Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Dans le cadre du renforcement des capacités pour la manipulation de grues offshore assurée par le centre de formation ICS, le Port minéralier d’Owendo (OMP), filiale d’Arise ports et Logistics, informe qu’il a obtenu la certification de 60 agents parmi lesquels on compte neuf femmes, soit 15 % des effectifs.

Au cours de la récente remise des certifications d’habilitation à la conduite de ces grues à Libreville, apprend-on, « le Directeur général de l’Oprag a vivement félicité l’OMP et les autres parties prenantes pour leur participation à cette initiative encourageant les efforts pour l’augmentation de la présence des femmes dans le secteur portuaire au Gabon, tout en exhortant la communauté portuaire à favoriser cette avancée significative ». Pour Ranjan Kumar, c’est une première action de renforcement des capacités des dockers que l’entreprise compte répéter si nécessaire dans le futur. Ceci afin de contribuer au renforcement de la main-d’œuvre gabonaise.

Pour comprendre la portée de cette certification qui intègre les femmes, il faut noter qu’il s’agit d’une profession dite « réservée » aux hommes. Jusque-là, peu ou prou de femmes étaient recensées dans le secteur. L’objectif d’Arise est donc de casser les stigmatisations dont souffrent la gent féminine et les préjugés selon lesquelles, les femmes ne peuvent pas exercer certains métiers. En accordant davantage de postes aux femmes dans des secteurs d’activité habituellement réservés aux hommes, le Port d’Owendo contribue ainsi à l’impulsion d’une dynamique de recrutement inclusive au Gabon, favorisant, à l’échelle nationale, un accès facile à l’emploi pour toutes et tous.

Dans le cadre de la décennie de la femme (2015-2025), les autorités ont mis en place l’initiative intergouvernementale « Gabon Égalité ». Elle a conduit à l’adoption et la promulgation de plusieurs lois en faveur des femmes ainsi que la nomination de personnalités féminines à très haut niveau de l’État.

S.A.

L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) du Gabon vient d’adhérer à l’Organisation des télécommunications du Commonwealth (CTO), a-t-on appris auprès du régulateur.

Devenir membre de cette organisation technique qui est la plus ancienne du Commonwealth, apprend-on, va permettre à l’Arcep de bénéficier des avantages qu’elle offre à ses membres. Notamment, aider le Gabon à comprendre davantage les défis et les opportunités qu’offrent les nouvelles technologies. « Le CTO multiplie ses opérations pour avoir un impact conséquent avec nos pays membres. Maintenant que le Gabon est membre, nous allons tout faire pour avoir un impact positif sur les citoyens gabonais », a indiqué Bernadette Lewis, Secrétaire générale du CTO. Cette adhésion permettra ainsi au Gabon de renforcer ses capacités opérationnelles en matière de télécommunications.

Pour Smart Africa, société dont le Gabon est membre fondateur, c’est une opportunité pour elle également. C’est « une grande joie pour Smart Africa, car, cela renforce la collaboration digitale entre Smart Africa et CTO. Et nous apprécions ce cadre innovateur », a indiqué Lacina Kone, directeur général de l’Alliance Smart Africa.

Cette adhésion de l’Arcep au CTO, intervient suite à l’adhésion du Gabon le 24 juin 2022 au Commonwealth, une organisation intergouvernementale composée de 54 pays membres dont l’anglais est la langue commune. C’est donc la première structure gabonaise à faire ce pas vers le Commonwealth.

SG

La Santé Pharmaceutique (LSP), Orabank et la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (BDEAC) ont signé le 8 octobre 2022, un accord de prêt visant à financer l’expansion de l’usine de production de médicaments et de produits pharmaceutiques basée au sein de la Zone économique spéciale de Nkok.

11 polio la campagne nationale de riposte reprend le 13 octobre fet

Garantie par le Fonds de Solidarité Africain (FSA), cette convention engage Orabank et la BDEAC à mettre à la disposition de La Santé Pharmaceutique, une enveloppe de 7,5 milliards de FCFA pour la construction d'une unité de production de solutés. Les solutés sont utilisés dans différentes spécialités médicales, notamment en réanimation. Ils sont administrés par perfusion intraveineuse, apprend-on. « En effet, la construction d'une unité de production de solutés s'inscrit parfaitement dans nos objectifs en phase avec le Plan d'accélération de la transformation (PAT) du gouvernement gabonais », indique LSP.

La Santé Pharmaceutique s’apprête donc à lancer ce projet dans un contexte où elle a déjà du mal à écouler les produits fabriqués dans son usine située dans la Zes de Nkok. Dans un communiqué publié le 30 septembre 2022, l’entreprise contrôlée par des capitaux indiens, reconnait qu’elle fait face à des difficultés de production liées à la baisse des commandes. Une situation qui ne permet pas à l’entreprise de faire des bénéfices. Bien au contraire, apprend-on, elle tourne à perte et n’a pu enregistrer en deux ans qu’un chiffre d’affaires de 20 millions de FCFA. Cette usine de La santé Pharmaceutique a nécessité un investissement de près de 20 milliards FCFA. Inaugurée le 10 novembre 2020 par le président de la République, elle se positionne comme la première usine de fabrication de médicaments au Gabon, dotée d’une capacité de production d’un million de comprimés par jour (plus de 360 millions de comprimés par an), 200 000 gélules, 50 000 sirops et 20 000 pommades toutes les 8 heures.

SG

Lire aussi

La société La Santé pharmaceutique peine à écouler ses stocks de médicaments fabriqués au Gabon

Au cours de l’Africa Oil Week (Semaine du pétrole africain) qui s’est tenue à Cape Town en Afrique du Sud du 3 au 7 octobre 2022, le Gabon a présenté ses blocs pétroliers actuellement en vente. Ce qui a séduit les plusieurs investisseurs de différents pays, à l’instar de la société pétrolière China National Offshore Oil Corporation (CNOOC). Et cette dernière qui est déjà présente au Gabon a décidé de prendre six nouveaux blocs pétroliers et souhaite conclure les accords sur ces blocs avant le mois de décembre 2022, a appris Le Nouveau Gabon auprès du ministère du Pétrole.

Les dirigeants de CNOOC « sollicitent en ce moment six nouveaux blocs qu’ils souhaitent signer avant le mois de décembre. Soit, avant le forage de leur prochain puits qu’ils ont prévu pour le mois de décembre. Nous les avons rassurés que le Gabon est actuellement ouvert pour la signature de tous les contrats pétroliers », a affirmé Edgard Mbina Kombila, Directeur général des hydrocarbures. De ce fait, « j’ai instruit les équipes de travailler rapidement afin que nous nous retrouvions d’ici le 15 octobre autour de la table pour commencer à discuter des termes économiques et fiscaux avec cette société qui a été très agressive en termes de recherche pétrolière. Donc, nous souhaitons également, comme la société l’a souhaité, signer ces six contrats avant la fin du mois de novembre », a poursuivi le Directeur général des hydrocarbures.

10 polio la campagne nationale de riposte reprend le 13 octobre fet

La société CNOOC est déjà présente au Gabon où elle opère en ce moment sur deux des blocs en eau profonde (BC9 et BC10).

En dehors de la société chinoise, plusieurs autres investisseurs se sont montrés intéressés par le bassin sédimentaire gabonais. Et plusieurs d’entre eux souhaitent y investir, comme la société américaine Apache.

Rappelons que c’est depuis novembre 2018 que l’État gabonais a lancé la campagne de mise aux enchères de 35 blocs pétroliers maritimes sous forme d’appel d’offres dont 23 en offshore profond et 12 en offshore conventionnel. La mise aux enchères de ces blocs pétroliers avait pour but, selon le ministère du Pétrole, entre autres, de lutter contre le déclin de la production à long terme et dans le but de renouveler les réserves du pays par l’intensification de l’exploration.

SG

Lire aussi:

A l’Africa Oil Week en Afrique du Sud, le Gabon propose ses blocs pétroliers aux investisseurs

Promotion de 35 blocs pétroliers : le Gabon a signé 12 contrats de gré à gré avec des investisseurs à fin juin 2021

Avec l’augmentation du capital social par Appel public à l’épargne (APE), la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré) ambitionne de faire des salariés du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) et de ses filiales, des salariés actionnaires de la compagnie. C’est du moins ce qu’a laissé entendre l’administrateur directeur général de cette compagnie de réassurance au cours de la présentation des avantages, de la montée en bourse de cette société, aux dirigeants et salariés du groupe FGIS.

Selon les dirigeants de l’entreprise, la SCG-Ré, filiale du FGIS, s’apprête aujourd’hui à faire son introduction à la Bourse de valeur immobilière d’Afrique centrale (BVMAC) en ouvrant son capital social au grand public et les premiers investisseurs seront les salariés de la SCG-Ré et les salariés de la galaxie FGIS. « Pour les agents de la galaxie FGIS, le conseil d’administration de la SCG-Ré composé du groupe Etat et des compagnies d’assurances a pris la décision de mettre à leur disposition 10% des 5 milliards, c’est-à-dire 500 millions de FCFA pour la souscription afin que qu’ils deviennent des salariés actionnaires », a déclaré Dr Andrew Gwodog, directeur général de la SCG-Ré.

Selon l’ADG, le conseil d’administration a également décidé que le salarié de la SCG-Ré et ceux du FGIS et de ses galaxies, c’est-à-dire de ses filiales, achèteront cette action non pas à 20 000 qui est la valeur nominale de l’action de la SCG-Ré dans le cadre de cette opération mais plutôt à 18 000 FCFA. « Ce qui effectivement est là un avantage considérable accordé à nos salariés dans le cadre du management de notre société, conformément aux règles et aux critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) », a-t-il indiqué.

La SCG-Ré, 1ère filiale du FGIS est une société de réassurance de droit gabonais créée le 22 février 2012, à l’initiative de l’Etat Gabonais. Dans le cadre de son plan stratégique de développement (PSD) sur la période 2022-2027, il était prévu parmi les 9 actions prioritaires, que cette société procède à l’augmentation de son capital social afin de le porter de 10 à 15 milliards. Cette opération vient de recevoir le visa conforme de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) et de la Conférence interafricaine des marchés d'assurance (CIMA). L’avantage pour la SCG-Ré en levant ces 5 milliards est de se développer hors du Gabon, apprend-on. En rappel, la période de souscription est ouverte du 1er au 30 novembre 2022.

Brice Gotoa

Lire aussi

Réassurance : SCG-Ré projette d’augmenter son capital de 15 milliards de FCFA et d’ouvrir des bureaux hors du Gabon

Assurance : la SCG-Ré accède au marché d’Afrique australe grâce à un partenariat avec Grand Re

Le réassureur gabonais SCG-Ré lorgne sur les mesures incitatives du Kigali International Financial Center

Dans un communiqué rendu public ce 7 octobre 2022, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) dément avoir augmenté les prix de l’électricité dans le pays.

La société répond ainsi à un message de l’Organisation gabonaise des consommateurs qui circule sur les réseaux sociaux affirmant que la SEEG a augmenté « ses tarifs sans le moindre préavis contrairement à la réglementation en vigueur ».

« Ce message, relayé à la SEEG par l’Organisation gabonaise des consommateurs, présente une variation des tarifs à partir de deux cas d’achat d’unités EDAN d’un montant de 5 000 FCFA : l’un acheté le 29 septembre 2022 octroyant 39,3 kWh et l’autre, le 04 octobre 2022 avec 36,8 kWh édités », indique la SEEG. Elle poursuit, « sur la forme, cette information présentée sous l’apparence d’un ticket EDAN n’est pas authentifiée par les références d’un ticket issu des caisses de vente de la SEEG ou de son réseau de revendeurs qui déclinent les numéros de transaction et de la caisse éditrice du ticket B ». Raison pour laquelle, la SEEG se réserve le droit de porter plainte afin que les coupables soient punis.

La SEEG précise que les tarifs de l’eau et de l’électricité n’ont pas augmenté depuis le dernier trimestre 2018. Elle rappelle par ailleurs que les taxes telles que la contribution spéciale électricité (CSE), la contribution pour les ordures ménagères (COM), la contribution spéciale de solidarité (CSS), la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et la redevance compteur sont issues de la politique sociale du Gouvernement. « Parmi ces taxes, seule la redevance compteur, taxe fixe relative aux frais de location et d’entretien du compteur, est prélevée une seule fois au premier achat du mois au prix forfaitaire de 282 FCFA », précise la SEEG.

Plusieurs Gabonais interrogés disent ne pas avoir prêté attention aux tickets EDAN. « J’achète mes unités via le mobile money et donc, je n’ai jamais prêté attention aux Kwh achetés. Désormais, je vais faire plus attention afin de voir si les tarifs ont augmenté ou pas », a affirmé Paulette Ondo, femme de ménage.

SG

Lire aussi:

Électricité : le Gabon et la Guinée équatoriale préparent un contrat d’achat/vente pour alimenter Bitam et Ebebyin

Eau et électricité : le Gabon subit des délestages du fait de la pénurie des carburants (Gouvernement)

Au cours d’une audience le 5 octobre à Libreville, Savina Ammassari, Coordonnatrice résidente du système des Nations Unies au Gabon a encouragé les autorités du pays, à travers le ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas, à atteindre le taux de 30 % de représentativité des femmes au Parlement.

Car, selon la Représentante onusienne, « il y aurait encore peu de femmes présentes au Sénat et à l’Assemblée nationale en République gabonaise alors qu’une loi sur les quotas et la représentativité de ces dernières sur les listes électorales existe ». Elle a souhaité la mise en application de la loi qui stipule que 30 % des femmes devraient normalement figurer sur les listes de candidatures présentées par les partis politiques en lice aux différents scrutins. Ce qui leur permettrait de prendre une part active en tant qu’actrices majeures dans la vie politique.

Dans ce sens, les deux personnalités ont dit leur volonté d’accélérer les activités autour des initiatives qu’elles soutiendraient et dont la matérialisation sera une plus grande participation politique des femmes lors des scrutins électoraux organisés au Gabon. Cela pourrait passer par une plus grande sensibilisation et un renforcement des capacités des femmes et des autres acteurs du domaine afin qu’elles s’intéressent davantage aux activités politiques.

Selon les statistiques de la Banque mondiale, la proportion de sièges occupés par des femmes au Parlement gabonais est actuellement de 16,2 %, en deçà des 30 % requis. Mais le pays essaie d’améliorer la situation. En effet, à la suite des élections sénatoriales des 30 janvier et 6 février 2021, et comme le prévoit la constitution, le président Ali Bongo Ondimba, a procédé à la nomination de 15 sénateurs et leurs suppléants dans les neuf provinces du Gabon. Il en ressort que le président de la République a fait la part belle aux femmes. En effet, sur les 15 sénateurs nommés, sept titulaires sont des femmes. Parmi leurs suppléants, on compte en plus cinq dames.

S.A.

Des Gabonais dans l’attente de leur carte nationale d’identité depuis 10 ans pourraient enfin l’avoir dès le mois de décembre 2022. Du moins, si l’on s’en tient aux assurances données par le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, lors de son audition par la Cour constitutionnelle le 5 octobre dernier.

Comme le rapporte le quotidien national l’Union, les dossiers pour la reprise de la délivrance dudit document ont déjà bien avancé, d’après le membre du gouvernement. Ce d’autant plus que le spécimen de la carte nationale d’identité à produire a même déjà été validé et près de 500 000 cartes attendent d’être personnalisées. Globalement, selon Lambert Noël Matha, le projet a atteint 80 % de réalisation, même si l’État n’a payé que l’équivalent de 20 % des tâches effectuées.

Au vu de ce niveau d’avancement, le membre du gouvernement a promis à la Cour constitutionnelle que la production des CNI devrait être lancée dès décembre avec un fichier constitué de 700 000 Gabonais identités et certifiés.

Si cette promesse est tenue, ce sera ouf de soulagement pour les Gabonais. Depuis 2012, apprend-on, l’État n’a pas délivré des CNI aux populations. Ce qui était préjudiciable à leurs activités dans la mesure où les récépissés sans photos ne sont pas acceptés dans toutes les administrations. La CNI sera aussi utile aux populations lors des élections présidentielles prévues pour l’année 2023.

SG

Le Réseau Action Climat, Oxfam France et Greenpeace France, trois ONG françaises révèlent dans un rapport publié le 4 octobre, que la France produit pour l’exportation vers les pays en voie de développement des produits « très bas de gamme » comme la viande de porc, la volaille de chair et les produits laitiers. Le Gabon capte à lui seul 11 % de ces produits vendus par la France en Afrique, révèle ledit rapport. Le Gabon s’impose ainsi comme le 3e pays africain consommateur de ces produits congelés, derrière le Bénin (28 %), le Congo (13 %). Et devant la République démocratique du Congo (10 %), la Guinée (6 %).

« Le Gabon importe essentiellement des découpes congelées (ses importations de découpes congelées de dinde française ont été multipliées par trois en dix ans) », indiquent les trois ONG françaises.

Selon le rapport, la France se positionne en 2021 comme le 7e fournisseur du Gabon en abats de poulets, le 5e en abats de dinde et de poulet export. Ces trois catégories de produits congelés représentent 87 % des exportations vers l’Afrique en 2010, 96 % en 2015 et 97 % en 2021, apprend-on. L’exportation de ces produits d’élevage de la France vers l’Afrique est dominée par quelques groupes agroalimentaires comme Lactalis, Bigard ou la Cooperl.

Le principal effet négatif de ces importations, apprend-on, découle de la concurrence féroce qu’elles génèrent vis-à-vis des filières locales des pays concernés. Étant donné que les tarifs douaniers appliqués à ces produits sont très souvent avantageux pour les importateurs. « Au-delà des problèmes socio-économiques que pose cette concurrence des importations low cost en provenance de pays comme la France, ces pratiques posent des questions éthiques. On peut légitimement s’interroger sur la moralité d’une méthode consistant à exporter à bas coût dans des pays tiers des produits de faible qualité dont les consommateurs européens ne veulent pas », soutient le rapport.

Ce rapport est rendu public dans un contexte où le Gabon veut réduire de 50 % ses importations alimentaires à l’horizon 2025 et en exporter, notamment vers les pays de la zone Cemac. Et malgré les stratégies mises en place pour développer son agriculture et atteindre cet objectif, le pays d’Afrique centrale demeure très dépendant de l’extérieur sur le plan alimentaire. Au cours du premier trimestre 2022, le Gabon a dépensé la somme de 97,2 milliards de FCFA pour se ravitailler en produits alimentaires, indique le ministère de l’Économie. Dans l’ensemble, les importations de denrées alimentaires engloutissent chaque année près de 550 milliards de FCFA au Gabon selon des chiffres du ministère de l’Agriculture.

83167 gabon

Sandrine Gaingne

Lire aussi:

Le Gabon dépense 97,2 milliards de FCFA pour importer des produits alimentaires au 1er trimestre 2022

Importations des aliments : le Gabon projette de réduire les marges des opérateurs bénéficiant des exonérations fiscales

Pr Jacques François Mavoungou : « Le Gabon importe plus de 90.000 tonnes de manioc par an pour combler le déficit »

La décision prise par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) au cours de sa 33e réunion ministérielle, de réduire de 2 millions de barils/jour sa production de pétrole, pourrait affecter le Gabon, membre de cette organisation. En effet, le Gabon, représenté au cours de cette réunion par son ministre du Pétrole, Vincent de Paul Massassa, a pris l’engagement de s’aligner sur cette décision dont le but est de faire remonter les prix qui ont récemment chuté par crainte d’une récession.

« Le ministre du Pétrole gabonais a lors de cette rencontre décisive réitéré la volonté du président de la République Ali Bongo Ondimba d’amener le Gabon à jouer pleinement son rôle dans la stabilisation du marché pétrolier. Le pays compte donc, comme en mars 2020, jouer sa partition. Car le prix du pétrole à un niveau appréciable constitue un réel atout pour la relance de notre économie », a indiqué le ministère gabonais du Pétrole.

On se souvient en effet qu’en 2020, conformément aux prescriptions de l’OPEP+, le Gabon avait réduit sa production de pétrole de 23 %. Passant ainsi de 220 000 barils/jour en 2019 à environ 154 000 barils/jour en 2020. En 2021, la production du Gabon a encore baissé de 6,7 % toujours pour ces mêmes raisons, mais également à cause des aléas opérationnels.

Cette autre décision de l’OPEP de baisser une nouvelle fois sa production de pétrole intervient pour soutenir le marché pétrolier dont les prix ont chuté ces dernières semaines pour se stabiliser entre 80 (52 880 FCFA) et 90 dollars (59 490 FCFA) le baril. Loin des niveaux atteints en mars dernier, suite au conflit Russie et Ukraine. Période au cours de laquelle les prix du pétrole avaient frôlé les 140 dollars (92 540).

Le Gabon occupe le 5e rang des producteurs pétroliers en Afrique Sub-saharienne, après le Nigeria, l’Angola, le Congo (Brazzaville) et la Guinée Équatoriale selon les données de la direction générale du Trésor français. Et le secteur pétrolier demeure en 2022 le premier contributeur du budget national.

SG

Lire aussi :

Le Gabon table sur une hausse de la production pétrolière de 2,2 % en 2023 grâce à l’exploitation de nouveaux puits

Selon le trader Vitol, les prix du pétrole vont continuer à grimper quelle que soit la décision de l’OPEP

La production de pétrole a fléchi de 1,2 % à fin 2020 au Gabon en raison du respect des quotas décidés par l’OPEP+

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.