Le Gabon prépare le redéploiement de La Poste dans le secteur des nouvelles technologies, selon les déclarations du ministre de la Communication en visite, le 21 septembre dans les bureaux des communes de Libreville et d’Akanda.
Au cours de la séance de travail avec les responsables et les agents de ces structures, le ministre Pascal Houangni Ambouroue a insisté sur l’impératif pour la Poste gabonaise de se réinventer. « À l’heure des NTIC's et des nouveaux enjeux de développement de notre pays, La Poste doit se redynamiser à travers la mise en place de produits et services innovants, ainsi que d’une structure organisationnelle plus adaptée », apprend-on. Ainsi, le membre du gouvernement a annoncé qu’un Plan de redéploiement stratégique sera présenté dans les prochains jours.
Ce redéploiement de cette structure dont l’État est l’actionnaire majoritaire intervient dans un contexte où l’entreprise Gabon Poste a formulé une demande d’agrément auprès de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) depuis trois ans. Cet agrément, selon les responsables de l’établissement, permettra à la Poste de pratiquer des activités bancaires. Mais cela est conditionné par la fin de la liquidation de son ancêtre la Poste Bank placée sous administration provisoire depuis le 10 novembre 2015.
La Poste Bank a été mise sous administration provisoire avec des dépôts des clients qui sont de l’ordre de 75 milliards de FCFA à l’époque pour près de 320 000 clients. En 2021, l’État a indiqué que cette créance a été réduite à 69 milliards de FCFA suite au remboursement des épargnants.
S.A.
Le gouvernement a arrêté une liste des distributeurs de l’huile de palme raffinée produite par la filiale gabonaise du groupe Olam. Selon un communiqué conjoint du ministère de l’Économie et de la Relance et du ministère du Commerce, signé le 22 septembre dernier, cette mesure vise à lutter contre la spéculation du prix observée ces derniers temps autour de l’huile de table de marque « Cuisin’Or » au Gabon.
Pour la zone du Grand Libreville, les distributeurs retenus sont : le groupe Ceca-Gadis (CKDO, Géant-CKDO, GaboPrix et Super-Gros), Foberd Gabon, Mbolo, Espodis, l’Établissement Rawani, Codipram, Cedicom et Rolla. « Le gouvernement rappelle à tous les opérateurs économiques la nécessité de respecter la réglementation en matière de prix et de gestion de stock à tous les stades de distribution, et qu’il ne tolérera aucune spéculation sur ce produit sensible de fabrication locale », indique le communiqué.
La Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) et la Direction générale du commerce (DGC) veilleront à l’application des nouvelles dispositions. Notamment à travers leurs brigades qui vont sillonner les villes afin de sanctionner « sévèrement » les contrevenants.
Cette décision intervient dans un contexte de hausse constante du prix de cette huile, ainsi que son indisponibilité sur le marché. « Cette hausse des prix de l’huile, pratiquée en violation du cadre règlementaire et au préjudice des consommateurs, est à la fois injustifiée et inacceptable », explique le gouvernement. Il se trouve en effet que certains grossistes ont choisi « volontairement et unilatéralement » de déséquilibrer le marché par la rétention d’importantes quantités du produit, dans le seul but d’augmenter leurs marges.
Vendue il y a quelques mois à 1 000 ou 1 100 FCFA, la bouteille d’un litre d’huile Cuisin’Or coûte désormais 1500 et 1800 FCFA. Le bidon de 5 litres de cette huile de table est désormais écoulé à 9 500 FCFA, voire 10 000 FCFA, contre 4 500 FCFA il y a quelques mois. Le gouvernement invite les populations à dénoncer « systématiquement » tous les abus observés sur le marché en appelant au numéro vert gratuit 8085, ou par WhatsApp 061000193 pour la DGCC et au 1435 pour la DGC.
Brice Gotoa
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En marge de la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU, le Gabon, via son ministre des Affaires étrangères, Michael Moussa Adamo, a déposé son instrument d’acceptation du Traité sur le commerce des armes (TCA). L’information est donnée par Michael Moussa Adamo sur sa page Facebook.
La ratification de ce traité engage le Gabon à lutter contre la circulation non conventionnelle des armes. « En effet, à travers cette adhésion, le Gabon s’engage aux côtés de la Communauté internationale à réglementer les transferts d’armes classiques, leurs munitions, pièces et composantes, afin d’atténuer les risques liés aux transferts et aux utilisations non contrôlées des armes qui alimentent les guerres et conflits de tout genre », a-t-il indiqué.
Suite à son acte, le Gabon a été félicité par le Secrétaire général adjoint aux affaires juridiques de l’Organisation des Nations Unies Miguel de Serpa Soares, pour son engagement en faveur du contrôle des armes, a-t-on appris.
En rappel, le traité sur le commerce des armes, réglemente le commerce international des armes classiques, depuis les armes légères jusqu’aux chars de combat, avions de combat et navires de guerre. Il est entré en vigueur le 24 décembre 2014.
L’acceptation du TCA par le Gabon porte à 84 le nombre d’États ayant ratifié ce traité dans le monde.
SG
Le Conseil gabonais des chargeurs (CGC) et l'opérateur du terminal à conteneurs du port d’Owendo, Owendo Container Terminal (OCT), ont signé le 22 septembre une convention pour réduire la fraude portuaire.
Ainsi, apprend-on, « Ce partenariat s’inscrit dans une vision partagée portant sur l’échange d’informations relatives aux mouvements d’entrée et de sortie de conteneurs dans le terminal à conteneurs d’Owendo. Durant son mot de circonstance, le directeur général du CGC [Pierre Moïse Mba] a mentionné l’importance d’un tel partenariat qui contribuera fortement à la sécurisation des recettes de l’État et par voie de conséquence, à lutter contre d’éventuelles fraudes ».
Principale voie d’entrée maritime du pays en périphérie sud de Libreville, le port d’Owendo a régulièrement été au centre des attentions des autorités dans le cadre de la sécurisation des recettes liées au commerce maritime et extérieur. En 2017 déjà, le gouvernement avait lancé une opération baptisée « Aigle-Douane », dont le but était « d’optimiser les recettes douanières et de protéger les consommateurs des produits et trafics illicites en tous genres ».
« On est parti de constats, comme la baisse des recettes douanières ou l’augmentation (de la présence dans le pays) de marchandises prohibées », avait expliqué à l’époque l’ex-porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni Aila Oyouomi.
S.A.
Selon des informations publiées ce 22 septembre par le ministre en charge des Mines, Elvis Ossindji, des opérateurs économiques du secteur du gravier à Port-Gentil ne respectent pas la tarification homologuée.
« J’ai constaté sur place le non-respect de la tarification prévue par la loi par certains opérateurs. Il m’a également été permis d’identifier les problématiques d’approvisionnement et trouver des solutions dans l’objectif de réduire continuellement le coût des agrégats. Alors que le prix homologué par la DGCC [Direction générale de la Concurrence et de la consommation] est établi à 27 000 FCFA la tonne de gravier, ces opérateurs gonflent leurs tarifs, participant ainsi à l’augmentation du prix du gravier pourtant essentiel à la construction des infrastructures », déclare le membre du gouvernement.
C’est depuis 2017 que l’État essaie de réguler le secteur du gravier et du sable. En juin de cette année-là, l’ex-ministre des Mines, Christian Magnagna, avait mandaté des contrôleurs dans les carrières pour veiller sur deux points fondamentaux : les constats et infractions mentionnés ; les actions, les solutions administratives et financières préconisées concernant les hors-la-loi.
Comme avec l’or, l’ancien ministre avait préconisé la mise en place d’un Comptoir de collecte qui éviterait la vente informelle et spéculative. Prenant exemple sur la filière or, il avait indiqué que les premiers résultats du retour à la normale ont généré en 2013, un chiffre d’affaires de 759 millions de FCFA provenant de la vente par le Comptoir gabonais de collecte de l’or, filiale de la Société équatoriale des mines (SEM).
S.A.
Le ministère de l’Intérieur a lancé depuis le 12 septembre 2022, une opération de recensement des entreprises exerçant dans la sécurité privée, le gardiennage, le transport de fonds et d’autres activités similaires au Gabon, informe un communiqué de ce département ministériel.
Cette opération va se dérouler jusqu’au 27 septembre au ministère de l’Intérieur dans l’optique d’avoir avec « exactitude » le nombre d’opérateurs qui exercent dans ce secteur. Car, à en croire une source au sein de l’administration, plusieurs entreprises exercent de manière illégale dans le secteur. Plusieurs n’étant pas déclarées. « Il y a des entreprises qui se font déclarer et d’autres non. C’est notre mission régalienne de les recenser », indique-t-on au ministère.
Le ministère de l’Intérieur prévient par ailleurs les entreprises qui ne se feront pas enregistrer, qu’elles pourraient « voir leurs activités interdites en République gabonaise », indique le communiqué.
SG
Trois mois après son installation, l’administrateur provisoire de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Christophe Eyi a fait un compte rendu de ses activités aux membres du gouvernement. C’était le 20 septembre 2022, au cours des travaux de la première session du Comité de surveillance et de contrôle des organismes de protection sociale, présidés par le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Dr Guy Patrick Obiang Ndong en présence du ministre du Budget et des Comptes publics, Edith Ekiri Mounombi Oyouomi.
Selon le ministre des Affaires sociales, l’administrateur provisoire de la CNSS a présenté toutes les actions qu’il met en œuvre pour la lutte contre la fraude, l’amélioration du recouvrement et l’amélioration du système informatique qui « aujourd’hui constitue une faiblesse au niveau de la CNSS parce qu’on a du mal parfois à gérer les doublons », a affirmé Dr Guy Patrick Obiang Ndong.
Les membres du gouvernement lui ont demandé d’accélérer la cadence parce qu’il ne reste plus que 9 mois. Il faut que « lors du prochain comité de pilotage il puisse nous présenter des actions pratiques capables de pouvoir inverser la tendance actuelle », a indiqué le ministre des Affaires sociales.
Depuis juin dernier, le gouvernement sur les instructions du président de la République, Ali Bongo Ondimba a mis la CNSS sous administration provisoire et a instauré un organe de surveillance et de contrôle de fonctionnement des organismes de prévoyance et de protection sociale. « C’est à ce titre que le ministre du Budget et moi avons réuni les différents directeurs généraux de ces organismes pour faire un bilan d’étape depuis la mise en place dudit Comité », a expliqué le ministre Guy Patrick Obiang Ndong. Qui a, à cette occasion, rappelé la volonté du gouvernement d’étendre les travaux de restructuration de la CNSS au niveau de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) et de la Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l'État (CPPF). Le Dr Guy Patrick Obiang Ndong a également évoqué la perspective d’interconnexion de ces trois caisses et la volonté d’harmoniser le système d’immatriculation de leurs assurés.
Brice Gotoa
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Le Centre national des œuvres universitaires (CNOU) du Gabon recherche un prestataire pour la fourniture de produits alimentaires locaux destinés à la restauration des étudiants localisés dans les zones de Libreville Nord et Akanda, Libreville Sud et Owendo et dans la zone de Franceville. Un appel d’offres ouvert pour la passation d’un marché à bon de commande y relatif a été lancé ce 21 septembre 2022.
Cet appel d’offres est réparti en trois lots : la fourniture de produits alimentaires locaux destinés aux étudiants de la zone Libreville et Akanda, la fourniture de produits alimentaires locaux destinés aux étudiants de la zone de Libreville Sud et Owendo, et la fourniture de produits alimentaires locaux destinés aux étudiants de la zone de Franceville.
Les universités concernées sont, l’Université Omar Bongo (UOB), l’École nationale des eaux et forêts (ENEF), l’Université des sciences de la santé (USS), du Centre international multisectoriel de formation et d’enseignement professionnels (Cimfep) de Nkok, l’Université de Libreville (UIL) et de l'université des sciences et techniques de Masuku (USTM). Ce marché destiné à la restauration des étudiants de ces universités est financé par l’État gabonais, apprend-on. Le coût n’est pour l’instant pas connu.
Les candidats ont jusqu’au 20 octobre 2022 pour le dépôt de leurs dossiers. Le dossier d’appel d’offres peut être retiré contre paiement au Trésor public d’un montant non remboursable de 200 000 FCFA ou de 100 000 FCFA pour les PME bénéficiant d’un agrément PME.
Brice Gotoa
Le Syndicat national des enseignants–chercheurs (Synec) de l’université Omar Bongo (UOB) mène actuellement un plaidoyer pour le retrait d’une « université numérique » implantée au sein de cette institution.
« Quel est le fondement juridique de cette université numérique ? Comment une université peut-elle en héberger une autre ? », s’interroge le mouvement syndical. Il estime que cette situation est la preuve d’un « incivisme d’État », car il ne saurait y avoir l’ouverture d’une université numérique alors que les universités publiques vivent « une précarité numérique indicible ». Par conséquent, le Synec demande de mettre un terme à l’occupation « injustifiée » de cette nouvelle université numérique logée au sein de la bibliothèque universitaire centrale, elle-même, dans un état de délabrement avancé.
De son côté, le top management de l’UOB réfute l’accusation selon laquelle il s’agit d’une université illégale, sans fondement et installée en catimini. Au contraire, précise le rectorat, la création de cette université numérique vise à mettre en place la dématérialisation des services.
L’UOB est confrontée à vétusté de ses installations. En 2021, le doyen de la Faculté de droit et des sciences économiques (FDSE) de cette institution universitaire, le Pr Jean Claude James, a dû suspendre les cours en raison de l’indisponibilité et de l’absence d’équipement en tables bancs des espaces pédagogiques. La communauté estudiantine, elle, espère voir accélérer et achever, entre autres, la réhabilitation des amphithéâtres, des résidences et de la bibliothèque universitaire, dont les travaux (d’un montant de 5 milliards de FCFA) avaient été lancés depuis 2014 et ne sont pas achevés jusqu’ici.
Créée en 1970, l’UOB est la plus grande université du Gabon. Elle compte à peu près 35 000 étudiants. La modernisation de cette institution devrait permettre à cet espace du savoir de s’arrimer au standard des grandes universités d’Afrique et du monde, selon les autorités gabonaises.
S.A.
Actuellement à New York aux États-Unis où il prend part à la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU, le chef de l’État gabonais Ali Bongo a échangé avec son homologue de la Serbie Aleksandar Vučić.
Au menu des échanges, le renforcement des relations de coopération entre les deux pays. « Nous avons convenu que nous devions travailler encore plus dur sur le renforcement du dialogue politique et de la coopération économique, en particulier dans le domaine de l’énergie, mais aussi sur le soutien mutuel dans les organisations internationales. Nous avons convenu d’intensifier les visites au plus haut niveau, afin d’améliorer encore les relations bilatérales », a déclaré le président serbe sur son compte Instagram.
Ce vœu de renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays avait déjà été formulé par les dirigeants des deux pays en 2017 alors que l’ex-Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, représentait le chef de l’État gabonais à la cérémonie d’investiture de Aleksandar Vučić, comme président de la Serbie.
Par la suite, les deux pays ont signé en février 2022, deux accords notamment, dans le domaine agricole. Rappelons que le Gabon et la Serbie entretiennent des relations diplomatiques vieilles de plus de 50 ans, depuis l’époque de la Yougoslavie.
SG
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