Le Nouveau Gabon

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A la question de savoir combien a généré la redevance de l’usure de la route (RUR) au cours des trois dernières années au Gabon, Edith Ekiri Mounombi épouse Oyouomi, le ministre en charge du Budget, a apporté des éléments de réponses au cours de la séance des questions orales à l’Assemblée nationale, le 31 mai dernier.

Selon le membre du gouvernement, la RUR a globalement généré 46,4 milliards de FCFA répartis par année ainsi qu’il suit : 7,3 milliards en 2019 : 20,7 milliards en 2020 ; et 18, 4 milliards en 2021. Au cours de cette dernière année, cette redevance a baissé de 11,11 %, ceci à cause de la crise sanitaire qui a ralenti l’activité économique en 2021.

Cette redevance, a-t-elle indiqué, est collectée dans le cadre de la commercialisation des produits pétroliers et est destinée à l’entretien routier. Ainsi, le prix à payer par les marketeurs se décline comme suit : 53,20 FCFA pour le litre d'essence, 47,8 FCFA pour le litre du gasoil ; 24,51 FCFA pour le litre du pétrole lampant.

En fonction du niveau d’activité réalisé, chaque marketeur va verser au trésor public le montant dû. Dans le cadre de la mission interministérielle La RUR finance, deux programmes à savoir : la gestion du patrimoine routier, reçoit qui reçoit 90 % des ressources collectées. Le programme du contrôle de la qualité des produits pétroliers, 10 %.

Selon le ministre du Budget, 35,2 milliards de FCFA ont été affectés à l’entretien routier au cours de la période sous revue ; 6,6 milliards de FCFA en 2019 ; 15,1 milliards de FCFA en 2020 et 13,7 milliards de FCFA en 2021. Le reste a été affecté au contrôle de la qualité des produits pétroliers.

S.A.

De passage à l’Assemblée nationale le 31 mai dernier, le ministre de l’Emploi, de la Fonction publique et du Travail, Madeleine Berre (photo), a annoncé une petite révolution dans le cadre des recrutements des agents de l’État. On ainsi appris que, pour résorber la problématique des recrutements des fonctionnaires dont les effets financiers sont parfois problématiques pour le Trésor public, le gouvernement examine en ce moment un décret qui va sous mettre les recrutements à la validation la conférence budgétaire.

Pour passer devant cette instance, chaque ministère va d’abord produire un document qui exprime ses besoins de recrutement. Ensuite, il va le présenter et défendre le budget de ses recrutements à la conférence budgétaire, planifié par le ministère du Budget. De sorte que le ministère du Budget fasse une programmation financière sur deux ans ou trois ans pour supporter les charges de ces recrutements.

Cette mesure gouvernementale en projet, a expliqué Madeleine Berre, vise à mieux contrôler et planifier les recrutements à la fonction publique. Ceci en droite en ligne avec les engagements du Gabon vis-à-vis de certaines institutions internationales comme le Fonds monétaire international qui recommande de rationaliser les dépenses du personnel de l’État notamment en assainissant le fichier solde de l’État.

Dans ce sens, selon les données du ministère de l’Économie et de la Relance, le nombre de salariés dans le secteur public au Gabon a enregistré une baisse de 1,6% pour s’établir à 97 781 agents en 2020, comparativement à fin 2019. Cette diminution est observée aussi bien au niveau des agents de la main-d’œuvre non permanente (-6,9%) qu’à celui des agents permanents (- 0,7%).

Cette tendance baissière des effectifs du secteur public est liée à un ensemble de mesures d’ajustement prises en 2018. Il s’agit entre autres du gel des recrutements pour une période de 36 mois qui s’est achevée en août 2021 et de la mise à la retraite systématique des agents ayant atteint la limite d’âge.

Sylvain Andzongo

La société américaine Vaalco vient d’annoncer le succès du forage de son puits Tchibala Sud 1HB-ST, situé au large du Gabon, sur la zone Avouma du champ Etame Marin.

Selon les premiers résultats post-forage, la plateforme a intercepté d’importantes colonnes d’hydrocarbures dans la formation de Dentale. Parmi les intervalles en présence, celui dénommé Dentale D1 a permis de mettre en évidence 18 mètres d’hydrocarbures nets. Il est analogue à la principale colonne de la découverte North Tchibala, déjà en production et qui génère plus de 3 000 barils par jour.

L’intervalle supplémentaire Dentale D9, long de 15 mètres d’hydrocarbures nets, peut être testé et achevé dans le futur, indique Vaalco qui n’a pas détaillé son plan opérationnel pour le développement de cette découverte. Toutefois, la société a prévu de finaliser les activités préliminaires sur le site et de démarrer la production avant la fin du mois de juin.

« Avec le forage du puits Tchibala Sud 1HB-ST, Vaalco ajoutera de nouvelles réserves et une nouvelle production à notre portefeuille […]. Le succès continu de notre campagne de forage démontre une fois de plus la qualité de notre principal actif Etame. Nous prévoyons que le puits sera mis en service en juin et nous fournirons au marché une mise à jour lorsque nous disposerons des premières données de production », a affirmé George Maxwell, le patron de Vaalco.

Vaalco a lancé une campagne de forage en mer de quatre puits pour l’année 2022 au Gabon. L’objectif est d’augmenter sa production de 7 000 à 8 000 barils de pétrole brut par jour.

La société d’aménagement Façade maritime du champ triomphal (FMCT), filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) annonce l’ouverture prochaine de la promenade Nord de la Baie des rois au bord de mer. À cet effet, huit kiosques à usage commercial sur le long de cette promenade sont mis en location, informe FMCT.

Selon la FMCT, il s’agit des kiosques en bois de 30 m2. Quatre kiosques disposeront d’une terrasse comprise entre 100 et 150 m 2, apprend-on. Ces kiosques sont destinés principalement aux activités telles que l’artisanat et espaces souvenirs, le restaurant, bar, pâtisserie, crêperie, espace vente, glacier… Mais, ces activités doivent selon FMCT, répondre aux exigences de la protection de l’environnement. Notamment, avec « zéro plastique » utilisé.

On apprend également que la sélection des opérateurs économiques pour l’exploitation de ces kiosques se fera selon un process par un jury. « Il faudrait que les postulants aient un projet bien ficelé et bien détaillé, et ayant une vision », soutient une source à la FMCT. Car le projet de la Baie des rois qui sera construit sur 40 hectares prévoit un aménagement à usage mixte qui répondra aux standards internationaux et aux Objectifs de développement durable (ODD).

Les coûts de la location des kiosques n’ont pas encore été fixés, confie une source à la FMCT. Ils le seront en temps opportun, apprend-on. Mais, une autre source subodore qu’un kiosque pourrait être loué à environ un million de FCFA le mois.

La Baie des rois est un projet immobilier qui prévoit la construction à Libreville d’un quartier d’affaires, de logements, d’établissements de loisirs, de commerces divers et d’espaces verts. Ce site touristique, situé sur le bord de mer, est très attendu par les populations gabonaises. À en croire le ministre de l’Urbanisme, Olivier Nang Ekomie, une partie de ce projet sera livrée en août 2022.

Sandrine Gaingne

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Du 1er au 10 juin 2022, les populations gabonaises sont invitées à ramasser et à aller vendre dans les mairies de Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum les bouteilles plastiques. L’opération baptisée « Challenge bouteille plastique » est organisée par le Haut-commissariat à l’environnement et au cadre de vie en collaboration avec les mairies d’arrondissements du Grand Libreville.

« L’objectif c’est d’amener la population à collecter les bouteilles en plastique et à les apporter de manière volontaire, qu’elles soient en bon état ou en mauvais état, au niveau de chaque mairie d’arrondissement du Grand Libreville. La population va être récompensée à partir de 10 bouteilles à 100 FCFA », a déclaré Yannick Sonnet Ongonwou, haut-commissaire à l’environnement et au cadre de vie.

Selon ce responsable, il est important que l’État, les collectivités locales et la population puissent s’impliquer pour lutter contre les pollutions par les plastiques à usage unique. « Aujourd’hui, c’est un gros challenge que nous relevons. Il est important que nous puissions amener nos concitoyens à avoir de bons gestes », a-t-il ajouté. À la fin de cette compétition, les meilleurs collecteurs de bouteilles dans chaque mairie d’arrondissement bénéficieront d’une récompense de 500 000 FCFA pour le premier prix, 200 000 FCFA pour le second et d’un bon d’achat pour le 3e d’une valeur de 50 000 FCFA.

Cette initiative entre dans le cadre de la journée mondiale de l’environnement, célébrée le 5 juin de chaque année. Toutes les bouteilles en plastique PET (Polyéthylène Téréphtalate) transparentes sont acceptées. Les bouteilles en plastique non-PET ne sont pas concernées, notamment les bouteilles de ketchup, de moutarde, de médicament, des bidons…

Brice Gotoa

Pour le compte de l’année académique 2022-2023, le ministère de l’Enseignement recrute pour les établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Selon l’appel à candidatures lancé le 25 mai 2022 par la direction centrale des ressources humaines, il s’agit de 95 postes budgétaires ouverts dans douze universités, grandes écoles et centres de recherches au Gabon. Notamment, 21 postes pour l’université Omar Bongo, 11 postes pour l’université des sciences de la santé (USS), 12 postes pour l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), 3 postes pour l’Université numérique du Gabon (UNG), 4 postes pour l’Université internationale de Libreville.

À l’École normale supérieure (ENS), 6 postes sont ouverts, idem à l’École normale supérieure d’enseignement technique (Enset). 4 poste sont à pourvoir à l’Institut supérieur de technologie (IST), 9 à l’Institut national des sciences de gestion (ISNG), 5 à l’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO), 9 au Centre national de la Recherche scientifique et technique (Cenarest), et le Centre interdisciplinaire de recherche médicale de Franceville (CIRMF) a ouvert 5 postes.

Pour faire acte de candidature, il faut avoir moins de 35 ans, « être titulaire d’un doctorat nouveau régime avec mention très honorable, d’un PHD ou d’un diplôme équivalent ou supérieur. Avoir une expérience post-doctorale dans l’enseignement et la recherche est un atout supplémentaire pour les candidats. Avoir déjà enregistré des publications dans le domaine sollicité », précise le ministère de l’Enseignement supérieur.

Les candidats ont jusqu’au 10 juin 2022 pour déposer leur dossier.

SG

Le stock des investissements indiens au Gabon dépasse aujourd’hui les 2 milliards de dollars (1222,8 milliards de FCFA à la valeur actuelle du dollar), a indiqué le ministre de la Promotion des investissements, Hugues Mbadinga Madiya, lors du Business Forum Gabon-Inde, tenu à Libreville le 31 mai 2022. Ce qui d’après le membre du gouvernement, « est énorme ». « L’Inde est en train de devenir l’un de nos partenaires les plus importants », a-t-il affirmé.

En effet, l’Inde se positionne, en plus, aujourd’hui, comme la deuxième destination des exportations du Gabon derrière la Chine. « Rien que l’année dernière, l’Inde a acheté pour plus de 477 milliards de FCFA des produits du Gabon », soutient Hugues Mbadinga Madiya. Ces produits importés par l’Inde du Gabon sont notamment du manganèse, du pétrole et du bois, selon la ministre indienne de la Santé Dr Bharati Pravin Pawar.

L’Inde est présente au Gabon depuis plus de 30 ans. Ses entreprises exercent dans plusieurs secteurs d’activités telles que les mines, les infrastructures, la transformation de bois, les hydrocarbures, la santé. Seulement dans les zones économiques de Nkok et d’Ikolo, l’on dénombre une cinquantaine d’entreprises indiennes, selon le ministre indien de la Santé. « La zone économique de Nkok, symbole de la transformation de l’économie gabonaise, doit aussi son dynamisme et son rayonnement au savoir-faire des investisseurs indiens », a précisé le ministre Hugues Mbadinga Madiya.

Aujourd’hui, l’Inde souhaite davantage accroitre ces investissements au Gabon. Et le Gabon pour sa part se dit ouvert à accorder des facilités à ces entreprises dans les secteurs agricole, énergétique, de l’éducation, de la santé, des transports, des infrastructures…

Sandrine Gaingne

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Le Gabon projette de réduire les marges des opérateurs bénéficiant des exonérations fiscales dans le cadre des importations des denrées défiscalisées. Ceci pour lutter contre la vie chère et réduire l’impact des dépenses fiscales dans l’assiette du trésor public. 

En effet, le ministre de l’Économie, Nicole Jeanine Lydie Roboty (photo), a annoncé, le 31 mai à l’Assemblée nationale, que la Cellule d’appui et de la prospective sur la vie chère a déjà remis ses conclusions au gouvernement. « Celles-ci ont permis de mettre en exergue les marges parfois injustifiées de certains opérateurs intervenant dans ce processus ainsi que la réorganisation de la chaîne de distribution », a-t-elle déclaré.

Ella a ajouté que la prochaine étape est l’ouverture des négociations avec le syndicat des importateurs et les autres opérateurs de la chaîne afin de s’accorder sur les prix de vente des produits qui seront ensuite homologués. Les produits concernés ici sont : les viandes, volailles, poissons, conserves de poissons, conserves de légumes, pâtes alimentaires, produits laitiers, et riz.

S’agissant de ces produits de première nécessité, le ministre de l’Économie indique que l’État a consenti une exonération des droits et taxes à l’importation depuis 2012. Cette défiscalisation a entraîné une perte de près de 340 milliards de FCFA sur 10 ans, soit un en moyenne annuelle de 33,988 milliards.

S.A.

Dans le cadre des questions orales à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Économie et de la Relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty, a décliné, le 31 mai, la stratégie du Gabon pour maitriser la flambée actuellement des prix des produits de grande consommation sur le marché local. Selon Mme Roboty, cette stratégie consiste notamment à subventionner le blé et les produits pétroliers ; à maintenir la défiscalisation des produits du dispositif de la vie chère et à maintenir la mesure de gratuité du transport urbain, adopté dans le cadre de la stratégie de riposte anti-Covid-19. 

S’agissant du blé, principal ingrédient utilisé pour la fabrication du pain, le ministre a indiqué que le gouvernement a négocié avec les opérateurs de la filière, le maintien du prix de la baguette au prix de 125 FCFA. La loi des finances rectificative 2022 a également prévu une subvention de 7 milliards de FCFA au bénéfice du secteur meunier.

Pour ce qui concerne les carburants, le gouvernement a maintenu à 585 FCFA le prix du litre gasoil à la pompe, alors qu’il devrait coûter 800 FCFA. Le litre d’essence à la pompe est vendu à 605 FCFA au lieu de 760 FCFA et celui du pétrole lampant à 450 FCFA au lieu de 605 FCFA. La bouteille de gaz de 12,5 kg est vendue à 5 950 FCFA au lieu de 13 200 FCFA, soit une subvention moyenne par mois de 23,9 milliards de FCFA.

S’agissant des produits de première nécessité, a indiqué le ministre, l’État a consenti une exonération des droits et taxes à l’importation. Cette défiscalisation a entraîné une perte de près de 340 milliards de FCFA sur 10 ans, soit un en moyenne annuelle de 33,988 milliards.

Depuis le début de l’année, l’on observe une flambée des prix des produits de grande consommation au Gabon. Au premier trimestre, indique le ministère de l’Économie, cette hausse est estimée à 2,4% contre 0,9% l’année dernière. Cette tendance haussière est observable pour le blé, l’huile de palme raffinée et les produits alimentaires.

Pour le blé en provenance des marchés européens et nord-américains, son prix cantonné autour de 150 000 FCFA la tonne jusqu’à fin 2021, selon le ministère de l’Économie, est aujourd’hui vendu à 220 646 FCFA, soit une hausse d’environ 46%. En ce qui concerne l’huile raffinée « Cuisin’Or », son prix est passé de 1100 FCFA le titre à 1400 FCFA chez le détaillant, soit une augmentation de 28%. Les prix du poisson, poulet, et les cotis de porc ont augmenté de 30%.

Sylvain Andzongo

A travers un communiqué rendu public ce 1er juin 2022, la Haute autorité de la communication (HAC) rappelle aux médias privés en situation irrégulière qu’ils ont jusqu’au 30 juin prochain pour régulariser leurs situations.

En plus des documents à fournir, il s’agira également de s’acquitter de la redevance qui s’élève à 500 000 FCFA pour la presse papier et en ligne, à un million de FCFA pour les radios et 2 millions de FCFA pour les télévisions. Ces recettes servent à alimenter les caisses de l’État et à alimenter le budget annuel de l’institution.

Le 6 avril dernier, par communiqué N° 0025, la Haute autorité de la communication a appelé les médias privés (presse écrite, audiovisuelle et numérique) n’ayant pas encore rempli leurs formalités juridiques et administratives à se conformer aux dispositions du Code de la Communication en matière de création d’entreprises de presse en République gabonaise, sous un délai de 30 jours. « Depuis lors, force est de constater, pour le regretter, que nombreux sont les médias qui ne se sont pas exécutés », regrette la HAC.

Les médias qui « persistent » à évoluer en marge des dispositions légales risquent d’être suspendus d’activité par la HAC, conformément à la législation gabonaise. 

Brice Gotoa

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