Le Gabon a en projet de rendre obligatoire la norme anticorruption ISO 37001 dans le secteur public (administration et entreprises), selon ce qui ressort d’une séance de travail organisé le 26 octobre à Libreville entre le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, Francis Nkea Ndzigue (photo), et des responsables de l’Agence gabonaise des normes (Aganor).
« La substance de ces échanges a porté sur le processus de contextualisation et de législation de la norme ISO 37001 relative à la lutte contre la corruption afin de la rendre adaptée et surtout obligatoire. La norme ISO 37001 décrit la mise en œuvre de politiques, de procédures et de moyens de contrôle aux risques de corruption auxquels est exposée l’administration », apprend-on. Ainsi, en tandem avec l’Aganor, le gouvernement gabonais compte instituer une norme qui permettra d’établir des standards à respecter dans le secteur public. Ceci, sur « très hautes instructions » du chef de l’État. Ce dernier ayant prescrit la maîtrise des risques de corruption dans l’administration gabonaise.
Si cette norme est finalement admise, le pays pourrait faire reculer un phénomène qui gangrène la société et l’économie du pays. Selon le rapport 2021 de Transparency International, l’indice de perception de la corruption (IPC) du Gabon est de 31 sur une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très propre). D’après ledit rapport, le Gabon occupe le 124e rang sur 180 pays classés en fonction de cet indice, principal indicateur mondial de la corruption dans le secteur public. En d’autres termes, le Gabon est le 56e État le plus corrompu au monde en 2021.
S.A.
Après quatre années d’attente, l’École de préparation aux carrières administratives (EPCA) vient d’annoncer l’organisation de trois concours d’entrée aux cycles de formation pour les hiérarchies A2, B1 et B2 du secteur administration générale et administration économique et financière. Cette édition 2022-2023 va permettre à certains agents de la fonction publique des cycles A2, B1 et B2 de se former afin de monter en catégorie ou en grade.
Selon un communiqué du ministère de la Fonction publique publié sur le site Kamerpower, les épreuves se dérouleront du 28 au 30 novembre 2022 à l’EPCA. Ces épreuves comprennent pour le cycle A2 : le droit public, les finances publiques et la rédaction administrative ou la culture générale. Pour le cycle B1 : le droit public, les finances publiques et la rédaction administrative ou la dissertation française. Enfin pour le cycle B2 : la technique d’expression écrite, l’instruction civique et la rédaction administrative.
Pour faire acte de candidature, les personnes intéressées doivent postuler en retirant une fiche de candidature à la direction générale de l’EPCA. Ils doivent également fournir les documents suivants : une autorisation à concourir signée du supérieur hiérarchique, une copie de la première prise de service, une demande manuscrite adressée au ministre de la Fonction publique, une copie de la dernière situation administrative, une copie de la carte nationale d’identité ou toute pièce légale justifiant l’identité du candidat, deux (2) photos d’identité en couleur, une photocopie de la carte nationale d’identité légalisée et une enveloppe forma A4 timbrée à 500 FCFA portant l’adresse du candidat.
Le cycle A2 concerne les fonctionnaires appartenant à la catégorie B, hiérarchie B1, ou les agents contractuels de l’État de la 3e catégorie ayant une ancienneté de 5 ans au moins dans cette catégorie. Le cycle B1 concerne les fonctionnaires appartenant à la catégorie B, hiérarchie B2 ou les agents contractuels de l’État de la 4e catégorie ayant accompli une ancienneté de 5 ans au moins dans cette catégorie. Le cycle B2 concerne les fonctionnaires appartenant à la catégorie C ou les agents contractuels de la 5e catégorie ayant accompli une ancienneté de 5 ans au moins dans cette catégorie.
En 2018, le Gabon avait pris la décision de geler les recrutements, les changements de grade et de catégorie dans la Fonction publique et dans les établissements publics personnalisés afin de permettre une maîtrise optimale de l’évolution de la masse salariale de l’État et une meilleure gestion des ressources humaines. Seuls les secteurs prioritaires tels que la santé, l’armée et l’éducation, où les besoins en personnels sont importants étaient autorisés à recruter.
Brice Gotoa
L’Association japonaise pour le développement économique de l’Afrique (Afreco), dont une délégation séjourne au Gabon depuis quelques jours, a signé le 24 octobre deux accords pour faciliter les investissements entre deux pays avec l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI) puis la Fédération des entreprises gabonaises (FEG).
« C’est le début d’un partenariat. Les deux parties se sont accordées pour s’assister et présenter les potentialités des deux pays. Maintenant, il reste la matérialisation », a affirmé le président du conseil d’administration de l’ANPI, Aimé Popa N’tzoutsi Mouyama.
« Par cette signature, le gouvernement du Japon portera dorénavant l’intérêt sur l’économie gabonaise. C’est une opportunité concrète de développement des relations entre les deux pays », a indiqué le chef de la délégation nippone, Tetsuro Yano. « Il existe une ville au Japon qui s’appelle Ninohe. Elle a déjà accueilli la délégation gabonaise lors des Jeux olympiques de Tokyo en 2020. L’industrie la plus importante là-bas c’est l’élevage de poules. Ainsi, nous pourrons apporter ces techniques au Gabon pour en faire bénéficier au marché local », a-t-il poursuivi.
La coopération entre le Gabon et le Japon est vieille de plusieurs décennies. Elle couvre les secteurs de l’éducation, la santé, l’élevage…
SG
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Le Premier ministre gabonais a pris part ce 25 octobre 2022, à Kinshasa (République démocratique du Congo (RDC), à la 2e session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) et consacrée à la situation politique au Tchad.
Prenant la parole au cours de cette session, Rose Christiane Ossouka Raponda a exhorté les dirigeants de la Ceeac à œuvrer davantage pour garantir la paix et l’unité dans ce pays frère, et ainsi, mieux accompagner les autorités tchadiennes.
Pour sa part, a indiqué le chef du gouvernement, le Gabon, en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, « ne ménagera aucun effort pour concourir à une transition apaisée. Il en va de l’intérêt du peuple tchadien comme de l’ensemble des pays de la sous-région », a-t-elle affirmé. Car, pour elle, « ce n’est que dans l’unité, la solidarité et la cohésion, valeurs chères à la Ceeac, que nous pourrons faire œuvre utile en faveur de la République du Tchad » a déclaré le Premier ministre.
Cette session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Ceeac, fait suite à la crise qui secoue le Tchad depuis la mort, le 20 avril 2021 d’Idris Déby, remplacé par l’un de ses fils, Mahamat Idriss Déby. Une crise qui s’est envenimée le 20 octobre dernier avec à la clé une cinquantaine de personnes tuées lors des d’affrontements opposant la police et les protestataires de la décision de prolonger pour deux ans la transition du président Mahamat Déby à la tête du pays.
SG
En visite aux Emirats Arabes Unis, le chef de l’État du Gabon, Ali Bongo Ondimba, a échangé le 25 octobre 2022 à Abu Dhabi avec son homologue l’Emir Mohammed Ben Zayad Al Nahyane.
À la suite des échanges entre les deux dirigeants, le président de la République a annoncé un renforcement des relations entre les deux pays amis dans plusieurs secteurs. « Les relations entre Gabon et Emirats Arabes Unis seront renforcées sur le plan économique et des énergies renouvelables », a écrit le chef de l’État sur sa page Facebook. Le président de la République ne donne pas plus de détails sur ces échanges.
Cette volonté de renforcer les relations de coopération entre le Gabon et les Emirats Arabes Unis avait déjà été évoquée en marge de la 77e Assemblée générale de l’ONU à New York aux États-Unis au mois de septembre dernier. C’était au cours d’une rencontre entre Ali Bongo et un émissaire du chef de l’État des Emirats Arabes Unis.
Rappelons que la coopération entre l’Arabie Saoudite et le Gabon, qui date de plusieurs années, est riche sur les plans politique, économique et social.
SG
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Owendo Mineral Port (OMP), filiale d’Arise qui opère le port minéralier d’Owendo, vient de publier une annonce selon laquelle, elle vise l’exportation de 6 millions de tonnes métriques (MT) de marchandises à fin 2022.
Cette performance, renseigne l’entreprise, sera possible grâce au renforcement de sa flotte dans l’espace portuaire. Ainsi, le 12 octobre dernier, OMP indique qu’elle a acquis 220 wagons supplémentaires pour la logistique ferroviaire et est devenu ainsi le plus grand propriétaire de flotte de matériel roulant au Gabon. Les résultats avant le renforcement de ladite flotte sont prometteurs, car l’entreprise déclare avoir atteint déjà 4,73 millions de tonnes de marchandises transportées au 3e trimestre 2022, contre 3,97 millions de tonnes, il y a un an.
Le port minéralier d’Owendo a été créé pour permettre aux autres opérateurs miniers en dehors de la Comilog de bénéficier d’une plateforme leur offrant un accès direct à la mer pour l’importation et l’exportation de leurs produits. D’après Arise, cette plateforme a généré plus de 400 emplois directs et indirects grâce à ses activités portuaires. Selon la Banque mondiale et S&P Global Market Intelligence, le port d’Owendo est le port le plus performant de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, RCA, Tchad) en 2021, dans l’indice mondial de performance des ports à conteneurs (CPPI). Dans ce classement, le port gabonais a obtenu un score de 32,8 points, et occupe la 21e place continentale et la 302e dans le monde sur 370 ports recensés et classés.
Dans la Cemac, le port à conteneurs d’Owendo est suivi par le port de Douala (Cameroun) qui se positionne au 340e rang mondial avec 106,2 points. Il précède le port en eau profonde de Kribi au Cameroun (174.5 points et 355e mondial). Avec 320.3 points, le port de Pointe-Noire au Congo se classe au 362e rang mondial.
S.A.
Dans son plan de restructuration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) actuellement sous administration provisoire, Christophe Eyi, administrateur de cette structure, envisage de réduire sa masse salariale. Une masse salariale jugée élevée pour une structure en crise comme la CNSS.
« La CNSS compte environ 1900 collaborateurs pour une masse salariale d’environ 1,6 milliard de FCFA par mois. C’est toujours beaucoup trop élevé au regard du niveau d’activité et surtout lorsque l’on se réfère aux ratios de la Cipres (Conférence interafricaine de prévoyance sociale Ndlr) qui établit l’ensemble des charges de fonctionnement, y compris les salaires, à moins de 15 % des produits techniques », a affirmé Christophe Eyi dans une interview accordée au quotidien l’Union. Pourtant, cette masse salariale représente à elle seule environ 15 % des produits techniques, soutient-il.
Pour parvenir à la réduction de la masse salariale de la CNSS, il envisage de travailler en collaboration avec le personnel. Raison pour laquelle Christophe Eyi prévoit de rencontrer les syndicats dans les jours qui viennent, pour ouvrir les négociations. L’objectif étant de réduire la masse salariale sans pour autant impacter les effectifs. « La collaboration des salariés est déterminante pour la préservation des emplois de tous, de même que pour l’augmentation des chances de succès de la restructuration en cours. Si le dialogue est indispensable, il ne peut avoir lieu que si les différentes parties prenantes sont ouvertes au dialogue et font preuve du sens des responsabilités », a-t-il affirmé.
La CNSS a été placée sous administration provisoire le 7 juin dernier pour une période de 12 mois, après plusieurs mois de crise. Malgré les efforts qui sont faits par l’administration provisoire, plusieurs problèmes demeurent. Notamment, la situation des retraités qui ne s’est toujours pas améliorée selon l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg), ainsi que la difficulté pour ces agents à obtenir des prêts bancaires…
SG
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Le Gabon table sur une production de manganèse de 10,9 millions de tonnes en 2023. Soit une progression de 9,5 % par rapport à 2022 avec un prix de vente du manganèse à 161,1 dollars la tonne, en augmentation de 2,7 %. L’information est contenue dans le projet de budget 2023 validé par le gouvernement au cours du conseil des ministres du 13 octobre 2022.
Cette prévision de production est supérieure à celle qui avait été annoncée en janvier 2021 par le Premier ministre, Rose Christiane Raponda. Selon le chef du gouvernement, les plans de production des opérateurs miniers prévoyaient en effet de faire passer la production annuelle de manganèse à 10,3 millions de tonnes par an en 2023.
Cette évolution d’après le gouvernement s’expliquerait par la mise en œuvre de projets d’investissement d’envergure du PAT (plan d’accélération de la transformation), notamment la montée en puissance des nouveaux gisements, et la mise en exploitation du gisement de Mounana par la société Nouvelle Gabon Mining.
La production nationale de manganèse était de 9,5 millions de tonnes en 2021, en hausse de 12,8 % comparativement à la même période un an plus tôt.Et dans le document de cadrage macroéconomique et budgétaire pour la période 2023-2025, le gouvernement prévoit une production de manganèse de 12,7 millions de tonnes en 2024 contre 13,5 millions de tonnes en 2025.
SG
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Le ministre gabonais de la Promotion des investissements, Hugues Mbadinga Madiya a eu une séance de travail, le 24 octobre 2022 avec une délégation d’hommes d’affaires japonais en mission de prospection à Libreville. Occasion pour le membre du gouvernement de présenter les opportunités qu’offre le Gabon en matière d’investissements.
Selon Hugues Mbadinga Madiya, cette rencontre a été une occasion de présenter encore une fois le Plan d’accélération de la transformation (PAT) avec ses 6 milliards de dollars d’opportunités dans plusieurs secteurs. Notamment le pétrole, le gaz, les mines, la forêt, tout ce qui est infrastructure. « Ils sont bien attendus intéressés par les travaux publics, par l’énergie, le bois, la pêche et par beaucoup d’autres secteurs. Mais nous sommes là pour construire une relation durable comme nous le faisons avec les autres partenaires pour un développement et une création de richesse pour la population gabonaise », a indiqué le ministre de la Promotion des investissements. Ces investisseurs nippons ont prévu de signer un accord avec la Fédération des entreprises gabonaises (FEG).
D’après le membre du gouvernement, c’est une grande opportunité de pouvoir coopérer avec un pays comme le Japon qui est un membre du G7 (groupe de discussion et de partenariat économique de sept pays réputés en 1975 pour être les plus grandes puissances avancées du monde). Et donc, le Japon est très avancé non seulement en matière de développement, mais également en ce qui concerne la technologie. Et « le Gabon qui aspire à être un pays émergent se doit de s’inspirer des pays comme le Japon qui ont connu une trajectoire de développement fulgurante », a-t-il suggéré.
Depuis plusieurs années, le Japon et le Gabon coopèrent dans des secteurs tels que la santé, l’éducation, la pêche… Des secteurs dans lesquels le Japon a concentré plusieurs investissements dans le pays, à travers l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).
Brice Gotoa
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Le Gabon prépare la mise en place d’un laboratoire d’analyse ADN dans la capitale Libreville, avec le soutien de la France.
Selon les informations de l’ambassade de France au Gabon, le processus de ce projet est déjà avancé au point où, l’ingénieur en chef au laboratoire de police scientifique de Marseille (France), Olivier Marie, a clôturé, le 21 octobre, l’étude de faisabilité de la mise en place dudit laboratoire d’analyse au profit de la préfecture de police de Libreville. « Un tel outil permettrait la résolution de nombreux crimes et délits, notamment dans le cadre des violences faites aux femmes », renseigne la représentation diplomatique.
L’installation d’un tel laboratoire à Libreville va apporter une révolution pour la police scientifique qui disposera désormais d’un outil performant pour élucider des actes crapuleux ou criminels. Cela permettra également au pays de réduire ses dépenses, car il reviendrait moins cher de faire des analyses ADN localement au lieu de recourir aux laboratoires à l’étranger.
Une analyse ADN examine des emplacements spécifiques du génome d’une personne afin de rechercher ou de vérifier des relations généalogiques ancestrales ou d’estimer le mélange ethnique d’un individu. Le test ADN le plus courant et le plus demandé est le test de paternité, pour confirmer ou réfuter qu’un homme soit le père biologique de l’enfant. Mais il existe d’autres raisons qui incitent les gens à faire un test ADN, notamment dans le domaine de la Justice. Cela permet d’établir ou non la culpabilité d’un suspect qui aurait pu se retrouver sur une scène de crime.
S.A.