Le ministre gabonais de l’Emploi, de la Fonction publique et du Travail, Madeleine Berre (photo), a annoncé que des contrôles inopinés de présence seront effectués régulièrement par l’inspecteur général des services ou le directeur général des ressources humaines et ses collaborateurs. L’annonce a été faite le 27 septembre 2022 à travers une note circulaire adressée au directeur de cabinet, au secrétaire général, à l’inspecteur général des services, aux directeurs généraux, aux chefs des services rattachés, aux inspecteurs spéciaux du travail et aux directeurs provinciaux.
Selon le membre du gouvernement, tout auteur d’un « manquement à ses obligations professionnelles » pourrait être immédiatement suspendu de ses activités par décision du ministre en attendant sa traduction devant un conseil disciplinaire. « Pendant la période de suspension, l’agent public perdra son droit au traitement ou au salaire. L’administrateur de crédit ou l’employeur envisagerait un “licenciement pour motif personnel” en ce qui concerne les agents de main-d’œuvre non permanente (MONP) », a déclaré Madeleine Berre.
D’après le ministre de la Fonction publique, cette décision a été prise, parce qu’il a été constaté que plusieurs agents de l’administration gabonaise ne respectent pas les horaires de travail. « Ces errements, auxquels s’ajoutent les absences répétées et injustifiées, perturbent sérieusement le fonctionnement des services, impactent négativement la collaboration avec les administrations sectorielles et freinent l’atteinte normale des objectifs, au détriment des usagers », a-t-elle expliqué.
Conformément à l’article 4 du décret fixant la répartition journalière de la durée hebdomadaire du travail en République gabonaise, « la répartition journalière de huit heures de travail, dans le secteur public, parapublic et privé, est régie en mode continu de 7h30 à 16h30, avec une heure de pause observée entre 12h30 et 13h30, non comprise dans les huit heures de travail journalière ». L’article 42, tiret 1 et 6 du statut général de la Fonction publique disposer que l’agent public est tenu « d’occuper l’emploi auquel il est nommé et le poste d’affectation correspondant, sous peine de sanctions disciplinaires pour abandon de poste ».
Brice Gotoa
Au cours d’une récente audience à Libreville entre le ministre de l’Économie, Nicole Jeanine Lydie Roboty épouse Mbou, et l’ambassadeur de France au Gabon, Alexis Lamek, les deux personnalités ont évoqué, entre autres sujets, les modalités des voyages en France.
À cet effet, apprend-on, la ministre de l’Économie a plaidé pour l’allègement du circuit de la délivrance des visas pour les Gabonais qui souhaitent se rendre en France. Les demandes de visa déposées au Gabon sont traitées par le Consulat général de France à Libreville, seule habilité à prendre les décisions en matière de visas. Le délai habituel de prise de rendez-vous varie en fonction de l’affluence et des saisons.
« Entre la constitution de votre dossier et les pièces justificatives à récolter, la prise de rendez-vous et le délai de traitement de votre demande, cela peut prendre du temps. Vous pouvez déposer votre dossier au plus tôt 6 mois avant la date de départ prévu. Selon la période de l’année (été, congés scolaires), les délais peuvent être plus longs. Notamment de juin à septembre lorsque le nombre de demandes de visa est multiplié par 4 ! Il est conseillé d’obtenir un rendez-vous avec le service des visas : pour un visa de court séjour, 15 jours avant le départ ; pour un visa de long séjour : 1 mois avant le départ », avoue l’ambassade de France.
Toutefois, explique la représentation diplomatique, afin de faciliter les démarches et d’éviter les longues files d’attente, le consulat a fait appel à un prestataire de service extérieur. C’est le centre TLSContact qui est chargé de recevoir les demandeurs de visa lors d’un rendez-vous, d’effectuer le recueil des données biométriques, de percevoir les frais de visa et de services et de réceptionner les dossiers de demande avant de les transmettre au consulat. Selon les services du consulat général de France au Gabon, le taux de refus de visa au Gabon est l’un des plus faibles dans la sous- région. Il se situe entre 4 à 7%.
S.A.
Au cours d’une récente visite à l’usine de fabrication des meubles du groupe Jeraisy Company à Riyad, Guy Ibrahim Membourou, l’ambassadeur du Gabon au Royaume d’Arabie Saoudite a invité cette entreprise au Gabon pour un partage d’expériences.
« L’ambassadeur n’a pas manqué de magnifier la qualité du bois gabonais et a proposé aux responsables de cette usine de se rendre au Gabon, notamment à la Zone économique de Nkok pour un échange d’expériences », déclare le diplomate gabonais. Cette invitation, explique l’ambassadeur, tient du fait que cette entreprise peut servir de modèle au Gabon, car elle opère dans un domaine qui est le cœur de métier de la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok.
En effet, bâtie sur une superficie de 45 000 m2, Jeraisy Company est composé d’entités économiques spécialisées dans les domaines industriels et commerciaux du bois. À Nkok, son expérience peut servir, car la Zone compte actuellement 85 entreprises en production, dont 68 dans le secteur du bois, soit 80% des entreprises.
Lancée en 2012, la ZES de Nkok est issue d’un partenariat public-privé entre l’État gabonais et la Société singapourienne Olam International. Sur place, une autorité administrative a pour rôle d’apporter un appui personnalisé aux sociétés installées dans la ZES de Nkok, ou celles souhaitant y opérer en facilitant leurs formalités administratives. Son service s’articule essentiellement autour de 17 administrations représentées au sein du guichet unique.
Toutefois, les usines de Nkok s’émancipent des secteurs traditionnels de l’industrie du bois et de la métallurgie, pour la production de médicaments, le recyclage de déchets plastiques ou encore la production de ciment.
S.A.
La Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré), filiale du Fonds Gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), a annoncé le 29 septembre 2022 la délivrance par la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) du visa relatif à son opération d’émission d’actions nouvelles par appel public à l’épargne (APE). Ceci en vue d’une augmentation de son capital.
Selon la compagnie d’assurance, cette opération d’un montant de 5 milliards de francs CFA s’inscrit dans son cadre du Plan stratégique et de développement 2022-2027. Afin d'assurer la mobilisation effective de ce montant sur le marché régional, elle a sollicité les services d'Africa Bright Securities (ABS) en tant qu'arrangeur et chef de file de l'opération.
Le nombre d’actions à émettre sur le marché, apprend-on, s’élève à 250.000, pour un prix unitaire de 20.000 FCFA. La période de souscription de l’APE s’étendra du 1er au 30 novembre 2022 et est destinée à toute personne physique ou morale.
Cet accord de visa entre dans le cadre de son opération d’introduction à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC). En effet, la SCG-Ré qui est une initiative de l’État gabonais et des sociétés d’Assurances du Gabon, dans le cadre d’un partenariat public-privé, va faire son entrée à la BVMAC. Ce, dans le cadre de la politique des États de la Cemac d’inscrire les entreprises nationales à la bourse de l’Afrique centrale.
Brice Gotoa
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Du 3 au 7 octobre 2022, le ministre du Pétrole, Vincent de Paul Massassa, représente le Gabon à l’Africa Oil Week (ou la Semaine du pétrole africain) qui se tient à Cape Town en Afrique du Sud. Une occasion donnée au membre du gouvernement pour vanter les opportunités qu’offre le Gabon dans le secteur pétrolier.
Il devra ainsi, selon le ministère du Pétrole, proposer des blocs pétroliers ouverts au marché dans le cadre du 12e cycle d’octroi de licences pétrolières. Il faut dire que c’est depuis novembre 2018 que l’État gabonais a lancé la campagne de mise aux enchères de 35 blocs pétroliers maritimes sous forme d’appel d’offres dont, 23 en offshore profond, 12 en offshore conventionnel.
Le membre du gouvernement va donc saisir l’occasion de cette semaine du pétrole africain pour apporter des précisions quant aux modalités d’acquisition des blocs restants, et leurs caractéristiques. Il va également vanter l'attractivité du bassin sédimentaire gabonais et du cadre juridique régissant le secteur pétrolier.
« Le ministre Massassa qui a une longue et riche expérience dans le secteur de l'or noir se retrouve donc à Cape Town avec de sérieux atouts afin de négocier des contrats permettant l'intensification de l'Exploration dans notre pays. Aussi plusieurs tête-à-tête sont-ils prévus avec des patrons de grandes firmes pétrolières qui ne cachent pas leur désir d'investir au Gabon », indique le ministère du Pétrole.
A noter que le secteur pétrolier reste, de loin, le 1er secteur contributeur au budget national, malgré les efforts engagés par le Gabon pour diversifier son économie. Selon le Fonds monétaire international, la part du pétrole dans le produit intérieur brut gabonais s’élève à 38,5%.
SG
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Avec l’usine de production du gaz butane actuellement en construction à Batanga, à 70 km de Port-Gentil, le Gabon ambitionne d’être autosuffisant en gaz domestique mais aussi exportateur de ce produit à l'horizon 2026. C’est ce qu’a expliqué le ministre Vincent de Paul Massassa du Pétrole lors d’une visite effectuée le 29 septembre 2022 sur le site de Batanga, dans la province de l’Ogooué-Maritime. Une visite qui avait pour but de constater le niveau d’avancement des travaux de cette usine construite par la société Perenco, leader dans la production pétrolière et gazière au Gabon.
« Comme annoncé par l'opérateur, l'usine sera fonctionnelle au deuxième semestre de l'année 2023 avec une production estimée à 15 000 tonnes de gaz butane par an », a déclaré le ministre du Pétrole Vincent de Paul Massassa.
Une quantité qui devrait permettre d'accroître la production du Gabon en gaz butane et permettre par la même occasion au pays de devenir exportateur de cette ressource. Pour l’instant, le Gabon qui ne produit que 20% de sa consommation nationale, importe une quantité importante pour combler le déficit, malgré son potentiel gazier.
Selon la direction générale du trésor français, le Gabon détient des réserves prouvées de gaz naturel à hauteur de 28,3 milliards de mètres cubes, essentiellement sous forme de gaz associé. Ces ressources en gaz sont actuellement exploitées par la compagnie française Perenco à partir de deux gisements que sont Ganga et Ozangue.
SG
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Tout au long de ce mois d’octobre 2022, le Gabon va assurer la présidence du Conseil de sécurité des Nations Unies. Pour ce mandat mensuel, le Gabon, à travers Michel Xavier Biang, ambassadeur et représentant permanent du pays auprès des Nations Unies, entend utiliser sa voix pour donner une résonance aux perspectives de l’Afrique et promouvoir son approche pour faire taire les armes. « La lutte contre les armes légères et de petits calibres, la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et la lutte contre la piraterie maritime seront au cœur de nos priorités », indique Michel Xavier Biang.
Selon ce diplomate, le Gabon compte aussi saisir cette opportunité pour œuvrer pour un rôle plus accru des femmes dans les processus de paix et de sécurité dans le monde et pour une prise en compte optimale du « Programme Femmes, paix et sécurité » au sein des travaux du Conseil. Également, faire le plaidoyer mondial en faveur de l’urgence climatique en tant que menace à la sécurité internationale. Des thèmes chers aux autorités gabonaises qui sont engagées depuis plusieurs années dans la lutte contre les changements climatiques ainsi que pour les droits de la femme.
Depuis le 1er janvier 2022, le Gabon est membre non permanent du Conseil de Sécurité pour un mandat de deux ans. C’est en tant que tel qu’il assure la présidence du conseil. Car, la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU est assurée de manière tournante pendant un mois par l’un des membres permanents ou non permanents du conseil. Après le Gabon, ce sera au tour du Ghana d’assurer en novembre 2022, cette fonction.
SG
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La Santé pharmaceutique, une société industrielle de production de médicament basée au Gabon, fait actuellement face à des « difficultés de production liées à la baisse des commandes », indique un communiqué publié ce 30 septembre 2022 par les dirigeants de l’entreprise.
L’entreprise contrôlée par des capitaux indiens confirme ainsi les propos tenus le 26 septembre dernier par l’ONG « Santé pour tous » à la suite d’une visite des locaux et des laboratoires de fabrication des médicaments de cette industrie fonctionnelle depuis 2020 dans la Zone économique spéciale de Nkok. « Au cours de notre visite, nous avons pu constater qu’au niveau de La Santé pharmaceutique, les médicaments contre la tuberculose, le paludisme et le VIH SIDA qui y sont produits, arrivent bientôt à expiration. Pourtant, dans les hôpitaux, il y a un manque de ces médicaments. Ces produits vont être détruits. C’est une situation qui ne s’explique pas. Nous avons évalué ces produits à plus de 140 millions de FCFA », avait affirmé le vice-président de cette ONG Jean Claude Afa‘a.
A l’en croire, il y a près de 14 médicaments produits sur ce site, mais qui ne sont pas vendus dans les pharmacies. « Nous ne comprenons pas pourquoi les médicaments produits par La Santé pharmaceutique ne trouvent pas preneurs », s’est-il interrogé.
L’entreprise n’explique pas les raisons pour lesquelles les médicaments produits par La Santé pharmaceutique ont du mal à trouver preneur. Surtout dans un contexte où les médicaments manquent dans les hôpitaux publics pour la prise en charge des malades.
Dans une bande audio qui a irradié la Toile au terme de la visite de l’ONG « Santé pour tous » sur le site de la ZES de Nkok, l’on apprend que La Santé pharmaceutique tourne à perte et n’a pu enregistrer en deux ans qu’un chiffre d’affaires de 20 millions de FCFA. Si l’entreprise ne conteste pas ce chiffre, elle dément tout de même les allégations relatives à un arrêt de ses activités au Gabon. Au contraire, l’entreprise affirme son intention d’étendre davantage ses activités. « Nous travaillons avec le gouvernement pour améliorer l’intégration de l’entreprise dans la chaîne de distribution locale de médicaments, avec une présence plus affirmée dans l’intérieur du pays. De même, nous envisageons d’étendre notre offre à la production de certains produits tels que les glucoses », lit-on dans le communiqué.
Inaugurée le 10 novembre 2020 par le président de la République, La Santé pharmaceutique SA est la première usine de fabrication de médicaments au Gabon. Dotée d’une capacité de production d’un million de comprimés par jour (plus de 360 millions de comprimés par an), 200 000 gélules, 50 000 sirops et 20 000 pommades toutes les 8 heures, cette usine a nécessité un investissement de près de 20 milliards FCFA.
Sandrine Gaingne
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La Banque de développement de l’Afrique centrale (BDEAC) affiche des performances en demi-teinte au premier semestre 2022, selon le conseil d’administration présidée le 27 septembre au Congo, par la ministre gabonaise de l’Économie, Nicole Jeanine Lydie Roboty épouse Mbou.
Concernant la situation de l’exécution du budget au cours du premier semestre de l’exercice 2022, apprend-on, il ressort un niveau de produits en deçà des objectifs et une exécution relativement satisfaisante des dépenses. « Au 30 juin 2022, le total des produits réalisés par la Banque est de 21 005 885 119 FCFA, contre des prévisions annuelles de 52 050 337 508 FCFA, soit un taux de recouvrement [des créances] de 40,29% », indique le conseil d’administration.
Pour ce qui est des dépenses de la Banque sur la même période, elles ont été exécutées à hauteur de 21 144 510 291 FCFA pour des prévisions annuelles de 48 103 887 401 FCFA, soit un taux d’exécution de 43,9%. Aussi, indique le conseil d’administration, l’exécution des dépenses montre un net contraste entre un faible taux d’exécution en capital (1,8%) et un léger dépassement des dépenses d’exploitation (52,7%).
Le conseil d’administration explique toutes ces contreperformances au premier semestre de l’année, en partie, par une conjoncture internationale marquée notamment, par le conflit en Ukraine et ses conséquences. En tenant compte dudit contexte, il a été demandé au top management de réviser ses stratégies de recouvrement et de mobilisation des ressources comme prescrit par le budget 2022.
S.A.
Libreville, la capitale gabonaise abritera du 10 au 12 novembre prochain au Jardin botanique, la première édition des Journées de l’industriel, sous le thème « Ancrer le Gabon sur la voie du développement industriel durable et inclusif ». C’est dans ce cadre que le ministre gabonais de l’Industrie, Pacôme Moubelet Boubeya, a échangé le 28 septembre 2022, avec les responsables du secteur industriel installés dans la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok.
Selon le membre du gouvernement, les Journées de l’industriel visent à présenter le niveau d’avancement du tissu industriel et les opportunités d’investissement, dans l’optique d’améliorer la compétitivité du secteur. « Nous voulons montrer également à la face du monde et de nos compatriotes qu’au Gabon nous produisons, transformons et avons une industrie dynamique même si elle est naissante », a déclaré Pacôme Moubelet Boubeya.
Ces journées de l’industriel interviennent après la tournée provinciale du ministre en charge de l’Industrie où il avait visité plusieurs entreprises et relevé plusieurs dysfonctionnements. « Nous avons vu qu’il y a des difficultés au niveau de la fiscalité, de la parafiscalité, des lenteurs dans les processus de dédouanement, un double paiement de la TVA qui est une concurrence déloyale sur les produits qui sont importés par rapport à ceux qui sont produits sur place », a-t-il rappelé.
Selon lui, ces questions seront abordées de façon concrète. Tout ce qui concourt à l’industrie va être évoqué. Notamment l’agro-industrie, la chimie, le bois, le textile, l’énergie, les télécoms, les maintenances logistiques, ainsi que les mines, afin de mieux booster le secteur industriel au Gabon.
Brice Gotoa
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