Le Gabon vient de lancer un avis à manifestation d’intérêt en vue du recrutement d’un consultant individuel qui sera chargé de la réalisation de l’audit de conformité environnementale et sociale du Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (Piaepal). Un projet qui ambitionne de réduire les pénuries d’eau à Libreville et ses environs.
Selon le document publié le 27 octobre 2022, le consultant individuel devra évaluer le niveau de conformité du projet par rapport aux exigences environnementales et sociales applicables. Le consultant choisi aura entre autres la charge d’examiner les exigences des politiques environnementales et sociales du projet, y compris le changement climatique et le genre. Il devra par la suite préparer un rapport complet présentant une analyse logique (qualitative et quantitative) de l’efficacité des mesures d’atténuation, des risques résiduels, des questions d’environnement, santé et sécurité, etc.
Lancé depuis le 31 mars 2021, le Piaepal est financé grâce à deux prêts, dont un de la Banque africaine de développement (BAD) et l’autre de l’Africa Growing Together Fund (AGTF). Les services du consultant seront financés grâce à ces fonds.
Brice Gotoa
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Dans le cadre du projet de digitalisation et de dématérialisation de la direction générale des Impôts (DGI), le cabinet Manstrict Consulting, spécialisé dans le numérique, a réalisé une étude en vue d’interconnecter tous les bureaux de la DGI à travers le pays.
« La direction générale des Impôts avait besoin que tous ses sites en province soient rattachés à son siège, afin d’améliorer ses performances, mais, surtout, optimiser tout ce qui est recette fiscale. C’est une étude qui prédispose la direction générale des Impôts à se transformer dans le numérique avec beaucoup de sérénité », a affirmé David Mbouroukounda, directeur général de Manstrict consulting bureau Gabon. Ce dernier a présenté cette étude le 27 octobre 2022 à Libreville.
L’étude d’interconnexion des différents sites informatiques de la DGI a donc pour finalité de faciliter la communication entre les différents bureaux de cette institution afin que tous les agents soient au même niveau d’information pour un meilleur rendement. Car, apprend-on, les bureaux de la DGI principalement en province souffrent du manque de communication. Ce qui pénalise le contribuable. Aussi, l’interconnexion des services des impôts permettra d’accélérer les services rendus aux usagers et « éviter tout ce qui est file d’attente et facilitera tout ce qui est moyen de paiement. Car, sans interconnexion, sans un réseau suffisamment fluide, les moyens de paiement vont être difficiles à mettre en place. Ça permettra à la DGI de produire mieux, de travailler mieux », poursuit David Mbouroukounda.
Financée par la Banque africaine de développement (BAD) dans le cadre du Projet d’appui à la diversification de l’économie gabonaise (Padeg), cette étude s’est faite en plusieurs étapes. Notamment, un audit qui a permis de déterminer les difficultés de la DGI dans le numérique entre autres, ainsi que des rencontres avec les parties prenantes. Cependant, réussir la digitalisation des services des impôts passera par la formation des agents, selon le cabinet basé en France.
Le Gabon est engagé depuis quelques années dans un programme de digitalisation de ses services publics. Ce, pour améliorer l’environnement des affaires et stimuler la croissance dans le pays.
SG
Birane Ndiaye, fondateur de la startup « Orema Technology », est lauréat du prix Startup Challenge de Moov Africa Gabon Telecom 2022 avec en prime une enveloppe de 10 millions de FCFA. La finale de cette compétition lancée en mai dernier s’est tenue le 27 octobre 2022 à Libreville en présence du ministre de l’Économie numérique, Jean Pierre Doukaga Kassa.
Orema Technology est une startup spécialisée dans l’Internet des objets. « Nous avons mis en place un boîtier connecté à une application qui permet de gérer les compteurs d’électricité EDAN à distance, à partir de son smartphone. Nous permettons également aux usagers de recharger, consulter et faire un suivi de consommation à distance. Plus besoin de se rapprocher de son compteur pour effectuer toutes ces manipulations », a expliqué Birane Ndiaye.
L’innovation de cette année est qu’en plus du lot qui permettra à la startup de développer davantage son projet, le premier de cette édition représentera le Gabon lors de la grande finale rassemblant les finalistes de toutes les filiales Moov Africa, qui se tiendra à Rabat au Maroc. « Cette année, nous avons eu en tout 59 candidats sélectionnés. Ce filtrage est fait avec notre partenaire technique qui est la SING (Société d’incubation numérique) », a indiqué Patrick Mfouba, directeur services Moov Africa Gabon telecom.
La deuxième place de cette édition revient à Abder Jaward Bokum avec sa solution « G-Store », une plateforme spécialisée dans la vente de contenus culturels en ligne. Il remporte une enveloppe de 6 millions de FCFA. Et la troisième place pour Mexence Hermann Ofouya Loussou avec « Auxilium », une application pour services d’urgence Samu, pompiers et police. Le jeune entrepreneur recevra des gains de l’ordre de 4 millions de FCFA.
La Startup challenge de Moov Africa Gabon Telecom est un concept de compétition entre les apporteurs de projets sur le plan digital, pour régler les problèmes pratiques de société et de vie, avec évidemment la dimension économique pour créer des entreprises. La première édition organisée l’année dernière a été remportée par la startup « Ntchina » d’Alvine Yeno, une application conçue pour mettre en relation les donneurs et les demandeurs de sang.
Brice Gotoa
Le président du conseil d’administration de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI-Gabon), Aimé Popa N'Tzousi Mouyama, a reçu ce 27 octobre à Libreville, les membres du conseil d’affaires Turquie-Gabon, conduit par son président Ersel Topaloglu et l’ambassadrice de la Turquie au Gabon, Nilufer Erdem Kaygisiz.
« Les échanges ont porté sur les opportunités d’investissement au Gabon dans les secteurs tels que la logistique, le recyclage de déchets, la manufacture et l’agro-industrie », apprend-on. Ces secteurs, apprend-on regorgent des niches d’opportunités dont peuvent bénéficier les deux parties. Ainsi, les entreprises basées en Turquie pourraient trouver des partenaires locaux pour investir. De leur côté, les opérateurs économiques du Gabon pourraient capter les retombées de ces investissements.
Ces opportunités, explique l’ANPI, sont possibles d’autant plus que « la Turquie et le Gabon entretiennent d’excellentes relations de coopération, matérialisées par des réalisations multiformes ». Pour preuve, à l’occasion du forum Turquie-Afrique qui s’est tenu à Istanbul du 21 au 22 octobre 2021, le ministre gabonais chargé du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya, a vendu le potentiel agricole, minier, forestier, sa filière industrie animale... du pays devant le secteur privé.
Au cours de son exposé, le membre du gouvernement a invité les responsables des grands groupes présents à investir au Gabon. Il a ainsi mis en avant les secteurs porteurs de croissance du Plan d’accélération de la transformation. Il s’agit de vingt projets prioritaires parmi lesquels, l’accélération des investissements dans les secteurs de l’énergie et l’eau, la structuration des investissements en numérique, la relance des chantiers immobiliers, la digitalisation de l’Administration gabonaise, la mise en place d’une stratégie gazière, l’agriculture, le tourisme, la santé et la pêche.
S.A.
La firme norvégienne Willings Hands est intéressée par filière thonière au Gabon, selon les informations du secrétariat exécutif du Plan accélération de la transformation (PAT).
En effet, apprend-on, Yves D. Sylvain Moussaou, secrétaire exécutif du PAT, a eu une séance de travail « encourageante », le 27 octobre à Libreville, avec le staff de la firme norvégienne Willings Hands « qui s’intéresse au développement d’une industrie halieutique au Gabon ». Selon les bribes d’informations disponibles, la firme est déjà en discussion avec les autorités gabonaises dans le cadre du projet de structuration de la filière thonière.
Le Gabon prépare un cadre juridique pour encadrer la filière. Car le pays à l’ambition de parvenir à la transformation locale de 25 000 tonnes de thons pêchés dans ses eaux. Les autorités gabonaises ont l’ambition de parvenir à la production de sardines made in Gabon avec du poisson pêché dans les eaux nationales. Ce qui permettra d’après, les autorités, de développer une industrie de transformation et de mettre en place des usines de transformation de ces produits halieutiques.
Pour l’instant, l’usine qui existe dans le pays n’est pas fonctionnelle et la transformation du poisson est beaucoup plus artisanale. Car, la Société frigorifique du Gabon (Sifrigab) est en train de relancer ses activités dans l’optique de traiter chaque année 10 000 tonnes de thon. En arrêt d’activités depuis quelques années, cette société créée pour produire du thon et transformer le poisson-sardine en boîte pourra être opérationnelle à l’horizon 2023.
S.A
Le Gabon envisage d’implémenter la méthode japonaise d’éducation dénommée « méthode kumon » dans son système éducatif au primaire. Le sujet a fait l’objet de la rencontre entre le ministre gabonais de l’Éducation nationale, Camelia Ntoutoume Leclercq, et une délégation d’hommes d’affaires japonais le 26 octobre 2022 à Libreville.
Le chef de la délégation, Tetsuro Yano, président de l’Association africaine d’économie et de développement (Afreco), a présenté et expliqué au membre du gouvernement cette méthode nipponne déjà vulgarisée dans certains pays en Afrique notamment. Selon lui, elle est conçue pour améliorer le système éducatif au primaire. « Si cette méthode est adoptée au Gabon, je suis sûr que le niveau d’éducation des enfants gabonais serait amélioré », a déclaré Tetsuro Yano.
D’après le président de l’Afreco, le ministre de l’Éducation nationale a donné des instructions à l’équipe technique de faire une étude sur cette méthode. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre le Gabon et le Japon. La délégation nipponne séjourne au Gabon depuis quelques jours dans le cadre d’une mission de prospection. Elle a déjà signé deux accords pour faciliter les investissements avec l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI) et la Fédération des entreprises gabonaises (FEG).
Créée en 1958 à Osaka au Japon, la méthode Kumon repose sur un principe simple : les enfants doivent être encouragés, dès le plus jeune âge, à travailler pour leur propre plaisir, à leur rythme. Pour y parvenir, cette méthode propose une série d’activités rigoureusement conçues pour transmettre des bases solides pas à pas, ce qui permet aux enfants de se sentir progresser. Cet autoapprentissage, clé du succès et donc de la confiance en soi, suscite le goût du travail et ainsi l’épanouissement à l’école, apprend-on.
Brice Gotoa
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La compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), basée à Moanda, province du Haut-Ogooué, spécialisée dans l’exploitation du manganèse, vient de renouveler trois certifications concernant son système de management qualité, environnement et énergie, informe l’entreprise minière. Il s’agit des certifications qualité : ISO 9001 version 2015, environnement : ISO 14001 version 2015, et énergie : ISO 5001 version 2018.
Ces certifications ont été délivrées à la société minière après un audit réalisé en mai dernier par Bureau Veritas France, un des leaders mondiaux de la certification. « Cette triple certification, avec l’intégration de ces trois systèmes de management en un système unique, atteste de l’engagement de l’entreprise dans sa dynamique d’amélioration continue de ses performances. Elle démontre également l’attitude responsable de la Comilog à maîtriser ses impacts sur l’ensemble de ses activités », a commenté l’entreprise.
Ces certifications, apprend-on, permettront à la Comilog d’améliorer sa prise de décision et de bénéficier d’une meilleure visibilité. Elles obligent par ailleurs l’entreprise à maintenir sa démarche qualité et environnementale pour mieux maîtriser l’intégralité de sa chaîne de production, ainsi que les impacts liés à son activité.
Pour mémoire, la Comilog a obtenu sa première certification pour la qualité en 1998, pour l’environnement en 2012 et pour l’énergie en 2020.
SG
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Les populations impactées par le projet de construction de la nouvelle route et bretelle d’accès à l’aéroport international de Libreville jugent insuffisante la compensation financière proposée par l’État gabonais pour leur indemnisation. Selon certains, pour un investissement de 100 millions de FCFA pour la construction d’une maison, l’Etat ne reverse que 30 millions de FCFA. Ils jugent cela insuffisant et réclament une augmentation. Face à ce mécontentement, le gouverneur de la province de l’Estuaire Marie-Françoise Dikoumba a tenu une réunion avec les intéressés, le 25 octobre 2022 afin de trouver ensemble des solutions et mettre fin aux réclamations.
Selon le gouverneur de l’Estuaire, les équipes de GSEZ Airport étaient déjà sur le terrain pour regarder et réévaluer les biens querellés ainsi que les réclamations. Malgré toutes ses précautions, il se trouve que certains ne sont toujours pas satisfaits des montants qui leur étaient alloués par les autorités. « Et pour permettre à toutes les parties de reprendre le dialogue j’ai donc convoqué cette réunion pour comprendre les différentes motivations des uns et des autres et pour essayer d’apporter des solutions qui sont tout à fait adaptées et trouver une sortie de crise apaisée », a déclaré Marie-Françoise Dikoumba.
Pour les propriétaires des infrastructures impactées par le projet, les compassassions proposées ne seraient pas à la hauteur de leurs investissements. « Nous avons été sous-évalués par rapport à nos biens », a indiqué Alain Mitto, représentant des populations affectées par le projet. À ce jour, apprend-on, sur les 696 personnes impactées par le projet, 547 ont déjà été payées.
Une autre réunion est prévue dans 15 jours entre les différentes parties afin d’avoir une issue favorable.
Brice Gotoa
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Le Gabon prendra part du 20 au 25 novembre prochains à Niamey au Niger au Sommet de l’Union africaine sur l’industrialisation et la diversification économique. L’invitation a été transmise ce 26 octobre 2022 au Premier ministre gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda, par le ministre du Commerce du Niger, Alkache Alhada.
« Je suis porteur d’un message de la part du président Mohamed Bazoum auprès de son frère Ali Bongo Ondimba, président de la République du Gabon afin de le convier au prochain sommet de l’UA qui se tient à Niamey le 25 novembre prochain. Un sommet relatif à l’industrialisation de l’Afrique », a déclaré Alkache Alhada, à sa sortie d’audience.
Cette rencontre avec le Premier ministre intervient à la veille de la tenue de la réunion des ministres du Commerce des pays membres de la Zone du libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui s’ouvre ce 27 octobre 2022 à Libreville, en prélude au sommet de Niamey. Cette réunion, sollicitée par Yves Fernand Manfoumbi, ministre gabonais du Commerce et par ailleurs président de ce conseil, sera l’occasion de trouver un consensus pour conclure les protocoles relatifs à la phase II de la mise en œuvre de l’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale. Il s’agira surtout des points qui ont été laissés en suspens lors de la 10e réunion du Conseil des ministres tenue le 7 octobre dernier à Accra au Ghana.
Brice Gotoa
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Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Charles Mve Ellah (Photo), était devant les sénateurs ce 26 octobre pour un exposé des motifs du projet de loi portant sur l’orientation agricole en République gabonaise. L’une des innovations de ce texte est l’inscription du statut de travailleur agricole dans le Code du travail.
Pour défendre le projet de loi, Charles Mve Ellah a expliqué que ce texte adopté en conseil des ministres au mois de juin 2021 s’inscrit dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation (PAT). « Il consacre la nécessité pour l’État de renforcer les capacités techniques et humaines du secteur agricole, prévoit que l’État élabore une politique nationale d’enseignement et de formation agricole en phase avec les mutations du secteur. […] Il institue une plus grande protection de l’exploitant et du travailleur agricole en lui conférant un statut régi par le Code du travail », a expliqué le membre du gouvernement.
Selon le PAT initié par le gouvernement en 2020, le Gabon a l’ambition d’accroître la part de l’agriculture dans le produit intérieur brut (PIB). Jusqu’ici, l’agriculture représente moins de 10% du PIB. En misant sur le développement agricole, le pays veut atteindre la souveraineté alimentaire et réduire de moitié sa facture d’importations alimentaire qui s’élève annuellement à 550 milliards FCFA.
S.A.