Le ministère du Commerce travaille actuellement à la mise en place d’une tontine digitale au Gabon. Le projet a été présenté le 28 octobre, par le ministre du Commerce, des petites et moyennes entreprises Yves Fernand Manfoumbi, aux femmes du département du Komo Mondah à Ntoum, lors de la caravane de sensibilisation et de promotion du programme Gabon égalité. Car, la mise en œuvre de la tontine digitale est un élément de la stratégie de réduction des inégalités hommes/femmes, qui découle de l’axe 5 du projet Gabon égalité.
« Il s’agit ici de moderniser le mécanisme de fonctionnement de la tontine, pour un meilleur suivi et une sécurisation de redistribution aux différents membres de la dynamique communautaire concernée. Organisée généralement par les femmes, ces dernières pourront gérer leurs cotisations à partir d’un logiciel qui permettrait d’interconnecter leurs smarts phones », explique le ministère du Commerce.
Ce projet devrait être mis en place d’ici décembre 2022, apprend-on au ministère du Commerce. « Il y a eu une mission de la direction générale de l’économie sociale qui s’est rendue au Sénégal pour rencontrer des personnes ayant déjà expérimenté le mécanisme de fonctionnement de la tontine digitale. Au retour de cette mission, il est convenu qu’un prestataire nous accompagne dans le déploiement de ce projet », affirme une source au ministère du Commerce.
La mise en place d’une telle forme de financement rotatif permettrait à la gente féminine de Ntoum et des autres localités du pays, de développer davantage leurs activités dans un contexte où les opérateurs du secteur informel ainsi que les PME, peinent à trouver des financements auprès des banques classiques.
Et avec la large couverture téléphonique dont le taux de pénétration est assez élevé (3 millions d’abonnés en 2019), une tontine digitale serait avantageuse pour ces populations qui sont en majorité non bancarisées, d’après des spécialistes de la finance. Selon des données officielles, le taux de bancarisation au Gabon est de l’ordre de 30%.
SG
Le ministre de la Formation professionnelle, Raphaël Ngazouzé a procédé le 29 octobre 2022 dans la zone économique spéciale de Nkok, à la réception provisoire de deux centres de formation spécialisés dans les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et des Bâtiments travaux publics et bois (BTP-Bois). Financés à plus de 10 milliards de FCFA par la Banque mondiale, ces centres dont les travaux ont été exécutés par l’entreprise Sinohydro vont accueillir 1000 apprenants répartis dans les secteurs BTP-Bois (600 apprenants), et celui des NTIC (400 apprenants).
Selon le ministre de la Formation professionnelle, pour des travaux entamés en 2020 en période Covid-19, « ce qui a été fait est à encourager et satisfaisant. Le processus des prochaines étapes est lancé, les directeurs ont été nommés, l’ouverture se fera dans les prochains mois au temps convenu », a déclaré Raphaël Ngazouzé.
L’objectif des autorités gabonaises est d’orienter la formation des jeunes vers des filières pourvoyeuses d’emplois et répondre ainsi à la problématique du chômage au Gabon. « Nous formons à la demande des opérateurs économiques. Nous travaillons en collaboration avec les hommes d’affaires », a indiqué le membre du gouvernement. Le gouvernement compte, d’ici 2023, mettre plus de 10 000 jeunes qualifiés dans les métiers techniques et professionnels sur le marché de l’emploi.
Les deux centres occupent 20 ha, dont 12,8 m2 de bâtisses. 22 bâtiments y ont été érigés pour des ateliers, salles de cours, bureaux, logements, dortoirs et restaurants encore en chantier dans le cadre des travaux supplémentaires. Après cette réception provisoire, suivra la livraison des mobiliers, du matériel informatique et des équipements pédagogiques.
Brice Gotoa
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L’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) vient de publier une norme désormais obligatoire pour l’ouverture des établissements de restauration.
« Toutes les exigences définies dans la présente norme sont soumises à la procédure de certification obligatoire avant toute mise sur le marché. Par conséquent, nous invitons tous les opérateurs économiques exerçant dans le domaine de la restauration collective à se rapprocher de la direction de l’évaluation de la conformité, service certification, dès parution dudit communiqué en vue de se faire enregistrer et se procurer la norme y relative afin déclencher la procédure de certification obligatoire dans les plus brefs délais », indique l’Agence.
Cette mesure concernant la restauration intervient après celle des produits du secteur de l’agroalimentaire et du bâtiment et travaux publics (BTP). Les produits concernés par cette mesure incluent : barres lisses et à verrous ; treillis soudés ; ciment à maçonner ; béton ; mortier et coulis ; parpaings… L’obligation de certifier ces produits est un processus de conformité enclenché depuis deux ans.
En effet, c’est l’an dernier que l’Aganor a lancé des contrôles dans les marchés afin d’atteindre les objectifs suivants : la protection de la santé et la sécurité des consommateurs contre tout produit dangereux, non conforme aux exigences des normes. Aussi, cette mesure vise la protection de l’environnement contre les produits dangereux ; la protection de l’industrie nationale contre la concurrence déloyale et la contrefaçon ; la traçabilité des produits ; la promotion de la culture de la qualité.
S.A.
Pour l’année 2023, les conseillers municipaux de la mairie de Port-Gentil ont adopté le 28 octobre 2022, un budget de 12,2 milliards de FCFA. Ce budget primitif est en hausse de 6,4% par rapport à celui de 2022 qui était de 11,2 milliards de FCFA, indique un communiqué de la mairie de Port-Gentil.
D’après un conseiller municipal, ce budget va permettre à cette commune urbaine de financer ses projets et d’améliorer les conditions de vie des populations de la capitale économique du pays.
Les projets concernés sont entre autres, l’éclairage public, la modernisation des bornes incendie, la collecte des ordures ménagères. Sur cette dernière question, le conseil municipal du 28 octobre dernier a adopté la délibération autorisant le maire de la Commune à signer un avenant, d'une durée de quatre mois, modifiant certaines dispositions de la convention signée avec la société GPS Mandji. Cette société travaille depuis plusieurs années avec la mairie de Port gentil pour la gestion des ordures ménagères dans la capitale économique gabonaise.
SG
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Au Gabon, le ministère de l’Éducation nationale compte un déficit d’enseignants dans plusieurs matières, notamment les matières scientifiques. C’est ce qui ressort de l’atelier national de validation du dispositif des postes d’enseignants et des indicateurs de performance du système éducatif, tenu le 29 octobre à l’Institut pédagogique national (IPN).
Cet atelier avait pour objectif de réduire le déficit en enseignant dans les établissements scolaires du Gabon, en formant les directeurs d'académie provinciaux afin de redynamiser la gouvernance et le pilotage du système éducatif. Selon le membre du gouvernement, l’institut pédagogique national fait face à un nombre important de difficultés, parmi lesquelles le déficit en personnel enseignant dans certaines disciplines au secondaire général, notamment dans les matières scientifiques. Il s’agit de la philosophie, des sciences économiques et sociales, de l’histoire géographie, des sciences de la vie et de la terre et de l’espagnol. « À travers l’organisation du présent atelier, j’ai voulu que des solutions idoines soient trouvées afin de redynamiser la gouvernance et le pilotage de notre système éducatif en rationalisant notre offre en personnel enseignant », a déclaré Camelia Ntoutoume Leclercq. Désormais, des indicateurs statistiques scolaires et le déploiement des personnels permettront de mesurer les performances des établissements sur le territoire. « Nous avons opté pour une approche de complémentarité et de synergie entre toutes les structures engagées dans la quête permanente de l’amélioration de la qualité de la gouvernance de nos établissements scolaires », a précisé le ministre de l’Éducation nationale.
Cet atelier est une initiative du ministère de l’Éducation nationale soutenue par l’Agence française de développement (AFD) et le programme d’investissement du secteur éducation (PISE). Dédiées aux directeurs d’académies provinciales et aux responsables de la carte scolaire des bassins pédagogiques du Gabon, ces assises s’inscrivent dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT). Aux termes des travaux, les directeurs de l’académie ont été dotés du matériel informatique pour leur permettre d’être plus opérationnels en termes de collecte de données nationales.
Brice Gotoa
L’entreprise marocaine Ciment de l’Atlas Cimat a ouvert, le 29 octobre à Casablanca, des discussions avec le ministre gabonais des Mines, Elvis Ossindji, dans l’intention d’investir davantage au Gabon dans le secteur du clinker.
« J’ai effectué une mission de travail au Maroc. À Casablanca, j’ai rencontré les responsables des entreprises Ciment de l’Atlas Cimat, qui nourrit l’ambition d’investir dans la production du clinker […] Au menu de nos échanges, la valorisation des ressources, la RSE [Responsabilité sociale et environnementale], la formation et l’employabilité des jeunes », affirme le ministre des Mines.
Si les négociations entre les deux parties se terminent par un accord, Ciment de l’Atlas Cimat va renforcer son offre au Gabon. En effet, le gouvernement gabonais et sa filiale gabonaise dénommée Ciments de l’Afrique (Cimaf Gabon) ont signé le 13 septembre dernier, à Libreville, une précédente convention d’investissement pour la construction d’une 3e usine de clinker (matière de base pour faire le ciment) à Mebba dans la province de l’Estuaire. « Cette convention et cet investissement de Cimaf Gabon visent à construire une usine de clinker à Mebba, qui va pouvoir mettre sur le marché national et international plus d’un million de tonnes de ciment par an », a expliqué Pacôme Moubelet-Boubeya, ministre gabonais de l’Industrie.
Ciment de l’Atlas Cimat est une société marocaine qui produit et développe des ciments et des bétons prêts à l’emploi. En 2013, cette entreprise a démarré la valorisation des combustibles et matériaux de substitution. C’est ainsi qu’en 2018, elle a fait le choix d’utiliser de l’énergie éolienne dans ses deux sites de production au Maroc et en 2020, a obtenu la certification à la norme ISO 50001 v2018 relative au Management de l’efficacité énergétique.
S.A.
L’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) vient de publier quatre normes désormais obligatoires dans le domaine agroalimentaire.
Dans cette veine, il existe désormais respectivement une norme pour l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées ; les aliments diversifiés de l’enfance (« Baby Foods ») ; les préparations destinées aux nourrissons et les préparations données à des fins médicales spéciales aux nourrissons ; les œufs de poule en coquille propres à la consommation. « Tous les produits définis dans les présentes normes sont soumis à la procédure de certification obligatoire avant leur mise sur le marché », précise l’Aganor.
L’Agence invite par conséquent tous les opérateurs économiques mettant sur le marché les produits susmentionnés à se rapprocher de la direction de l’Évaluation de la conformité, service certification de se faire enregistrer et se procurer les normes relative (s) à son (leurs) produit(s) afin d’enclencher la procédure de certification obligatoire dans les plus brefs délais.
Cette mesure concernant l’agroalimentaire intervient après celle des produits du secteur du bâtiment et travaux publics (BTP). Les produits concernés par cette mesure incluent : barres lisses et à verrous ; treillis soudés ; ciment à maçonner ; béton ; mortier et coulis ; parpaings…
L’obligation de certifier ces produits est un processus de conformité enclenché depuis deux ans. C’est ainsi que l’an dernier, l’Aganor a lancé des contrôles dans les marchés afin d’atteindre les objectifs suivants : la protection de la santé et la sécurité des consommateurs contre tout produit dangereux, non conforme aux exigences des normes ; la protection de l’environnement contre les produits dangereux ; la protection de l’industrie nationale contre la concurrence déloyale et la contrefaçon ; la traçabilité des produits ; la promotion de la culture de la qualité.
S.A.
Selon une annonce de l’agence de voyages, Ease Travel Service basée au Cameroun, la compagnie aérienne Air Sénégal, vient de renoncer à suspendre trois lignes, dont celle de Libreville au Gabon.
« La compagnie aérienne sénégalaise avait annoncé une suspension de vol à destination de Cotonou, Douala et Libreville ; qui devait prendre effet à compter du 31 octobre prochain jusqu’en mars 2023. La levée de cette suspension avant son entrée en vigueur est une excellente nouvelle pour tous les voyageurs sur ces lignes », révèle l’agence de voyages.
Ce rétropédalage que la compagnie aérienne n’explique pas laisse songeur. Car, le 11 octobre dernier, Air Sénégal déclarait pourtant que « Cette décision est justifiée par les faibles performances financières de cette ligne en triangulaire depuis le lancement en mars 2021 ».
Or, dix mois avant, les responsables de la compagnie avaient décidé d’augmenter la fréquence des vols sur Libreville, en raison de la forte demande. Ces fréquences étaient ainsi passées de 3 à 4 fois par semaine depuis décembre 2021. Une stratégie qui visait selon la compagnie, à occuper le marché de Libreville qui était considéré pour eux comme « une destination stratégique, d’autant plus que le Gabon ne dispose pas d’une grosse compagnie publique ».
Les spécialistes du secteur aérien suspectent la santé financière d’Air Sénégal, ce d’autant plus qu’elle a récemment réduit ses rotations hebdomadaires vers l’Espagne, l’Italie et le Maroc. Sans compter que plusieurs fois, les passagers se sont plaints des annulations de vols et des pertes de leurs bagages.
S.A.
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La compagnie gabonaise Afrijet a signé le 27 octobre 2022 avec l’établissement de microfinance de 2e catégorie, Salam Financial & Exchanges (SFE), une convention qui permet aux clients résidents au Gabon de bénéficier d’un paiement échelonné en 3 mensualités pour l’achat de billets d’avion avec Afrijet. Cette convention est conclue pour une durée de 2 an renouvelable.
« La signature de cette convention cadre parfaitement avec la vocation d’Afrijet qui est d’offrir au plus grand nombre l’accès au transport aérien. Cette offre cible particulièrement la clientèle, tant individuelle que professionnelle (commerçant, auto-entrepreneur, etc.) qui a besoin d’aménager sa trésorerie », a indiqué Marc Gaffajoli, l'administrateur général d’Afrijet.
Cette offre sera « disponible au public dans tous les réseaux d’agences SFE et Afrijet à partir du 1er novembre 2022 », a affirmé Yvan N’NA MBOMA, Partner à SFE.
Ce partenariat est signé dans un contexte où les populations gabonaises se plaignent de la cherté des billets d’avion commercialisés par la compagnie Afrijet, principalement sur les lignes internes. Par exemple, sur Libreville–Port-Gentil, dont le temps de vol est d’environ 35 minutes pour une distance d’environ 150 km, certains billets sont parfois commercialisés en aller simple à 135 400 FCFA (billet du 7 novembre 2022 par exemple), voire plus.
SG
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Le Gabon pourrait bientôt lancer l’émission des obligations vertes dans le but de financer ses projets hydrauliques, rapporte Bloomberg qui cite un dirigeant du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS).
« Nous envisageons de lancer l’émission d’obligations vertes d’une valeur comprise entre 100 (65,8 milliards de FCFA) et 200 millions de dollars (131,6 milliards de FCFA) pour continuer à investir dans nos barrages hydroélectriques », a déclaré Akim Daouda, l’administrateur directeur général du FGIS.
Mais avant le lancement de cette opération d’obligations vertes que Akim Daouda présente comme la plus grande jamais lancée en Afrique, le FGIS veut d’abord finaliser « la vente de 90 millions de crédits carbone et attendre de meilleures conditions de marché avant de lancer l’émission », a-t-il ajouté. La vente de ces crédits carbone devrait rapporter au Gabon plus de 180 milliards de FCFA selon les calculs d’Allied Offsets, fournisseur de données sur les compensations carbone.
À noter que la première émission verte en Afrique a été faite par le FGIS à travers sa filiale la Façade maritime du champ triomphal (FMCT) au début de cette année 2022. Une opération « FMCT 2021-2026 » arrangée par Africa Bright Securities (ABS) et qui avait permis au FGIS de lever, grâce à des obligations vertes, la somme de 20 milliards de FCFA pour le développement du projet de Baie des rois.
SG
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