Suite à l’annonce de la fermeture des agences de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) le 30 mai prochain par des employés en colère, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a reçu ce 27 mai, Edith Ekiri Mounombi épouse Oyouomi et Guy-Patrick Obiang, respectivement ministres du Budget et des Comptes publics, et de la Santé et des Affaires sociales.
« Le chef de l’État […] a ordonné au gouvernement de procéder dans les meilleurs délais au paiement de l’ensemble des prestations des deux entités et des salaires des employés. Aussi, au nom de la préservation de la paix sociale, Ali Bongo Ondimba a recommandé que les systèmes de gouvernance soient revus pour une meilleure prise en charge des Gabonaises et des Gabonais. Il a en outre invité les responsables des structures sanitaires publiques à prendre leurs responsabilités » renseigne la présidence de la République.
Sur ses comptes Facebook et Twitter, Ali Bongo lui-même indique qu’il a également convoqué à la présidence les principaux responsables de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) et la CNSS, ainsi que les ministres concernés. Il déclare qu’il a instruit la révision de la gouvernance de ces structures et les hôpitaux. « Je veux plus d'efficacité et d'efficience dans l'intérêt des Gabonais(es). Pas plus que dans d'autres domaines, je ne tolérerai plus longtemps dans celui-ci la persistance de dysfonctionnements », a martelé le chef de l’État.
J'ai convoqué ce 27 mai les responsables de la #CNAMGS et de la #CNSS, ainsi que les ministres concernés.
— Ali Bongo Ondimba (@PresidentABO) May 27, 2022
A ma demande, des décisions fortes ont été prises afin que les #prestations relevant de ces entités soient assurées.
Leur mode de gouvernance devra être réformé. #Gabon pic.twitter.com/G1gZv0MEPc
Au cours de l’assemblée générale extraordinaire tenue le 26 mai 2022 à Libreville, par le Syndicat des professionnels de la Caisse nationale de sécurité sociale (Sypross), les syndicalistes ont révélé que la CNSS paie irrégulièrement les salaires des employés. Ceci du fait de la mauvaise gestion des dirigeants. Par conséquent, le Syndicat a annoncé un arrêt de travail dès le 30 mai prochain, si le gouvernement ne règle pas la situation tout en prenant un engagement de payer les salaires désormais le 25 du mois. Avec cet arrêt de travail annoncé, le paiement des pensions prévu le 30 mai peut connaître des perturbations.
Sylvain Andzongo
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Le Gabon et le Cameroun projettent de renforcer la sécurité à leurs frontières communes, selon ce qui ressort d’une commission mixte qui tient ses assises du 23 au 27 mai à Yaoundé, dans la capitale camerounaise.
« La problématique du terrorisme et les affres subis par nos peuples, les mouvements migratoires incontrôlés et illégaux qui utilisent nos espaces territoriaux comme points d’entrée et de transit et même d’installation, la crise sanitaire et un contexte international plus volatil à nos portes nous rappellent […] qu’il n’y a pas de libre circulation intérieure sans maîtrise des frontières extérieures », a déclaré le ministre gabonais de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha. Il a ajouté que la réalité de la forte immigration illégale fait le lit à une forte exploitation illicite des ressources minières, halieutiques et forestières, le braconnage intensif, la traite des êtres humains, la circulation des armes légères de petit calibre, le pillage des plantations des communautés villageoises, le trafic des stupéfiants, la pollution des ressources hydriques.
Selon lui, les commissions ad hoc des frontières mixtes et permanente de sécurité frontalière Gabon-Cameroun doivent gagner en robustesse en commençant par les fondre en un seul organe actif avec des effectifs renforcés et pourvus d’experts de haut niveau. Aussi, il a appelé à la modernisation des systèmes d’information à travers le renforcement des systèmes existants, ou par la création de nouveaux systèmes comme le « système entrée-sortie » (qui permet de filtrer les entrées et les sorties du territoire : NDLR), le « système d’information et autorisation des voyages », et l’interopérabilité de ces systèmes dans leur ensemble.
Dans la même veine, Paul Atanga Nji, le ministre camerounais en charge de l’Administration territoriale, a suggéré comme solutions, les échanges entre les experts des deux pays sur les rapports des missions de terrain, en vue d’évaluer le tracé de la frontière commune, à la lumière des instruments juridiques la délimitant. Il a également suggéré d’examiner les projets de textes proposés par les deux parties, en vue d’encadrer juridiquement les activités menées dans le cadre de la réaffirmation de la frontière et de la coopération transfrontalière. « Lesdits instruments juridiques concernent notamment, la mise en place d’une commission mixte des frontières entre les deux pays, et l’accord-cadre bilatéral sur la coopération transfrontalière, qui devra combler le vide juridique qui existe en cette matière », a-t-il expliqué.
S.A.
L’ancien ministre gabonais de l’Énergie Désiré Guedon (photo) est désormais administrateur siégeant au conseil d’administration du bureau régional de la Banque africaine de développement (BAD) pour un mandat de trois ans (2022-2025). À travers lui, le Gabon bénéficie du mécanisme de rotation propre au groupe constitué de huit pays d’Afrique de l’Ouest, du centre et de l’Océan Indien que couvre ce bureau régional de la BAD. Notamment le Bénin, le Burkina Faso, le Cap Vert, les Comores, le Gabon, le Mali, le Niger et le Sénégal.
Le nouveau promu qui remplace la Sénégalaise, Maimouna Ndoye Seck, va administrer avec l’appui des Comores (suppléant), du Burkina Faso (conseiller supérieur) et du Bénin (conseiller), rapporte le site d’information Gabon Actu.
Secrétaire général de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) depuis 2016, Désiré Guedon cumule plusieurs années d’expérience au sein du secteur bancaire africain et particulièrement gabonais. Il a notamment occupé plusieurs fonctions au sein des banques gabonaises. À la Bicig, il a officié comme directeur d’agence et directeur adjoint du réseau clientèle. Il rejoint Ecobank Gabon comme administrateur directeur général de 2008, devenant dans la même période Head Cluster Domestic Banking au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac). Désiré Guedon assure cette fonction jusqu’en 2012, l’année où il intègre le gouvernement gabonais pour occuper le strapontin de ministre délégué au ministère de l’Économie. Puis, deux ans plus tard, il devient ministre de l’Énergie.
Âgé de 57 ans, ce natif de Mayumba dans la province de la Nyanga, est détenteur d’un DEA en modélisation micro-économique option économie industrielle de l’Université de Caen en France.
SG
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Les agents de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) menacent d’entrer en grève dès le 30 mai prochain. Ils revendiquent que la direction générale respecte ses engagements en matière de paiement des salaires. Le mouvement de débrayage a été décidé le 26 mai 2022 par le Syndicat des professionnels de la Caisse nationale de sécurité sociale (Sypross), réuni en assemblée générale extraordinaire.
« Nous avons organisé une assemblée générale extraordinaire suite à la récurrence des retards de paiement de salaires et des pensions à la Caisse nationale de sécurité sociale. Étant donné que la loi ne nous exige pas de déposer un préavis de grève lorsqu’il s’agit du non-respect du paiement des salaires, nous avons donc décidé que toutes les agences de Libreville et de l’intérieur du pays seront fermées dès ce lundi 30 mai », explique André Richard Ndi Bekoung, président du Sypross.
Depuis plusieurs mois, la CNSS peine à payer régulièrement les salaires de ses employés aux dates habituelles. Une situation consécutive, selon le syndicat, à la mauvaise gestion de cette institution financière. « Nous avons donc décidé de prendre nos responsabilités, du fait que les salaires aujourd’hui ne sont pas versés à temps. Ainsi, jusqu’à ce que nous ayons des garanties par l’État et ceux qui ont les visas de conformité que nos salaires seront effectivement versés le 25 de chaque mois », avise le président du Sypross. Cette situation devrait perturber les prestations sociales de la CNSS, si elle n’est pas réglée d’ici le 30, notamment le paiement des pensions retraite.
La CNSS contribue aux paiements des pensions et affiche chaque année un déficit de 9 milliards de FCFA. Car elle affecte 10 milliards aux pensions qui absorbent normalement 19 milliards de FCFA. Ce qui crée un fossé de 9 milliards de FCFA qu’il faut combler. Selon la direction générale, cette intuition financière risque une cessation de paiement d’ici juillet 2022 si les réformes ne sont pas engagées.
Brice Gotoa
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À la suite d’un audit mené par le Bureau Veritas le 4 mai 2022, Owendo Container Terminal (OCT), a obtenu le label Green Terminal (terminal vert), informe l’entreprise. Ce label du Bureau Veritas, l’un des leaders mondiaux de la certification, lui est attribué pour ses efforts fournis dans le but d'atténuer l’impact de ses activités sur l’environnement. Notamment, des projets mis en place par l’entreprise pour la modernisation de ses infrastructures conformément aux standards internationaux tout en respectant les normes environnementales du pays.
Ainsi, grâce aux initiatives déployées sur son site et « le passage progressif à des équipements 100 % électriques, l’entreprise a réduit de 9 % ses émissions de gaz à effets de serre globales entre 2018 et 2021. Malgré une activité en hausse et l’ajout de nouveaux équipements, l’intensité carbone émise par ses conteneurs manutentionnés a diminué de 33 % », explique OCT.
Pour Laurent Goutard, directeur général d’OCT , « le label Green Terminal témoigne de notre capacité à mettre en œuvre un programme avec des objectifs clairs et des initiatives concrètes en matière de développement durable. Cette distinction est une marque de reconnaissance, mais aussi un bon indicateur pour nous permettre de poursuivre nos actions afin de réduire davantage l’empreinte environnementale de nos activités », a-t-il déclaré.
L’audit s’est basé sur huit piliers du processus de labellisation. Notamment les processus de travail, la construction d’infrastructures conformes aux standards internationaux, la gestion des déchets ainsi que la formation des collaborateurs aux bonnes pratiques liées aux enjeux environnementaux.
Owendo Container Terminal (OCT) est l’opérateur du terminal à conteneurs du port d’Owendo au Gabon. Acteur majeur de la chaîne logistique du pays, OCT emploie près de 300 Gabonais et développe une politique de sous-traitance qui génère près d’un millier d’emplois indirects.
SG
L’étude d’impact environnemental et social (EIES) relative au projet d’aménagement de la zone d’investissement industriel d’Ikolo à Lambaréné, est consultable « pour avis » depuis quelques jours dans les locaux de la direction générale de l’Environnement.
Selon un communiqué daté du 23 mai 2022 de Stephen Stanislas Mouba, directeur général de l’Environnement, cette étude y été déposée par la société Gabon Special Economic Zone Ikolo (GSEZ). Les populations ont jusqu’au 2 juin 2022 pour contester ses résultats, informe la même source. Passé ce délai, aucun avis ne sera pris en compte « dans le processus administratif de validation » de cette étude d’impact environnemental, prévient Stephen Stanislas Mouba. Ce dernier convoque à cet effet les dispositions de l’article 2 du décret du 15 juillet 2005, réglementant les études d’impact sur l’environnement.
La GSEZ Ikolo a été créée en juin 2021. Les travaux de construction démarrés le mois suivant devraient générer entre 1 500 et 2 000 emplois d’ici 2023. Cette économique à régime spécial projette d’exporter 300 à 400 conteneurs de bois transformés par mois, générant ainsi de la valeur ajoutée pour le pays. GSEZ Ikolo est orientée sur les métiers de transformation du bois tels que le sciage, le placage et contreplaqué, la fabrication de meubles, la production de pâte à papier… Elle a exporté 500 containers de feuilles de placage entre mars et mai 2022.
SG
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Dans un communiqué rendu public le 25 mai 2022, la société de transport public par bus Trans’urb a réaffirmé que le transport urbain dans ses bus demeure gratuit dans le Grand-Libreville et ce « jusqu’à nouvel ordre ».
« Suite à la séance de travail présidée par le ministre des Transports au sein des locaux de la direction générale de Trans’urb le 19 mai 2022 dont l’objectif principal fût la présentation du bilan de l’année 2021 et les perspectives de développement de la société, il ressort que certains articles de presse en ligne ont fait état du lancement dans les prochains jours de la phase commerciale, et partant du passage au paiement du ticket de transport au sein des bus du réseau Trans’Urb », indique la direction générale de Trans’urb dans son communiqué pour justifier sa sortie.
La gratuité du transport public en commun des personnes avait été mise en place par le gouvernement gabonais depuis le 12 avril 2020 afin d’atténuer les effets de la crise sanitaire de la Covid-19 et le confinement du Grand Libreville sur les populations. Et malgré la levée de l’ensemble des mesures de riposte contre la Covid-19, le transport public urbain des personnes est resté gratuit dans le Grand Libreville notamment dans les bus Trans’urb et Sogatra.
SG
Après plusieurs auditions à la direction générale de la contre ingérence et de la sécurité militaire (DGCISM), le directeur général des Forêts, Ghislain Moussavou (photo), a finalement été placé sous mandat de dépôt le 24 mai 2022 à la prison centrale de Libreville, informent des sources judiciaires citées par l’Union.
Ghislain Moussavou est soupçonné de malversations financières, escroquerie et non-respect de transfert des permis forestiers, apprend-on.
La Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) et l’État gabonais ont investi plus de 80 millions de FCFA pour les travaux de rénovation de l’éclairage public de Bakoumba dans la province du Haut-Ogooué, indique l’entreprise sur sa page Facebook. « Démarrés en mars dernier, ces travaux (…) ont majoritairement consisté à la remise à neuf de 8 coffrets électriques et au remplacement de 207 luminaires soit plus de 80 % du parc de la ville », apprend-on de la filiale du groupe français Eramet. L’opération qui permet de pallier la vétusté des installations d’éclairage public de la commune renforce la sécurité dans cette localité.
La réception des travaux s’est déroulée le 19 mai 2022, en présence d’une délégation de Comilog, du responsable provincial du Conseil national de l’eau et de l’électricité (CNEE), des représentants du comité de suivi de la commune. Les travaux ont été réalisés par la Société d’électricité de téléphone et d’eau du Gabon (SETEG). Selon Comilog, il est également prévu d’installer 250 panneaux solaires dans les localités environnantes de Bakoumba.
Brice Gotoa
Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation représenté par la Cellule d’exécution du Projet d’appui au programme graine phase 1 (PAPG1), lance un appel d’offres ce 25 mai pour sélectionner des opérateurs pour la construction de six centres de multiplication de matériel végétal.
Cet appel d’offres est réparti en six (6) lots, dont le premier porte sur la construction du centre de multiplication dans la province du Woleu Ntem. Les autres lots concernent la construction des centres de multiplication dans les provinces de la Nyanga et de la Ngounié.
« Les candidats ont la possibilité de soumissionner pour un ou plusieurs lots. Dans le cas où ils soumissionnent pour plusieurs lots, ils doivent présenter une soumission séparée pour chaque lot en termes de personnel, de matériel, de capacité de financement et de logistique sous peine de rejet. Le soumissionnaire ne peut être attributaire que de deux lots » renseigne l’avis d’appel d’offres.
Seules les entreprises non concernées par les mesures d’exclusion et d’incapacité peuvent soumissionner. « Les soumissionnaires doivent justifier aux fins d’attribution du marché, de leurs capacités juridiques, techniques et financières », précise l’appel d’offres. Le dossier d’appel d’offres peut être retiré contre un paiement au trésor public d’un montant non remboursable de 200 000 FCFA. Ce paiement se fera sur présentation d’un ordre de recette délivré par la direction générale des marchés publics. Les candidats ont jusqu’au 24 juin 2022 pour le dépôt de leurs dossiers.
Ces travaux de construction seront financés grâce à un prêt de la Banque africaine de développement (BAD). Le matériel végétal est un maillon essentiel de la chaîne de la production agricole qui conduit vers un circuit commercial. À l’horizon 2025, le Gabon projette de produire localement plus de 50 % de la consommation alimentaire du pays. Ce qui lui permettra d’accroître la part de l’agriculture dans le produit intérieur brut du pays. Car, ce secteur représente moins de 5 % du PIB.
Brice Gotoa