L’Ordre national des experts-comptables (ONEC) du Gabon a publié ce 16 mai 2022, la 3e édition du tableau de l’Ordre 2022, indique un communiqué de cette institution chargée de la défense de la profession d’expert-comptable du Gabon. Ce tableau rassemble les experts-comptables et commissaires aux comptes habilités à exercer ces deux professions en République gabonaise. Soit une quarantaine d’experts-comptables autorisés à exercer dans le pays selon l’ONEC.
« Le tableau 2022 de l’ONEC évolue tant sur la forme que sur le fond avec de nouveaux adhérents tous soumis par la loi et engagés sous serment à respecter le code de déontologie homologué par arrêté du ministre de l’Économie et publié dans le journal officiel de la République gabonaise », apprend-on.
L’ONEC s’assure que l’obligation de formation continue annuelle de ses membres soit respectée et prépare le futur cadre pour un contrôle qualité de chaque dossier. « L’Ordre réitère son engagement pour la gestion des organisations et entreprises aux côtés des entrepreneurs, PME/PMI, et sa collaboration avec les pouvoirs publics, les administrations et les organisations internationales », renseigne le communiqué.
Cette 3e édition du Tableau de l’ONEC intervient dans un contexte marqué par des « risques et menaces (internes et exogènes) » sur le niveau de la croissance économique nationale. « Pour autant, au terme de notre assemblée générale annuelle du 9 avril 2022, l’ensemble des membres s’est dit relativement confiant sur les capacités de résilience de leurs clients (PME/PMI) et partant de l’économie gabonaise pour relever les défis et identifier de nouvelles opportunités de création de valeur ajoutée », indique l’ONEC.
Conformément aux dispositions portant création de l’ONEC et réglementant le titre et la profession d’expert-comptable au Gabon, « nul ne peut porter le titre d’expert-comptable agréé Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) ni en exercer la profession, s’il n’est inscrit au tableau de l’ordre ». Selon la loi gabonaise, ceux qui exercent illégalement la profession d'expert-comptable risquent un emprisonnement d’un mois à deux ans, ainsi qu’une amende de dix à cinquante millions de FCFA.
Brice Gotoa
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Selon une annonce de la Gabon Special Economic Zone (Gsez), la société Evergreen Gabon, contrôlée par des capitaux indiens et opérant dans la zone économique spéciale de Nkok, vient d’obtenir la certification FSC™ « Chain of Custody (COC) » pour une durée de 5 ans.
« Grâce à la mise en place d’un certain nombre de procédures et de fonctionnements, la mise en place d’un service QHSE [Qualité, hygiène, sécurité et environnement] pour former à la sécurité et santé au travail et le contrôle conformité des machines avec l’Aganor [agence gabonaise de la norme], Evergreen Gabon fait aujourd’hui parti des sociétés certifiées FSC™ COC, qui font la fierté de Gsez et le rayonnement du Gabon à l’international », explique la Gsez.
Aussi, grâce à son certificat, Evergreen prouve qu’il est possible de retracer l’origine des pièces de bois qui constituent ses produits certifiés, lesquelles sont issues de forêts gérées durablement, de ressources contrôlées ou de matériaux recyclés.
Installé dans la zone de Nkok depuis 2016, Evergreen Gabon est une société spécialisée dans la 2e transformation où elle produit et commercialise des feuilles de placages exclusivement en bois d’Okoumé, à destination des sociétés opérant sur la zone, mais exporte également ses produits vers les marchés européens et asiatiques.
S.A.
Dans le but de sécuriser ses parcelles héritées de l’absorption de la Société nationale des logements sociaux (SNLS), la Société nationale immobilière (SNI) a implanté il y a quelques jours des panneaux indicatifs à Essassa dans la commune de Ntoum.
Dans une note d’information rendue publique le 14 mai dernier, la SNI informe que « la présence de ces panneaux a pour objectif principal de rappeler aux populations que la SNI est propriétaire de plusieurs parcelles héritées de la fusion entre elle et la Société nationale des logements sociaux (SNLS) ». Ainsi donc, « les populations ayant des cadres bâtis ou des parcelles mises en valeur sont priées de se rapprocher de son service de la gestion du patrimoine pour toutes opérations de régularisation foncière en vue de l’obtention d’un titre foncier qui garantit, sécurise et protège le droit du propriétaire », affirme la SNI.
Cependant, cette opération est mal accueillie par les populations qui ont construit ou qui ont une parcelle dans cette localité. Et pour manifester leur mécontentement, celles-ci ont prévu dans les prochains jours une réunion dans le but d’adopter une stratégie commune pour contester cette opération de la SNI. Les populations suspectent la SNI de vouloir les exproprier des terres qu’elles occupent depuis plusieurs années déjà.
Mais, la SNI se veut rassurante. « Aucune action visant à déguerpir les populations impactées n’est envisagée dans le cadre de cette opération », rassure-t-elle.
Cette opération est menée par la SNI dans un contexte où plusieurs personnes se plaignent d’avoir été arnaquées par des vendeurs de terrain dans cette localité. « Le même terrain est parfois vendu à plusieurs personnes », affirme un riverain. Et pour la SNI, ces panneaux permettront de lutter contre ce phénomène récurrent d’arnaques foncières.
SG
Le ministre de la Défense nationale, Félicité Ongouori Ngoubili, assurant l’intérim du ministre de l’Intérieur, a présidé le 15 mai à Libreville la cérémonie d’homologation du passeport biométrique Cemac, un document devant renforcer la libre circulation dans la sous-région : Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad.
« Le Gabon était jusque-là le dernier des 6 pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à n’avoir pas mis sur pied cet instrument d’intégration sous-régionale. Ce passeport qui intègre les technologies les plus récentes en la matière est très sécurisé et sera délivré aux premiers demandeurs dans les prochains jours. Le Gabon a même innové en prenant en compte les réfugiés dont le passeport sera bleu » renseigne le ministère de l’Intérieur.
Toutefois, précise le ministère, les passeports ordinaires actuellement en circulation restent valables. C’est à l’expiration de ceux-ci qu’au renouvellement, ils seront estampillés Cemac. Grâce à ce passeport homologué, ses détenteurs disposent désormais d’un document qui leur permet une libre circulation dans la zone Cemac sans avoir besoin de visa. Ceci conformément à l’Acte additionnel de la Communauté « du 25 juin 2013 portant suppression du visa pour tout ressortissant de la Cemac circulant dans l’espace communautaire ».
Sylvain Andzongo
Depuis quelques jours, le prix du ciment connaît une hausse au Gabon. Dans un point de vente de matériaux de construction situé au quartier Charbonnage à Libreville, la tonne de ciment est commercialisée à 99 000 FCFA aujourd’hui. « Il y a encore de cela une semaine, cette même tonne était vendue à 90 000 FCFA et le sac était à 4500 FCFA. Actuellement, ce sac est passé à 5000 FCFA. Nous avons été surpris par la hausse des prix quand nous sommes allés nous ravitailler auprès de l’usine de Cimaf à Owendo », explique un vendeur de ciment. Dans certains points de vente à Libreville, l’on peut avoir ce même sac de ciment à 5500 FCFA.
Globalement, les commerçants rencontrés s’étonnent de n’avoir pas été informés par les autorités de cette augmentation. Sur les raisons de cette hausse, les commerçants affirment que le marché manque de concurrence avec un seul acteur qui opère. « Raison pour laquelle, Ciments de l’Afrique (Cimaf) peut se lever et augmenter les prix. S’il y avait de la concurrence, les prix seraient réduits au Gabon », opine un vendeur.
Cette situation serait liée d’après ces vendeurs à la baisse de la production du ciment au Gabon. Selon les données de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale, au terme des neuf premiers mois de 2021, la production du ciment a régressé de 3,4 % pour se situer à 383 717 tonnes en 2021 contre 397 027 tonnes au cours de la même période de l’année précédente, en raison de la baisse des commandes des sociétés des BTP.
Mais, une source proche du groupe Cimaf soutient que le secteur du ciment comme plusieurs autres est aujourd’hui impacté par le conflit entre la Russie et l’Ukraine. De ce fait, la hausse des prix du ciment était « presque inévitable » selon la source. Ce d’autant plus que la remontée du prix du baril de pétrole ainsi que des autres intrants comme le charbon nécessaires pour la fabrication du ciment, impacte sur le produit fini qui est commercialisé dans les marchés. Selon cette source, les prix pourraient encore augmenter si la situation ne change pas.
Pour l’instant, les autorités gabonaises n’ont pas encore réagi à cette hausse du prix du ciment effectuée par le marocain Cimaf, filiale du groupe Ciments de l’Atlantique (Cimat). Cette société contrôle actuellement le marché du ciment gabonais et a investi en cinq ans, près de 61 milliards de FCFA dans la production de ciment dans le pays.
Sandrine Gaingne
Au cours de sa rencontre le 13 mai 2022 avec les opérateurs économiques, le ministre gabonais du Commerce, Yves Fernand Manfoumbi a exhorté les opérateurs économiques à souscrire au renouvellement du bureau de la Chambre de commerce du Gabon. Un engagement tendant à redonner à cet organe consultatif toutes « ses lettres de noblesse », pour un rayonnement du secteur privé gabonais.
« Je vous exhorte donc à vous impliquer, chacun dans son métier, dans cette campagne qui s’ouvre sur toute l’étendue du territoire national, pour qu’ensemble, vous parveniez à mettre en place un bureau national inclusif, et qui, non seulement défendra la cause des organisations professionnelles, au niveau local, mais fera connaître le Made in Gabon hors de nos frontières », a déclaré Yves Fernand Manfoumbi.
Selon le membre du gouvernement, l’ambition des autorités gabonaises est de mettre en place une Chambre de commerce en phase avec les exigences économiques du moment. « Les mutations économiques majeures enregistrées de par le monde nous mettent face à des défis nouveaux, qui nous imposent une adaptation de nos politiques publiques », a affirmé Yves Fernand Manfoumbi.
Cette élection du nouveau bureau de la Chambre de commerce, d’agriculture, d’industrie, des mines et de l’artisanat du Gabon (Ccaimag) intervient sept ans après la fin du mandat du bureau sortant. « Il y a plusieurs enjeux d’ordres nationaux et internationaux, il est impératif de disposer d’une Chambre de commerce qui fonctionne notamment par ses organes et de pouvoir mettre en place un modèle économique fiable, qui s’appuie non plus sur la rente, mais sur des actions concrètes à l’endroit des opérateurs économiques », a indiqué Danielle Cibelle Biwaou, directrice générale de la Ccaimag.
Cette rencontre a vu la participation des centrales syndicales, des confédérations patronales, des associations de commerçants et autres entités. En rappel, la campagne des élections a débuté le 5 mai dernier et se poursuit jusqu’au 10 juin prochain avec le renouvellement du bureau national de la Chambre de commerce du Gabon.
La Chambre de commerce du Gabon comprend 5 sections et 28 catégories dont le commerce (5 catégories), l’agriculture (5 catégories), l’industrie et mines (6 catégories), les services (7 catégories), l’artisanat et métiers (5 catégories). Fort d’une expérience acquise depuis 87 ans, la Chambre de commerce du Gabon se positionne comme le défenseur des intérêts des opérateurs économiques. Elle est un des instruments de développement économique mis en place par le gouvernement au service de l’essor du secteur privé, apprend-on.
Brice Gotoa
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Le ministre en charge des Mines a récemment procédé au lancement du projet de construction de 100 forages, initié par la Société équatoriale des mines (SEM).
Ce projet est « destiné à terme à renforcer l’offre de la desserte en eau potable sur l’ensemble du pays. L’eau étant source de vie, les populations des communes d’Akanda (Premier Campement) et d’Owendo (Igoumié) ont inauguré la première phase de ce projet », explique le ministre des Mines Elvis Ossindji.
L’initiative vient se rajouter aux nombreuses autres du même type en cours dans le pays dans le but d’améliorer l’accès à l’eau aux populations. Dans son nouveau programme d’investissement pour la période 2022-2025, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) prévoit en effet la construction et la réhabilitation de plusieurs forages à travers le pays.
SG
Le ministère de la Formation professionnelle a lancé, ce 12 mai 2022, un avis à manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un consultant chargé d’élaborer et réviser les curricula de l’enseignement technique et professionnel.
Les services prévus au titre de ce contrat comprennent plusieurs objectifs. Il s’agira pour le futur consultant de « faire un diagnostic de la situation actuelle des 13 établissements d’enseignement technique et professionnel pour en comprendre les opportunités, les menaces, les forces et les faiblesses et partager une lecture commune de la situation entre le secteur public et le secteur privé », renseigne le communiqué.
Aussi, devra-t-il proposer pour chaque établissement la révision des curricula existants au niveau des diplômes du Certificat d’aptitude professionnel (CAP), du Brevet d’études professionnel (BEP), du Baccalauréat professionnel (BAC PRO), du Baccalauréat technologique et du Brevet de technicien supérieur (BTS). Le cahier de charge du consultant intègre également la production, pour chaque filière de formation retenue, du référentiel métier, du référentiel des compétences, du référentiel de formation, du référentiel d’évaluation, du guide pédagogique et du guide d’organisation des ateliers.
Les consultants intéressés doivent produire les informations sur leur capacité et expérience démontrant qu’ils sont qualifiés pour les prestations (documentation, référence de prestations similaires, expérience dans des missions comparables, disponibilité de personnel qualifié, etc.). Les consultants peuvent se mettre en association pour augmenter leurs chances de qualification. « Les critères d’éligibilité, l’établissement de la liste restreinte et la procédure de sélection seront conformes à la politique de passation de marchés de la banque en date d’octobre 2015, qui sont disponibles sur le site web de la banque », précise l’avis. Les dossiers de candidature doivent être déposés au plus tard le 26 mai 2022.
Le contrat de service de ce consultant est financé par la Banque africaine de développement (BAD). Selon l’avis, le gouvernement gabonais a reçu de la BAD un prêt en vue du financement du projet de Renforcement des capacités pour l’employabilité des jeunes et l’amélioration de la protection sociale (RCEJPS). Et il a « l’intention d’utiliser une partie des sommes accordées au titre de ce prêt pour financer le contrat de service de consultants chargés de l’élaboration et la révision des curricula de l’enseignement technique et professionnel ». Le montant n’est pour l’instant pas connu.
Brice Gotoa
Léon Armel Bounda Balonzi, le ministre des Travaux publics, de l’Équipement et des Infrastructures a échangé le 12 mai à Libreville avec une délégation de l’entreprise française Bouygues conduite par son directeur de l’exploitation Maroun Hobeika. « Ce groupe international a manifesté son vif intérêt à accompagner l’État dans le projet routier phare la Transgabonaise », affirme le membre du gouvernement, sans apporter d’autres détails sur les intentions de l’entreprise française.
Présent au Gabon à travers sa filiale Colas Gabon, dans le cadre de la deuxième phase de la réhabilitation des voiries dans le grand Libreville, Bouygues lorgne désormais un marché plus gros. En effet, la Transgabonaise est une route économique devant relier Libreville et Franceville sur 780 kilomètres. Une fois achevée, elle va permettre de développer les échanges entre les provinces et créer des emplois. Coût des travaux : 600 milliards de FCFA financés par Méridiam et Arise à travers la filiale dénommée Société autoroutière gabonaise (SAG).
Long de 81 kilomètres (Nkok entre Kango-Nsilé), la livraison du premier tronçon de la Transgabonaise est prévue au mois de juillet prochain, selon les autorités gabonaises. Les travaux ont débuté officiellement le 25 septembre 2020 et sont réalisés par l’entreprise indienne Afcons. Les études des autres sections sont en cours et les travaux pourront être lancés bientôt, selon le ministre des Travaux publics. La livraison totale de cette infrastructure est prévue en 2023.
Sylvain Andzongo
Le gouvernement gabonais envisage de reloger les exploitants agricoles du site de l’Institut gabonais d’appui au développement (IGAD) Alibandeng, impactés par le projet de construction de la voie de contournement de l’aéroport de Libreville, sur le site Ayemé dans le deuxième arrondissement de la commune de Ntoum, à une trentaine de kilomètres de Libreville.
À cet effet, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Charles Mve Ellah a reçu en audience le 10 mai dernier les directeurs généraux de la GSEZ en charge des travaux, et de l’IGAD responsable du site agricole d’Alibadeng. L’objectif de la rencontre était de « trouver une solution définitive concernant le relogement des 65 exploitants du site agricole IGAD Alibadeng pour le site d’Ayemé afin que ceux-ci ne subissent pas un fort impact sur leur activité et continuent d’approvisionner les villes de Libreville et Port-Gentil », indique le ministère de l’Agriculture.
À noter que 600 familles établies sur l’emprise du projet de construction de la voie de contournement de l’aéroport de Libreville seront déguerpies. Les travaux devraient démarrer au premier semestre 2022 pour une durée de 18 mois. L’infrastructure de type 2 fois 2 voies sera construite sur six kilomètres pour desservir la commune d’Akanda. Ce chantier est exécuté dans le cadre d’un partenariat public-privé entre l’État gabonais et Gsez Airport, concessionnaire de cet aéroport.
SG
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