Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Au terme du Conseil des ministres qui s’est réuni le 14 décembre à Libreville, le président de la République Ali Bongo Ondimba, a décidé d’assouplir la mesure liée à l’importation des véhicules d’occasion à cause d’un contexte « économique difficile ».

Ainsi donc, les véhicules des catégories A, B et D importés au Gabon doivent désormais être âgés de cinq ans au plus après leur première mise en circulation à l’étranger. Or, deux ans avant, le gouvernement gabonais avait décidé le 23 décembre 2014 que ces même véhicules de catégorie A, B et D, ne pouvaient être importés que s’ils étaient «âgés de trois ans au plus après la mise en circulation à l’étranger».

La mesure d’assouplissement ne concerne pas les voitures de catégories C et E. Comme depuis 2014, elles doivent être âgées de six ans au plus après leur première mise en circulation à l’étranger.

Le Gabon considère comme voiture d’occasion, tout véhicule automobile, vélomoteur, motocycle, tricycle à moteur âgé d’au moins six mois à compter de la date de la première en circulation à l’étranger et ayant parcouru plus de 6000 kilomètres. Chaque année, c’est entre 15 000 à 20 000 voitures de seconde main venues d'Europe qui sont déversées sur le marché gabonais, contre seulement 5000 véhicules neufs.

Sylvain Andzongo

Dans le cadre des préparatifs de ce conclave, le Directeur général de la comptabilité publique et du trésor (DGCPT), Sosthène Ossoungou Ndibangoye a reçu une délégation de la Mission de coopération internationale (MCI) de la Direction générale des finances publiques (DGFIP) française, composée de Ghislaine Bala et de Thibault Rosenzweig et Philippe Boutry, le 12 décembre dernier pour une séance de travail.

Cette mission de la Direction générale des finances publiques française fait suite à celle relative aux premiers travaux préparatoires de cet événement, effectuée du 14 au 18 mars 2016 à Libreville, sous la co-organisation de la DGFIP française et de la DGCPT gabonaise.

Pour ces travaux préparatoires, les deux parties avaient conjointement invité Mahamoudou Bambone, Coordinateur du comité d’organisation du Colloque international de Ouagadougou tenu en 2014, pour son expertise.

Durant les cinq jours de travaux, les deux parties avaient alors débattu de la date du colloque, de son thème général, du cahier des charges, des modalités pratiques de l’organisation comme l’hébergement des invités ou le site circonstanciel des travaux, ainsi que du lieu de la visite culturelle.

En marge des travaux, les deux parties avaient également discuté des dossiers engagés par la DGCPT qui pourraient bénéficier de l’appui technique de la Mission de Coopération Internationale à savoir, le principalat et la rédaction des instructions comptables.

Pour la présente mission, la délégation française a séjourné à Libreville jusqu’à ce 14 décembre, en vue de mieux peaufiner l’organisation de ce colloque avec les équipes techniques de la DGCPT.

Pour rappel, depuis 1979, le Colloque international des services du trésor (CIST) réunit régulièrement les dirigeants des administrations publiques francophones en charge des questions liées à la gestion publique (Trésor public, comptabilité publique…). Espaces d’échanges et de débats, les réunions du CIST ont pour ambition de contribuer à une réflexion commune sur les évolutions des administrations financières et de promouvoir les bonnes pratiques. Elle réunit la plupart des pays francophones d’Afrique subsaharienne, de l’Océan indien, du Maghreb, de l’Asie du sud-est, le Liban et Haïti ainsi que des représentants d’organisations internationales et régionales.

Dans un contexte où les pays sont tous confrontés à l’urgence d’améliorer l’efficience de leur gestion financière publique et au challenge de réussir les réformes en cours, le CIST se propose de créer un cadre conceptuel novateur pour répondre à cette préoccupation.

Synclair Owona

Ces données ont été communiquées par la ministre de l’Economie forestière, de la Pêche et de l’Environnement, Estelle Ondo, le 13 décembre dernier, à la faveur d’une rencontre avec les opérateurs économiques des filières forêt, bois et pêche.

Au cours de cet échange, le membre du gouvernement a ainsi décliné les grands axes des réformes à entreprendre en vue de booster le rendement des activités de ces secteurs. En mettant en exergue l’énorme potentiel de ces filières, à savoir, une superficie forestière de près de 23,59 millions d’ha, soit 88,97% du territoire national, une Zone économique exclusive de 213 000 Km², plus de 800 km de côte et un réseau hydrographique de 10 000 km², Estelle Ondo a rappelé qu’avec ces atouts, toutes les conditions sont réunies pour faire du Gabon, un leader mondial en matière de bois certifié, ainsi qu’un pôle de croissance et de création de richesse, en ce qui concerne la filière pêche.

Pour ce faire, a-t-elle précisé, toutes ces ambitions passent par la mise en œuvre au préalable d’un certain nombre d’outils et de mécanismes. Il s’agit entre autres d’un cadre juridique approprié du secteur forêt-bois, d’une gestion durable des écosystèmes forestiers et aquatiques, d’une généralisation de l’aménagement forestier, de la création d’un pôle de compétence forêt-bois, de la mise en place des infrastructures industrielles pour la transformation du bois et enfin, d’un appui véritable à l’industrie locale de transformation du bois. Selon Estelle Ondo, « ce sont entre autres ces principaux leviers qu’il faudra actionner pour pouvoir valoriser durablement les ressources forestières et halieutiques du pays. Mais également, booster leur contribution de manière conséquente, aux économies locale et nationale ainsi qu’à la lutte contre le chômage».

 

Synclair Owona

Cette réforme concerne notamment la Banque de l’habitat du Gabon, placée sous administration provisoire par la COBAC, la Postbank et la Banque gabonaise de développement (BGD). Pour toutes ces trois structures, l’Etat mène actuellement des stratégies de sortie de crise individuelle.

Malgré un secteur bancaire particulièrement dynamique et liquide, selon les indicateurs de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC), force est de reconnaitre que ces établissements bancaires sont dans un état inquiétant et nécessitent des réformes. 

Pour les autorités gabonaises, le salut de ces banques passe par une réforme globale de leur dispositif public en vue d’un financement plus efficient de l’économie. Mandat, dans ce cadre a été donné au ministre de l’Economie et de la Promotion des investissements, pour engager leur réforme globale dans les deux premières années de ce nouveau septennat, afin qu’il en détermine avec les experts sollicités, les modalités précises de mise en œuvre. 

Selon certains experts, une option envisageable serait, après un audit de leur bilan, de céder l’ensemble des actifs sains des trois banques publiques en difficulté, à la Caisse des dépôts et consignation (CDC) qui deviendrait, de facto, la principale et quasi exclusive banque publique gabonaise.

Les actifs douteux et le passif des banques en difficultés seraient placés dans une structure de défaisance, qui se chargerait de rétablir progressivement la situation. Selon ces observateurs avertis, c’est ce principe qui a été retenu dans la plupart des opérations de restructuration bancaire après la crise de 2008.

 

Synclair Owona

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) vient de lancer un avis de sélection internationale pour recruter un cabinet qui va doter la banque centrale d’une plateforme informatique sécurisée pour la gestion et le suivi des opérations du marché monétaire ainsi que celles de politique monétaire dans la zone de la Cemac.

La Banque précise que la participation à cette mise en concurrence n’est conditionnée à aucun paiement. Les prestataires devront déposer leurs offres le 19 janvier 2017 au plus tard par voie électronique ou directement au siège de la Beac à Yaoundé, au Cameroun.

Les plis seront ouverts en deux étapes. La première va consister au dépouillement des dossiers administratifs techniques le 19 janvier et la seconde fixée à une date ultérieure, sera consacrée aux dossiers financiers.

Dans le fonctionnement du marché monétaire, la Beac joue un double rôle qui consiste simultanément à injecter et à ponctionner les liquidités, conformément aux objectifs de la politique monétaire définie par son Conseil d’administration. Le marché monétaire de la zone a démarré ses activités en juillet 1994.

S.A

Le ministre en charge de la Communication, Alain-Claude Bilie By Nze, a confirmé le 13 décembre 2016, au cours d’une confrénce de presse à Libreville que les personnels des medias publics Gabon Télévision et Radio Gabon observent depuis le 9 décembre dernier une grève fondée sur certaines revendications dont, les arriérés de salaire pour certains, les arriérés d’indemnités et le statut des agents des medias publics, pour d'autres.

« Les négociations ouvertes jeudi dernier [8 décembre 2016] ont envisagé la mise en place de commissions de travail pour aborder les questions de fond, ainsi que les paiements des salaires. Sur le point se rapportant aux salaires, une dotation suffisante a été sécurisée pour le paiement de trois mois de salaire des collaborateurs extérieurs », a rassuré le ministre de la Communication.

Concernant les indemnités de fonction, M. Bilie By Nze a indiqué qu’un effort de recouvrement doit être fait auprès des différents annonceurs dont le montant dû à Gabon Télévision se situe autour de 125 millions de FCFA, somme qui suffirait largement à payer lesdites indemnités et primes.

S.A

Au cours d’une conférence de presse qu’il a organisée le 13 décembre à Libreville, le porte-parole du gouvernement Alain-Claude Bilie By Nze, a commenté le rapport que la Mission d’observation de l’Union européenne venue superviser l’élection présidentielle du 27 août 2016 a présenté la veille.

« Le rapport rendu hier est celui de l’observation d’une soixantaine d’entre eux et qui, de leur propre aveu, n’ont observé que 10% des bureaux de vote. Ce rapport ne dit rien de nouveau par rapport à celui présenté au mois de septembre dernier même s’il fait quelques recommandations », a déclaré le membre du gouvernement. Qui a poursuivi en indiquant que, cette Mission n’avait pas pour vocation, ni à administrer le scrutin, ni à remplacer les organismes et institutions chargés de l’organisation de l’élection au Gabon.

« S’agissant de l’insistance que semble faire la Mission d’observation électorale sur les résultats de la province du Haut Ogooué, le gouvernement s’étonne de cet acharnement à relever les prétendues anomalies dans cette partie du pays qui a toujours voté pour le candidat du Parti démocratique gabonais à l’élection présidentielle avec des suffrages se situant toujours au-dessus de 90% », a commenté Bilie By Nze. Il s’est étonné en outre du silence observé par cette même Mission quant aux anomalies « évidentes » à Libreville, Bitam, Port Gentil, Omboue où des procès-verbaux présentés par « l’opposition elle-même étaient étrangement surchargés avec des retraits des suffrages de tel ou tel candidat au profit de certains autres sans raison ».

« Le gouvernement note en revanche que les questions relatives à l’indépendance de la Justice, à la loi sur les réunions publiques tout comme le règlement de procédure devant la Cour constitutionnelle ne relèvent pas du tout des prérogatives, même exorbitantes, que l’on pourrait reconnaitre à cette mission d’observation », a conclu Alain-Claude Bilie By Nze.

Sylvain Andzongo

L’information a été révélée à l’occasion du Conseil d’administration de cet établissement spécialisé tenu il y a quelques jours. Cette séance de travail, qui avait pour but de fixer son budget de fonctionnement pour l’année à venir, a également été l’occasion de faire le bilan à mi-parcours de la première rentrée académique de cet établissement qui a eu lieu au mois de septembre dernier.

Selon le Président du Conseil d’administration de cet établissement, Jean Valentin Leyama, une partie du montant prévu pour le budget de l’année académique en cours sera assurée par le groupe Comilog, dans le cadre d’un partenariat public-privé, et une autre partie par l’Etat gabonais.

Se montrant optimiste quant aux résultats attendus de cet établissement, face au problème de l’adéquation formation-emploi qui se pose avec beaucoup d’insistance compte tenu des taux de chômage que connait le pays, Jean Valentin Leyama se dit persuadé que l’E3M sera à même de répondre aux attentes fortement placées en elle.

«La direction de l’école veille effectivement à l’adéquation formation/ emploi, d’où son choix de démarrer avec 29 étudiants. Cela permet d’évaluer la capacité d’absorption du marché. D’ores et déjà, quelques entreprises minières, en dehors de Comilog, sont intéressées par les formations dispensées dans l’école.», a-t-il affirmé.

Synclair Owona

Dans une interview accordée à notre rédaction, Aida Diarra, Vice-Présidente Afrique de Western Union revient sur les principales raisons qui ont causé la résiliation du contrat avec la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon ainsi que sur les activités et les perspectives de ce service au Gabon.

Le Nouveau Gabon : Le Gabon est un partenaire de Western Union depuis plusieurs années grâce aux différentes agences implantées sur l'ensemble du territoire national. Pourriez-vous nous dresser un rapide historique de ce partenariat?

En effet, le Gabon est un pays très important pour Western Union. Nous n'avons eu de cesse de capitaliser sur nos agents pour développer notre réseau qui compte aujourd’hui, plus de 50 points de vente. Depuis l'ouverture de notre toute première agence, nous avons donc étendu notre présence physique, mais aussi diversifié notre offre de services. Nous sommes dans une logique d'essor continu du réseau et d'élargissement de notre gamme de service électroniques et digitaux.

Dans le cadre de cette dynamique, nous avons eu le plaisir d’accueillir Hikmet Ersek, Président directeur général de Western Union Monde à Libreville, l’année dernière pour célébrer notre 20ème anniversaire au Gabon et en Afrique. Cet événement témoignait de notre engagement continu et notre confiance en l’avenir concernant nos activités dans ce pays.

Quelles sont vos perspectives à court et moyen terme au Gabon?

Western Union a toujours cru aux opportunités de développement de ses services de transfert d’argent au Gabon, et continuera de s’y tenir. Récemment, nous avons lancé un service qui permet d’envoyer de l’argent au pays directement sur un compte bancaire ou un porte-monnaie mobile. Cette offre est disponible dans plus de 48 pays dans le monde. Nous comptons poursuivre le développement de notre réseau au Gabon et élargir aussi notre gamme de services en développant de nouvelles options pour nos clients.

Depuis le 09 octobre 2016, les services Western Union ne sont plus disponibles aux guichets des agences de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon. Quelles sont les raisons de cette suspension d’activités ?

En ce qui concerne la décision de la BICIG de suspendre ses activités de transfert d’argent au Gabon, il s’agit d’un choix propre à cet agent. Cette décision n'est aucunement liée à un dysfonctionnement ou difficulté entre les deux parties. Pour ce qui nous concerne, les services Western Union sont toujours à la disposition de la clientèle dans notre réseau d'agents, soit plus de 50 points de vente sur le territoire gabonais.

Il semblerait néanmoins que cette situation ne concerne pas exclusivement le Gabon. Des décisions de ce type sont également pressenties outre-Atlantique, notamment aux Etats-Unis. Pourriez-vous nous éclairer sur ce point ?

Nous ne sommes pas en mesure de répondre à cette question. Il serait préférable de vous adresser aux responsables de la BICIG pour obtenir des informations.

Mais ne pensez-vous pas que cette situation risque d’entraîner un effet domino sur le reste des guichets utilisés par vos services au Gabon ?

La situation de la BICIG n’est aucunement liée à l’activité de Western Union au Gabon et dans le monde. Nos services sont toujours disponibles dans tous nos points de ventes du pays, et ce, sans aucune difficulté.

En terme d’impact et notamment de manque à gagner, à combien peut-on évaluer cette cessation de collaboration avec la BICIG ?

Je ne pourrais malheureusement pas donner des détails chiffrés, mais ce que je peux vous affirmer est que notre Business au Gabon reste équilibré.

Synclair Owona 

Jeudi dernier, à l’occasion d’une matinée spéciale de promotion des investissements au Gabon organisée par la Chambre chinoise de commerce international et l’ANPI-GABON, le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a présenté la dynamique de développement du Gabon depuis 2009 à travers la multitudes de projets de partenariats public privé ou d’investissements directs étrangers initiés dans le pays.

Dans ce cadre, Ali Bongo est largement revenu le gisement de fer de Belinga dont les réserves en fer sont estimées à plus d’un milliard de tonnes, et pour lequel, le Gabon recherche de meilleurs partenaires financiers et techniques pour son exploitation ainsi que sur le gisement polymétallique de Maboumine où le consortium constitué par l’Etat gabonais et le groupe Eramet recherche des partenaires en vue d’accélérer sa mise en exploitation.

Synclair Owona

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