Le groupe minier Eramet qui opère au Gabon à travers ses filiales Comilog et Setrag annonce le lancement des sessions de formation pour les entrepreneures gabonaises accompagnées dans le hub « Femmes d’Avenir ». C’est une initiative en faveur de l’accélération de l’entrepreneuriat féminin portée conjointement par le groupe Eramet et Women In Africa, avec le soutien de l’État gabonais.
Ces femmes, apprend-on, suivront un programme de formations de plusieurs mois, axées sur des thématiques essentielles en entrepreneuriat telles que la finance/gestion, les Soft Skills, les ressources humaines-juridique, le management, le marketing et la communication. Elles seront également formées au pitch entrepreneurial et recevront toutes les clés nécessaires pour accéder à des financements. Elles seront mentorées afin de préparer au mieux une présentation prévue en fin d’année à un panel d’investisseurs.
Pour cette première promotion, 35 lauréates ont été sélectionnées pour bénéficier du programme d’accompagnement personnalisé dans le cadre d’un appel à candidatures lancé en mai 2022 et qui a suscité l’intérêt de plus de 1 000 pré-candidates. Selon Eramet, cette initiative en faveur de l’accélération de l’entrepreneuriat féminin a pour ambition de permettre, sur 3 ans, à près de 130 entrepreneures gabonaises de bénéficier d’un accompagnement dédié incluant de la formation, du mentorat, et un accès à des réseaux et à des financements.
S.A.
Au cours d’une récente audience à Libreville entre Erlyne Antonela Ndembet Damas, ministre de la Justice, et Henric Rasbrant, ambassadeur de Suède au Gabon, les deux personnalités ont évoqué la coopération bilatérale notamment en matière d’égalité des genres.
« La Suède, leader mondial en matière de promotion des droits des femmes, a mis en place une politique féministe étrangère à laquelle le Gabon s’intéresse. Et le ministre de la Justice a souhaité voir le Gabon bénéficier de l’appui de ce pays ami sur les questions citées. Un souhait qui a trouvé l’assentiment du diplomate suédois ; lequel a promis accompagner le Gabon à travers les différentes contributions auprès des organisations internationales dont les États sont membres », apprend-on.
En attendant la matérialisation de cette coopération, les deux personnalités ont déjà ciblé les domaines liés à l’implication de la femme dans les organisations syndicales ; la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre. Cette dernière thématique étant une question prioritaire pour laquelle des efforts sont entrepris par les autorités gabonaises.
À cet effet, le ministre de la Justice a présenté à son hôte l’évolution du cadre juridique au Gabon, en ce qui concerne la promotion des droits des femmes et la mise en œuvre des politiques publiques basées sur le genre.
À titre d’illustration, le gouvernement a créé l’Observatoire des droits de la femme. Placée sous l’autorité directe du Premier ministre, cette structure est chargée d’accroitre l’impact de la politique Gabon-Egalité sur les cibles visées et de susciter les changements transformationnels escomptés sur la condition de la femme gabonaise.
Au Gabon, les femmes représentent 90 % des victimes de violences sexuelles et 83 % des victimes de violences économiques, selon le cabinet Louis Berger. Il existe peu de services offrant aux femmes victimes une prise en charge médicale, psycho-sociale et judiciaire.
S.A.
L’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) met 75 bourses d’études à la disposition des bacheliers de la session 2022, désireux de poursuivre leurs études supérieures dans les métiers de l’hôtellerie, la restauration et la sécurité alimentaire. L’annonce est faite par Sandra Flore Mambari Pinze, directrice générale de l’ANBG, dans un communiqué signé le 27 septembre 2022.
Les candidats retenus seront formés dans des établissements privés d’enseignement supérieur partenaires à l’ANBG pour le compte de l’année académique 2022-2023, apprend-on.
Pour faire acte de candidature, il faut être de nationalité gabonaise, être âgé de 22 ans au plus pour le baccalauréat général et 24 ans pour le baccalauréat technique et professionnel, avoir obtenu une moyenne supérieure ou égale à 10/20 en classe de terminale, avoir fait une demande de bourse sur e-bourse. Les dossiers sont à déposer au service du courrier de l’ANBG au plus tard le 7 octobre 2022.
À travers ces bourses d’études, le Gabon veut garantir l’adéquation entre la formation et le marché de l’emploi et développer l’emploi privé dans le pays. L’objectif étant de lutter contre le chômage en milieu jeune. Car, le Gabon compte d’ici 2023, mettre sur le marché de l’emploi, plus de 10 000 jeunes qualifiés dans les métiers techniques et professionnels.
SG
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Le Gabon devrait lancer dans les semaines à venir, un emprunt obligataire visant à mobiliser la somme de 175 milliards de FCFA r auprès des investisseurs. Dénommée « EOG 6,25 % NET 2022–2028 », cette opération sera rémunérée au taux annuel de 6,25 % sur une maturité de six ans.
Cet appel public à l’épargne est mieux rémunéré que « EOG 6 % net 2021-2026 », le dernier emprunt obligataire émis sur le marché financier par le Gabon. Avec une maturité de cinq ans, cette levée de fonds lancée en mai 2021 avait permis au Gabon de collecter 188 milliards de FCFA auprès des investisseurs sur un montant initial de 175 milliards de FCFA sollicités.
L’opération « EOG 6,25 % NET 2022–2028 » sera arrangée par la société de bourse Emrald Securities Services Bourse (ESS Bourse), chef de file principal, et co-arrangée par Africa Bright Securities, et Bgfi Bourse.
Les fonds mobilisés au terme de cette opération serviront à financer des projets prioritaires du Plan d’accélération de la transformation de l’économie du Gabon et de poursuivre les programmes de paiement de la dette moratoire validée, apprend-on.
Dans le cadre de la gestion active de la dette, la loi de finances 2022 autorise le gouvernement à entreprendre toutes opérations permettant de rendre liquides les moratoires et autres passifs inscrits dans son portefeuille de dettes intérieures, indique la loi de finances.
Sandrine Gaingne
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Le gouvernement a lancé ce 28 septembre 2022, un avis à manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un cabinet pour l’implémentation d’un système de cadastre minier et de géo-données. Les candidats ont jusqu’au 20 octobre 2022 pour le dépôt de leurs dossiers.
Les services prévus au titre de ce contrat qui s’inscrit dans le Projet d’appui à la diversification de l’économie gabonaise (PADEG) sont multiples. Il s’agit notamment de l’implémentation d’un système de cadastre minier (SCM) moderne et entièrement conforme à la loi minière et aux règlements miniers. « Le SCM doit pouvoir répondre à de futures modifications de loi minière et des règlements miniers sans besoin de développement logiciel », indique le communiqué de l’avis à manifestation.
Aussi, le SCM permettra une gestion « efficace et fiable » des droits miniers pour le bénéfice du gouvernement du Gabon et des intervenants miniers. Il permettra d’améliorer la transparence et la sécurité du droit minier et du droit d’exploration afin d’accroître l’accessibilité d’information aux investisseurs du secteur privé, y compris aux mineurs de petite échelle et artisanaux.
Pour sa part, le système de géo-données devra permettre de stocker un ensemble de données géophysiques, géologiques, géochimiques, etc., et diffuser des sélections de données. Il devra également respecter les normes et standards et les technologies les plus modernes avec les meilleures garanties en termes d’évolutivité, de pérennité et de sécurité. « L’accès aux données devra se faire d’une manière dynamique et sécurisée (droits d’utilisateurs) », précise le communiqué. Les consultants intéressés doivent produire les informations sur leur capacité et expérience démontrant qu’ils sont qualifiés pour les prestations. Ils peuvent se mettre en association pour augmenter leurs chances de qualification.
Le Gabon à travers le ministère de l’Économie et de la Relance a reçu un financement auprès de la Banque africaine de développement (BAD) afin de couvrir le coût du PADEG. Le pays se propose d’utiliser une partie des fonds de ce prêt pour financer le contrat de prestation des services dudit cabinet, selon l’avis à manifestation d’intérêt.
Brice Gotoa
La société américaine Black Mountain Gold (BMG) vient de conclure un protocole d’entente avec la société australienne Equatorial Potash Pty Ltd pour l’acquisition du projet de développement de la potasse dans la Banio dans le sud du Gabon, a annoncé l’entreprise américaine dans un communiqué le 27 septembre 2022.
« BMG est ravi d’avoir l’opportunité d’acquérir le projet de potasse de Banio et d’entrer dans l’espace de la potasse, car la croissance démographique stimule la demande de produits alimentaires de meilleure qualité et les sources traditionnelles de potasse sont sous pression. Le projet de potasse de Banio à un fort potentiel et sa géologie de base est similaire aux grands gisements de potasse de la République voisine du Congo », a commenté Farhad Abasov, directeur général de BMG. Il soutient également que son entreprise a déjà une expérience dans le secteur de la potasse et va s’en servir pour l’exploitation de cette ressource au Gabon.
Mais, la finalisation de la cession des actifs de Equatorial Potash Pty à BMG au sein de ce projet se fera après avoir rempli certaines conditions. Notamment, que BMG dispose d’un fonds de roulement suffisant pour remplir ses obligations financières en vertu du protocole d’entente ainsi que d’autres obligations financières pour les six prochains mois.
La compagnie Equatorial Potash Pty Ltd (EPPL) va céder ce projet à BMG, deux ans après l’avoir acquis auprès de la société Infinity Lithium, pour 1,7 milliard de FCFA.
La potasse est un minerai issu du mélange de carbonate de potassium et de chlorure de potassium, et est utilisée comme engrais dans l’industrie agricole. Elle sert également à la fabrication de divers produits allant du verre aux explosifs.
SG
Selon le rapport Africascope 2021-2022 publié par le groupe de conseil britannique Kantar, les Gabonais préfèrent les chaînes de télévisions étrangères aux chaînes locales. Les chaînes les plus regardées par 95 % de la population d’après cette étude sont en premier, Novelas TV, puis, Canal+sport et A+/A+ Ivoire.
Le rapport de Africascope 2021-2022 mesure également le temps que chaque Gabonais consacre au quotidien à la télévision. Il en ressort qu’un Gabonais passe en moyenne 4h25 minutes devant la télévision par jour. Ce qui est en baisse par rapport au premier semestre 2021 (4h55 minutes par jour).
Mais, ce temps reste plus élevé par rapport à ce que les Maliens par exemple passent devant leur écran. Selon l’étude, un Malien consacre par jour 2 h 28 minutes à la télévision, contre 4 h 15 minutes pour un Ivoirien ou encore 2 h 58 pour un Burkinabè. Un Camerounais, 4 h 50 minutes, contre 4 h 25 minutes pour le Congolais.
Globalement, en 2021-2022, 89,9 % des Africains ont regardé la télévision de façon quotidienne, soit 18,6 millions de téléspectateurs chaque jour. En moyenne, ils ont regardé la télévision chaque jour 4 h 17 (soit 7 minutes de plus qu’en 2021).
Ces informations contenues dans le rapport Africascope ont une importance certaine pour les annonceurs, car, elles orientent leur choix de médias dans les pays en matière d’audience, ainsi que les choix des pays dans lesquels ils peuvent passer leur publicité. En fait, le temps passé devant la télévision variant d’un État à l’autre leur permet de savoir quels sont les pays où la publicité pourrait être la plus efficace par le canal de la télévision.
Le rapport Africascope 2021-2022 porte sur la période de septembre 2021 à mai 2022. L’étude couvre les capitales de 8 pays (Sénégal, Cameroun, Côte d’Ivoire, République Démocratique du Congo, Gabon, Mali, Burkina Faso et République du Congo), soit plus de 20,7 millions d’individus âgés de 15 ans et plus.
Sandrine Gaingne
L’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (AGEO) vient de publier l’annonce selon laquelle, en partenariat avec l’agence allemande « Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt » (DLR) et l’organisme onusien « UN Environment Programme », elle vient de conduire une mission scientifique sur les émissions de méthane dans l’environnement.
« Cette mission scientifique a consisté à mesurer les émissions de méthane effectuées dans les domaines miniers et pétroliers à l’aide d’un aéronef, véritable laboratoire volant de l’agence spatiale allemande », apprend-on. Cette initiative s’inscrit dans la continuité de l’engagement du Gabon contre le réchauffement climatique qui a amené le président Ali Bongo Ondimba a signé l’engagement mondial sur le méthane, lors de la COP 26 tenue du 1ᵉʳ au 13 novembre 2021 à Glasgow, en Écosse.
Pour l’heure, indique l’AGEO, l’équipe a déjà produit un rapport des résultats préliminaires récoltés auprès des différents acteurs économiques des secteurs pétrolier et minier. La présentation grand public et les résultats définitifs sont attendus.
Selon des scientifiques, le méthane est considéré comme un polluant atmosphérique dangereux ainsi qu’un gaz à effet de serre, dont l’exposition provoque chaque année un million de décès prématurés. C’est également un puissant gaz à effet de serre, car sur une période de 20 ans, son effet de réchauffement est 80 fois plus puissant que celui du dioxyde de carbone.
Pour sa contribution à sauver la planète, le Gabon est engagé depuis plusieurs années dans la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement. Ce qui s’est traduit entre autres par l’adoption de multiples réformes pour la protection de ses forêts. Notamment, l’adoption d’une loi relative aux changements climatiques. Des efforts récompensés par la Norvège à travers CAFI, un fonds créé en 2015, et géré par le PNUD et dont la Norvège est le principal bailleur.
Ainsi, en 2021, le Gabon a reçu un premier paiement de 17 millions de dollars pour la contrepartie du carbone supplémentaire séquestré entre 2016 et 2017, grâce aux mesures mises en œuvre par le pays dans le but de lutter contre la déforestation.
S.A.
Sous la présidence de la ministre gabonaise de l’Économie, Nicole Jeanine Lydie Roboty épouse Mbou, le conseil d’administration de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac), a approuvé le 27 septembre au Congo, une prise de participation dans le capital du Fonds de solidarité africain (FSA). Il s’agit d’une institution financière multilatérale de garantie basée à Niamey, au Niger.
Le Conseil n’indique pas la géographie des parts prises au sein de la FSA, mais il indique qu’il s’agit d’une « opération devant contribuer au renforcement du partenariat stratégique entretenu par les deux institutions et à consolider leur relation dans le cadre de leurs missions partagées de promotion du développement économique et social dans les pays de leur zone d’intervention ».
À l’analyse, la Bdeac semble appliquer un principe de réciprocité puisque ce Fonds, lui, est actionnaire de la Banque. En effet, le FSA fait partie de la catégorie B des actionnaires de la Bdeac qui se recrutent parmi les institutions ainsi que les États non régionaux. Il s’agit de la Banque africaine de développement (BAD), la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), la Commission de la Cemac, la France, le Koweït, la Libye, le Royaume du Maroc, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) et le FSA. Ils détiennent 35,50 % des parts du capital de la Bdeac.
Le FSA, d’un capital de 150 milliards de FCFA, a pour mission de contribuer au développement économique et au progrès social de ses États membres africains (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée-Bissau, Mali…), en facilitant, à travers ses techniques d’intervention, l’accès aux ressources financières nécessaires à la réalisation des projets d’investissement et des autres activités génératrices de revenus.
Au 31 décembre 2020, le cumul des approbations de garanties par le FSA a atteint 632,3 milliards de FCFA, en faveur de 331 projets réalisés dans 13 des 14 États membres du Fonds. Ces interventions ont permis la mobilisation de financements à hauteur de 1 247, 21 milliards, selon les informations dudit Fonds.
S.A.
Le directeur général de Gabon Special Economic Zone (GSEZ), Mohit Agrawal, et le ministre gabonais de la Promotion des investissements, Hugues Mbadinga Madiya, ont signé le 27 septembre 2022, le cahier de charge pour le démarrage des activités dans la Zone industrielle spéciale (ZIS) d’Ikolo située dans la province du Moyen-Ogooué. Ce cahier de charge contient les engagements de l’État gabonais, de la société GSEZ et des investisseurs qui vont s’installer dans cette nouvelle zone spéciale.
Selon Hugues Mbadinga Madiya, cet acte est « très important » parce qu’il vient compléter l’accord que le gouvernement a signé avec GSEZ pour la mise en œuvre de cette zone économique spéciale dont la vocation est d’accentuer la transformation du secteur bois dans cette zone de Lambaréné. « Le cahier de charges est un élément qui apporte un confort supplémentaire en termes de gouvernance parce que ce sont des zones économiques avec des activités diverses », a expliqué le membre du gouvernement. Selon lui, ce cahier de charges fixe les droits et les obligations de l’opérateur. « Notamment en matière de promotion d’investissements, d’emplois, de transfert de technologie et de normes », a-t-il ajouté.
Fruit d’un partenariat public-privé, la ZIS d’Ikolo dispose donc désormais d’une existence légale et juridique. « Depuis sa création, la ZIS d’Ikolo compte déjà 3 usines. La 4e usine va entrer dans la phase de construction dans quelques semaines pour une durée de 6 mois. Le projet, dans sa première phase, va aboutir à la création de 600 emplois », a indiqué Mohit Agrawal.
Au Gabon, depuis quelques années le gouvernement met en œuvre sa politique de création des zones économiques spéciales. Ces zones économiques sont des outils de diversification de l’économie, selon les autorités gabonaises. Il y a la Zone économique spéciale de Nkok dans l’Estuaire, la Zone économique spéciale d’Ikolo dans le Moyen-Ogooué et la Zone d’investissement spéciale Mpassa-Lebombi, dans le Haut-Ogooué.
Brice Gotoa
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