue démarrer au plus tard en 2027 », informe l’ADG. 

M. Montegu indique que dans la prospective, le marché restera excédentaire (plus d’offres de minerai que de demandes) sur la prochaine décennie, entraînant durablement les prix du marché à des niveaux bas. Pour que la Comilog puisse demeurer un acteur majeur du marché, il faut que sa position compétitive soit maintenue. En clair, que le coût de production du minerai de la Compagnie minière de l’Ogooué puisse être parmi les plus bas au monde. 

La Comilog a débuté l’exploitation du manganèse à Moanda (plateau Bangombé) en 1962. En 2000, elle s’est dotée d’une usine d’enrichissement et d’agglomération à travers le Complexe industriel de Moanda (CIM). En 2015, la Compagnie est entrée dans sa phase de transformation avec la mise en service du Complexe métallurgique de Moanda (CMM), qui produit du silico manganèse (65 000 tonnes par an) et du manganèse métal (20 000 tonnes par an).

 

S.A

Le ministère de la Défense nationale « regrette » la divulgation d’un rapport de l’Organisation des Nations unies qui fait ressortir que des soldats gabonais présents entre mars 2014 et mai 2015 dans le contingent déployé en Centrafrique dans le cadre de la Minusca seraient auteurs d’exploitation et d’abus sexuels.

« Il n’est pas de coutume pour le ministère de la Défense de communiquer sur le travail qu’il fait et particulièrement dans le domaine de la discipline militaire. Cependant, face à la désinformation et à la manipulation de certains médias, au Gabon et à l’Etranger, et, afin d’éviter que ces comportements n’entament le moral de nos troupes actuellement présentes en Centrafrique, et ne ternissent l’honneur de notre nation, le ministère de la Défense nationale rappelle qu’il a toujours veillé à la discipline et à l’éthique du soldat gabonais en opération », écrit Massard Kabinda Makaga Etienne, le ministre en charge de la Défense, dans un communiqué diffusé par voie de presse.

Tout en regrettant que ce rapport, censé être mis à la disposition des autorités gabonaises exclusivement pour usage officiel, fasse l’objet d’une exploitation médiatique qui confine à la malveillance, M. Kabinda Makaga assure le peuple centrafricain et les partenaires internationaux, que des enquêtes adéquates sont menées pour faire la lumière sur cette affaire. Il promet que les coupables seront sanctionnées de façon appropriée. Il appelle, par conséquent, au respect de la présomption d’innocence.

 

Sylvain Andzongo

Le singapourien Olam International fait face à de nombreuses critiques internationales concernant ses activités dans l’huile de palme au Gabon. A en croire un rapport accusateur publié par la compagnie américaine Mighty Earth et l’Ong Brainforest, les plantations de palmiers à huile gérés par Olam seraient le principal moteur de la déforestation au Gabon, dans la mesure où celles-ci résultent de la conversion des surfaces forestières en superficies agricoles.

Si l’argument écologique est celui mis en avant dans le rapport intitulé « La Boite Noire de l'Huile de Palme », pour la compagnie, c’est la raison économique qui prime. Selon, Sunny Verghese, Co-Fondateur et PDG du groupe Olam International, le « Gabon a le droit et l'urgence de développer son secteur agricole pour diversifier son économie, améliorer sa sécurité alimentaire pour nourrir sa population et pour créer de nouvelles opportunités de subsistance, tout en protégeant ses forêts naturelles ».

En outre, affirme-t-il « les plantations de palmiers d'Olam au Gabon se développent d'une manière responsable envers l'environnement et la société en contribuant à chacun de ces objectifs. Notre approche cherche à trouver un équilibre entre l'établissement des plantations de palmiers et la protection des forêts naturelles. En effet, nous conservons et protégeons dans nos concessions, les forêts de Haute Valeur de Conservation ayant une surface plus grande que la surface totale de nos plantations ».

Selon le rapport, Olam, n’aurait pas en réalité, de politique visant à prévenir la déforestation dans ses projets. La compagnie refuse d’adhérer à une politique de zéro déforestation selon la méthodologie HCSA (Approche par les Stocks de Carbone Elevés). Ce standard a pour but d’identifier et d’éviter la déforestation de zones forestières capables de stocker une grande quantité de carbone dans l’atmosphère ou abritant une biodiversité animale ou végétale.

Si la compagnie ne remet pas en cause cette méthodologie, elle note que « faire démarrer des plantations à haut rendement exige une base initiale de terre appropriée ». Par ailleurs, poursuit-elle dans un communiqué officiel, « étant donné que la plupart des terres non forestières au Gabon est en forme de savane ou de terrains marécageux qui ne sont pas très fertiles, il y a réellement un manque de terrain non forestier pour démarrer un tel développement ». Et de conclure : « Il est donc nécessaire d'inclure certaines terres forestières hautement dégradées. Olam ne peut pas s’engager à une politique de zéro déforestation qui dépend de l’approche HCSA, vu les contraintes des terrains disponibles au Gabon ».

Après le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera, et la plate-forme religieuse, le Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) a devisé le 10 décembre 2016 à Bangui avec le président de l’Assemblée nationale centrafricaine Abdou Karim Mekassoua et les représentants du G-8, le groupe de coordination de la communauté internationale qui regroupe les Nations unies, l’Union européenne, l’Union africaine, la Banque mondiale, la France et les États-Unis.

L’ambassadeur Ahmad Allam-Mi a exprimé toute sa détermination à traduire dans les faits la volonté des chefs d’Etat et de gouvernement qui consiste à accompagner le processus de paix engagé par le gouvernement centrafricain. Le diplomate a indiqué qu’une mission de reconstruction post-conflit de la Ceeac sera installée à Bangui en vue d’assurer le suivi de la mise en œuvre du programme régional d’appui au processus de « Désarmement, démobilisation et réinsertion » (DDR), de « Réforme du secteur de la sécurité » (RSS) et de réconciliation nationale.

Au nombre des doléances émises par les députés centrafricains on peut énumérer la levée de l’embargo sur la vente des armes à la République centrafricaine, le redéploiement des Forces armées centrafricaines (FACA), la nécessité d’écarter du processus les rebelles non centrafricains, l’indivisibilité du territoire, le rejet de l’impunité et le retour inconditionnel des anciens présidents.

Pour leur part, les représentants du G-8 ont affirmé leur adhésion à toute initiative visant à restaurer l’autorité de l’Etat centrafricain et la paix sur toute l’étendue du territoire national, nonobstant quelques divergences de vues dans la mise en œuvre.

S.A

Jean Pierre Oyiba, le ministre des Infrastructures, des travaux publics et de l’aménagement du territoire déplore actuellement des « actes d’incivisme récurrents de certains citoyens et opérateurs économiques, qui sapent les efforts du gouvernement, en obstruant les caniveaux et canaux, en construisant des dos-d’âne, et en creusant des tranchées sur les voies sans les remettre en état après leurs travaux ».

Le membre du gouvernement rappelle dans un communiqué publié il y a quelques jours que ces actes de vandalisme ne sont pas tolérables alors que son administration est engagée depuis plusieurs mois, dans une vaste opération de réhabilitation des voiries des communes de Libreville, Owendo et Akanda.

Afin de mettre un terme à ces comportements déviants, qui vont à l’encontre des intérêts du plus grand nombre, le ministre d’Etat rappelle que l’exécution de tous travaux sur le domaine routier, est soumise à une autorisation préalable des services compétents du ministère, en application de la loi du 17 février 2005, portant protection du patrimoine routier national. « Cette autorisation prévoit, sous le contrôle desdits services, la remise en état systématique dans les normes et à l’identique, des zones dégradées par le citoyen ou l’opérateur économique, responsable des travaux », indique M. Oyiba.

En conséquence, prévient-il, tout contrevenant à cette disposition s’expose à des amendes, ainsi qu’à des poursuites judiciaires, conformément à la réglementation en vigueur.

S.A

Le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet a poursuivi les 9 et 10 décembre 2016, la quatrième phase des consultations des partis de l’opposition en vue de la tenue prochaine du dialogue politique au Gabon, une initiative du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.

Le 9 décembre, ce sont les présidents du PDS (Parti pour le développement et de la solidarité sociale), Me Séraphin Ndaot Rembogo, du PT (Parti travailliste), Mbourou Ydjackou et de l’Adere (Alliance démocratique et républicaine) de Florentin Moussavou qui ont, à leur tour, échangé avec le chef du gouvernement. Le samedi 10 décembre, Emmanuel Issoze Ngondet s’est concerté avec Victor Missanda, un autre membre de l’Adere, Bruno Ben Moubamba de l’ACR, Charles Martin Ze Memini du FPU et Paul Mba Abessole du RPG.

Avec toutes ces forces politiques, favorables au dialogue, le chef du gouvernement a présenté les enjeux autour de cette initiative présidentielle. Ses interlocuteurs ont à leur tour, souhaité être associés à toutes les étapes devant aboutir à cette grande rencontre des acteurs politiques nationaux. L’objectif ici étant de garantir la bonne organisation de ce futur conclave, tant attendu et chargé de consolider l’unité nationale et la paix sociale dans le pays. Des discussions entre toutes les parties, il ressort clairement l’adhésion de tous à l’idée de dialogue prônée par Ali Bongo Ondimba. A leurs yeux, la politique de la « chaise vide » n’est pas payante si l’on veut sortir le pays de la crise postélectorale pour l’inscrire durablement dans la paix, la sécurité et le développement intégral.

Le dialogue engagé en novembre dernier a déjà rassemblé à tour de rôle les responsables de Gabon Avenir (GA), du Rassemblement des démocrates républicains (RDR), du Moréna originel (MO), du Bloc démocratique chrétien (BDC), du Bloc républicain démocrate (BRD) et du Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP). Le 2 décembre, René Ndemezo'o Obiang, président de Démocratie nouvelle (DN) et un des porte-parole du candidat Jean Ping à l'élection présidentielle du 27 août dernier a aussi pris part à ces concertations.

Sylvain Andzongo

Le Conseil d’administration du Groupe de la BAD a approuvé 84,63 millions d’euros, pour financer le projet de renforcement des capacités pour l’employabilité des jeunes et l’amélioration de la protection sociale au Gabon, nous apprend un communiqué de la banque.

De manière spécifique, le projet contribuera à renforcer les capacités pour la protection sociale et l’employabilité des jeunes à travers l’augmentation et la diversification de l’offre de formation professionnelle et d’enseignement technique et de la santé. Il permettra également l’amélioration de la qualité des formations et de la gouvernance des secteurs, et la promotion de l’inclusion sociale.

Les trois composantes du projet sont le développement des compétences pour l’employabilité des jeunes, la promotion de la santé et de l’inclusion sociale et enfin, l’appui à la gestion.

Le projet bénéficiera aux jeunes de 14 à 35 ans qui représentent 40% de la population (soit 720 000 personnes). De manière spécifique, les bénéficiaires directs au nombre actuel d’environ 25 000 sont les apprenants, les formateurs, inspecteurs et gestionnaires des 19 établissements (07 pour la formation professionnelle, 09 pour l’enseignement technique, et 03 pour la santé et protection sociale) appuyés par le projet. Il permettra aussi le financement de 80 promoteurs de micro et petites entreprises et d’activités génératrices de revenus dont 50% de femmes et l’insertion de 250 demandeurs d’emploi. Enfin, le projet permettra de porter le nombre moyen de diplômés des établissements bénéficiaires de 1700 à 2600 par an soit un total de 13 000.

Victoria Oil & Gas, firme britannique qui exploite du gaz naturel liquéfié au Cameroun sous le nom de « Gaz du Cameroun » annonce avoir obtenu une facilité de crédit de 26 millions USD (environ 15,6 milliards de FCFA) de BGFIBank Cameroun pour son programme de développement du champ Logbada pour la période 2016-2017.

La filiale camerounaise de Victoria Oil & Gas envisage, sur la période, d’augmenter de 30% la production de ce champ situé dans le bassin de Douala/Kribi-Campo, après une augmentation de 107% de la moyenne quotidienne l’année dernière.

Le pétrolier a connu une production de gaz au premier semestre 2016 de 13,1 millions de mètres cubes par jour (mmscf/j), selon des résultats provisoires non audités. La société a vendu 2282 mmscf de gaz et engrangé 23,6 millions USD (près de 14,16 milliards de FCFA) sur cette période.

Par ailleurs, Gaz du Cameroun a signé un contrat avec la société Savannah Oil Services pour la fourniture d’équipements pour les deux puits qu’elle envisage de forer dans l’année. Pour ce faire, elle a conclu un contrat avec la société de BTP française Satom pour la pose d’un pipeline de 2,1 km qui permettra à de nouveaux clients d’être raccordés au réseau dès cette année 2016.

SA

Une nouvelle grève est entamée ce vendredi 9 décembre 2016 dans l’audiovisuel public, notamment à Gabon Télévision et à Radio Gabon. Le mot d’ordre a été lancé au terme de l’Assemblée générale du Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap), le 7 décembre 2016.

Le syndicat dénonce « le mutisme affiché par le gouvernement ». La présidente du Synapap, Aminata Brigitte Ondo Mendogo, explique : « Nous attendons qu’on paie nos arriérés, et que le ministre de la Fonction publique nous dise à quel niveau se situent les dossiers d’intégration des communicateurs des médias publics. Il y a également la situation des rappels sur les salaires sans lesquels nous ne pouvons pas continuer de travailler. »

Cette énième grève vise les objectifs suivants : appeler une fois de plus l’attention des autorités sur les questions liées, entre autres, à la situation administrative des dizaines d’agents, les difficultés matérielles à la radio et à la télévision, et les arriérés au paiement des frais de production pour ceux qui attendent leur poste budgétaire ainsi que le paiement de la prime de rendement.

Pourtant, ce 29 novembre 2016, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie By Nze, a déclaré que l’Etat gabonais a emprunté près d’un milliard de FCfa pour investir dans de nouveaux équipements et dans un nouveau plateau pour les studios de Gabon Télévision. « Chacun peut constater que l’argent a bien été utilisé pour équiper Gabon Télévision. L’excédent a servi quant à lui à financer le lancement de la chaîne Gabon 24 et des formations pour le personnel de la chaîne », a expliqué le ministre.

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02/12/2016 - L’Etat gabonais a emprunté près d’un milliard de FCFA auprès de BGFI pour rénover Gabon Télévision

 

En présence de plusieurs centaines d’acteurs économiques chinois et d’une délégation gabonaise conduite par Ali Bongo Ondimba, Nina Abouna, la directrice générale de l’Agence nationale de promotion des investissements (Anpi-Gabon) a procédé le 8 décembre à la signature d’un mémorandum d’entente avec le président du Conseil chinois pour la promotion du commerce international (Ccpit), Jiang Zengwei (photo).

Il s’agit du premier engagement du genre entre les deux pays désormais hissés au rang de ce que les Chinois appellent la « coopération globale ». Incluant les services privés respectifs, ce texte invite les deux parties à encourager l’échange d’informations entre leurs entreprises, en particulier dans le domaine des technologies et en matière de savoir-faire.

En écho immédiat, le président de la République indique dans son discours devant la communauté des affaires conviée par la Chambre chinoise de commerce international et l’Anpi-Gabon qu’il « encourage les entreprises chinoises à privilégier les canaux d’investissements direct », et souhaite l’implantation de zones économiques spéciales industrielle dédiées aux sociétés chinoises.

Au contact des représentants de près de 170 sociétés chinoises, les membres de la délégation gabonaise se sont attachés à travailler en « mode business ». Pour rappel, entre 2014 et 2015, les investissements directs chinois au Gabon étaient en hausse de 91%.

Avant la fin de l’année 2016, le pays compte déjà 1,35 milliard de dollars d’échanges.

S.A

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