La Corée du Sud souhaite que le Gabon soutienne sa candidature lors des élections devant permettre de choisir le pays qui va organiser l’Exposition universelle de 2030 (Expo 2030). C’est le but de l’audience accordée le 11 octobre 2022 par le Premier ministre gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda, au vice-ministre coréen des Affaires économiques, Seong Deok Yun.
« J’ai rencontré madame le Premier ministre parce que, d’une part, c’est le 60e anniversaire des relations diplomatiques entre le Gabon et la Corée, et d’autre part pour demander le soutien du Gabon, comme nous sommes candidats à l’Exposition universelle 2030 », a déclaré Seong Deok Yun.
Pour l’Expo 2030, l’élection de la ville hôte aura lieu en 2023 lors d’une Assemblée générale du Bureau international des expositions (BIE), organisation intergouvernementale chargée de superviser les expositions. La Corée du Sud a déposé son dossier de candidature pour la ville de Busan le 21 juin 2021. L’exposition universelle devrait avoir lieu du 1er mai au 31 octobre 2030, avec pour thème : « Transformer notre monde, naviguer vers un avenir meilleur ». Les autres candidats sont : la Russie (Moscou), l’Italie (Rome), l’Ukraine (Odessa) et l’Arabie Saoudite (Riyad).
Les Expositions universelles sont des lieux de rencontres entre les nations, répondant aux défis globaux actuels, en invitant à explorer un thème universel donné de manière participative et immersive. La dernière Exposition universelle en date, l’Expo Dubaï 2020, s’est déroulée du 1er octobre 2021 au 31 mars 2022, aux Émirats arabes unis. Le Gabon y a remporté le prix d’argent dans la catégorie de l’interprétation du thème, dans le sous-thème de Durabilité avec « Créons un avenir durable ». La prochaine Exposition universelle se tiendra au Japon, à Osaka, Kansai, en 2025 sur le thème « Concevoir la société du futur, imaginer notre vie de demain ».
Selon le diplomate sud-coréen, le Gabon et la Corée entretiennent d’excellentes relations au cours de ces 60 dernières années. Mais à présent, il est temps de donner un nouvel élan à cette coopération. La coopération bilatérale entre les deux pays date de 1962 et porte sur plusieurs axes dont le commerce, la santé, la culture.
Brice Gotoa
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Pour la 2e année consécutive, le Gabon se positionne comme le pays le plus riche d’Afrique (hors très petits pays) selon le rapport sur les Produits intérieurs bruts (PIB) par habitant des pays africains, publié le 11 octobre dernier par le Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone (Cermf). Une position que le pays doit à son PIB par habitant qui se chiffre à 8 017 dollars (5,4 millions FCFA) au début de l’année 2022. Ce PIB est supérieur à celui du Botswana qui arrive juste derrière le Gabon avec un PIB qui s’établit à la même période à 7 348 dollars (4,9 millions FCFA) par habitant. Le PIB du Gabon et même celui du Botswana sont en hausse par rapport à la même période en 2021 où ils s’établissaient respectivement à 3,9 millions de FCFA et 3,7 millions de FCFA.
Selon le Cermf, ces bonnes performances du Gabon en 2022 « résultent principalement d’une politique volontariste en matière de diversification menée au cours de la dernière décennie », dans le but de sortir le pays, de sa forte dépendance aux industries extractives, et transformer localement une partie de la production. C’est dans ce cadre qu’a été créée la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok ainsi que d’autres zones industrielles, dans le but de transformer localement le bois gabonais avant exportation. Cette politique a permis de multiplier par deux le poids de cette filière dans l’économie nationale, qui a pesé pour 5 % du PIB et 15 % des exportations de marchandises en 2021, soutient le rapport.
Dans la même lancée, le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) mis en place en 2009, tout comme le plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise lancé en 2021, avaient pour but d’industrialiser le pays en s’appuyant grandement sur le développement de la filière bois et de l’agriculture, ainsi qu’investir dans les services en développant notamment le secteur du numérique, et plus récemment le tourisme.
Cette politique de diversification de son économie a permis au Gabon d’augmenter considérablement le poids des activités non directement liées aux industries extractives dans l’économie nationale. Ce qui a permis « au pays d’avoir une économie plus solide et capable de mieux résister aux crises internationales et aux fluctuations défavorables du cours et/ou de la production des matières premières, que celle de bien d’autres grands producteurs d’hydrocarbures, de minerais ou de pierres précieuses sur le continent », indique le rapport. Cette politique de développement économique menée par le Gabon depuis une décennie s’est également accompagnée de grandes réformes administratives, mais aussi juridiques et fiscales, visant à faciliter la création d’entreprise et à améliorer le climat des affaires.
Le rapport du Cermf sur les PIB par habitant des pays africains classe les pays du continent en dehors des très petits pays « ne pouvant être pris en compte pour l’établissement de comparaisons pertinentes en matière de richesse et de développement économique et social, en raison d’une très faible population (moins de 1,5 million d’habitants) et d’une superficie particulièrement réduite, avec un territoire parfois à peine visible sur une carte géographique », indique le rapport.
Ces pays sont notamment, l’Ile Maurice, les Seychelles et la Guinée équatoriale, qui affichent une richesse par habitant supérieure, mais dont la population est comprise entre 0,1 et 1,5 million d’habitants, et dont le territoire est très limité. Par exemple, la Guinée équatoriale et Maurice, sont respectivement 9,5 fois et 131 fois moins étendus que le Gabon... Avec une superficie de 267 667 km² le Gabon est peuplé de 2,3 millions d’habitants. Le Gabon est le 8e producteur africain de pétrole (et le 36e au niveau mondial) ainsi que le deuxième producteur africain et le 3e mondial de manganèse (et en passe d’en devenir le second, derrière l’Afrique du Sud), tandis que le Botswana, peuplé de 2,4 millions d’habitants, est le deuxième producteur mondial de diamants, après la Russie.
SG
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421 étudiants de l’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO) seront formés dans l’entreprenariat et à l’éducation financière par Junior Achievement Gabon (JA Gabon), dans le cadre du programme « Cap sur l’autonomisation des jeunes ». L’initiative vient de faire l’objet d’une convention de partenariat le 11 octobre 2022 à Libreville entre la directrice de l’IUSO, Marcelle Ibinga Itsitsa et l’administrateur-directeur exécutif de JA Gabon, Nathalie Bingangoye.
Cette convention vise à rapprocher les deux institutions et créer une synergie pour le renforcement des aptitudes des étudiants en matière de recherche d’emploi et d’insertion professionnelle. « La signature de ce type de partenariat reste une forte recommandation du Conseil d’administration qui met un accent particulier sur l’importance des étudiants à s’ouvrir au monde du travail et à la facilitation de l’insertion des jeunes dans les entreprises et pourquoi pas dans les administrations », a déclaré Marcelle Ibinga Itsitsa.
Pour JA Gabon, dans le cadre du programme « Cap sur l’autonomisation des jeunes », la formation Career Sucess comprend des ateliers de formation sur l’employabilité qui préparent mieux les jeunes au monde du travail en adoptant les bons réflexes et leur permettant de développer des profils professionnels adéquats. Ce partenariat « est une volonté de relever le défi de l’insertion professionnelle en vue de donner la chance au plus grand nombre de jeunes », a indiqué Nathalie Bingangoye.
Ce partenariat, apprend-on, permettra aux experts de JA Gabon et aux enseignants de l’IUSO de mutualiser leurs compétences afin de redynamiser les programmes existants et mettre en place des programmes stimulants.
Projet du gouvernement gabonais, le programme « Cap sur l’autonomisation des jeunes » vise à lutter contre le chômage. JA Gabon est chargé de le piloter durant trois années. À travers des établissements publics, ce projet de formation des jeunes à l’éducation financière, l’employabilité et l’entrepreneuriat contribuera à rapprocher les jeunes du monde de l’entreprise.
Brice Gotoa
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Dans le but de recouvrer ses cotisations sociales impayées à ce jour par certaines sociétés, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) a lancé une « campagne de régularisation des comptes cotisants, qui se tiendra du 18 au 31 octobre 2022 », informe son directeur général, Séverin Maxime Anguile, dans un communiqué signé le 10 octobre 2022.
Passé ce délai, la Caisse va passer au recouvrement forcé de ces créances auprès des entreprises débitrices, à savoir celles ayant immatriculé leurs employés, mais qui ne sont pas à jour de leur cotisation, apprend-on. Raison pour laquelle, « elle invite les responsables des sociétés non à jour de leurs cotisations sociales à se présenter à la direction du recouvrement et du contentieux (DRC) pour examen de leur situation du 3e trimestre 2015 au 2e trimestre 2022, en application des dispositions légales et réglementaires », indique Séverin Maxime Anguile.
Le montant de cette dette des entreprises vis-à-vis de la Cnamgs n’a pas été dévoilé.
La Cnamgs est une structure dont la mission est entre autres, de garantir la couverture maladie à l’ensemble de la population gabonaise. Pour bénéficier de la prise en charge des soins de santé par la Cnamgs, le travailleur du secteur privé (en activité) cotise à concurrence de 2,5% de ses rémunérations (c’est-à-dire le salaire de base + indemnités et primes soumises à cotisation). L’employeur cotise à hauteur de 4,1% au profit du travailleur (cotisation transférée de la CNSS à la Cnamgs). Le retraité ou le bénéficiaire d’une pension supérieur au Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) cotise à concurrence de 1,5% de sa pension.
À noter que la Cnamgs est également endettée auprès des hôpitaux publics. Des médecins membres des divers syndicats du secteur de la santé et des pharmaciens ont d'ailleurs refusé, il y a quelques mois, de prendre en charge les malades assurés à la Cnamgs. Au mois de juin 2022, Séverin Maxime Anguile assurait avoir déjà réglé 92% de cette dette.
SG
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Le Gabon vient d’être certifié au crédit carbone de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Ccnucc) sur la période 2010-2018. L’annonce est faite le 11 octobre par la présidence de la République gabonaise.
Ainsi, apprend-on, les conclusions du rapport de la Ccnucc indiquent que sur la période 2010-2018, le Gabon a réduit ses émissions de CO2 de 90 636 103 tonnes par rapport aux émissions moyennes entre 2000-2009. Sur la base de son statut de pays à haute couverture de forêt et faible déforestation, la Ccnucc a validé 187 104 289 tonnes de crédits REDD+ (stocks de carbone forestiers) pour le Gabon. Ce rapport atteste par ailleurs que les données et les informations fournies par le Gabon sont « conformes aux directives » en vigueur et « transparentes ».
Pour la présidence du Gabon, il s’agit là d’un tournant majeur. « Désormais, le Gabon, pays très engagé dans la protection du climat et de la biodiversité, pourra valoriser son action déterminée en faveur de la préservation du climat en tirant une part significative de ses ressources issues de la protection et de la gestion durable de la forêt, et ainsi accélérer la préparation de l’après-pétrole », indique l’institution.
Réagissant à cette nouvelle, le président Ali Bongo Ondimba a déclaré : « C’est une étape importante qui ouvre la voie à leur commercialisation. Pour notre pays qui va pouvoir désormais tirer une partie de ses ressources de la protection de la forêt, c’est un moment historique ».
Les crédits carbones sont des unités que possèdent les porteurs de projet. Ces derniers peuvent s’engager à réduire les émissions de gaz à effet de serre, commercialiser leur crédit carbone et financer un projet. Dans le cas du Gabon, le pays séquestre annuellement l’équivalent de 140 mille tonnes de carbone, alors qu’il n’en émet que 35 mille. Ainsi, fort d’une différence de plus de 100 mille tonnes de carbone chaque année, le Gabon peut vendre son crédit carbone aux entreprises qui en ont besoin.
Le Gabon a déjà vu ses efforts récompensés en juin 2021 par la Norvège. Ce pays européen a décidé de lui octroyer un financement de 17 millions de dollars soit environ 9,3 milliards de FCFA pour son engagement en faveur de la protection de ses forêts. Cette enveloppe est la contrepartie du carbone supplémentaire séquestré entre 2016 et 2017, grâce aux mesures mises en œuvre au Gabon dans le but de lutter contre la déforestation.
S.A.
Selon le rapport publié ce 11 octobre par le Comité de pilotage (Copil) du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon, le pays a suspendu le suivi des cas contacts (personnes à risque d’attraper le Covid-19 en raison de la proximité avec une personne malade ou simplement porteuse du virus) en dehors du Grand-Libreville : Libreville, Akanda, Owendo, Ntoum.
« La moyenne nationale du taux de suivi des contacts a été de 0 % contre 41 % la semaine précédente [14 septembre 2022]. En dehors du Grand Libreville, l’activité du suivi des contacts ne se réalise plus dans toutes les provinces bien qu’il y ait des cas actifs dans 5 provinces sur 9 que compte le pays », révèle le Comité.
Ce relâchement, apprend-on, s’explique parce que les autorités sanitaires ont levé plusieurs mesures restrictives à cause de la chute des contaminations. En effet, renseigne le Copil, au 29 septembre 2022, le pays compte 100 cas actifs, dont 97 suivis en ambulatoire. L’on enregistre trois patients hospitalisés en soins courants et 15 nouvelles guérisons et aucun décès enregistré. Depuis le début de la pandémie en mars 2020, le Copil déclare que sur les 1 616 857 tests réalisés déjà globalement réalisés, le pays a enregistré́ 48 713 cas positifs, dont 100 cas actifs, 48 307 guérisons et 306 décès.
Aux portes d’entrées du pays, aucun test de dépistage à l’arrivée n’est fait à cause de la suppression de toutes les mesures restrictives, y compris les tests réalisés à tous les voyageurs venant de l’extérieur. Néanmoins, prescrit le Copil, il faut qu’on continue à respecter les mesures barrières : porter un masque dans les lieux et espaces publics ; se laver fréquemment les mains avec de l’eau et du savon ou du gel hydroalcoolique ; respecter la distanciation physique (au moins 1 mètre).
En cas de toux et d’éternuement, il faut se couvrir la bouche et le nez avec le coude fléchi ou un mouchoir. Il est également indiqué de jeter immédiatement le mouchoir et se laver les mains ; éviter tout contact étroit avec une personne ayant de la fièvre et de la toux ; saluer sans se serrer la main et éviter les embrassades ; nettoyer les objets et les surfaces souillés et se faire vacciner.
S.A.
Le Gabon à travers le ministère des Transports a lancé le 8 octobre 2022 un appel d’offres en vue du recrutement des prestataires pour la réalisation des travaux de réhabilitation de l’aéroport d’Oyem. Les prestataires retenus devront également réhabiliter le bâtiment de Sauvetage et lutte contre l’incendie (SLI) dudit aéroport, ainsi que la prolongation de 150 m de la clôture séparant le village riverain et l’aérogare.
Cet appel d’offres est réparti en quatre lots, dont le premier concerne les travaux d’aménagement de l’aérogare commerciale de l’aérodrome d’Oyem. Les travaux d’aménagement du bâtiment SLI, de l’abri des stockages, de la fosse mécanique, de la réserve enterrée d’eau et des forages sur l’aérodrome d’Oyem constituent le lot 2. Les travaux du lot 3 concernent la barrière de séparation entre le village riverain et l’aérogare, le nettoyage des espaces verts, des bandes de pistes et d’élagage des trouées d’envol sur l’aérodrome d’Oyem. Enfin, le quatrième lot concerne le renouvellement de la climatisation individuelle « type éco énergie », des extincteurs et d’une liaison Wifi dans les bâtiments techniques et commerciaux sur l’aérodrome d’Oyem.
Selon le ministère des Transports, ces travaux seront entièrement financés par l’État gabonais. Les soumissionnaires à ces marchés doivent être installés sur le territoire national et ils ont jusqu’au 8 novembre 2022 pour déposer leurs offres.
Cet appel d’offres intervient six mois après la visite d’inspection du ministre des Transports, Brice Constant Paillat, le 23 mars dernier dans les différents aéroports du pays dans le but de répertorier les manquements à corriger dans le programme de réhabilitation. En effet, le gouvernement gabonais envisage de réhabiliter 10 aéroports provinciaux, notamment ceux de Lambaréné, Koula-Moutou, Tchibanga, Oyem, Bitam, Franceville, Port-Gentil, Makokou et Omboue.
Brice Gotoa
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La compagnie Air Sénégal va suspendre ses vols entre Dakar et Cotonou-Douala-Libreville à compter du 30 octobre 2022. L’annonce a été faite par la compagnie dans un communiqué le 10 octobre 2022.
« Cette décision est justifiée par les faibles performances financières de cette ligne en triangulaire depuis le lancement en mars 2021 », indique la compagnie.
Pourtant, il y a dix mois, les responsables de la compagnie avaient décidé d’augmenter la fréquence des vols sur Libreville, en raison de la forte demande. Ces fréquences étaient ainsi passées de 3 à 4 fois par semaine depuis décembre 2021. Une stratégie qui visait selon la compagnie, à occuper le marché de Libreville qui était considéré pour eux comme « une destination stratégique, d’autant plus que le Gabon ne dispose pas d’une grosse compagnie publique ».
Aujourd’hui, cette suspension de la ligne Afrique centrale laisse plusieurs interrogations. Notamment, sur la santé financière de la Compagnie, ce d’autant plus qu’elle a récemment réduit ses rotations hebdomadaires vers l’Espagne, l’Italie et le Maroc. Sans compter que plusieurs fois, les passagers se sont plaints des annulations de vols et des pertes de leurs bagages.
Tout de même, pour limiter les perturbations occasionnées par cette décision, la compagnie annonce qu’elle prévoit d’offrir une alternative pour les voyageurs ayant déjà acheté leurs billets.
SG
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Dans son édition 2022, le think tank français Choiseul, classe deux Gabonais parmi les 100 leaders économiques africains de demain. Il s’agit de Romain Deniel, directeur général adjoint chez Arise IIP (Arise Integrated Industrial Platforms). Ce jeune Gabonais de 34 ans qui figurait déjà dans le classement en 2021 arrive cette année à la 62e place sur les 100 leaders répertoriés. Diplômé de HEC Montréal, Institut supérieur de gestion, il était jusqu’au mois de février 2022, le conseiller économique du président de la République gabonais.
Dans le classement 2022, Romain Deniel est suivi de sa collègue Roselyne Chambrier-Chabolat, 37 ans, présidente-directrice générale de la filiale ivoirienne du groupe panafricain Arise. Elle fait son entrée cette année dans le classement des 100 leaders économiques africains à la 85e place. En 2021, elle figurait dans le top 200 de ce classement de l’institut Choiseul.
Dans le top 200, l’on retrouve comme l’année dernière, Cédric Hombouhiry, 39 ans, Directeur de l’immatriculation et du recouvrement à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et fondateur de Zappatora & Partners.
Le Choiseul 100 Africa est une étude annuelle réalisée par l’Institut Choiseul, qui identifie et classe les 200 jeunes dirigeants africains de 40 ans et moins appelés à jouer un rôle important dans le développement de l’Afrique dans un avenir proche. Ce classement se base sur des critères comme l’image et la réputation, le parcours et les compétences, le pouvoir et la fonction, l’influence et les réseaux, le potentiel et le leadership des jeunes africains sélectionnés.
SG
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Comme au début du mois d’octobre de chaque année, les magistrats tiennent une audience solennelle pour procéder à l’ouverture de l’année judiciaire des Cours et Tribunaux. Cette reprise des activités de la justice pour le compte de l’année 2022-2023 a été présidée ce 10 octobre 2022 par le chef de l’État Ali Bongo Ondimba, président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et garant des institutions.
Le Premier président du Conseil d’État, Jean Paul Komanda, dans son discours, est revenu sur quelques principes déontologiques qui sont le socle du statut du magistrat. Selon lui, souvent perçue comme un outil de prévention des fautes disciplinaires, la notion de déontologie est centrée sur le devoir professionnel. « Ce qu’on peut appeler le bon comportement du magistrat devant avant tout être guidé par la recherche d’une justice de qualité, c’est-à-dire au-delà de l’aspect normatif et moralisateur, une déontologie qualitative imprégnant la culture professionnelle des magistrats », a-t-il déclaré.
Comme l’ensemble des agents publics œuvrant au sein des services de l’État, les magistrats sont astreints aux exigences de probité, d’intégrité, de loyauté, de disponibilité pour leurs fonctions, de discrétion professionnelle et d’attachement à la qualité du service rendu aux justiciables. « Juger ses concitoyens exige aussi de l’humilité, des capacités d’écoute et de discernement, car c’est une charge à l’égard du peuple gabonais au nom duquel la justice est rendue », a affirmé Jean Paul Komanda.
Pour la représentante du ministère public, Mebiame Anita Edwige Koumbi Guiyedi, Commissaire général à la loi, le juge est astreint au principe de redevabilité. Ce principe est le corollaire de cette justice rendue au nom du peuple, afin de garantir l’intégrité du système judiciaire. « Ce faisant, le peuple est donc en droit d’exiger entre autres du juge, un service public qui s’appuie sur l’impartialité, l’intégrité et l’exemplarité », a précisé le Commissaire général de la loi.
Cette rentrée judiciaire était précédée par l’installation du nouveau Premier président du Conseil d’État, Jean Paul Komanda et celle du nouveau Commissaire général à la loi Mebiame Anita Edwige Koumbi Guiyedi. Deux nominations intervenues lors du Conseil de la magistrature en sa séance du 31 août 2022.
Brice Gotoa
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