La croissance économique du Gabon devrait s’accélérer pour atteindre 3,7% en 2023, selon un rapport publié par le Fonds monétaire international (FMI) le 11 octobre 2022. Soit une hausse de 1% par rapport aux projections de l’exercice en cours. L’institution de Bretton Woods table en effet pour l’année 2022, sur une croissance de 2,7% contre 1,5 % en 2021 et -1,9 % en 2020.
Cette croissance devrait être tirée, apprend-on, par le rebond du secteur hors-pétrole. « Cette tendance est particulièrement guidée par le dynamisme du secteur hors pétrole avec une orientation optimiste des activités minières, agricoles, du bois, des télécommunications ainsi que des industries de transformation », indique le ministre gabonais de l’Économie, Nicole Roboty Mbou.
Pour consolider ces avancées positives, le gouvernement, selon le ministre de l’Économie, entend poursuivre son programme de réformes structurelles qui intègre notamment les dimensions de transparence dans le secteur des industries extractives avec le retour du Gabon au sein de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), ainsi que la transparence dans la commande publique, la rationalisation des exonérations fiscales et la consolidation du compte unique du Trésor.
Cependant, selon le FMI, l’intensification de la guerre en Ukraine et ses effets sur la croissance mondiale, entre autres, pourraient impacter sur cette croissance de l’économie du pays.
SG
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La 2e session ordinaire de l’année 2022 du Conseil national de la démocratie (CND) s’est ouvert le 19 octobre 2022 en présence du Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda. Occasion pour le président de cette autorité administrative indépendante, Maître Séraphine Ndaot Rembogo, de revenir sur les sujets brulants de l’heure, notamment le chômage des jeunes dans le pays.
Selon le président du CND, le gouvernement devrait allouer une allocation chômage aux demandeurs d’emploi. « Nous exhortons et encourageons le gouvernement à se pencher davantage sur la question de l’employabilité des jeunes, car ces derniers en majorité sortis des grandes écoles et universités demeurent sans emploi et ne bénéficient pas d’un accompagnement pour faciliter leur mobilité, leur insertion socioprofessionnelle. Cette situation sans être alarmiste est extrêmement préoccupante », a déclaré Maître Séraphine Ndaot Rembogo.
Au Gabon, le Pôle national de promotion de l’emploi, ancien Office national de l’emploi (ONE), a enregistré 64 077 demandeurs d’emploi entre 2016 et 2020. Soit près de 13 000 demandeurs par an. Plus de 87% de ces personnes à la recherche de travail sont âgées de 16 à 34 ans
Maître Séraphine Ndaot Rembogo dirige le CND depuis les accords d’Agondjé, au sortir des élections mouvementées de 2016. Le CND a été créé à l’issue des Accords de Paris, afin de remédier à la grande crise politique, née de la contestation des résultats de l’élection présidentielle du 5 décembre 1993. Il a été reconfiguré dans sa composition et ses missions par l’ordonnance N° 001/PR/2015 du 29/01/2015.
Brice Gotoa
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Le Gabon a lancé ce 20 octobre 2022 à Libreville, la campagne de communication de l’emprunt obligataire par appel public à l’épargne dans la sous-région de la Cemac. Dénommé « EOG 6,25% net 2022 », cet emprunt porte sur une mobilisation de 175 milliards de FCFA (dont le maximum de 100 milliards en cash et un maximum de 75 milliards en créances), rémunérés au taux d’intérêt 6,25% net d’impôts.
Les fonds levés dans le cadre de cette opération permettront, selon le ministre de l’Économie, d’apurer une partie de la dette intérieure du pays. « Cette année, les ressources issues de l’emprunt obligataire permettront pour partie d’apurer les créances inférieures ou égales à 100 millions de FCFA et de payer d’ici décembre 2022, 46% du stock restant dû au début de l’année, désintéressant ainsi une centaine de sociétés, parties prenantes du tissu économique de notre pays », a indiqué Nicole Roboty Mbou. L’année dernière, ce sont les créances inférieures ou égales à 70 millions de FCFA pour environ 300 entreprises, qui ont été apurées, précise-t-elle.
La somme récoltée au terme de cette opération permettra aussi de financer les projets retenus dans le plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise.
L’opération « EOG 6,25 % NET 2022–2028 » est arrangée par la société de bourse Emrald Securities Services Bourse (ESS Bourse), chef de file principal, et co-arrangée par Africa Bright Securities, et Bgfi Bourse. Les intérêts seront versés aux souscripteurs annuellement à partir d’octobre 2023 et le remboursement du capital, quant à lui, sera effectué en cinq tranches égales à partir de novembre 2024.
Par ailleurs, son remboursement est intégralement assuré par un fonds séquestre ouvert à la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) et alimentée mensuellement par des débits d’office du compte unique du Trésor public du Gabon.
Pour rappel, le dernier emprunt obligataire dénommé « EOG 6% net 2021-2026 », émis par le Gabon en juin 2021, avait permis de mobiliser plus de 188,8 milliards de FCFA contre 175 milliards de FCFA initialement recherchés, soit une sursouscription de 107,9%.
Sandrine Gaingne
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La Façade maritime du champ triomphal (FMCT), filiale du FGIS (Fonds gabonais d’investissement stratégique), en charge du projet de la baie des Rois a ouvert, le 20 octobre à Libreville, les discussions avec Nasli Holding Maroc et le cabinet Deloitte Finance.
À cet effet, apprend-on, l’ambassadeur du Maroc au Gabon, Abdellah Sbihi, a reçu le DG de la FMCT concomitamment avec Nabil Slitine, PDG de de Nasli holding Maroc et Wassim Tlili, directeur Real Estate et Hotels Advisory chez Deloitte Finance. Objectif : « attirer des entreprises à la baie des Rois », apprend-on. Les détails de la discussion ne sont pas révélés, mais les parties ont planifié une visite sur le site du projet. Ces deux partenaires devraient apporter leur expertise pour booster l’attrait de la baie.
La FMCT est dans l’optique de rentabiliser la baie des Rois, projet pour lequel elle a levé cette année sur le marché financier la somme de 20 milliards de FCFA. Ce projet immobilier prévoit la construction à Libreville d’un quartier d’affaires, de logements, d’établissements de loisirs, de commerces divers et d’espaces verts… Une partie dudit projet a été livrée en août dernier. Il est prévu également l’érection d’un port de plaisance de 150 places, une station de service pour bateaux, une promenade du front de mer et des kiosques dans la zone nord.
De par ses 40 hectares, ce projet entend être un puissant levier économique régional et national, un vecteur supplémentaire de promotion et d’attractivité du Gabon qui, de plus, offre une multitude de nouvelles opportunités d’emplois et d’investissement pour les entrepreneurs.
S.A.
Le Gabon a lancé la préparation du cadre juridique de la pêche du thon, selon ce qui ressort des travaux de la task-force « structuration de la filière thonière » du Plan d’accélération de la Transformation (PAT), réunie le 20 octobre à Libreville.
Selon les spécialistes de ce groupe de travail, en dehors de l’état des lieux des infrastructures, de la chaîne de production, il est important de bonifier l’aspect juridique du secteur avant d’aborder les nombreux défis à relever. À terme, les résultats de ces travaux permettront, entre autres, l’amélioration des investissements de la chaîne de valeur des produits halieutiques, la remise en état et le démarrage de l’usine d’Owendo.
La préparation de ce cadre juridique intervient dans un contexte où les autorités gabonaises ont l’ambition de parvenir à la production de sardines made in Gabon avec du poisson pêché dans les eaux nationales. Ce qui permettra de développer une industrie de transformation et de mettre en place des usines de transformation de ces produits halieutiques. Car pour l’instant, l’usine qui existe dans le pays n’est pas fonctionnelle et la transformation du poisson est beaucoup plus artisanale.
Mais à travers la Société frigorifique du Gabon (Sifrigab), le pays est en train de relancer ses activités dans l’optique de traiter chaque année 10 000 tonnes de thon. En arrêt d’activités depuis quelques années, cette société créée pour produire du thon et le transformer en sardine en boîte pourrait être opérationnelle à l’horizon 2023.
S.A.
Le Gabon va accueillir du 25 au 28 octobre prochain, la 11e réunion du conseil des ministres du Commerce de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Cette rencontre sollicitée à Libreville par Yves Fernand Manfoumbi, ministre gabonais du Commerce et par ailleurs président de ce conseil, sera l’occasion de trouver un consensus pour conclure les protocoles relatifs à la phase II de la mise en œuvre de l’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale. Notamment, des points qui ont été laissés en suspens lors de la 10e réunion du Conseil des ministres tenue les 7 et 8 octobre dernier à Accra au Ghana.
Les protocoles à conclure pendant la rencontre de Libreville sont ceux qui portent sur les investissements, la politique de la concurrence, les droits de propriété intellectuelle et le commerce électronique. La première phase ayant consisté à la signature et à l’adoption par les États, des protocoles sur le commerce des marchandises, le commerce des services et le règlement des différends.
L’accord de la Zlecaf a été officiellement lancé depuis janvier 2021. Il engage les pays africains à supprimer les droits de douane sur 80 % des biens qu’ils produisent. L’ambition à terme est de créer un marché commun africain de 1,3 milliard de consommateurs où les produits circulent et s’échangent sans barrières douanières afin de booster le développement des pays membres.
SG
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Face à la montée du phénomène de violence dans le milieu éducatif, moins de deux mois après la rentrée scolaire, le ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq, promet d’intensifier les campagnes de sensibilisation et d’appliquer les sanctions contre les fautifs.
« La sensibilisation est et reste une stratégie incontournable dans la recherche de l’adoption des comportements à moindre risque chez les apprenants et les différents acteurs éducatifs. Cependant, le changement de comportement exige un temps d’adaptation par les cibles », a déclaré Camélia Ntoutoume-Leclercq, dans une interview accordée au quotidien l’Union.
Selon le membre du gouvernement, pour y parvenir, il est nécessaire que chaque partie prenante, quel que soit le secteur, contribue au renforcement des connaissances à travers une stratégie de communication permanente et ciblée. « Cependant, les sanctions seront également appliquées avec la plus grande fermeté », a-t-elle prévenu. Toutes ces dispositions, apprend-on, seront traduites dans un cadre d’intervention stratégique qui sera rendu disponible dans un proche avenir.
Au Gabon, depuis le début de l’année scolaire 2022-2023, trois cas graves de violences scolaires ont été répertoriés sur l’ensemble du territoire national. Les autorités sont en quête de solutions pour éradiquer ce fléau du secteur éducatif. Pour le ministre l’Éducation nationale, « la prévention reste nécessaire, car le phénomène, il faut le relativiser sans en minimiser l’ampleur, ne se manifeste pas de manière égale dans le système éducatif », a-t-elle précisé. Par conséquent, le renforcement du dispositif de sécurité au sein et aux alentours des établissements scolaires, l’harmonisation des règlements intérieurs, l’implication des élèves pour des actions de communication à l’endroit de leurs pairs… constituent, selon Camélia Ntoutoume-Leclercq, des approches de riposte privilégiée.
Brice Gotoa
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Le ministère de l’Économie et de la Relance a lancé, le 19 octobre 2022, un appel d’offres international en vue du recrutement des prestataires pour fournir le matériel et les équipements du laboratoire mobile d’analyses physiques et chimiques de la direction générale des mines et de la géologie.
Il s’agit entre autres de la fourniture d’un fourgon tout terrain aménagé en laboratoire dont la maintenance peut être assurée sur place, d’un groupe électrogène embarqué, de deux extincteurs contre incendie électrique, d’un compresseur à air, de deux loupes éclairantes frontales, quatre compteurs de radioactivité portable pour analyses et contrôles de terrain… Les soumissionnaires intéressés ont jusqu’au 15 décembre 2022 pour le dépôt de leurs dossiers.
Cet appel d’offres est lancé dans le cadre du Projet d’appui à la diversification de l’économie gabonaise (PADEG). Ce dernier est financé grâce à un prêt de la Banque africaine de développement (BAD). Selon l’avis à manifestation d’intérêt, le pays se propose d’utiliser une partie des fonds de ce prêt pour effectuer les paiements au titre de ce marché.
Brice Gotoa
Le ministère gabonais de la Promotion des investissements a annoncé ce 19 octobre 2022, la signature à Londres (Angleterre) d’un partenariat avec la société Asoko Insight, plateforme de données et d’échanges entre les entreprises en Afrique.
Ce partenariat vise la mise en place d’une plateforme virtuelle dénommée « Gabon virtual deal room » qui proposera des opportunités d’investissement offertes par le nouveau membre africain du Commonwealth aux investisseurs. « Des opportunités d’investissement existent dans un large éventail d’industries. La salle des marchés virtuels du Gabon facilitera les flux d’investissements en mettant à la disposition des investisseurs internationaux et nationaux un centre d’information unique très efficace pour la mise en relation entre entreprises », a indiqué le ministère de la Promotion des investissements. L’objectif étant de faciliter la conclusion des transactions et booster les investissements au Gabon.
La signature de cet accord intervient après celui signé par le président gabonais le 13 octobre dernier à Libreville, avec le Conseil des entreprises et de l’investissement du Commonwealth, dans le but d'accroître les investissements dans la filière bois au Gabon.
Rappelons que le Gabon a rejoint le Commonwealth le 24 juin 2022, dans l’optique de diversifier ses partenaires politiques et économiques.
SG
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Le Gabon, représenté par son ministre du Pétrole, prend part à l’Africa Energy Week 2022, qui se tient à Cape Town (Afrique du Sud), du 18 au 21 octobre. Une occasion de vanter les opportunités d’investissements au Gabon afin d’attirer dans le pays de potentiels investisseurs dans les secteurs pétrole et gaz. Dans cet entretien, Vincent de Paul Massassa revient sur quelques projets du Gabon dans le secteur.
Après l’Africa Oil Week au début du mois d’octobre, à Cape Town, le Gabon est de nouveau en Afrique du Sud. Cette fois-ci, pour l’Africa Energy Week. Quelle est l’importance de tels événements pour le Gabon ?
Africa Energy Week fait suite à l’Africa Oil Week, c’était le lieu par excellence où les sociétés et les gouvernants se sont retrouvés pour parler de l’industrie pétrolière. Nous savons que le pétrole contribue dans la production de l’énergie et c’est pour cela que derrière, il y a des dérivées qui elles aussi, notamment le gaz, sont utilisées dans la production énergétique. Pour ne pas laisser de côté l’aspect gazier, les organisateurs ont bien voulu inclure pour cette partie d’énergies fossiles, l’Africa Energy Week. C’est l’endroit par excellence où les investisseurs africains scrutent le paysage pour investir dans le domaine du pétrole et du gaz, dans le domaine de l’énergie. On doit comprendre que beaucoup de projets qui sont envisagés ici, entrent dans la phase de la transition énergétique pour lesquels nous savons que l’utilisation des gaz naturels sous forme de GPL (gaz de pétrole liquéfié - gaz butane), ou GNL (gaz naturel liquéfié - destiné aux industriels) prend une place prépondérante avec les
exigences environnementales et des problèmes de changement climatique que nous connaissons aujourd’hui.
Au cours de cette édition de l’Africa Energy Week, la société Perenco a fait une présentation des grands projets gaziers au Gabon. Pouvez-vous revenir sur ces projets qui feront en sorte que le Gabon soit autosuffisant et exportateur de gaz ?
Nous savons que lorsque le gaz est utilisé il pollue moins de 30 % que le fioul et c’est la molécule d’hydrocarbure qui est aujourd’hui mise en exergue pour la valorisation des énergies. Le Gabon est déficitaire en termes de production de gaz, gaz naturel liquéfié et GPL. Perenco arrive à point nommé, car ce sont des projets qui viennent booster la production de gaz chez nous et qui vont couvrir les besoins du marché gabonais et permettre que le Gabon devienne autosuffisant en termes de gaz butane. Les gaz butane que nous utilisons chez nous sont généralement importés, avec Perenco il s’agira de produire et de transformer localement la quantité qu’il nous faut. Au-delà du butane, avec la construction de l’usine de Batanga, il y a cette augmentation de l’autonomie gabonaise qui va nous amener à 70 % de couverture de besoins locaux. Au-delà de 70 %, nous attendons la mise à disposition des GNL qui nous permettra d’atteindre une autonomie nette, voire excédentaire des GPL en même temps que les GNL.
Au cours de ces événements, vous avez discuté avec vos homologues ainsi que le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Peut-on dire que vous quittez Cap Town satisfait ?
La transition énergétique telle que nous la regardons se fait d’un commun accord. Nous devons comprendre que les marchés indépendants ne sont pas toujours à même de justifier l’investissement, alors que l’investissement est conditionné par la rentabilité d’un projet. Il faut rappeler que l’investissement en Afrique et particulièrement au Gabon doit être privilégié.
Transcrit par SG
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