Ouverture d’une enquête après la dénonciation d’une distribution des antirétroviraux « périmés » au Gabon

Santé & Social
samedi, 11 septembre 2021 04:39
Ouverture d’une enquête après la dénonciation d’une distribution des antirétroviraux « périmés » au Gabon

(Le Nouveau Gabon) - Le ministre de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, a annoncé ce 10 septembre avoir ouvert une enquête suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo dénonçant la distribution des antirétroviraux (ARV) arrivés en date de péremption, aux personnes vivant avec le VIH (PVVIH).

« Le ministre de la Santé exprime sa consternation à cet effet et a diligenté en urgence une enquête interne au sein de l’ensemble des Centres de traitement ambulatoire (CTA) de Libreville et de l’Office pharmaceutique national (OPN), sur le stockage et la dispensation de ces antirétroviraux », indique un communiqué du ministère de la Santé.

Tout en condamnant « avec la dernière énergie cet acte qui ne reflète pas l’éthique et la déontologie médicale », le ministre de la Santé annonce que les coupables de tels agissements seront « sévèrement » punis conformément à la règlementation en vigueur.

En fait, dans la vidéo dénonçant cette pratique, Fatou Moussounda, présidente du Réseau de personnes vivant avec le VIH-SIDA (Regap+), soutient que les ARV qui sont distribués aux malades sont périmés depuis juillet 2021. Et leur consommation a un impact sur la santé des malades. « Ça nous donne des grati-grata, des insomnies, des boutons (…) ça nous provoque des maladies opportunistes », a déploré la présidente du Regap+.

Le Regap+ espère que le ministre de la Santé va retirer ces médicaments de la circulation.

Ce scandale éclate dans un contexte où le Gabon est engagé dans un programme de réforme de l’Office pharmaceutique national (OPN) actuellement en difficulté. Pour ce faire, le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) va y injecter la somme de 5 milliards de FCFA pendant les 5 prochaines années. L’objectif recherché par le gouvernement gabonais étant d’améliorer l’accessibilité des médicaments fabriqués dans le pays. Car, depuis plusieurs années, l’OPN qui est la centrale publique d’achat de médicaments peine à approvisionner l’ensemble des structures sanitaires publiques au Gabon.

S.G.

 
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