Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le sujet relatif à l’abandon d’un projet de construction d’un hôpital chinois à Libreville depuis six ans a été au menu d’un échange entre le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Guy Patrick Obiang Ndong, et Li Jinjin le nouvel ambassadeur de la République populaire de Chine au Gabon.

« Le ministre de la Santé et des Affaires sociales en a profité pour rappeler au diplomate chinois la volonté du gouvernement de voir le démarrage des travaux de ce projet et dont la concrétisation est une priorité du Plan d’accélération de la transformation », apprend-on. Le membre du gouvernement a également rappelé que les premières conventions relatives à ce projet ont été signées en 2016, mais depuis lors, il n’y a plus eu d’évolution.

La réponse du diplomate chinois face à ce plaidoyer n’a pas encore été révélée. Mais Li Jinjinla a indiqué que la coopération sino-gabonaise s’est matérialisée par le passé, entre autres, par la construction de deux hôpitaux à Libreville et à Franceville ; la donation des équipements de protection individuelle et autres consommables médicaux en période de crise sanitaire ; l’organisation des caravanes médicales ; l’octroi des bourses d’études, et surtout le premier don de 400 000 doses de vaccins Sinopharm qui ont permis au Gabon de lancer sa campagne de vaccination contre le Covid-19.

Au terme de la rencontre, le Dr Guy Patrick Obiang Ndong, a souhaité une excellente mission diplomatique au Gabon à Li Jinjin, qui s’est réjoui en retour de l’accueil et de l’hospitalité du peuple gabonais. Pour lui : « le Gabon est un pays stable et favorable au niveau sous régional pour les investisseurs chinois ».

S.A.

Nommé le 6 septembre et installé au poste de président de conseil d’administration (PCA) le 14 septembre, Marcellin Massila Akendengue a dressé sa feuille de route qui consiste principalement à renforcer la rentabilité de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).

Selon le nouveau responsable, il s’agit d’une « mission importante qui implique un engagement particulier et dynamique, visant à maintenir la SEEG comme le principal opérateur intégré dans la gestion du service public de l’eau potable et de l’énergie électrique au Gabon ». Et d’ajouter : « Il s’agit de continuer la transformation de l’organe délibérant initiée par le président Egide Boundono Simangoye depuis octobre 2021 sur la gouvernance, l’éthique, les normes et standards internationaux. En plus des actions sur la gouvernance, il s’agira de renforcer la performance opérationnelle de la SEEG, gage de rentabilité, et la gestion du capital humain de la société ».

Le retour de Marcellin Massila Akendengue à la SEEG où il a par le passé occupé le poste de directeur général intervient dans un contexte où le conseil d’administration envisage de faire un audit stratégique, institutionnel, organisationnel, opérationnel et financier sur la période des années 2019, 2020 et 2021 de l’entreprise.

En mars 2018, le désormais PCA révélait déjà des insuffisances dans la production, des déficits dans la maintenance des équipements et la dégradation des ouvrages de production à la SEEG, conséquence du manque d’investissements des concessionnaires. À cette époque, il relevait aussi que l’équilibre entre l’offre et la demande en eau potable dans l’agglomération de Libreville est rompu depuis les années 2005-2006, avec une production moyenne de 230 000 m3/j pour des besoins estimés entre 280 000 et 300 000 m3/j.

S.A.

Pour dénoncer les cas de corruption et de racket, les autorités gabonaises viennent de mettre en place des mécanismes de surveillance contre les dérives des éléments de la police gabonaise. Il s’agit notamment d’un numéro vert 177, un numéro du téléphone 074.18.12.12 et un numéro Whatsapp 065.81.81.81 mis à la disposition des usagers pour dénoncer tout acte de déviance effectué par les agents de police nationale.

Au Gabon, les forces de police nationale ont été plusieurs fois rappelées à l’ordre par les autorités au sujet de leurs comportements dans l’accomplissement de leurs missions régaliennes. Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, lors de son discours à la nation le 16 août dernier, n'a pas manqué de dénoncer les brebis galeuses qui pullulent les rangs de la police gabonaise. « J’ai à nouveau donné il y a quelques jours des consignes d’extrême fermeté. Pour que les quelques brebis galeuses soient sanctionnées et séparées du reste du troupeau », a-t-il déclaré. Ce sont ces instructions que le ministre gabonais de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, met en application depuis quelques jours pour sanctionner les agents véreux qui continuent de dégrader l’image de cette force auprès des populations.

Dans la même veine, le Commandant en chef des Forces de police nationale, Serge Hervé Ngoma, a interdit les contrôles routiers intempestifs sur toute l’étendue du territoire national à travers une note de service signée le 6 septembre 2022. Selon lui, tout policier réfractaire à ces dispositions et pris en flagrant délit de contrôle sera immédiatement présenté devant un conseil extraordinaire qui statuera sur sa révocation. De même qu’elle engagera la responsabilité du chef hiérarchique direct. Tous témoins ou victimes d’un contrôle abusif doivent appeler le numéro gratuit 177.

Brice Gotoa

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Une délégation de l’Université indienne de Technologie et de Gestion « Centurion » s’est entretenue le 13 septembre 2022 avec le ministre gabonais de la Formation professionnelle, Raphaël Ngazouzé. Cette université souhaite établir un partenariat avec le Gabon dans le secteur de la formation professionnelle.

Selon le ministère de la Formation professionnelle, la vice-présidente de l’université Centurion, Supriya Pattanayak, propose au Gabon des formations dans les secteurs de l’agriculture, santé, ingénierie maritime, ingénierie pétrolière et minière avec des innovations technologiques de pointe. Ainsi que la mise en place d’un centre de formation dans les métiers maritimes.

Cette université, apprend-on, propose un modèle de production où les apprenants deviennent des producteurs favorisant ainsi l’autonomie financière des jeunes. Au cours de la mission de prospection économique et culturelle effectuée par les hommes d’affaires indiens au Gabon du 30 mai au 1er juin dernier, l’Université Centurion avait promis d’offrir des bourses d’études aux étudiants gabonais. Elle envisage par ailleurs d’ouvrir une université au Gabon. « Nous essayons actuellement d’établir les relations de coopération avec le Gabon pour pouvoir ouvrir la première institution qui se focalise sur l’ingénierie marketing », dans le pays, avait affirmé la représentante de l’Université Centurion.

Brice Gotoa

Le Gabon sollicite l’appui de l’Union européenne (UE) pour construire un centre de traitement des ordures aux normales internationales. À cet effet, apprend-on, le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, a reçu le 14 septembre à Libreville, Rosario Bento País, l’ambassadeur de l’UE au Gabon. Au centre des échanges : « l’appui de cette institution à travers la Banque européenne d’investissement (BEI) » pour la réalisation dudit centre.

En dehors de l’institution financière déjà ciblée par la partie gabonaise, le ministère de l’Intérieur ne donne pas plus de détails sur les discussions avec l’UE. Mais cette discussion a lieu dans un contexte où, dans une interview publiée dans le journal L’Union en fin novembre 2021, Lambert-Noël Matha, avait annoncé l’aménagement de la décharge de Mindoube, la seule de Libreville, actuellement débordée par les ordures.

« Dans sa quête de recherche de solution à la problématique de la collecte des ordures, le gouvernement envisage de procéder à un aménagement de la décharge de Mindoube par le décaissement de la butte qui est aujourd’hui haute de 40 mètres, pour la ramener à 15 mètres selon les standards en la matière. Cela afin de garantir sa stabilité », avait déclaré le membre du gouvernement.

Lambert-Noël Matha avait également expliqué que ces opérations ont pour but de prolonger la durée de vie de la décharge de Mindoube de deux ou trois années supplémentaires, en attendant l’aboutissement du dossier de construction d’un nouveau centre d’enfouissement technique. Les partenaires techniques et financiers de ce projet, avait-il expliqué, ont déjà été identifiés et les études de préfaisabilité, menées sous la coordination du Haut-commissariat à l’environnement.

S.A.

« En faisant preuve de résilience face aux défis majeurs liés à la crise sanitaire, l’aéroport de Libreville est parvenu à atteindre 80 % de sa capacité opérationnelle de 2019, période pré-Covid ». Cette information est d’Arise IS, société en charge de la gestion de cet espace aéroportuaire.

Arise IS explique que cette performance a été atteinte grâce au professionnalisme des équipes, aux compagnies aériennes avec lesquelles elle collabore, mais aussi grâce aux nombreuses précautions prises pour la santé et la sécurité des voyageurs au premier semestre de l’année 2022. Ce qui est très prometteur pour les mois à venir.

L’opérationnalité de l’aéroport de Libreville, principale entrée du pays, intervient après la baisse de la virulence pandémie de Covid-19 qui a amené les autorités à le fermer pour quelque temps pour éviter la propagation du coronavirus. Il était alors impossible de se déplacer sans une batterie de mesures restrictives : test Covid-19, pass vaccinal, isolation des voyageurs, distanciation sociale, suppressions de certaines lignes et destination de voyage, etc.

Mais depuis 2022, au regard de la baisse des contaminations dans le pays, le gouvernement a décidé de desserrer la vis autour des mesures restrictives dans cet aéroport où les voyageurs ne sont plus obligés de se soumettre aux différents tests Covid-19. De même, les voyageurs de passage dans cet aéroport ne sont plus obligés de présenter un carnet de vaccination. Ce qui a permis à l’aéroport de relancer les services et activités en berne.

L’aéroport international Léon Mba de Libreville a obtenu en 2021 une accréditation sanitaire AHA (Airport Health Accreditation) du Conseil international des aéroports (ACI). C’est le tout premier aéroport d’Afrique centrale, selon l’entreprise, à obtenir cette certification internationale qui récompense sa démarche et les mesures mises en œuvre sur la plateforme pour garantir la sécurité sanitaire des voyageurs et des personnels depuis le début de la pandémie de la Covid-19.

S.A.

Le gouvernement gabonais et la filiale gabonaise de Ciments de l’Afrique (Cimaf Gabon) ont signé ce 13 septembre 2022 à la Primature, une convention d’investissement pour la construction d’une usine de clinker (matière de base pour faire le ciment) à Mebba dans la province de l’Estuaire.

« Cette convention et cet investissement de Cimaf Gabon visent à construire une usine de clinker à Mebba, qui va pouvoir mettre sur le marché national et international plus d’un million de tonnes de ciment par an », a déclaré Pacôme Moubelet-Boubeya, ministre gabonais de l’Industrie.

C’est le troisième projet du groupe marocain Cimaf au Gabon. Comme les deux précédents, celui-ci entend valoriser l’expertise locale en générant des emplois directs et indirects. « Nous allons utiliser et faire travailler des sous-traitants locaux, ça va nous permettre de travailler ou bien de migrer vers une intégration de toute la chaîne de production qui est actuellement intégrée de 5 à 10 % vers 95 % », a indiqué Malik Benbrahim, directeur régional de Cimaf Gabon. Selon lui, ceci permettra aussi de stabiliser certaines variables au niveau du marché, « parce qu’actuellement avec l’évolution et l’imprévisibilité des coûts des matières premières au niveau international, produire localement permettra d’apporter plus de stabilité au niveau des coûts par conséquent au niveau des prix », a-t-il précisé.

Pour le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, il s’agit d’un secteur prioritaire dans la mesure où le Gabon est en chantier.  « L’impact de la construction de cette structure est très important dans la mesure où il y aura de la création d’emplois », a souligné Rose Christiane Ossouka Raponda. Ce projet qui s’inscrit dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) vise la diversification de l’économie gabonaise.

Au Gabon, au premier trimestre 2022, les importations de clinker ont chuté de 89,2 %, en lien avec la disponibilité du stock, dans un contexte de hausse des prix des matières premières et du fret maritime, selon le ministère de l’Économie. Le clinker compte pour 85 % dans la fabrication du ciment.

Brice Gotoa

Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Guy Patrick Obiang Ndong, a saisi, le 12 septembre, les responsables des formations sanitaires pour dénoncer les blocages observés dans la délivrance des attestations et des certificats d’accouchement. Ce qui empêche souvent l’établissement des actes d’état civil et favorise le phénomène des enfants apatrides.

« Il me revient, avec insistance, que certaines formations sanitaires continuent à exercer la pratique de la rétention des documents requis pour l’établissement des actes de naissance des nouveau-nés conformément aux dispositions de l’article 169 nouveau du Code civil, au motif du non-paiement des frais d’accouchement », écrit le membre du gouvernement. Il souligne que la délivrance d’une attestation ou d’un certificat d’accouchement doit se faire sans délai et n’être soumise à aucune condition.

La dénonciation du ministre en charge de la santé et de la protection sociale intervient dans un contexte où les autorités gabonaises ont lancé la politique « zéro enfant apatride au Gabon » afin de réduire le nombre d’enfants dépourvus de nationalité. Car, ces derniers sont souvent victimes de nombreuses discriminations telles que le refus d’accès aux soins, à l’éducation ou encore aux services de protection de l’enfant. 

Pour remédier à la situation, le gouvernement gabonais a lancé, le 23 mai dernier, une campagne de distribution des actes de naissance et enrôlement à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) dans la province de l’Estuaire. Ce sont au total 7 018 actes de naissance d’enfants anciennement apatrides qui ont été délivrés dans les différentes mairies de la province. Cette opération est l’aboutissement du programme conjoint « citoyenneté et protection sociale », lancé par le ministère chargé des Affaires sociales avec l’appui de l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

S.A.

 

A compter de cette année, le président de la République promet d’allouer une enveloppe de 2 milliards de FCFA à chacune des neuf provinces de l’État du Gabon. Selon le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, qui a rendu publique cette décision le 12 septembre 2022, ces fonds vont financer des projets de développement local.

Le chef du gouvernement précise que lesdites ressources seront gérées « exclusivement » par les Gouverneurs dans le but de promouvoir le développement du territoire sur lequel ils vivent en vue d’améliorer la situation socio-économique des populations. À cet effet, les gouverneurs présideront les Conseils provinciaux, avec pour membres les Conseils locaux.

À l’analyse, cette décision va dans le sens du « Fonds d’Initiative départementale ». Elle vient renforcer le mouvement de décentralisation. « C’est le signe que le président de la République fait confiance aux acteurs de terrain. Une bonne décision est une décision prise au plus près du terrain. Tout ne peut et ne doit être décidé, géré depuis Libreville. Cette décision va par ailleurs dans le sens de plus d’égalité des chances, entendue d’un point de vue territorial. Tous les territoires sont également dotés et se voient offrir des opportunités égales », a commenté la présidence de la République.

Les projets de développement local sont entre autres des projets d’infrastructure, agricole, la formation des populations…

SG

Dans une déclaration faite ce 12 septembre 2022, le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, annonce le lancement d’un concours national de « l’arrondissement le plus propre ». L’organisation de ce concours a été instruite par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, pour lutter contre l’insalubrité dans le pays.

« Ce concours aura lieu à Libreville, capitale du Gabon, et dans les neuf capitales provinciales. Les modalités d’organisation de cette compétition seront précisées dans les prochaines semaines. L’Arrondissement le plus propre sera primé d’une enveloppe de 500 millions de FCFA, pour la gestion de la salubrité dans sa localité », a déclaré Rose Christiane Ossouka Raponda.

À travers cette initiative, le Gabon veut inciter les arrondissements à lutter contre l’insalubrité dans leur localité. Car, depuis plusieurs années, l’État mène des actions pour des rues propres, sans grand succès. Selon les autorités, l’état d’insalubrité est « persistant et croissant » dans le Grand Libreville et d’autres provinces du pays.

« À travers cette décision, le président de la République envoie le signal que la propreté est importante et qu’elle est l’affaire de tous. Comme il l’a dit dans son discours à l’occasion de la fête de l’Indépendance, il n’y a pas l’État d’un côté, de l’autre la Société. Nous sommes tous dans le même bateau. Quels que soient les moyens mis à disposition par l’État, si les citoyens ne font pas preuve de responsabilité et de civisme, les rues seront toujours sales. Chacun doit donc s’impliquer, y mettre du sien, pour le bien de tous. C’est une forme de patriotisme », commente-t-on à la présidence de la République.

SG

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