Le ministre de la Communication, Pascal Houangni Ambouroue, a effectué le 5 juin une visite des locaux de la station provinciale de Radio et de Télévision de l’Ogooué-Maritime.
« L’objectif de la visite, s’imprégner des défis auxquels font face les agents de cette structure publique, et discuter des pistes d’amélioration de leurs conditions de travail », apprend-on. Lors de son échange avec les agents de la Radio et Télévision Mandji, le membre du gouvernement a rappelé la mise en place très prochaine de nouveaux mécanismes de fonctionnement au bénéfice de ce média public. Cette nouvelle politique, apprend-on, intégrera l’apport de l’ensemble des opérateurs économiques de la région, pour une résolution durable des défis rencontrés.
Fondée en août 1982, la Radio et Télévision Mandji, qui a longtemps fait la fierté de la capitale économique de l’Ogooué-Maritime, fait face depuis plusieurs années à des tensions de trésorerie. Les conditions de travail du personnel se sont dégradées au fil des années. Outre les arriérés de salaire, le média présente des carences dans son outil de production.
S.A.
Selon les données du ministère gabonais de l’Éducation nationale, le Gabon affiche un déficit de 2 213 enseignants en 2022. Au niveau du préprimaire, l’on note un déficit de 270 enseignants ; primaire, 1 224 ; secondaire générale, 486 ; secondaire technique et professionnel, 233.
Ce déficit, explique le ministère, est lié à plusieurs facteurs. La source cite entre autres : le nombre élevé d’enseignants malades et déchargés de cours, soit 279 en 2020 ; le nombre d’enseignants décédés et non remplacés numériquement, soit 79 pour la seule période de 2021-2022 dans le Grand-Libreville (Libreville, Akanda, Owendo) ; le nombre élevé des départs à la retraite pour la période allant de 2020 à 2021 (281) ; le nombre d’enseignants n’accomplissant pas leur volume horaire, soit 1047. Sans oublier, le nombre très élevé d’enseignants bénéficiant des nominations politiques, ou administratives ou détenteurs d’un mandat électif ; le gel des recrutements depuis 2018, et à la suspension de la mise sous présalaire.
Pour pallier la situation, le ministère indique qu’il a lancé pour l’année 2022-2023, un recrutement de plus de 700 enseignants vacataires. Il est même prévu une importation de la main-d’œuvre dans le corps enseignant pour essayer de résorber le déficit.
Sylvain Andzongo
Dans un communiqué rendu public le 3 juin 2022, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, Charles Mve Ellah, annonce que l’épizootie de la grippe aviaire est actuellement circonscrite. De ce fait, le gouvernement décide de réouvrir des points de vente de volailles dans les marchés et d’autoriser leur circulation dans le Grand Libreville.
« À ce jour, tous les points de vente de volailles mis en quarantaine ont été désinfectés et toutes les nouvelles analyses faites de plusieurs prélèvements se sont révélées négatives », renseigne le communiqué.
Toutefois, selon le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, l’importation de ces volailles des pays à risques élevés demeure interdite. Par ailleurs, l’enquête épidémiologique ainsi que le renforcement des mesures de biosécurité se poursuivent. « La mise sur les marchés de toute volaille est désormais soumise à un certificat sanitaire délivré par la direction générale de l’élevage », précise le communiqué.
En rappel, le gouvernement a interdit le 16 mai 2022 la circulation et la vente des volailles dans le Grand Libreville, après la découverte des foyers du virus de la grippe aviaire H5N1 dans la zone de Meyang, département du Komo Mondah, province de l’Estuaire. Cette décision avait été prise pour freiner la propagation de la maladie dans le pays.
Brice Gotoa
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Au cours des trois premiers mois de l’année 2022, les cours mondiaux des produits de base exportés par les six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) ont connu une augmentation globale de 12,2%. Selon la Banque des États de l’Afrique centrale, l’institut d’émission des pays de la Cemac, qui révèlent ces données dans son nouveau rapport sur l’Indice composite des cours des produits de base (ICCPB), cette embellie est consécutive à une « hausse généralisée des cours des produits énergétiques et non énergétiques », en raison du conflit russo-ukrainien.
En effet, explique la banque centrale, « la guerre entre la Russie et l’Ukraine a entrainé des perturbations sur les circuits d’approvisionnements, provoquant une hausse des principaux produits de base », au rang desquels se trouve principalement le pétrole brut. De fait, à en croire les analystes de la Beac, les pays de la Cemac doivent la hausse de l’indice des prix des produits de base exportés à l’or noir.
Concrètement, apprend-on, « les cours des produits énergétiques ont progressé de 18,2% au cours du premier trimestre 2022, en raison d’une augmentation du prix du baril de pétrole (23,4 %) et du gaz naturel (3%) », souligne la banque centrale. Cette embellie portée par le pétrole peut apparaître comme une aubaine pour certains Trésors publics de la Cemac, espace communautaire dans lequel cinq des six membres sont producteurs de brut, et dont les recettes publiques dépendent étroitement des revenus tirés de la vente de l’or noir.
BRM
Les Forces armées gabonaises organisent le concours d’entrée à l’École nationale de formation des officiers de Mandilou (Enfoma) en vue du recrutement de 16 officiers, dont 10 destinés à servir dans les armes de mêlée (infanterie et cavalerie) et 6 dans les armes de service (spécialité droite), informe l’État-major général des Forces armées gabonaises (Emgfa).
Pour être candidat, il faut être de nationalité gabonaise, titulaire d’une licence au moins et âgé de 18 à 26 ans à compter du 31 mai 2022. Les candidats vont avoir comme épreuves, le sport, la spécialité, la dissertation, la bureautique et l’anglais.
Les candidats ont jusqu’au 15 juin pour postuler. Selon le chronogramme, après le dépôt des dossiers, l’affichage des candidats autorisés à concourir est programmé pour le 23 juin. Les épreuves vont commencer le 7 juillet pour s’achever le 8 juillet. Et la publication des résultats est prévue pour le 25 juillet 2022 par voie de presse.
SG
Le directeur de l’Institut de recherche agronomique et forestière (IRAF), Pr Jacques François Mavoungou, et le coordinateur de la deuxième phase du Projet de développement agricole et rural (PDAR2), Michael Ronoubigouwa Avaro, ont signé le 2 juin 2022 une convention de partenariat. Cet accord devrait permettre à l’institut d’apporter un appui technique et scientifique à la deuxième phase du PDAR afin d’améliorer la productivité dans la filière manioc, banane et maïs, dans les provinces du Woleu-Ntem, de la Ngounié et de l’Ogooué-Ivindo.
« Nous importons [pour] plus de 400 milliards de FCFA chaque année. Cet argent si on devait l’investir dans notre pays on serait assez loin dans certains domaines. Raison pour laquelle nous sommes ici, nous mettrons toute notre énergie, toutes les compétences dont nous disposons au sein de l’institut pour pouvoir donner satisfaction et atteindre les objectifs finalement qu’on se fixe tous », a déclaré Pr Jacques François Mavoungou.
Selon l’IRAF, la qualité de la semence détermine l’amélioration de la productivité. Lorsque la semence est de bonne qualité, le producteur est sûr à 40% d’avoir un meilleur rendement. « Comme le projet rentre dans une phase pratique, c’est donc une expertise de plus qui est [la] bienvenue au sein du projet. Il y a des objectifs dans les filières du manioc, la banane et le maïs. Ce sont des objectifs qui vont permettre de résoudre les problèmes d’importation de ces produits », a indiqué Michael Ronoubigouwa Avaro.
Lancée en 2020, la deuxième phase du PDAR est cofinancée par le Fonds international de développement agricole (Fida) et l’État gabonais pour une période de 5 ans. Ce projet vise la réduction de la pauvreté en milieu rural, par la diversification et l’augmentation des revenus des populations et l’amélioration de leurs conditions de vie.
Brice Gotoa
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Le ministre des Mines, Elvis Ossindji, a reçu le 2 juin à Libreville, une délégation de la Société minière de Katanga (Somika), basée en République démocratique du Congo (RDC).
« Déjà présent en République Démocratique du Congo, la Somika est intéressée par le potentiel minier de notre pays. J’ai invité le directeur général de la SEM - Gabon Mining, et le directeur général des mines et de la géologie à prendre part à cet échange dans l’optique d’offrir à mon hôte une vue d’ensemble des possibilités de notre pays », a déclaré le ministre des Mines. Mais, le membre du gouvernement n’a pas donné les détails de la discussion qu’il y a eu avec la Somika. Cette société créée en 2001 opère dans la production de cuivre et cobalt.
La compagnie congolaise engage des discussions avec le Gabon au moment où le pays a accueilli, il y a quelques jours, une forte communauté indienne avec des entreprises actives dans les secteurs miniers et du bois, qui contribuent au développement économique du pays. Ce qui augure peut-être une concurrence dans le secteur.
Les mines apportent une contribution qui tourne autour de 2 % du PIB. L’objectif à moyen terme est de porter cette contribution à plus de 5 %. Car, le Plan stratégique Gabon émergent attend que les mines apportent une contribution plus importante à l’horizon 2025.
S.A.
Au cours de la mission de prospection économique et culturelle effectuée par les hommes d’affaires indiens au Gabon du 30 mai au 1er juin 2022, les deux pays ont davantage renforcé la coopération qui les lie depuis plus de 30 ans. Des accords ont été signés et des contacts « prometteurs » noués entre les entreprises des deux pays.
Mémorandum
Ainsi, parmi les premières retombées de cette mission, l’on enregistre la signature de mémorandums d’entente et d’un protocole d’accords entre les deux pays. « Nous avons signé deux mémorandums d’entente : le premier portant sur la mise en place d’une grande commission mixte entre nos deux gouvernements et le second sur la formation du personnel des Affaires étrangères », a affirmé le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, à l’issue de son audience avec le vice-président indien Muppavaru Venkaiah Naidu, le 31 mai.
Un troisième mémorandum d’entente a été signé entre l’Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI) et la Confédération de l’industrie indienne (CII). Ce mémorandum devrait faciliter les échanges entre les secteurs privés gabonais et indiens dans des domaines prioritaires tels que les infrastructures, l’agriculture, le transport et la formation…
Aussi, Jean-Baptiste Bilakou, président de la chambre de commerce du Gabon et son homologue indien ont signé un accord pour faciliter les investissements des opérateurs économiques indiens au Gabon et réciproquement.
Éducation
Dans le secteur éducatif, l’université de Jaipur en Inde a annoncé la mise à la disposition des étudiants gabonais de 10 bourses d’études prises en charge à 100 % par l’Inde. « Parce que je crois que si nous augmentons le nombre d’étudiants gabonais dans nos universités, cela peut aider le Gabon à se développer encore plus », a affirmé le représentant de cette université.
Le Centurion University, une université spécialisée dans la formation en technologie et en gestion, promet également des bourses d’études aux étudiants gabonais. Le Centurion University, apprend-on, envisage par ailleurs d’ouvrir une université au Gabon. « Nous essayons actuellement d’établir les relations de coopération avec le Gabon pour pouvoir ouvrir la première institution qui se focalise sur l’ingénierie marketing » dans le pays, a affirmé la représentante du Centurion University.
Rencontres B2B
Le forum organisé à l’occasion de la mission économique et culturelle des hommes d’affaires indiens en terre gabonaise a permis aux entreprises des deux pays de nouer des contacts pouvant aboutir plus tard à des partenariats gagnant-gagnant. « Je n’ai pas eu de contrats. Mais, j’ai eu des contacts assez sérieux qui, j’espère, aboutiront à des contrats plus tard », a déclaré Jean Yves Mamboundou, opérateur économique gabonais lors des rencontres B2B.
Pour sa part, la société Tata, un des groupes indiens présents dans tous les domaines, dont le transport, a saisi l’occasion de ces rencontres pour nouer des contacts avec des sociétés de transport gabonaises. « Nous avons échangé avec Trans’urb et Sogatra et ils ont besoin de bus, car leur parc n’est pas suffisant pour les populations. On va leur proposer des bus Tata. Nos véhicules sont très adaptés aux conditions climatiques du Gabon. On espère qu’on va bientôt voir les bus Tata au Gabon », a affirmé Abhishek Singh, directeur général de Tata.
Satisfait de cette visite et des opportunités d’investissements qu’ils ont découverts sur place, le gouvernement indien a réaffirmé la volonté de ce pays asiatique à renforcer ses investissements au Gabon. « La volonté du Premier ministre indien est de mettre l’Afrique comme priorité pour le développement de ses investissements et les matières premières dont regorge le Gabon sont un atout important. Donc, quand nous retournerons en Inde, nous allons aller vers le Premier ministre pour voir comment nous organiser pour investir au Gabon », a affirmé Ammu Ravi, secrétaire du ministre indien des Affaires étrangères.
Conduite par le vice-premier ministre, la délégation indienne d’hommes d’affaires a séjourné au Gabon pendant trois jours. Elle a été édifiée sur le potentiel du pays et s’est dite engagée à accroître leurs investissements au Gabon au cours des prochaines années.
Selon le ministre de la Promotion des investissements, Hugues Mbadinga Madiya, le stock d’investissements de l’Inde au Gabon dépasse aujourd’hui les 2 milliards de dollars (1222,8 milliards de FCFA à la valeur actuelle du dollar). Avec plus de 55 entreprises indiennes qui opèrent actuellement au Gabon dans les secteurs du bois, des mines, des infrastructures, de la santé…
Sandrine Gaingne
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Le Gabon projette d’atteindre 129 312 tonnes d’huile de palme en 2024 contre 70 300 tonnes en 2020 (+84%). D’après le document de cadrage macroéconomique et budgétaire 2022-2024 du Gabon, cette hausse devrait être soutenue par la production des champs d'Olam palm Gabon, filiale locale du groupe singapourien Olam international. À laquelle s'ajoutera la production des plantations du programme Graine (Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés).
Les autorités gabonaises espèrent ainsi contribuer à la croissance du secteur agricole dans un contexte de diversification de son économie. En effet, le palmier à huile représente l'un des piliers de développement de l’agriculture au Gabon. L’an dernier, le pays a produit 449 748 tonnes de cette denrée, en hausse de production de 54,2% par rapport à 2020. Cependant, l’huile de palme ne représente en 2021 que 1,2% du poids des exportations du Gabon.
Depuis environ cinq ans, le Gabon figure parmi les pays exportateurs d’huile de palme en Afrique grâce à Olam Palm, filiale du géant singapourien de l’agroalimentaire, Olam International. Il ambitionne de faire de ce pays d’Afrique centrale le leader africain de la production de l’huile de palme. Le Gabon exporte principalement sa production vers le Cameroun, le Nigéria et l’Espagne.
S.A.
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L’Institut international des assurances (IIA) de Yaoundé organise du 12 au 13 juillet 2022, les concours d’entrée aux cycles licence professionnelle en assurance (LPA) et master professionnel en Assurance (MPA). Selon le communiqué publié par la Direction nationale des assurances (DNA) ce 1er juin 2022, la date limite des inscriptions est fixée au 24 juin 2022.
Les conditions pour passer ce concours sont les suivantes : être ressortissant d’un pays membre de la CIMA (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Équatoriale, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo) ou d’un pays partenaire ; avoir moins de 30 ans au jour du concours ; s’engager à supporter les coûts de la formation (droits d’inscription, frais de scolarité, charges de subsistance à Yaoundé…).
« Le candidat doit justifier tout au moins : soit d’une licence en mathématiques ou mathématiques appliquées aux sciences sociales ; soit d’un master ou une maîtrise à dominante mathématiques statistiques, probabilités ou économétrie ; soit d’un diplôme d’ingénieur statisticien ou équivalent ; soit d’un diplôme du cycle supérieur de l’IIA doublé d’une licence en mathématique ou d’un diplôme d’ingénieur des travaux statistiques », renseigne le communiqué.
Les dossiers de candidature sont à déposer dans les secrétariats des directions nationales des assurances au ministère des Finances des pays de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (CIMA). Le coût de la formation est de 3 millions de FCFA par an, y compris les frais d’inscription au tarif réglementaire de l’Université Claude Bernard de Lyon 1 (UCBL). « La formation se déroulera entièrement au siège de l’IIA à Yaoundé au Cameroun. À l’issue, les diplômés obtiennent le master actuariat de l’IIA et celui de Lyon qui offre l’opportunité de devenir membre associé de l’Institut des actuaires de France », précise le communiqué.
Brice Gotoa