À cause des grèves, Satram perdrait 3,4 milliards de FCFA chaque mois

Transports & Logistique
mardi, 20 octobre 2020 09:06
À cause des grèves, Satram perdrait 3,4 milliards de FCFA chaque mois

(Le Nouveau Gabon) - Actuellement en redressement judiciaire, la société gabono-marocaine Satram perdrait tous les mois la somme de 3,4 milliards de FCFA. Selon la direction générale de cette structure, cette dernière ne récolte désormais plus que 600 millions de FCFA sur son chiffre d’affaires mensuel de 4 milliards de FCFA.

Une contre-performance imputée aux grèves à répétition des employés de cette entreprise qui était autrefois le fleuron du transport maritime et de la logistique auprès des compagnies pétrolières. D’après la direction générale de Satram, ces mouvements d’humeur constituent un frein à la relance des activités de la société dans la mesure où ils ruinent son crédit et lui font perdre de nombreux contrats. Ce qui n’est pas de nature à permettre l’apurement de l’importante dette de l’entreprise vis-à-vis de ses fournisseurs et des salariés.

C’est depuis septembre 2019 que le personnel de la Satram est entré en grève pour revendiquer plusieurs mois d’arriérés de salaires, ainsi que le règlement des soldes de tout compte et les cotisations sociales auprès de la CNSS. D’après sa direction générale, tous les employés ne sont pas concernés par cette situation. À titre d’exemple, les salariés affectés aux contrats comme Comilog, Assala, n’ont aucun impayé à ce jour. Ils représentent 24% de l’effectif global. Par contre, les salariés en poste, qui ne sont pas affectés à des contrats, ont 6 mois d’arriérés de salaire, apprend-on.

Pour une sortie de crise, le ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet-Damas, a organisé le 14 octobre une séance de travail avec les différents acteurs impliqués. Elle a au cours de cette rencontre exhorté les uns et les autres au dialogue et à la retenue notamment dans un contexte où le processus de redressement de l’entreprise suit son cours. Il va s’achever en avril 2021.

Satram a été placée sous redressement judiciaire le 28 février 2018 par le Tribunal de Port-Gentil. Car, depuis la disparition en juin 2015 de son fondateur et les querelles entre actionnaires qui s’en sont suivies, cette entreprise jadis prospère fait face à des crises multiformes qui ont entrainé une cessation de paiement. Ce qui a eu pour conséquence l’accumulation des impayés de salaires, de solde tout compte et de cotisations patronales auprès de la CNSS, ainsi que le creusement de la dette de l’entreprise vis-à-vis de ses fournisseurs et la perte de nombreux contrats.

SG

 
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