Le Nouveau Gabon

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Le ministre gabonais des Mines, Elvis Ossindji, annonce qu’il a pris langue, à Libreville, avec les experts de l’Office des Nations unies contre les drogues et le crime (Onudc) dans le cadre de la lutte contre le trafic de l’or.

Selon le membre du gouvernement, il a sollicité de l’organisme onusien pour la mise en place d’outils « innovants de faire face aux exploitations illicites. Objectif : relance de l’orpaillage ». Cela passe par la formation du personnel gabonais chargé du secteur l’or, la fourniture d’équipements pour traquer les trafiquants, la réforme des dispositions juridiques adaptées au phénomène et la promotion des bonnes pratiques.

Le recours à l’expertise de l’Onudc intervient dans un contexte où le Gabon a du mal à contrôler la filière aurifère. En janvier 2022, l’ONG pour la protection de l’environnement Brainforest a publié un rapport sur l’exploitation minière à petite échelle dans la zone de Ndangui (dans l’Ogooué-Lolo au Centre du Gabon). Ledit rapport révèle que cette zone d’exploitation souffre d’un manque de transparence et les chiffres déclarés par les orpailleurs et même par la société Ivanhoé Gabon SA peuvent être sous-estimés.

Car, les quantités d’or produites de manière artisanale à Ndangui échappent au contrôle de l’administration qui ne dispose pas à ce jour des mécanismes opérationnels permettant d’évaluer la production des orpailleurs, de contrôler la chaîne d’approvisionnement du minerai et de limiter les pertes au titre de contribution du secteur aurifère au PIB national.

Brainforest relève qu’il y a une exploitation illégale de l’or à Ndangui ceci principalement du fait du laxisme de l’État. À titre d’illustration, le rapport indique que la collecte et de la commercialisation de l’or dont le volet de l’exploitation artisanale a été exclusivement confié au Comptoir gabonais de collecte de l’or (CGCO), filiale de la Société équatoriale des mines (Société d’État). Toutefois, alors qu’en 2014, cette entité annonçait l’ouverture d’un comptoir d’achat d’or à Lastourville pour la collecte du minerai extrait à Ndangui, en 2021, ce dernier n’est toujours pas effectif.

En 2011, la Société équatoriale des mines (SEM) a été créée pour reprendre en main par l’État, de cette filière qui était jusqu’alors exploitée par des réseaux informels. Les premiers résultats de ce retour à la normale ont généré en 2013 un chiffre d’affaires de 759 millions de FCFA provenant de la vente d’or par le Comptoir gabonais de collecte de l’or.

S.A.

L’Australienne Fortescue Metals Group a lancé officiellement, le 16 octobre à Makokou dans la province de l’Ogooué-Ivindo, la phase d’exploration du gisement de fer de Belinga. Cette phase qui va nécessiter un investissement de 90 millions $ (environ 58,8 milliards de FCFA) va durer trois ans.

« La phase de lancement des explorations que nous inaugurons est déterminante dans le processus devant conduire à terme à la possibilité de développer le gisement de fer de Belinga… C’est dire qu’ici nous commençons une entreprise d’exploration de classe mondiale. Avec Belinga, nous aurons besoin d’une main-d’œuvre qualifiée », a indiqué Elvis Ossindji, le ministre des Mines du Gabon lors du lancement dudit projet.

Comme l’a expliqué le membre du gouvernement, l’exploitation du fer de Belinga situé dans le nord-est du Gabon, est un projet intégrateur qui contribuera non seulement au développement du district de Mvadih dans l’Ogooué-Ivindo, mais aussi de l’ensemble de la province. Ce d’autant plus que l’exploitation d’une mine oblige, selon Elvis Ossindji, à investir dans la construction des infrastructures telles que celles d’accès à l’électricité et à l’eau.

Aussi, « le transport est essentiel dans l’exploitation minière. Dans cette phase d’exploration, des études pour la réalisation des routes et du chemin de fer sont prises en compte. Il en va de même pour l’hôtellerie nécessaire au développement du tourisme », explique Elvis Ossindji.

Découvert en 1955, le gisement de fer de Belinga couvre une superficie de 4500 km2 avec des réserves estimées à 1 milliard de tonnes pour une teneur d’environ 65 %. Des caractéristiques qui font de ce gisement « un des plus grands gisements d’hématite à haute teneur non développés au monde » comme l’a dernièrement déclaré Andrew Forrest, Président directeur général de Fortescue Metals Group.

En 2006, le permis d’exploitation de ce minerai avait été accordé à la China Machinery Engineering Corporation (CMEC). Mais, ce permis avait été suspendu en 2011 par le gouvernement à la suite d’un litige avec cette entreprise, actionnaire majoritaire (75 %) de la Compagnie minière de Belinga. Finalement, le projet a été progressivement évalué par Fortescue depuis 2018. Et, finalement, le 19 août 2022, la société minière australienne va conclure pour le compte de la joint-venture Ivindo Iron SA, une convention minière portant sur ledit projet. Ivindo Iron SA étant une coentreprise détenue à 80 % par Fortescue. Et conformément au Code minier gabonais, le gouvernement gabonais bénéficiera d’une participation gratuite de 10 % dans la société Ivindo Iron lors de l’octroi futur des licences d’exploitation à Ivindo.

SG

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Le Président Ali Bongo Ondimba prend part à Londres, la capitale du Royaume-Uni ce 17 octobre 2022 à la cérémonie de la levée du drapeau gabonais, symbolisant l’appartenance et l’adhésion officielle du pays au Commonwealth. Ce cérémonial est la consécration de l’adhésion du Gabon à cette organisation intergouvernementale le 24 juin dernier.

Selon le ministre gabonais des Affaires étrangères, Michael Moussa Adamou, c’est une cérémonie importante et symbolique qui complète l’admission du Gabon au Commonwealth. « L’appartenance du Gabon à cette grande famille de 56 États, de plus de 2,5 milliards de populations, nous ouvre une opportunité incroyable dans un pays large et vaste avec l’accès à un marché économique énorme », a déclaré Michael Moussa Adamou. D’après le membre du gouvernement, « le Commonwealth c’est aussi 500 universités à travers le monde. C’est tout un monde qui s’ouvre à nous, un monde d’opportunité pour le Gabon et pour la jeunesse gabonaise », a-t-il ajouté.

Pour la communication présidentielle, « l’adhésion du Gabon au sein de cette grande famille confortera indéniablement sa position diplomatique, déjà forte et audible sur la scène internationale et lui permettra de poursuivre sa politique de diversification de ses partenaires », apprend-on. Le pays devrait adopter l’anglais comme deuxième langue officielle et ainsi devenir une nation bilingue à l’image du Rwanda et du Cameroun qui sont à la fois membres de la Francophonie et du Commonwealth.

Brice Gotoa

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La hausse générale des prix des billets d’avions depuis plus d’un an suscite des interrogations chez les passagers gabonais qui accusent les compagnies aériennes comme Afrijet de fixer arbitrairement les prix et d’entretenir la spéculation. Notamment sur les lignes internes. Dans une interview accordée au quotidien l’Union, Marc Gaffajoli (photo), administrateur directeur général de la compagnie gabonaise, explique les raisons de cette hausse, notamment sur le marché domestique, qui ne dépend pas de l’opérateur, mais du contexte économique actuel.

« Nous sommes en effet, comme tous les acteurs économiques, confrontés à une inflation galopante chez nos fournisseurs: les pièces détachées aéronautiques ont augmenté de 7 à 10%, les coûts logistiques pour les acheminer ont explosé, la parité FCFA / dollar US a généré une augmentation de 20% de nos loyers avion et le prix du kérosène a doublé entre janvier et juillet 2022 », a-t-il expliqué.

Aussi, les taxes et redevances ont « augmenté significativement » ces dernières années. Par exemple pour financer le projet d’aérogare de Libreville, il explique que 13120 FCFA en termes de taxes ont augmenté sur le réseau domestique et 52 478 FCFA sur le réseau régional en aller-retour.

À l’en croire, « si toutes ces augmentations étaient reflétées dans nos prix (la part transporteur), croyez bien qu’ils seraient nettement plus hauts », poursuit-il.

Par ailleurs, Marc Gaffajoli se dit prêt à baisser la part du transporteur sur les billets d’avion, si « la part des redevances et taxes baisse, en particulier la TVA (Taxe à la valeur ajoutée) ».

Pour plusieurs Gabonais, c’est l’absence de concurrence sur les lignes internes qui pousse la compagnie Afrijet de fixer des prix élevés. Par exemple, sur Libreville–Port-Gentil, dont le temps de vol est d'environ 35 minutes pour une distance d'environ 150 km, certains billets sont parfois commercialisés en aller simple à 135 400 FCFA (billet du 24 octobre 2022 par exemple), voire plus. Même s’il faut reconnaitre que depuis plus d'un an, Afrijet propose pour cette même ligne, des billets à 49 900FCFA en aller simple. « Sur un billet de 49 900 FCFA entre Port-Gentil et Libreville, la part transporteur est de 8896 FCFA …Comment survivre s’il n’y avait pas des passagers pour payer sur certains créneaux horaires 120 000 ou 150 000 CFA TTC », affirme-t-il. Tout de même, il se dit ouvert à la concurrence notamment sur les vols internes. « Nous rêvons de concurrence pour pouvoir fixer les prix non pas en fonction de ce débat, mais de la réalité de nos coûts », a-t-il affirmé.

Afrijet est une compagnie 100% gabonaise, qui, d’après son administrateur directeur général, ne bénéficie d’aucun soutien financier de l’État gabonais. La compagnie dessert plusieurs lignes en interne ainsi que plusieurs pays de l’Afrique centrale et le Bénin.

SG

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Pour l’année 2023, le Gabon espère produire 1,7 million de m3 de bois débité (coupé en morceaux), indique le projet de loi de finances 2023. Ce qui consacre une hausse projetée de 7 % par rapport à la production de l’année 2021. Année au cours de laquelle, le Gabon avait produit 1,57 million m3 de bois débité.

Cette hausse comme l’indique le Document de cadrage macroéconomique et budgétaire pour la période 2023-2025, pourrait résulter des différentes mesures mises en place par le gouvernement gabonais pour l’industrialisation du secteur. Notamment des mesures pour l’accélération de la politique visant la transition de l’activité vers la 2e et la 3e transformation ainsi que la promotion de la 3e et 4e transformation de bois.

Ce qui permettrait d'accroître la production du bois débité dans la zone économique spéciale de Nkok ainsi qu’au sein des nouvelles Zones d’investissement spécial (ZIS).

Cette tendance à la hausse de la production du bois débité entamée ces dernières années devrait se poursuivre au cours des prochaines années, selon les projections du gouvernement. Avec notamment, une production projetée de 1,8 millions de m3 en 2024, contre 2,08 millions de m3 en 2025.

SG

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Léon Armel Bounda Balonzi (photo), l’ancien ministre des Travaux publics débarqué il y a quelques semaines, à la suite de la dissolution de ce ministère, vient d’être nommé comme président du conseil d’administration du Fonds autonome national d’entretien routier (Faner). L’information est contenue dans le communiqué final du conseil des ministres tenu le 13 octobre 2022 à Libreville.

Il remplace à ce poste Toussaint Nkouma Emana. Celui-là même qui depuis le 12 octobre 2022, l’a remplacé à la tête du ministère des Travaux publics. Ce ministère avait été dissous le 12 septembre dernier par le président de la République pour résultats non satisfaisants.

Comme président du conseil d’administration du Faner, Léon Armel Bounda Balonzi, travaillera sous la tutelle le ministère des Travaux publics, et devra se servir de son expérience dans le secteur des transports et des travaux publics. Avec la direction générale du Fonds, il devra également travailler à la mise en place d’un mécanisme de financement « fiable et pérenne », garantissant une disponibilité immédiate des ressources et un paiement « rapide et régulier » des entreprises engagées dans l’entretien routier.

Avant sa nomination comme ministre des Travaux publics en 2020, Léon Armel Bounda Balonzi a occupé le strapontin de ministre des Transports et celui de directeur général du Laboratoire national du bâtiment et des Travaux publics du Gabon.

Le Faner est un établissement public créé en 2020 avec pour mission d’administrer les ressources et exécuter les dépenses relatives à l’entretien du patrimoine routier national qui compte près de 10 000 km de routes principales dont seulement 1 630 km sont bitumés.

SG

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Selon les informations de la présidence gabonaise, à l’occasion d’une audience avec Jonathan Peter Marland, président du Conseil des entreprises et de l’investissement du Commonwealth, le 13 octobre à Libreville, le chef de l’État Ali Bongo Ondimba a signé « un accord de partenariat stratégique » pour accroître les investissements du Commonwealth dans la filière locale du bois.

« Tout en félicitant le président de la République pour l’adhésion du Gabon au sein de la grande famille du Commonwealth, monsieur Jonathan Peter Marland a exprimé sa satisfaction de pouvoir collaborer avec le Gabon et le Congo dans les domaines porteurs pour sa population et au bénéfice du Commonwealth en général », apprend-on.

Le Gabon ouvre ainsi la voie à un nouveau partenariat qui permettra de doper la filière bois. Car, ce Conseil des entreprises est une institution dotée d’un mandat octroyé par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement du Commonwealth pour faciliter et soutenir le développement du commerce et de l’investissement dans les pays membres de l’organisation.

Le Gabon a rejoint le 24 juin 2022, le Commonwealth, une organisation intergouvernementale composée de 54 pays membres dont l’anglais est la langue commune. En rejoignant cette nouvelle entité, le pays a ainsi pris l’option de diversifier ses partenaires politiques, mais aussi économiques. La filière bois étant en plein essor dans le pays, une organisation comme le Commonwealth pourrait apporter un effet levier à la filière.

S.A.

Au conseil des ministres tenu le 13 octobre 2022 à Libreville, le gouvernement a entériné un projet de décret qui désigne le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) comme mandataire « exclusif » chargé de la commercialisation des crédits carbone appartenant à la République gabonaise.

À ce titre, le mandataire FGIS est notamment chargé, entre autres, sur le territoire national ou à l’étranger : de négocier et conclure les prix de vente des crédits carbone conformément aux règles et pratiques en vigueur, de pourvoir à l’exécution des conventions résultant de ces négociations, de constituer un portefeuille documentaire à l’exercice de sa mission.

Selon le communiqué final du conseil des ministres, le FGIS devra aussi recourir à toute expertise requise, mettre en place toute structure d’appui à l’exercice de sa mission, percevoir les ressources issues de la commercialisation des crédits carbone et les reverser conformément aux dispositions en vigueur, rémunérer tous les intervenants, prestataires ou experts mobilisés dans l’exécution de sa mission.

Dans le cadre de l’exécution dudit mandat, « le suivi est assuré conjointement par le ministre en charge de l’Économie et le ministre en charge de l’Environnement », indique le communiqué final.

Le Gabon séquestre annuellement l’équivalent de 140 mille tonnes de carbone, alors qu’il n’en émet que 35 mille. Ainsi, fort d’une différence de plus de 100 mille tonnes de carbone chaque année, le Gabon peut vendre son crédit carbone aux entreprises qui en ont besoin. Le pays vient d’être certifié au crédit carbone de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Ccnucc) sur la période 2010-2018.

Brice Gotoa 

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La Corée du Sud envisage d’investir dans les secteurs agricole et minier gabonais. C’est ce qui ressort de l’audience accordée par le ministre gabonais de la Promotion des investissements, Hugues Mbadinga Madiya au vice-ministre coréen des Affaires économiques, Seong Deok Yun, le 11 octobre 2022.

« Nous avons parlé des questions bilatérales avec monsieur le ministre, en particulier nous nous sommes focalisés sur deux zones : l’agriculture et le secteur minier gabonais. Ce sont les domaines sur lesquels nous souhaitons focaliser notre coopération », a déclaré Seong Deok Yun.

Pour Hugues Mbadinga Madiya, le gouvernement mène une politique de substitution des importations. Le Gabon doit s’autonomiser par rapport aux importations et la Corée par le passé, a eu à mettre en œuvre ce type de politique publique. « Nous avons échangé sur la possibilité d’attirer des investisseurs coréens pour investir au niveau du Gabon afin de faciliter la production et la transformation agricoles. Nous avons également abordé les questions liées aux mines », a expliqué le membre du gouvernement avant d’ajouter. « Récemment, nous avons eu à signer avec la partie coréenne une convention de non double imposition entre les deux pays. Ce qui a pour vocation de rassurer les investisseurs ».

La coopération entre le Gabon et la Corée du Sud date de 1962 et aujourd’hui, il est question de renforcer celle-ci notamment dans le domaine économique.  

Brice Gotoa

Au cours du conseil des ministres de ce 13 octobre 2022, le gouvernement a validé un projet de budget qui s’équilibre en ressources et en charges à 3 602,3 milliards de FCFA contre 3 295,6 milliards de FCFA en 2022. Soit une hausse de 306,7 milliards de FCFA (9,3 %) résultant principalement des mesures prises afin d’augmenter les recettes fiscales.

Les prévisions gouvernementales tablent sur des recettes budgétaires (hors recettes affectées au tiers) de 2 345,2 milliards de FCFA, contre 2 239,4 milliards de FCFA arrêtés dans la loi de finances rectificative. Ce qui représente une hausse de 105,8 milliards de FCFA, résultant essentiellement de l’accroissement du niveau des recettes fiscales.

Les ressources de trésorerie et de financement quant à elles se chiffreraient à 1 152,9 milliards de FCFA contre 960,1 milliards de FCFA en 2022, en hausse de 192,8 milliards de FCFA.

Concernant les dépenses budgétaires, elles sont évaluées à 2 124,5 milliards de FCFA contre 2 102,2 milliards de FCFA dans la loi de finances rectificative de 2022. Soit une augmentation de 22,3 milliards de FCFA, imputable principalement aux charges financières de la dette.

Ce budget devrait permettre de financer notamment, les actions et projets contenus dans le plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise. À ce titre, le projet de loi de finances 2023 vise un taux de croissance de 3,1 % ainsi que « l’optimisation de la mobilisation des recettes à travers l’élargissement de l’assiette fiscale, la digitalisation des services et la suppression des exonérations d’impôts, droits et taxes non-autorisés par la loi », indique le gouvernement. Il vise aussi l’amélioration de l’offre dans les secteurs de l’éducation, de la formation professionnelle, de la santé, de l’eau et de l’énergie, et la poursuite des efforts visant à développer les infrastructures routières.

Ce projet de budget qui va être transmis au parlement pour adoption, intègre aussi l’organisation des échéances électorales à venir ainsi que les recommandations issues du débat d’orientation budgétaire de juin 2022.

Sandrine Gaingne

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