Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

L’entreprise marocaine Ciment de l’Atlas Cimat a ouvert, le 29 octobre à Casablanca, des discussions avec le ministre gabonais des Mines, Elvis Ossindji, dans l’intention d’investir davantage au Gabon dans le secteur du clinker.

« J’ai effectué une mission de travail au Maroc. À Casablanca, j’ai rencontré les responsables des entreprises Ciment de l’Atlas Cimat, qui nourrit l’ambition d’investir dans la production du clinker […] Au menu de nos échanges, la valorisation des ressources, la RSE [Responsabilité sociale et environnementale], la formation et l’employabilité des jeunes », affirme le ministre des Mines.

Si les négociations entre les deux parties se terminent par un accord, Ciment de l’Atlas Cimat va renforcer son offre au Gabon. En effet, le gouvernement gabonais et sa filiale gabonaise dénommée Ciments de l’Afrique (Cimaf Gabon) ont signé le 13 septembre dernier, à Libreville, une précédente convention d’investissement pour la construction d’une 3e usine de clinker (matière de base pour faire le ciment) à Mebba dans la province de l’Estuaire. « Cette convention et cet investissement de Cimaf Gabon visent à construire une usine de clinker à Mebba, qui va pouvoir mettre sur le marché national et international plus d’un million de tonnes de ciment par an », a expliqué Pacôme Moubelet-Boubeya, ministre gabonais de l’Industrie.

Ciment de l’Atlas Cimat est une société marocaine qui produit et développe des ciments et des bétons prêts à l’emploi. En 2013, cette entreprise a démarré la valorisation des combustibles et matériaux de substitution. C’est ainsi qu’en 2018, elle a fait le choix d’utiliser de l’énergie éolienne dans ses deux sites de production au Maroc et en 2020, a obtenu la certification à la norme ISO 50001 v2018 relative au Management de l’efficacité énergétique.

S.A.

L’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) vient de publier quatre normes désormais obligatoires dans le domaine agroalimentaire.

Dans cette veine, il existe désormais respectivement une norme pour l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées ; les aliments diversifiés de l’enfance (« Baby Foods ») ; les préparations destinées aux nourrissons et les préparations données à des fins médicales spéciales aux nourrissons ; les œufs de poule en coquille propres à la consommation. « Tous les produits définis dans les présentes normes sont soumis à la procédure de certification obligatoire avant leur mise sur le marché », précise l’Aganor. 

L’Agence invite par conséquent tous les opérateurs économiques mettant sur le marché les produits susmentionnés à se rapprocher de la direction de l’Évaluation de la conformité, service certification de se faire enregistrer et se procurer les normes relative (s) à son (leurs) produit(s) afin d’enclencher la procédure de certification obligatoire dans les plus brefs délais.

Cette mesure concernant l’agroalimentaire intervient après celle des produits du secteur du bâtiment et travaux publics (BTP). Les produits concernés par cette mesure incluent : barres lisses et à verrous ; treillis soudés ; ciment à maçonner ; béton ; mortier et coulis ; parpaings… 

L’obligation de certifier ces produits est un processus de conformité enclenché depuis deux ans. C’est ainsi que l’an dernier, l’Aganor a lancé des contrôles dans les marchés afin d’atteindre les objectifs suivants : la protection de la santé et la sécurité des consommateurs contre tout produit dangereux, non conforme aux exigences des normes ; la protection de l’environnement contre les produits dangereux ; la protection de l’industrie nationale contre la concurrence déloyale et la contrefaçon ; la traçabilité des produits ; la promotion de la culture de la qualité.

S.A.

Selon une annonce de l’agence de voyages, Ease Travel Service basée au Cameroun, la compagnie aérienne Air Sénégal, vient de renoncer à suspendre trois lignes, dont celle de Libreville au Gabon.

« La compagnie aérienne sénégalaise avait annoncé une suspension de vol à destination de Cotonou, Douala et Libreville ; qui devait prendre effet à compter du 31 octobre prochain jusqu’en mars 2023.  La levée de cette suspension avant son entrée en vigueur est une excellente nouvelle pour tous les voyageurs sur ces lignes », révèle l’agence de voyages.

Ce rétropédalage que la compagnie aérienne n’explique pas laisse songeur. Car, le 11 octobre dernier, Air Sénégal déclarait pourtant que « Cette décision est justifiée par les faibles performances financières de cette ligne en triangulaire depuis le lancement en mars 2021 ».

Or, dix mois avant, les responsables de la compagnie avaient décidé d’augmenter la fréquence des vols sur Libreville, en raison de la forte demande. Ces fréquences étaient ainsi passées de 3 à 4 fois par semaine depuis décembre 2021. Une stratégie qui visait selon la compagnie, à occuper le marché de Libreville qui était considéré pour eux comme « une destination stratégique, d’autant plus que le Gabon ne dispose pas d’une grosse compagnie publique ».

Les spécialistes du secteur aérien suspectent la santé financière d’Air Sénégal, ce d’autant plus qu’elle a récemment réduit ses rotations hebdomadaires vers l’Espagne, l’Italie et le Maroc. Sans compter que plusieurs fois, les passagers se sont plaints des annulations de vols et des pertes de leurs bagages.

S.A.

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La compagnie gabonaise Afrijet a signé le 27 octobre 2022 avec l’établissement de microfinance de 2e catégorie, Salam Financial & Exchanges (SFE), une convention qui permet aux clients résidents au Gabon de bénéficier d’un paiement échelonné en 3 mensualités pour l’achat de billets d’avion avec Afrijet. Cette convention est conclue pour une durée de 2 an renouvelable.

« La signature de cette convention cadre parfaitement avec la vocation d’Afrijet qui est d’offrir au plus grand nombre l’accès au transport aérien. Cette offre cible particulièrement la clientèle, tant individuelle que professionnelle (commerçant, auto-entrepreneur, etc.) qui a besoin d’aménager sa trésorerie », a indiqué Marc Gaffajoli, l'administrateur général d’Afrijet.

Cette offre sera « disponible au public dans tous les réseaux d’agences SFE et Afrijet à partir du 1er novembre 2022 », a affirmé Yvan N’NA MBOMA, Partner à SFE.

Ce partenariat est signé dans un contexte où les populations gabonaises se plaignent de la cherté des billets d’avion commercialisés par la compagnie Afrijet, principalement sur les lignes internes. Par exemple, sur Libreville–Port-Gentil, dont le temps de vol est d’environ 35 minutes pour une distance d’environ 150 km, certains billets sont parfois commercialisés en aller simple à 135 400 FCFA (billet du 7 novembre 2022 par exemple), voire plus.

SG

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Le Gabon pourrait bientôt lancer l’émission des obligations vertes dans le but de financer ses projets hydrauliques, rapporte Bloomberg qui cite un dirigeant du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS).

« Nous envisageons de lancer l’émission d’obligations vertes d’une valeur comprise entre 100 (65,8 milliards de FCFA) et 200 millions de dollars (131,6 milliards de FCFA) pour continuer à investir dans nos barrages hydroélectriques », a déclaré Akim Daouda, l’administrateur directeur général du FGIS.

Mais avant le lancement de cette opération d’obligations vertes que Akim Daouda présente comme la plus grande jamais lancée en Afrique, le FGIS veut d’abord finaliser « la vente de 90 millions de crédits carbone et attendre de meilleures conditions de marché avant de lancer l’émission », a-t-il ajouté. La vente de ces crédits carbone devrait rapporter au Gabon plus de 180 milliards de FCFA selon les calculs d’Allied Offsets, fournisseur de données sur les compensations carbone.

À noter que la première émission verte en Afrique a été faite par le FGIS à travers sa filiale la Façade maritime du champ triomphal (FMCT) au début de cette année 2022. Une opération « FMCT 2021-2026 » arrangée par Africa Bright Securities (ABS) et qui avait permis au FGIS de lever, grâce à des obligations vertes, la somme de 20 milliards de FCFA pour le développement du projet de Baie des rois.

SG

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Le Gabon vient de lancer un avis à manifestation d’intérêt en vue du recrutement d’un consultant individuel qui sera chargé de la réalisation de l’audit de conformité environnementale et sociale du Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (Piaepal). Un projet qui ambitionne de réduire les pénuries d’eau à Libreville et ses environs.

Selon le document publié le 27 octobre 2022, le consultant individuel devra évaluer le niveau de conformité du projet par rapport aux exigences environnementales et sociales applicables. Le consultant choisi aura entre autres la charge d’examiner les exigences des politiques environnementales et sociales du projet, y compris le changement climatique et le genre. Il devra par la suite préparer un rapport complet présentant une analyse logique (qualitative et quantitative) de l’efficacité des mesures d’atténuation, des risques résiduels, des questions d’environnement, santé et sécurité, etc.

Lancé depuis le 31 mars 2021, le Piaepal est financé grâce à deux prêts, dont un de la Banque africaine de développement (BAD) et l’autre de l’Africa Growing Together Fund (AGTF). Les services du consultant seront financés grâce à ces fonds.

Brice Gotoa

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Dans le cadre du projet de digitalisation et de dématérialisation de la direction générale des Impôts (DGI), le cabinet Manstrict Consulting, spécialisé dans le numérique, a réalisé une étude en vue d’interconnecter tous les bureaux de la DGI à travers le pays.

« La direction générale des Impôts avait besoin que tous ses sites en province soient rattachés à son siège, afin d’améliorer ses performances, mais, surtout, optimiser tout ce qui est recette fiscale. C’est une étude qui prédispose la direction générale des Impôts à se transformer dans le numérique avec beaucoup de sérénité », a affirmé David Mbouroukounda, directeur général de Manstrict consulting bureau Gabon. Ce dernier a présenté cette étude le 27 octobre 2022 à Libreville.

L’étude d’interconnexion des différents sites informatiques de la DGI a donc pour finalité de faciliter la communication entre les différents bureaux de cette institution afin que tous les agents soient au même niveau d’information pour un meilleur rendement. Car, apprend-on, les bureaux de la DGI principalement en province souffrent du manque de communication. Ce qui pénalise le contribuable. Aussi, l’interconnexion des services des impôts permettra d’accélérer les services rendus aux usagers et « éviter tout ce qui est file d’attente et facilitera tout ce qui est moyen de paiement. Car, sans interconnexion, sans un réseau suffisamment fluide, les moyens de paiement vont être difficiles à mettre en place. Ça permettra à la DGI de produire mieux, de travailler mieux », poursuit David Mbouroukounda.

Financée par la Banque africaine de développement (BAD) dans le cadre du Projet d’appui à la diversification de l’économie gabonaise (Padeg), cette étude s’est faite en plusieurs étapes. Notamment, un audit qui a permis de déterminer les difficultés de la DGI dans le numérique entre autres, ainsi que des rencontres avec les parties prenantes. Cependant, réussir la digitalisation des services des impôts passera par la formation des agents, selon le cabinet basé en France.

Le Gabon est engagé depuis quelques années dans un programme de digitalisation de ses services publics. Ce, pour améliorer l’environnement des affaires et stimuler la croissance dans le pays.

SG

 

Birane Ndiaye, fondateur de la startup « Orema Technology », est lauréat du prix Startup Challenge de Moov Africa Gabon Telecom 2022 avec en prime une enveloppe de 10 millions de FCFA. La finale de cette compétition lancée en mai dernier s’est tenue le 27 octobre 2022 à Libreville en présence du ministre de l’Économie numérique, Jean Pierre Doukaga Kassa.

Orema Technology est une startup spécialisée dans l’Internet des objets. « Nous avons mis en place un boîtier connecté à une application qui permet de gérer les compteurs d’électricité EDAN à distance, à partir de son smartphone. Nous permettons également aux usagers de recharger, consulter et faire un suivi de consommation à distance. Plus besoin de se rapprocher de son compteur pour effectuer toutes ces manipulations », a expliqué Birane Ndiaye.

L’innovation de cette année est qu’en plus du lot qui permettra à la startup de développer davantage son projet, le premier de cette édition représentera le Gabon lors de la grande finale rassemblant les finalistes de toutes les filiales Moov Africa, qui se tiendra à Rabat au Maroc. « Cette année, nous avons eu en tout 59 candidats sélectionnés. Ce filtrage est fait avec notre partenaire technique qui est la SING (Société d’incubation numérique) », a indiqué Patrick Mfouba, directeur services Moov Africa Gabon telecom.

La deuxième place de cette édition revient à Abder Jaward Bokum avec sa solution « G-Store », une plateforme spécialisée dans la vente de contenus culturels en ligne. Il remporte une enveloppe de 6 millions de FCFA. Et la troisième place pour Mexence Hermann Ofouya Loussou avec « Auxilium », une application pour services d’urgence Samu, pompiers et police. Le jeune entrepreneur recevra des gains de l’ordre de 4 millions de FCFA.

La Startup challenge de Moov Africa Gabon Telecom est un concept de compétition entre les apporteurs de projets sur le plan digital, pour régler les problèmes pratiques de société et de vie, avec évidemment la dimension économique pour créer des entreprises. La première édition organisée l’année dernière a été remportée par la startup « Ntchina » d’Alvine Yeno, une application conçue pour mettre en relation les donneurs et les demandeurs de sang.

Brice Gotoa

Le président du conseil d’administration de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI-Gabon), Aimé Popa N'Tzousi Mouyama, a reçu ce 27 octobre à Libreville, les membres du conseil d’affaires Turquie-Gabon, conduit par son président Ersel Topaloglu et l’ambassadrice de la Turquie au Gabon, Nilufer Erdem Kaygisiz.

« Les échanges ont porté sur les opportunités d’investissement au Gabon dans les secteurs tels que la logistique, le recyclage de déchets, la manufacture et l’agro-industrie », apprend-on. Ces secteurs, apprend-on regorgent des niches d’opportunités dont peuvent bénéficier les deux parties. Ainsi, les entreprises basées en Turquie pourraient trouver des partenaires locaux pour investir. De leur côté, les opérateurs économiques du Gabon pourraient capter les retombées de ces investissements.

Ces opportunités, explique l’ANPI, sont possibles d’autant plus que « la Turquie et le Gabon entretiennent d’excellentes relations de coopération, matérialisées par des réalisations multiformes ». Pour preuve, à l’occasion du forum Turquie-Afrique qui s’est tenu à Istanbul du 21 au 22 octobre 2021, le ministre gabonais chargé du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya, a vendu le potentiel agricole, minier, forestier, sa filière industrie animale... du pays devant le secteur privé.

Au cours de son exposé, le membre du gouvernement a invité les responsables des grands groupes présents à investir au Gabon. Il a ainsi mis en avant les secteurs porteurs de croissance du Plan d’accélération de la transformation. Il s’agit de vingt projets prioritaires parmi lesquels, l’accélération des investissements dans les secteurs de l’énergie et l’eau, la structuration des investissements en numérique, la relance des chantiers immobiliers, la digitalisation de l’Administration gabonaise, la mise en place d’une stratégie gazière, l’agriculture, le tourisme, la santé et la pêche.

S.A.

La firme norvégienne Willings Hands est intéressée par filière thonière au Gabon, selon les informations du secrétariat exécutif du Plan accélération de la transformation (PAT).

En effet, apprend-on, Yves D. Sylvain Moussaou, secrétaire exécutif du PAT, a eu une séance de travail « encourageante », le 27 octobre à Libreville, avec le staff de la firme norvégienne Willings Hands « qui s’intéresse au développement d’une industrie halieutique au Gabon ». Selon les bribes d’informations disponibles, la firme est déjà en discussion avec les autorités gabonaises dans le cadre du projet de structuration de la filière thonière.

Le Gabon prépare un cadre juridique pour encadrer la filière. Car le pays à l’ambition de parvenir à la transformation locale de 25 000 tonnes de thons pêchés dans ses eaux. Les autorités gabonaises ont l’ambition de parvenir à la production de sardines made in Gabon avec du poisson pêché dans les eaux nationales. Ce qui permettra d’après, les autorités, de développer une industrie de transformation et de mettre en place des usines de transformation de ces produits halieutiques.

Pour l’instant, l’usine qui existe dans le pays n’est pas fonctionnelle et la transformation du poisson est beaucoup plus artisanale. Car, la Société frigorifique du Gabon (Sifrigab) est en train de relancer ses activités dans l’optique de traiter chaque année 10 000 tonnes de thon. En arrêt d’activités depuis quelques années, cette société créée pour produire du thon et transformer le poisson-sardine en boîte pourra être opérationnelle à l’horizon 2023.

S.A

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