Selon les informations du ministère en charge de l’Économie, le nombre d’agences et de points de vente créés dans le secteur des établissements de microfinance (EMF) au Gabon est en hausse de 14% au second trimestre 2022, comparé à la même période en 2022. Mais cette structure ne donne pas le nombre total d’agences que compte le pays à ce jour.
« Ce relèvement est attribuable à l’extension de la couverture nationale par plusieurs sociétés anonymes. Toutefois, les activités sont majoritairement concentrées à Libreville, Port-Gentil, Franceville et Oyem », explique la même source. Elle ne dévoile cependant pas l’identité desdites sociétés anonymes. Mais de façon générale, l’on trouve dans cette catégorie, les opérateurs comme Finam, Loxia, EDG et Express-Union.
De façon globale, indique le ministère, le secteur de la microfinance au Gabon compte 19 EMF en activité, dont six sociétés coopératives d’épargne et de crédit (qui évoluent au sein d’un réseau) et treize sociétés anonymes. Cette répartition consacre toujours, apprend-on, le contrôle du secteur par les sociétés anonymes, qui collectent l’épargne et accordent des crédits aux tiers.
Ainsi, la dynamique portée par la création d’agences s’est traduite par l’augmentation de la clientèle de 3% au cours du trimestre contre 0,5% le trimestre précédent et 16% en glissement annuel. La cible des EMF est composée de particuliers salariés, de fonctionnaires ou toute personne (physique ou morale) justifiant d’un revenu permanent régulier, notamment les PME/PMI, les commerçants et artisans, les retraités et les étudiants boursiers. Quatre principaux établissements (Finam, Loxia, EDG et Express-Union) regroupent à eux seuls près de 91% des clients du secteur.
S.A.
La note de conjoncture du ministère en charge de l’Economie révèle que la Corée du Nord est entrée dans le classement des dix premiers pays clients du Gabon, à fin juin 2022. « L’entrée de la Corée du Nord dans les 10 premiers clients provient de la reprise des ventes des huiles brutes de pétrole, observée au deuxième de trimestre de l’année 2022 », apprend-on.
Ainsi, au cours de la période sous revue, la structure des 10 premiers pays clients du Gabon regroupe : la Chine, la Corée du Sud, la Corée du Nord, le Gibraltar, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, la Malaisie, les Pays-Bas et Singapour. Par rapport au deuxième trimestre 2021, indique la note de conjoncture, les ventes vers ces dix pays ont fortement progressé de 49% au deuxième trimestre 2022, en lien essentiellement avec la demande du pétrole brut, du bois sciés et ouvrages, du manganèse. À cela il faut ajouter l’augmentation des prix des matières premières.
Le ministère précise que la Chine reste la première destination des exportations gabonaises, avec une proportion croissante entre le deuxième trimestre 2022 et la même période en 2021. Néanmoins, on enregistre une baisse de ces exportations entre le premier et le deuxième trimestre de l’année 2022, en lien avec le ralentissement de l’économie chinoise, suite à la résurgence de la pandémie de la Covid-19.
S.A.
Des membres de Indian Economic Trade Organization (IETO), une organisation non gouvernementale à but économique, ont entamé, depuis le 4 novembre 2022, une mission de prospection à Libreville au Gabon. Dans ce cadre cette délégation a rencontré le directeur général de l’Agence nationale de promotion de l’investissement (ANPI), Ghislain Moandza Mboma, avec qui elle a échangé des opportunités d’investissements qu’offre le Gabon.
« Les membres de l’IETO sont à Libreville pour ouvrir les discussions avec les différents leaders sectoriels sur les opportunités que nous avons présentées à New Delhi. Il s’agit essentiellement de trois secteurs : mines, santé et pêche. Nous avons un certain nombre de dossiers sur la table qui seront discutés dès lundi matin (7 novembre NDLR) avec les ministres de ces différents secteurs d’activité et les responsables des sociétés nationales qui agissent également dans ces secteurs », a indiqué le directeur général de l’ANPI-Gabon, Ghislain Moandza Mboma.
Cette mission économique, qui s’achève le 9 novembre, intervient suite à la participation du Gabon de la 17e édition du Conclave Inde-Afrique, tenu en juillet dernier à New Delhi en Inde. À la suite de ce conclave, le Gabon et l’Inde avaient procédé au lancement de Gabon India Business Council, un organisme chargé de booster les relations commerciales et les investissements entre les deux pays.
L’Inde est aujourd’hui comme la deuxième plus grande destination des exportations gabonaises. Le commerce bilatéral entre les deux nations a atteint 1,12 milliard de dollars (729 milliards de FCFA) entre 2021 et 2022.
SG
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Suite au glissement de terrain qui a récemment couté la vie à sept membres d’une même famille au Pk8 à Libreville, le gouvernement a identifié 6 logements pour reloger victimes parmi les cités construites par la Société nationale immobilière (SNI) à Bikélé dans la commune de Ntoum. Une délégation du gouvernement, conduite par le vice-Premier ministre en charge des Ressources hydrauliques, Alain-Claude-By-Nze, s’est rendue le 6 novembre 2022 sur le site pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux.
« Des dispositions ont été prises pour que six premiers logements soient mis en état au niveau de la cité de Bikélé. Nous sommes venus voir l’état d’avancement de ces logements-là pour que dans les tout prochains jours, ces familles qui ont été recensées puissent prendre possession de ces logements-là », a indiqué Olivier Nang Ekomi, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme. Selon Herman Kamonomono, directeur général de la SNI, les travaux ont atteint un taux de réalisation de 99%.
Le gouvernement a instruit la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) ainsi que le Conseil national de l’eau et de l’électricité (CNEE) de trouver des solutions rapides pour connecter les ménages et installer l’éclairage public. Ce drame avait suscité l’émoi dans tout le pays. Le chef de l’État s’était rendu avec son épouse au chevet de la famille éplorée. Il avait à cet effet donné des instructions pour que la famille endeuillée et celles qui se trouvent dans l’environnement immédiat de l’accident soient relogées.
Brice Gotoa
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Le Pôle national de promotion de l’emploi (PNPE), Ogooué Labs Gabon et l’établissement de microfinance de 2e catégorie, Salam Financial & Exchanges (SFE), ont signé le 3 novembre 2022 une convention visant à mettre en place une ligne de financement pour les apprenants du programme École 241 Business.
Signée pour une durée d’un an, cette convention est un crédit d’investissement destiné à accompagner ces apprenants de l’Ecole241Business inscrits au programme FullStack de l’université en ligne pour poursuivre une formation de développeurs informatiques aux standards de la Silicon Valley. Les développeurs FullStack sont des développeurs touche-à-tout et complets.
Cette première expérience bénéficiera à 50 jeunes qui obtiendront une certification et un emploi. « Nous allons apporter notre contribution pour accompagner les jeunes apprenants de l’École 241 dans le cadre de leurs formations. Une formation de développeur informatique qui leur permettra au terme de celle-ci de pouvoir obtenir un emploi et d’être autonomes sur le marché que ce soit en local ou à l’international », a déclaré Yvan N’na Mboma, Partner à SFE.
Ce dispositif de financement est une innovation dont la mission est de promouvoir, stimuler des formations professionnelles, garantir l’employabilité des jeunes talents du numérique au Gabon. « Nous avons répondu effectivement à cette proposition de partenariat de l’École 241 qui consiste à former dans un premier temps 50 jeunes dans les métiers du numérique, de développeurs informatiques et qui pourront être formés dans les standards internationaux », a indiqué Hans Landry Ivala, directeur général de PNPE. Selon lui, ces jeunes dans un an vont arriver sur le marché de l’emploi et avoir une activité pour pouvoir rembourser leurs prêts.
Au Gabon, l’employabilité des jeunes est l’un des plus grands défis du gouvernement, la signature de ce partenariat a pour objectif de vulgariser le prêt apprenant dans le pays. Cette opération, apprend-on, devrait permettre aux jeunes d'être formés sereinement à travers des programmes de formation de très haute qualité et accessible à toutes les classes de la société.
Brice Gotoa
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Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, prendra part du 5 au 7 novembre 2022 à Sharm El-Sheikh en Égypte à la 27e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 27). L’information a été donnée ce 4 novembre 2022 par le service de la communication présidentielle.
Ce rassemblement annuel sur l’action climatique mondiale s’appuiera sur les conclusions de la COP 26 en vue de soulever des questions essentielles pour faire face à l’urgence climatique. « Il s’agit notamment de la réduction urgente des émissions de gaz à effet de serre, du renforcement de la résilience et de l’adaptation aux conséquences inévitables des changements climatiques et du respect des engagements pour un financement de l’action climatique dans les pays en développement », indique le communiqué.
Selon la communication présidentielle, la COP 27 constitue une opportunité unique pour les pays africains de reprendre la main sur le processus de négociation, notamment sur les questions de finance et d’adaptation. Pour rappel, les pays développés se sont engagés en 2009 à mobiliser 100 milliards $ pour soutenir les actions climatiques dans les pays en développement.
Les points tels que le financement de l’adaptation ou l’accès à une transition juste et équitable seront essentiels pour rebâtir la confiance dans le processus de négociation. « La COP 27 aura pour objectif de matérialiser les promesses financières attendues par toutes les Parties », souligne la présidence de la République.
Au cours de ces assises, Ali Bongo Ondimba délivrera un discours devant ses pairs. Il participera à des tables rondes dont certaines verront des conclusions fortes sur l’avenir des forêts du Bassin du Congo, apprend-on.
Cet évènement mondial intervient après la Semaine africaine du climat tenue du 29 août au 2 septembre 2022 à Libreville.
Brice Gotoa
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Depuis quelque temps, des employés de la filiale gabonaise de l’entreprise britannique de services de sécurité G4S exerçant à Port-Gentil sont visiblement mécontents de leurs conditions de travail. « Nous ne sommes pas bien traités par notre direction, avec des salaires minables et qui arrivent parfois avec du retard. Nos cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ne sont pas payées », se plaint l’un d’eux qui a requis l’anonymat.
Suite à ces accusations relayées par certains organes de presse, la direction générale de G4S n’a encore fait aucune sortie officielle. Mais, selon certaines sources proches de la direction à Port-Gentil, ces accusations ne sont pas fondées. « C’est une manipulation de la concurrence. Rien d’autre. Parce que nous n’avons pas d’arriérés de salaires, nous sommes à jour de nos cotisations sociales », affirme-t-elle.
Salaires
Sur la question des salaires, les employés affirment que la filiale gabonaise de G4S ne leur verse qu’un salaire mensuel de 100 000 FCFA à 140 000 FCFA. Pourtant, « les partenaires de G4S que sont Schlumberger, Vaalco et Assala Energy ici à Port-Gentil leur versent pour un employé, des sommes pouvant atteindre 1,5 million de FCFA », confie un employé. Le Nouveau Gabon a pu consulter l’un des contrats passés avec une des entreprises pétrolières basées à Port-Gentil. Ce contrat révèle que l’entreprise pétrolière reverse à G4S une somme de 408 334 FCFA pour un employé. Une autre entreprise partenaire verse pour sa part environ 354 000 FCFA pour un agent de sécurité. Et une autre source au sein de G4S de préciser « que ces sommes versées par l’entreprise partenaire comptent pour un agent et celui qui assure sa relève. Ces sommes incluent également les cotisations patronales qui sont versés à l’État représentant 22,6 % du salaire de l’employé, entre autres. »
Au final, apprend-on en consultant des bulletins de paie, après le retrait de ces cotisations et d’autres frais, c’est un salaire minimum de 156 000 FCFA qui est versé à l’employé. « C’est le salaire minimum que nous versons à nos employés. Et nous n’avons pas d’arriérés de salaires », poursuit notre source. Et l’on apprend des fiches de virements ainsi que les reçus de la banque Orabank, Ecobank et les transferts d’argent par mobile money, que les salaires du mois de septembre 2022 ont été virés les 4 et 5 octobre 2022.
Cotisations sociales
Concernant le versement des cotisations sociales à la CNSS et la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), les employés soutiennent que leur situation n’est pas régularisée. « Ça fait en effet plusieurs années que nos cotisations sociales ne sont pas reversées à la CNSS. Plusieurs agents sont dans cette situation », s’est plaint un autre agent de G4S à Port-Gentil, la capitale économique gabonaise. Sur cette question, des quittances de paiement de la CNSS que Le nouveau Gabon a pu consulter, montrent que G4S a versé à la date du 29 juillet 2022, un peu plus de 82 millions de FCFA à la CNSS au titre des cotisations sociales de ses employés pour le deuxième trimestre 2022, et le 28 octobre 2022, les cotisations du troisième trimestre ont été versées. Ces quittances de paiement sont signées également par l’Agence comptable de la CNSS. Pour ce qui est de la Cnamgs, une quittance de paiement datant du 29 juillet 2022 informe également que plus de 27,7 millions de FCFA ont été versés à la Cnamgs pour ces cotisations sociales et maladies au titre du 2e trimestre tandis que celles du troisième trimestre ont été versées le 31 octobre 2022. « Nous sommes à jour de nos paiements », explique-t-on à G4S à Port-Gentil, dans la province de l’Ogooué Maritime.
Selon certaines sources, face à ces accusations des employés de G4S, les partenaires de l’entreprise que sont Schlumberger, Vaalco et Assala Energy, auraient demandé à sa direction générale de s’expliquer. Ce que l’entreprise dément. Par contre, l’on apprend que l’entreprise a reçu la visite de l’inspection de travail. Pour l’instant, rien n’a filtré des conclusions de cette visite.
En attendant, les employés de G4S espèrent une augmentation de leurs salaires et de meilleures conditions de travail.
A noter que la filiale gabonaise de G4S compte 1179 employés, dont 10 expatriés.
Sandrine Gaingne
Selon le récent test prévisionnel de conjoncture de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), le Gabon devrait afficher une production baissière au cours de la campagne sucrière 2022, en comparaison à 2021.
« La campagne sucrière 2022 a été moins fructueuse que prévu, elle affiche des performances en baisse par rapport à celles de l’an dernier à la même période. La récolte devant s’achever au terme du troisième trimestre, les résultats du quatrième trimestre porteraient essentiellement sur les ventes, qui devraient être tirées vers le haut grâce à la demande locale et à l’amélioration continue de l’infrastructure de transport ferroviaire », indique le test prévisionnel.
À l’analyse et en termes chiffrés, la production sucrière du Gabon ne devrait pas dépasser 19 000 tonnes en 2022, si l’on compare aux données disponibles du ministère en charge de l’Économie pour le compte de 2021. En effet, d’après cette source, l’activité sucrière au Gabon a présenté, en 2021, des résultats mitigés marqués par une contraction du volume de production du sucre transformé (- 11,8 % à 19 848 tonnes), des ventes (-2,7 % à 31 097 tonnes) et du chiffre d’affaires (-2,5 % à 21 milliards de FCFA) qui ont souffert de l’atonie de la demande locale et des difficultés d’évacuation des produits par voie routière et ferrée.
Les conditions favorables d’exploitation, à fin 2021, ont tout de même conduit à un accroissement de la production de granulés de 50 kg (+14,9 %). En effet, sur le plan agronomique, la production de sucre en granulé de 50 kg s’est établie à 26 004 tonnes, en hausse par rapport à l’année précédente, en raison des conditions climatiques favorables, faisant ainsi chuter les importations de 49,2 % à 5 174 tonnes.
S.A.
Le Gabon est leader de la transformation du bois dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), selon le rapport de la Beac sur l’Indice composite des cours des produits de base (Icppb) au 2e trimestre 2022.
En effet, apprend-on de ce document, le Gabon transforme jusqu’à 69 % de son bois, dont seulement 31 % de la production est expédiée vers le marché international. Loin derrière lui, le Cameroun transforme à peine 36 % de sa production et exporte 64 % vers l’étranger. Selon la Banque centrale, le Gabon a ainsi su profiter de l’industrialisation de sa filière bois en interdisant les exportations des grumes en 2010. Certes, lors de la mise en route de cette décision, apprend-on, le pays a eu des pertes de 75 milliards de FCFA, mais il a su mettre en œuvre des mesures d’accompagnement. Ce qui a permis au Gabon de doubler les coupes en 10 ans, passant de 1,9 million de mètres cubes en 2012 à 3,7 millions de mètres cubes en 2021.
Selon le ministère de l’Économie, l’activité de production des industries du bois au Gabon a crû de 5,3 % au terme du second trimestre 2022 par rapport au trimestre précédent. « Une nouvelle fois, cette bonne orientation de la production est corrélée à la consolidation du tissu industriel, mais également à la montée en puissance des unités installées récemment. De même, le bon approvisionnement en grumes a permis d’atteindre cette performance », apprend-on. En glissement annuel, la production des industries du bois a bondi de 15,2 % par rapport au deuxième trimestre 2021, toujours en lien avec l’entrée en production de nouvelles unités et l’amélioration du rendement d’autres, construites un peu plus tôt.
Cette embellie observée au Gabon s’opère dans un contexte où les pays de la Cemac ont reporté sine die l’interdiction d’exporter le bois en grume. Dans cette situation, les pays de la Cemac devraient continuer à exporter des billes de bois. Contrairement au Gabon, pays dans lequel certains opérateurs s’inquiètent plutôt d’une éventuelle surcapacité de transformation.
S.A.
Lors de sa session ordinaire le 31 octobre dernier, le conseil municipal de la commune d’Akanda dans la province de l’Estuaire a adopté un projet de budget primitif pour l’année 2023 de 3,7 milliards de FCFA. En hausse de plus de 2 milliards de FCFA (127 %) par rapport à celui de 2022 qui était de 1,6 milliard de FCFA, ce budget primitif consacre 2,2 milliards de FCFA (60 % du budget) au fonctionnement tandis que 1,5 milliard de FCFA (40 %) sont consacrés à l’investissement.
Ce projet de budget n’a pas été approuvé par les conseillers municipaux de l’opposition membres du groupe politique Rassemblement pour la modernité (RPM) -Union nationale (UN), car plusieurs éléments qui y sont contenus suscitent des interrogations d’après eux. « Ce projet de budget primitif 2023 appelle de notre part les plus fortes réserves concernant la crédibilité de la détermination de certaines recettes, notamment la vente de terrain pour 2 milliards de FCFA », affirment les conseillers UN et RPM dans un communiqué. Ils expliquent que cette recette « exceptionnelle » proviendrait d’un projet de vente de parcelles d’une superficie totale de 20 ha sur le titre foncier de 110 ha, propriété de la Commune au Cap Santa-Clara. « À ce jour, ce projet n’est sous-tendu par aucun document permettant d’en apprécier la pertinence et n’a jamais été présenté au Conseil municipal. Les 110 ha ne sont ni aménagés, ni viabilisés pour être proposés à la vente sous forme de parcelles de 500 m² ainsi que l’a prétendu le Maire devant la Commission des Finances du Conseil municipal », expliquent-ils.
Par ailleurs, « aucune étude technique ne permet d’affirmer qu’il soit encore possible d’aménager, sur ce titre foncier occupé anarchiquement par des squatters, 400 parcelles de 500 m² chacune pour atteindre l’objectif des 20 ha à vendre. Aucune étude permettant de déterminer le coût des aménagements et de la viabilisation de ces parcelles n’a été présentée au Conseil municipal. En conséquence, il est aventureux d’inscrire la réalisation financière de ce projet au budget de l’exercice 2023 », soutiennent-ils.
Aussi, les 11 conseillers municipaux désapprouvent le dérapage des dépenses de la commune au profit des maires et de l’administration. « Les dépenses des personnels de l’administration municipale passent de 384,53 millions de FCFA en 2022 à 539,98 millions de FCFA en 2023, soit une augmentation de 40 %. S’agissant de dépenses de personnel, il ne sera pas possible de réduire ce montant les années suivantes. Les dépenses de biens et services connaissent une augmentation de 76 %, passant de 284 millions de FCFA en 2022 à 499 millions de FCFA en 2023 ». Pourtant, précisent-ils, « en 2022, 220 millions de FCFA ont été affectés à l’achat de véhicules administratifs pour les maires, pour l’exercice 2023, une nouvelle dotation de 248 millions relative aux achats de véhicules administratifs a été inscrite ».
Mais, malgré les réserves émises par les conseillers municipaux membres de l’opposition, en minorité au sein de cette mairie contrairement au Parti démocratique gabonais (PDG), ce budget a été validé. Ces conseillers appellent donc, les autorités des tutelles administrative et financière à rejeter ledit projet de budget 2023.
À noter que de manière globale, le budget de la commune d’Akanda pour le compte de l’année 2023, permettra de financer le fonctionnement régulier des services municipaux et améliorer les conditions de vie des populations de cette commune.
SG
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