Le Gabon à travers le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme vient d’interdire toute opération de vente ou d’achat relatif aux titres fonciers proposés par les aménageurs privés, sous peine de sanctions prévues par la loi. L’annonce a été faite à travers un communiqué du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Olivier Nang Ekomiye (photo), le 4 octobre 2022.
Selon le membre du gouvernement, à l’issue de la réforme foncière de 2011 impulsée par le président Ali Bongo Ondimba, un accès facilité avait été accordé aux promoteurs immobiliers privés. Ceci, afin de leur permettre de réaliser, sur fonds propres, des programmes d’aménagement de parcelles et de construction de logements dans le but d’augmenter l’offre de logement et de faciliter l’accès du plus grand nombre à la propriété. Or, « le constat qui se dégage est que les terrains cédés à certains promoteurs immobiliers font plutôt l’objet de spéculation, réduisant ainsi les efforts et l’engagement des pouvoirs publics à garantir un accès à la propriété pour le plus grand nombre de Gabonais », a déclaré Olivier Nang Ekomiye.
Pour mettre un terme à cette situation, apprend-on, la loi n° 15/2021 du 9 septembre 2021 portant ratification de l’ordonnance n°004/PR/2021 du 26 janvier 2021 instituant l’obligation de mise en valeur des concessions d’aménagement foncier et de construction d’immeubles en République gabonaise a été adoptée et promulguée. « En vertu de cette loi, le gouvernement a entamé la mutation au profit de l’État des titres délivrés aux aménageurs privés défaillants en vue de leur commercialisation aux populations sur la base des critères sociaux », précise Olivier Nang Ekomiye.
Le ministre de l’Habitat garantit que « le gouvernement réaffirme sa ferme volonté d’appliquer scrupuleusement cette loi » qui, apprend-on, permettra de concrétiser l’engagement du président Ali Bongo à apporter des solutions pérennes à la problématique de l’habitat au Gabon
Brice Gotoa
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Au cours de l’année 2021, le Gabon a exporté des marchandises d’une valeur de 160 millions d’euros (104,4 milliards de FCFA) vers la France. Selon la direction générale du Trésor français, ces exportations qui sont en hausse de 53 % par rapport à l’année précédente sont constituées essentiellement de trois produits. Notamment, le bois qui représente 46 % du total des exportations vers l’Hexagone au cours de cette période, les hydrocarbures naturels (25 %) et les minerais métalliques (25 %).
Les exportations du Gabon vers ce pays d’Europe restent peu diversifiées d’après la même source. « L’évolution sur 10 ans montre la grande prédominance de ces trois postes d’exportation (ndlr) avec, de manière ponctuelle, des augmentations pour les catégories “produits pétroliers raffinés” et “produits de l’industrie” », indique la direction générale du Trésor français.
Le Trésor français fait remarquer que les exportations du bois gabonais vers la France ne cessent de croître depuis 2019, portées notamment par la demande en sciages tropicaux des usines françaises. « À noter que la demande française de bois gabonais croît plus fortement que la demande globale de bois française, conséquence du dynamisme des transformateurs/importateurs français toujours très présents au Gabon », indique le Trésor français.
Les hydrocarbures et le manganèse ne sont pas en reste. Les exportations de ces produits vers la France sont également en hausse entre 2020 et 2021.
Il faut dire que malgré cette hausse des exportations gabonaises vers la France, cette dernière n’arrive qu’à la 10e position des principales destinations des produits gabonais, contrairement à la Chine qui est son premier client en 2021 selon la note de conjoncture du ministère de l’Économie. Pourtant, la France demeure le premier fournisseur du Gabon depuis plusieurs années.
SG
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Au terme d’une audience accordée le 4 octobre à Libreville à Éric Voli Bi, représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) au Gabon, le ministre en charge de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas, a accepté l’accompagnement pour renforcer les capacités des magistrats en matière du respect des droits des journalistes.
« Le projet de formation des magistrats à l’initiative de l’Unesco a trouvé l’assentiment de madame le ministre de la Justice. Elle a ainsi souhaité que la mise en œuvre de ces activités profite aussi aux magistrats qui sont à l’intérieur du pays. Le but est de ne laisser personne sur le côté, tel que le prônent les Nations unies et le gouvernement gabonais », apprend-on.
Dans la même veine, le représentant de l’Unesco a indiqué que des discussions sont en cours avec la direction de l’École nationale de la magistrature. Elles vont permettre aux parties d’élaborer des curricula et d’identifier les acteurs nationaux qui bénéficieront de ladite formation. Ainsi, apprend-on, la formation qui fera suite aux précédentes initiées à l’endroit des forces de défense et de sécurité dans le cadre de la liberté d’expression et l’accès à l’information ; est un projet qui sera mis en œuvre à Libreville et à l’intérieur du pays sur une période de 6 jours distincts, dont 3 jours, à Libreville et 3 jours à l’intérieur du pays.
Ces formations du corps judiciaire interviennent dans un contexte où, le Gabon occupe le 117e rang sur 180 pays classés en 2021 en matière de liberté de la presse, selon le dernier classement de Reporters sans frontières (RSF). Même si le pays a gagné quatre places en comparaison à 2020, son score, lui, a reculé à 61,10 sur 100 en 2021 contre 62,80 l’année précédente. Le Gabon se classe juste après le Guatemala et devant le Congo-Brazzaville, la Malaisie et le Nigeria. Le haut du classement est coiffé par la Norvège et la queue, occupée par l’Érythrée.
RSF indique que, si le Code gabonais de la communication de 2016 a permis une avancée majeure en mettant fin aux peines privatives de liberté pour des délits de presse, il prévoit des mesures d’encadrement autoritaires concernant non seulement la presse, mais aussi toute la production audiovisuelle, écrite, numérique et cinématographique. L’organisme souligne que, loin de favoriser l’émergence d’une presse responsable et de qualité, cette politique contribue à asphyxier la presse indépendante et à renforcer l’autocensure concernant les sujets sensibles. Aussi, la multiplication de ces sanctions par la Haute autorité de la communication, désormais surnommée « la hache » par une partie de la presse gabonaise, s’inscrit dans un contexte économique précaire pour les médias. Car, les subventions et les annonceurs fuient les titres, les stations et les chaînes critiques.
S.A.
Dans le cadre de la lutte contre l’insalubrité au Gabon, le maire de la commune de Libreville, Christine Mba Ndutume Mihindou (photo) a signé un arrêté, le 28 septembre 2022, réglementant la gestion et le dépôt des déchets ménagers dans la commune de Libreville. Cet arrêté vise à lutter contre l’incivisme des populations en matière de gestion et de dépôt des déchets ménagers.
Selon le maire de Libreville, tout contrevenant aux règles de conditionnement, de conservation et de dépôt des déchets ménagers sera puni « soit d’une amende allant de 500 à 50 000 FCFA, soit d’une sanction-réparation, notamment le nettoyage des abords du Point d’apport volontaire (PAV), du bac ou benne à ordure ou de tout autre travail manuel proportionnel au degré de l’infraction commise », a indiqué Christine Mba Ndutume Mihindou. D’après elle, en cas de récidive, la peine sera portée au double.
Toute personne ayant envoyé ou laissé un enfant de moins de 13 ans déposer les déchets ménagers dans les bacs ou bennes à ordures ou PAV, est passible d’une amende de 500 à 50 000 FCFA. Les mêmes sanctions seront également infligées à toute personne ayant jeté, déposé ou abandonné les déchets sur la voie publique, les lieux publics, les bassins versants et les plages. Il en est de même pour celui qui urine ou dépose des matières fécales sur la voie publique ainsi que celui qui brûle les déchets sur la voie publique.
Les ménages doivent « impérativement » conditionner leurs déchets dans les sacs poubelles. Les déchets sont obligatoirement déposés dans les bacs ou bennes à ordures, dans les PAV ou tout autre lieu indiqué par les pouvoirs publics, aux heures fixées. Les déchets ménagers sont déposés aux PAV, tous les jours de 18 heures à 21 heures. Il faut noter que le présent arrêté abroge toutes dispositions antérieures contraires.
Brice Gotoa
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Le service de coopération de l’ambassade de France au Gabon informe que de concert avec le ministère des Affaires étrangères et le Pôle national de l’emploi, elle a validé le financement de 13 projets économiques des ressortissants gabonais ayant quitté la France pour retourner vivre au Gabon.
« Ce dispositif, financé par l’Office français de l’immigration et l’intégration (OFII) est notamment ouvert aux étudiants ayant achevé leur cursus en France. Chaque lauréat s’est vu remettre une enveloppe de 5 000 euros [environ 3,2 millions de FCFA] afin de concrétiser son projet d’entreprenariat tels qu’une épicerie, un cybercafé, la vente de vêtements et la production avicole », renseigne le service de coopération.
L’OFII est engagé pour la réinsertion sociale et économique des migrants dans le cadre de la convention générale relative à l’aide au Gabon. Ladite convention prévoit le financement de projets économiques des ressortissants gabonais qui quittent la France pour retourner vivre au Gabon. Dans ce sens, l’OFII assure avec le Pôle national de l’emploi, son opérateur unique : le coaching des porteurs de projets pendant une année ; la préparation du candidat au passage en comité de sélection ; le soutien pour la mise en œuvre de chaque projet entrepreneurial.
Depuis la mise en œuvre de cette convention en 2013, 57 porteurs de projets gabonais ont pu bénéficier de ce dispositif et générer ainsi 98 emplois. C’est dans le prolongement de cette action que 18 projets de création d’entreprises portés par 11 femmes et 7 hommes ont été soumis aux membres du comité de sélection des projets de réinsertion le 24 novembre 2021 au Gabon. Ces 18 projets initiés dans les domaines des services et du commerce devraient générer 29 emplois directs.
S.A.
Le Gabon envisage de réhabiliter grâce au budget de l’année en cours, 29 dispensaires à travers le pays. Pour cela, le ministère de la Santé et des Affaires sociales a lancé le 21 septembre un appel d’offres national en vue de recruter des structures devant réaliser ces travaux.
Cinq dispensaires concernés par ces travaux de réhabilitation sont situés dans la province de l’Estuaire. Notamment les dispensaires de Nkoltang, Four-place, Akok, Ngouandji, Mebba et Donguila. Aussi, trois dispensaires (Akou, Angjogo, Lékori) dans la province du Haut-Ogooué, et 7 (Idemba, Oyenano, Mbomo, Nombakélé, Doussala, Dibouangui et Bemboudié) dans la province de la Ngounié.
Dans la province de la Nyanga, ce sont les dispensaires de Nyali, Ndéguilila, Bibora, Moukoualou, Loubomo, Moutsoubiri et Malounga qui seront réhabilités, et dans l’Ogooué Ivindo, les dispensaires de Ekatanyabé, Matoté, Ekata, Bombenda, Massaha vont bénéficier des travaux. Dans cette dernière province, le dispensaire de Mbess va être reconstruit, apprend-on dans le communiqué d’appel d’offres.
Les soumissionnaires à ces marchés doivent être installés sur le territoire national et ils ont jusqu’au 17 octobre 2022 pour déposer leurs offres.
À noter que ces dispensaires sont réhabilités dans le cadre d’un vaste programme de modernisation des structures sanitaires engagé par l’État gabonais depuis plusieurs années. Dans ce cadre, 23 structures sanitaires et sociales ont bénéficié de travaux d’extension et de modernisation en 2022, comme l’a déclaré le chef de l’État dans son adresse à la Nation le 16 août dernier, à l’occasion de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance du pays. Il avait par la même occasion, annoncé que l’État va injecter plus de 6,3 milliards de FCFA pour rénover et moderniser une trentaine de centres de santé dans le pays en 2023. La réhabilitation de ces 29 dispensaires est certainement comprise dans cette enveloppe.
SG
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La société African Elephant, usine de contreplaqué entrée en phase test en septembre 2022 dans la Zone économique spéciale de Nkok, exportera ses premiers conteneurs vers les marchés européens et américains dès la mi-octobre 2022, informe Gabon Special Economic Zone (GSEZ).
Cette société dispose « de 30 presses à contreplaqué et d’une capacité d’exportation qui s’élève à 400 conteneurs par mois », selon GSEZ. Installée dans la ZES de Nkok depuis plusieurs mois, son implantation s’étend sur 7 hectares. Pendant sa période d’implémentation dans la ZES de Nkok, African Elephant a pu « finaliser sa construction en 10 mois et recruter la main-d’œuvre locale. Cette usine à elle seule créera 500 emplois directs au Gabon », indique GSEZ.
L’entrée en service de cette usine de contreplaqué permettra à la Zone économique spéciale de Nkok d’accroître ses exportations de bois transformés. Au cours des six premiers mois de l’année 2022, GSEZ a exporté 17 000 conteneurs EVP (équivalent vingt pieds, Ndlr) contre 12 730 sur la même période en 2021. Soit une augmentation de 34 %, indique le rapport semestriel de l’entreprise. Les volumes d’exportation au cours de la période sous-revue sont également en hausse de 21 % selon l’entreprise.
SG
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Plusieurs parcelles de terre situées dans le Bloc 1 de la zone 1 des Zones agricoles à fortes productivités (ZAP) de Kango dans la province de l’Estuaire vont être affectées à 191 exploitants agricoles. C’est ce qui ressort de la séance de travail tenue ce 4 octobre entre le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Charles Mve Ellah, et les techniciens dudit ministère chargés du projet ZAP.
Les bénéficiaires de ces parcelles se recrutent parmi les exploitants individuels (154), les coopératives agricoles au nombre de 25, les petites et moyennes entreprises agricoles (1), le génie militaire (1), et la zone administrative (1). Les terres qui leur ont été affectées sont des parcelles sécurisées et cadastrées dont les superficies n’ont pas été dévoilées par le ministère de l’Agriculture.
Sur ces terres, les bénéficiaires vont développer des activités agricoles devant permettre au Gabon de réduire sa dépendance alimentaire de l’extérieur. Car, le Gabon souhaite à l’horizon 2025 produire localement plus de 50 % de la consommation alimentaire du pays. Ce qui lui permettra d'accroître la part de l’agriculture dans le produit intérieur brut du pays. Ce secteur représente actuellement moins de 10 % du PIB.
Les parcelles des autres blocs des ZAP de Kango seront attribuées plus tard. Car, selon le ministère de l’Agriculture « les travaux d’ensoleillement se poursuivent ».
Avant ces bénéficiaires, 600 parcelles dont les superficies vont de 1 à 1000 hectares, avaient déjà été attribuées dans cinq localités du pays aux exploitants agricoles. Notamment à Kango et à Andem dans la province de l’Estuaire, à Idemba et à Mboukou dans la Ngounié et à Bifoun-Abanga dans le Moyen Ogooué. Ces cinq zones agricoles à forte productivité ont été créées le 13 octobre 2020 et représentent un total de 75 000 hectares de terres disponibles. Elles ont été créées dans le but de développer l'agriculture du pays sur la base d’un foncier organisé autour de bassins de production.
SG
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90 candidats planchent depuis le 4 octobre 2022 simultanément à Libreville et à Moanda sur les épreuves de maintenance, physique, mathématiques et anglais au concours d’entrée à l’École des mines et de la métallurgie de Moanda (E3MG).
L’appel à candidatures a été ouvert en juillet dernier. « Nous avons recueilli plus de 300 candidats et aujourd’hui seulement une centaine a été retenue pour concourir sur les deux sites de l’École des mines de Moanda et à Libreville », a déclaré Christian Boupassia, administrateur directeur général de E3MG.
À l’issue des épreuves écrites, les admissibles seront retenus pour passer les épreuves orales, au terme desquelles les 30 meilleurs postulants seront admis à intégrer l’école dont la rentrée est prévue le 6 novembre prochain. Selon l’ADG, le concours est ouvert à tous les Gabonais de niveau Master II, licence et brevet de technicien supérieur (BTS). « Nous accueillons également d’autres étudiants venant d’autres pays africains de la CEMAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale) », a précisé Dr Christian Boupassia. À Moanda, les candidats suivront une formation d’une durée de douze mois pour l’obtention d’une licence professionnelle dans les domaines des mines et de l’énergie.
Entrée en activité le 6 juin 2016, l’École des mines et de la métallurgie de Moanda a pour vocation de former des ingénieurs de spécialité en 20 mois et des licenciés professionnels en 12 mois. Cette école spécialisée se positionne comme l’une des solutions à la problématique de l’adéquation formation-emploi pour l’insertion professionnelle des jeunes au Gabon.
Brice Gotoa
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Plusieurs difficultés bloquent l’avancée des travaux sur le chantier de lotissement des logements sociaux de Bikélé, situé non loin de Libreville, depuis plus d’un an. Parmi ces difficultés, les impayés locatifs des réservataires de ces logements que la Société nationale immobilière (SNI) chiffre à ce jour à plus de 266 millions de FCFA, a-t-on appris au cours d’une rencontre le 4 octobre 2022 entre la SNI et les réservataires de ces logements.
Il s’agit de « ceux qui sont en retard de paiement, ceux qui n’ont pas encore payé l’apport personnel (30 % du prix du logement ndlr), ceux qui ont des difficultés à payer les mensualités. À date, ça nous fait un manque à gagner de plus de 266 millions de FCFA », a précisé le directeur général de la SNI, Herman Kamonomono. Il poursuit : « sur les 411 contrats signés, nous avons à peu près 282 personnes qui sont en impayés. Ça veut dire que plus de la moitié ne paie pas ». À en croire le directeur général de la SNI, les contrats avec les réservataires prévoient que chaque client verse « moins de 100 000 FCFA par mois ».
Pour le directeur général de la SNI, ces 266 millions de FCFA auraient permis de faire avancer avec les travaux sur le site. Car, apprend-on, c’est avec l’argent versé par les clients que les travaux sont effectués sur le site. Ce d’autant plus que la SNI n’a pas reçu de subvention de l’État depuis plus de 10 ans. « Nous avons demandé un accompagnement beaucoup plus prononcé de l’État et nous pensons que bientôt, nous allons obtenir gain de cause », soutient le DG.
Difficultés
Ces impayés selon le directeur général de la SNI peuvent traduire le désintérêt des réservataires pour ces logements. Et pour les réservataires, plusieurs difficultés peuvent expliquer cette situation. Notamment, les problèmes d’eau, d’électricité et d’accès sur le site ainsi que « des problèmes de délimitation, de compensation, de VRD (Voiries et réseaux divers). Ce sont toutes ces difficultés qui font qu’aujourd’hui, il y ait des problèmes de paiement pour certains clients. Pour ce qui concerne par exemple les problèmes de voirie, il y a des personnes qui ne pouvaient pas accéder à leurs maisons à cause des pluies. Ce qui ne les encourage pas à y investir », explique Claude Arnaud Oyabi, vice-président chargé de la communication, de l’environnement et porte-parole du collectif des clients des logements sociaux de Bikélé. Il y a également « des personnes qui ont été attributaires des maisons, mais, qui, entre temps, ont perdu leur emploi, d’autres qui sont à la retraite et n’ont plus les moyens de payer », poursuit-il. Mais, conclut-il, ce sont beaucoup plus les clients qui ont pris des maisons et qui ne sont plus revenus sur le site depuis environ deux ans, qui sont en situation d’impayés « car, au sein du collectif, nous faisons des efforts pour honorer nos engagements et nous sommes presque tous à jour », a affirmé Claude Arnaud Oyabi.
Pour Herman Kamonomono, s’il y a un désintérêt de certains clients pour l’acquisition de ces maisons, ou des difficultés d’un autre genre, il est important que la SNI soit informée afin qu’une solution soit trouvée. Dans le cas contraire, des procédures seront entamées pour le retour à la SNI de ces biens. « Parce que lorsqu’on constate que vos comptes ne sont pas mouvementés, qu’il y a un manque d’engouement de votre part, ou que vos impayés ne sont pas solutionnés, nous vous envoyons une lettre pour le retour à la SNI de ces biens. Une lettre dans laquelle on vous signifie le montant que vous avez déjà payé, et notre volonté de vous rembourser, afin de pouvoir proposer cette maison à quelqu’un d’autre. Puisque vous ne faites montre d’aucune volonté de conserver le bien », a affirmé le directeur général de la SNI, s’adressant aux réservataires qui ne sont pas jour de leur paiement.
Le lotissement de Bikélé est situé dans le 3e arrondissement de la commune de Ntoum, non loin de Libreville. Le site était destiné à accueillir plus de 1000 logements en location-vente et en vente directe. Lors de la souscription des réservataires à l’époque de la Société nationale des logements sociaux (SNLS), ces logements devaient être livrés avec de l’eau, de l’électricité et les VRD (Voiries et réseaux divers) à l’intérieur. Cependant, même si beaucoup de choses restent à faire pour atteindre cet objectif sur le chantier de lotissement des logements sociaux de Bikele, les clients de ces logements reconnaissent que beaucoup d’efforts sont en train d’être faits par la SNI afin de construire une route bitumée d’accès à ces habitations, ainsi que des voiries… dans cette localité.
Sandrine Gaingne
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