Le Gabon est sur le point de lancer la classification des métiers informels dans le secteur de l’artisanat. À cet effet, apprend-on, la direction générale de l’Artisanat et du développement des services rencontre le 12 mai à Libreville, les artisans dans trois branches d’activités pour la validation de la nomenclature desdits métiers.
La première branche dénommée « artisanat d’art » regroupe : photographes, peintres en tableau, sculpteurs, monteur vidéo…) La deuxième branche « artisanat de production », est constituée des métiers de couturier, bottier, imprimeur, menuisier ferrailleur, vitriers… Et la troisième branche « artisanat de services » regroupe : esthéticiennes, coiffeurs, réparateurs d’ordinateurs et d’équipements mobiliers, garagistes, restaurateurs…
Au terme des travaux, explique la Chambre nationale des métiers et de l’artisanat (Cnmag), les artisans vont ainsi reconnaître à leur niveau le cadre formel de ces métiers jadis considérés comme informels ou du domaine de la débrouillardise. Il reviendra par la suite au gouvernement leur donner un statut officiel.
Pour valoriser l’artisanat, le Gabon a inauguré le Cnmag en février dernier. Fruit d’un partenariat entre le gouvernement gabonais, l’ambassade de France au Gabon et la Chambre des métiers de l’artisanat de France, cette structure est un cadre légal pour la promotion et l’épanouissement des métiers du secteur artisanal. Le but est de permettre à ces activités de participer à la création de richesse, d’emplois et de former une classe d’entrepreneurs individuels. Selon cette structure, les artisans représentent 80 % de la population active du Gabon et regorgent de nombreux talents. Mais, la plupart de ces artisans exercent de manière informelle.
Sylvain Andzongo
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Au Gabon, du pain cuit à partir de farine de manioc est désormais possible. Une visite du ministre du Commerce Yves Fernand Manfoumbi dans une boulangerie de Libreville le 9 mai 2022 a permis de se rendre compte de sa faisabilité, dans sa phase expérimentale.
« Avec la guerre en Ukraine qui est l’un des pays auprès duquel la majorité des pays importent du blé, nos pays se retrouvent confrontés à une certaine rareté. La première réflexion du gouvernement était d’anticiper, de voir le produit qu’il faut mettre en substitution par rapport au blé. Le ministre du commerce a pris l’initiative de travailler avec les boulangers pour faire en sorte que nous puissions fabriquer un pain à base de farine de manioc », a expliqué Jean François Yanda, directeur général du commerce.
L’objectif du Gabon est de « trouver un produit de substitution au blé qui revient de l’étranger. Avec les producteurs du Haut-Ogooué, on est en train de faire des tests. Ces tests sont à 120% impeccables », a indiqué Jaber Nguembe Yasser, président de l’association des boulangers du Gabon. Selon lui, la production de ces pains met en contribution plusieurs étapes, de la production du manioc à la boulangerie.
Cette initiative du président de l’association des boulangers du Gabon en collaboration avec le ministère gabonais du Commerce devrait permettre aux autorités gabonaises de réduire la dépendance à l’importation de la farine de blé et accroître la production locale de manioc dans le pays.
Au Gabon, le manioc est consommé par plus de 80% de la population. Et selon le Pr Jacques François Mavoungou, directeur pays du programme de recherche Wave (West and Central african virus epidemiology), le Gabon importe plus de 90.000 tonnes de manioc par an pour combler le déficit par rapport à la demande.
Brice Gotoa
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L’initiative Women in Africa (WIA) et le minier français Eramet, viennent de lancer un appel à candidatures en vue de la sélection de 30 femmes entrepreneures à former et à accompagner au Gabon. Cet appel à candidatures est destiné aux chefs d’entreprises et dirigeantes d’entreprises ayant déjà fait une première traction sur le marché (chiffre d’affaires, nombre d’utilisateurs et/ou clients, fonds levés, etc.).
Les entrepreneures sélectionnées vont bénéficier d’un accompagnement incluant formation, mentorat et accès au financement. « Après la phase de sélection des 30 lauréates de notre première promotion, le programme débutera avec des sessions de formation qui porteront sur des sujets techniques et des sujets “soft skills” tels que la rédaction du plan d’affaires ou encore la prise de parole en public. Les entrepreneures seront également formées au pitch entrepreneurial et recevront toutes les clés nécessaires afin d’accéder à des financements », explique WIA, plateforme internationale de développement économique et d’accompagnement des femmes africaines leaders.
Après cette phase, les entrepreneures sélectionnées seront présentées aux investisseurs virtuels, puis accompagnées dans la recherche des financements auprès des banques. Les lauréates seront mises en relation avec un mentor qui les accompagnera dans la réalisation de leurs projets.
Les entrepreneures gabonaises intéressées ont jusqu’au 25 mai 2022 pour postuler.
Ce programme de formation est lancé dans le cadre du Hub « Femmes d’Avenir » mis en place par le groupe Eramet et Women in Africa. « À travers ce programme nous souhaitons contribuer au développement d’une communauté d’innovatrices locales, qui apportent des solutions aux nombreux défis auxquels l’Afrique est confrontée, notamment en ce qui concerne l’innovation et les nouvelles technologies, la Fintech, la transformation agricole ; et de rendre viables et durables les business models qui ressortent de ces solutions », soutient WIA.
SG
Le président de la République a sillonné les rues de Libreville ce 10 mai 2022 dans le but de constater l’état d’avancement de certains chantiers routiers engagés dans la capitale gabonaise. Au cours de cette visite, Ali Bongo Ondimba a observé quelques anomalies dans certains projets. Il a instruit au gouvernement d’accélérer le rythme des travaux et de procéder aux réhabilitations nécessaires sur certains tronçons.
« Je me suis à nouveau rendu sur le terrain ce mardi 10 mai pour constater in situ et de visu l’avancée des travaux de certains tronçons de route dans Libreville. Certaines portions ont été améliorées. D’autres laissent encore à désirer. J’ai demandé au Gouvernement d’accélérer la cadence », a déclaré Ali Bongo Ondimba sur sa page Facebook.
Ce n’est pas la première fois que le président gabonais sillonne les rues de la capitale pour constater l’état des routes. Déjà en novembre 2020, il s’était rendu dans plusieurs quartiers de Libreville et d’Owendo pour toucher du doigt les réalités du terrain. À la suite de cette visite, le gouvernement avait accéléré les travaux de construction de certaines voies à Libreville.
À noter que plusieurs axes routiers sont en cours de réhabilitation dans la capitale gabonaise dans le cadre projet de réhabilitation des voiries dans le Grand Libreville. C’est le cas des travaux de réhabilitation du Boulevard triomphal lancés en mars 2021.
SG
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, chargé des droits de l’Homme et de l’égalité des genres, Erlyne Antonela Ndembet Damas, a reçu en audience le 9 mai à Libreville, Savina Ammassari, la coordinatrice résidente, chef de l’équipe pays des Nations Unies, accompagnée de Soulef Guessom, conseillère ONU Femmes.
Au cours de cette audience, les parties ont évoqué l’ouverture de deux ateliers de renforcement des capacités relatives à la promotion de la participation des femmes à la vie publique et en politique. Ainsi, le premier atelier qui se tient ce 10 mai concernera les acteurs de la société civile, choisis parmi les partenaires habituels du ministère. Il consistera à orienter ces derniers dans leurs actions quotidiennes en matière de promotion des droits de la femme.
Le second atelier prévu pour le 13 mai s’appuiera sur le Guide des options juridiques « des quotas à la parité », outil de promotion de la participation des femmes en politique en Afrique de l’Ouest et du Centre. Cet atelier mettra un accent particulier sur l’aspect juridique, notamment à travers le renforcement des capacités des hommes de loi.
Ce renforcement des capacités de la société civile et de la justice gabonaise entre dans la continuité des engagements du président Ali Bongo Ondimba, en faveur de l’égalité des droits. Il s’agit entre autres de l’instauration de la décennie de la femme (2015-2025), la mise en place de l’initiative intergouvernementale Gabon Égalité ayant conduit à l’adoption et à la promulgation de plusieurs lois en faveur des femmes ainsi que la nomination de personnalités féminines à très haut niveau de l’État.
Dans le rapport de la Banque mondiale intitulé « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2022 », le Gabon est le pays d’Afrique subsaharienne qui a fait le plus de réformes en matière de droits de la femme en 2021. À titre d’illustration, le pays s’est doté d’un Code civil et d’une loi visant à éliminer la violence à l’égard des femmes. Ce qui a fait passer son score de 57,5 en 2020 à 82,5 en 2021.
Grâce à ce score, d’après Alice Ouedraogo, représentante résidente du Groupe de la Banque mondiale pour le Gabon, « le Gabon est classé parmi les meilleurs pays en Afrique concernant l’égalité entre hommes et femmes ». Le Gabon occupe la 9e place des pays en Afrique subsaharienne et la première place dans la zone Cemac.
S.A.
Selon les rapports compilés du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon, le pays n’a plus enregistré de cas d’hospitalisation de réanimation ou de décès des suites de Covid-19 depuis près de deux mois.
En effet, de la mi-mars au début du mois de mai en cours, aucun cas n’a été enregistré dans les catégories citées plus haut. Selon ce Comité, le Gabon a enregistré six nouveaux cas positifs sur 901 tests réalisés, soit un taux de positivité́ de 0,7 %, 00 personne hospitalisée dont 00 en réanimation, 12 nouvelles guérisons et 00 nouveau décès. Au total, indique le Comité, sur les 1 594 523 tests réalisés depuis le début de la pandémie en mars 2020, le pays a enregistré́ 47 608 cas positifs, dont 07 cas actifs actuellement, 47 297 guérisons et 304 décès.
Le Comité n’explique pas cette baisse de cas de Covid-19. Mais cela se passe dans un contexte où jusqu’en début d’année 2022, le Gabon appliquait encore des mesures très strictes contre la pandémie. Notamment la distanciation sociale, le port du masque dans les lieux publics, l’exigence des tests PCR et de laissez-passer pour les déplacements à l’intérieur et à l’extérieur du pays, etc.
Mais depuis mars dernier, justement, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a annoncé la fin de toutes ces mesures restrictives qui avaient déjà sérieusement impacté le tissu économique du pays et la vie des citoyens en général. Depuis lors, les compagnies aériennes à destination du Gabon peuvent désormais embarquer des passagers sans qu’il leur soit exigé de présenter un test négatif du coronavirus. Cette mesure facilite les voyages sur le territoire gabonais, car au plus fort de la crise sanitaire, les passagers devaient présenter un test PCR d’une validité de 72 heures au moins. Cette mesure d’assouplissement rejoint d’autres levées concernant : l’obligation d’isolement dans un établissement hôtelier, l’obligation pour les voyageurs de se soumettre à un test PCR à leur arrivée à l’aéroport international Léon Mba.
Sylvain Andzongo
L’opérateur de téléphonie mobile au Gabon, Moov Africa Gabon Telecom ouvre du 10 au 30 mai 2022 les inscriptions de la 2e édition du Startup challenge, informe un communiqué rendu public ce 10 mai par l’entreprise. L’initiative qui encourage l’innovation et l’émergence des talents prometteurs dans le secteur des nouvelles technologies primera les trois projets les plus intéressants pour une valeur globale de 20 millions de FCFA.
« Cette année, l’innovation majeure consistera à permettre au champion national de participer à la grande finale groupe qui se tiendra à Rabat (Maroc) avec les 10 finalistes. Les lots de la grande finale sont les suivants : 1er prix : 7,5 millions de FCFA + 2 semaines de programmes d’échange à l’étranger ; 2e prix : 5 millions de FCFA + 2 semaines de programme d’échange à l’étranger : et le 3e prix 3 millions de FCFA + 2 semaines de programme d’échange à l’étranger » renseigne le communiqué.
Le programme Startup challenge récompense les startups gabonaises qui excellent dans différents domaines en apportant une réelle valeur ajoutée à la technologie 4G/5G. Notamment, « IOT: internet des objets », « Health-Tech: solutions digitales pour la santé », « Ed-Tech : solutions digitales pour l’éducation », « Agri-Tech : solutions digitales pour l’agriculture », « Fin-Tech : solutions digitales pour le paiement mobile » et « Smart city: Solutions pour les villes intelligentes et le transport ».
Selon le communiqué, les startups à très fort potentiel de développement bénéficieront de l’expertise, du financement et du réseau des partenaires de Gabon Telecom, afin de mener à bien leur projet d’innovation et de renforcer l’ancrage du Gabon. Les candidats auront droit à une phase d’accompagnement pendant laquelle un panel de 10 startups sera sélectionné. Cet accompagnement « spécifique et adapté » portera sur les plans de croissance des candidats retenus et « leur faciliter l’accès à un réseau de mentor, d’experts et d’investisseurs », indique le communiqué.
À la 1ere édition de la Startup challenge organisée en 2021, le 1er prix a été remporté par la startup « Ntchina d'Alvine Yeno. Elle a reçu un chèque de 10 millions de FCFA, permettant ainsi à la jeune entrepreneure de matérialiser son projet.
Brice Gotoa
Le pétrolier Maurel & Prom (M&P) a annoncé ce 10 mai 2022 le rétablissement de sa production sur le permis d’Ezanga au Gabon. La société pétrolière basée en France avait été contrainte de réduire sa production de 80 % sur ce permis en raison de l’incident survenu le jeudi 28 avril sur les installations du terminal pétrolier de Cap Lopez, opéré par Perenco.
La restauration de la production sur ce permis « est en cours depuis le 4 mai », selon la société. Par conséquent, « les capacités d’évacuation sont désormais remontées à un premier palier d’environ 10 000 barils/jour, ce qui a permis le redémarrage progressif des puits par Maurel & Prom », informe la société.
Par ailleurs, la « fin des restrictions d’export et le retour de la production vers son niveau précédent l’incident (production d’environ 19 000 b/j en 100 %, soit 15 200 b/j en part M&P de 80 %) sont attendus d’ici la fin de la semaine », souligne l’entreprise.
Rappelons que la société Maurel & Prom avait été contrainte de réduire sa production sur le permis d’Ezanga au Gabon de 19 000 barils/jour à 4 000. Ce, à la suite d’une fuite d’hydrocarbures sur un bac de stockage du terminal pétrolier de Cap Lopez, non loin de Port-Gentil, dans la province de l’Ogooué Maritime. Un incident qui a également contraint la société Perenco à suspendre les exportations de pétrole depuis ce principal point de départ du pétrole gabonais vers le marché international.
SG
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Le Gabon va bientôt organiser un forum sur l’investissement. Le projet est porté par l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANPI) avec la collaboration de l’Institut du Forum mondial du tourisme. Un protocole d’accord en vue de l’organisation conjointe dudit forum a été signé le 6 mai entre les deux partenaires, informe l’ANPI ce 9 mai.
Ce forum, dont la date n’est pas encore connue, « mettra en valeur les opportunités d’investissement au Gabon et dans les pays de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) », précise l’ANPI.
Cet événement permettra également d’identifier les meilleures façons de promouvoir le développement du Gabon à travers des partenariats publics privés, identifier des projets pour le développement des femmes et des jeunes, et rassembler des représentants d'institutions économiques internationales et de groupes d'investissement.
Basé à Londres en Angleterre, l’Institut du Forum mondial du tourisme est un institut de recherche qui soutient le tourisme durable et universellement accessible. Il encourage le tourisme responsable.
SG
Après une année 2020 record, le groupe gabonais BGFIBank a réalisé en 2021, un résultat net de 46 milliards de FCFA pour l’exercice clos au 31 décembre 2021, publié ce 9 mai. Ce résultat est en hausse de 4 % par rapport à l’année précédente rapporte l’Avis financier de la banque. En 2020, la société avait enregistré un résultat net de 44 milliards de FCFA, en hausse de 114 % par rapport à l’année 2019.
Ainsi, « le Groupe BGFIBank qui évolue dans des environnements juridiques et règlementaires de plus en plus exigeants, a, après une année 2020 marquée par des performances exceptionnelles, poursuivi sa dynamique de croissance et confirmé une fois de plus sa résilience », affirme la banque.
Une résilience qui s’est traduite également par une hausse de 11 % du total bilan de la banque, une augmentation des dépôts de la clientèle de 13 %, une augmentation des crédits à la clientèle de 10 %, une augmentation du produit net bancaire de 5 %. « Ce produit net bancaire est constitué à hauteur de 68 % par la marge nette d’intérêts, dont la hausse de 2 % sur la période est à mettre en relation avec la hausse de la production commerciale, l’assainissement du portefeuille clientèle, la hausse des placements sur titres, et ce malgré le resserrement des marges et la hausse du coût des refinancements interbancaires », indique la banque.
Par ailleurs, la poursuite de la consolidation des fonds propres en part du Groupe a eu pour effet au 31 décembre 2021, l’augmentation de 12 % de la valeur mathématique de l’action de BGFI Holding Corporation, qui s’établit à 261 665 FCFA au 31 décembre 2021, contre 233 589 FCFA à la clôture précédente, apprend-on.
Ces performances traduisent la solidité financière de la banque au 31 décembre 2021. Une solidité qui justifie la notation financière renouvelée de l’agence régionale Bloomfield Investment Corporation à la banque. En effet, l'agence a attribué à la BGFIbank, à long terme, la note A+ avec une perspective stable, et à court terme, un A1 - avec une perspective stable.
SG
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