Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le Premier ministre gabonais Rose Christiane Ossouka Raponda a pris part le 9 mai 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire, à l’ouverture officielle de la 15e session de la Conférence des parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. Elle représentait le président Ali Bongo Ondimba auprès du président ivoirien Alassane Ouattara et des autres chefs d’État pour trouver des solutions aux défis liés à la désertification et la restauration des sols dégradés.

 Selon la communication gouvernementale, le sommet d’Abidjan a été l’occasion pour le Premier ministre de présenter aux chefs d’État et de gouvernement, la contribution du Gabon à la stratégie de restauration des terres dégradées et son impact sur l’atténuation des effets néfastes provoqués par les sécheresses en conséquence du dérèglement climatique.

Prenant la parole au nom du chef de l’État gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda a rappelé l’engagement du Gabon dans la préservation de l’écosystémique du Bassin du Congo dont la perte « provoquerait des centaines de millions de réfugiés climatiques, avec un effet dévastateur sur la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique ».

Au cours de cette rencontre, apprend-on, les chefs d’État et de gouvernement ont lancé « l’Appel d’Abidjan » qui réaffirme l’engagement des parties envers le programme de développement durable à l’horizon 2030, s’agissant notamment de la neutralité en matière de dégradation des terres.

La COP15 est un moment clé dans la lutte contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse. Selon la Banque africaine de développement, 45 % de l’Afrique est constituée de terres arides, et trois quarts des terres productives sont dégradées. La lutte contre la dégradation des terres et la désertification et l’atténuation des effets de la sécheresse sont indispensables à la croissance économique et au progrès social. Pour rappel, le Gabon fait partie, depuis le 6 septembre 1996, des 197 États membres de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.

Brice Gotoa

L’étude d’impact environnemental et social (EIES) réalisée dans le cadre du projet de construction de la route d’accès et la bretelle de raccordement à l’aéroport international de Libreville est disponible. Elle a été récemment déposée auprès de la direction générale de l’environnement et de la protection de la nature par la société Gsez Airport, informe Stephen Stanislas Mouba, directeur général de l’Environnement.

« Ce document est consultable pour avis dans les locaux de la direction générale de l’Environnement pendant 10 jours » et passé ce délai, « aucun avis ne sera pris en compte dans le processus administratif de validation de cette étude d’impact environnemental et social », précise Stephen Stanislas Mouba.

Les enquêtes menées dans le cadre de cette étude environnementale et sociale entre décembre 2021 et janvier 2022 ont permis d’établir que 600 familles pourraient potentiellement être impactées par la destruction des infrastructures se trouvant sur l’emprise du projet de construction de cette voie. Des familles à déguerpir et à indemniser.

Prévu pour être lancé au premier semestre 2022, pour une durée de 18 mois, le chantier de construction de la voie de contournement de l’aéroport international de Libreville sera exécuté dans le cadre d’un partenariat public-privé entre l’État gabonais et Gsez Airport, concessionnaire de cet aéroport. C’est une voie qui sera construite sur six kilomètres en 2 fois 2 voies, et desservira la commune d’Akanda. Elle permettra d’atténuer les embouteillages dans cette partie de la ville.

SG

En partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et l’Organisation des Nations unies pour l’environnement, le Gabon travaille à la mise en place d’un observatoire pour la gestion des déchets chimiques, a-t-on appris lors l’édition 2022 de la journée mondiale de la santé récemment célébrée au Gabon.

« Il s’agit d’un observatoire qui va permettre au Gabon de disposer des données factuelles et fiables sur la problématique de tous les produits chimiques qui ont un impact sur la santé humaine. Il s’agira aussi de voir comment sont gérés ces déchets lorsque ces produits chimiques là sont utilisés ainsi que leurs conséquences sur la santé humaine », a expliqué Stephen Stanislas Mouba, directeur général de l’Environnement.

« C’est un projet dont nous copilotons la mise en œuvre pour pouvoir gérer, catégoriser les déchets chimiques, identifier les pistes de leur gestion et de leur élimination et nous assurer qu’ils ne viennent pas contaminer les environnements qui vont porter atteinte à la santé », a affirmé pour sa part, le Dr Inoua Aboubacar, point focal santé et environnement, Conseiller en charge du renforcement du système de santé à l’OMS Gabon.

Cet observatoire sera lancé dans un contexte où le Gabon à l’instar de plusieurs pays africains voit sa production industrielle et agricole s’intensifier, accompagnée d’un recours conséquent aux intrants chimiques. Des produits chimiques industriels dangereux, selon l’OMS, tels que les polluants organiques persistants, les pesticides, le plomb et le mercure… qui sont utilisés et sont rejetés directement dans le sol, l’air et l’eau, avec des conséquences majeures sur l’environnement et la santé des populations.

SG

Le Gabon envisage d’auditer les comptes et les marchés passés dans le cadre du projet Renforcement des capacités pour l’employabilité des jeunes et l’amélioration de la protection sociale (Rcejps) pour les exercices 2020, 2021 et 2022. Un avis à manifestation d’intérêt pour recruter des consultants chargés de mener cet audit externe a été lancé le 5 mai dernier.

L’objectif de cet audit est d’« obtenir l’assurance raisonnable que les États financiers pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives qu’elles soient dues à la fraude ou à l’erreur ; obtenir une opinion permettant d’établir si les états financiers ont été préparés, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au référentiel d’information financière applicable », explique le ministère de la Formation professionnelle.

Le consultant devra également exprimer une opinion professionnelle indépendante sur la situation financière du projet, vérifier que les fonds du projet ont été utilisés aux fins prévues et conformément aux dispositions de l’accord de financement. Il devra aussi s’assurer que les réalisations physiques du projet correspondent aux fonds décaissés et au calendrier des sorties de fonds, et faire rapport sur les états financiers du projet. Les candidats intéressés ont jusqu’au 19 mai 2022 pour postuler.

Le Projet de renforcement des capacités pour l’employabilité des jeunes et l’amélioration de la protection sociale est financé par la Banque africaine de développement, sous forme de prêt. Le coût total du projet est de 94,04 millions d’euros. 90 % de cette enveloppe (84,63 millions d’euros) provient de la BAD, complétée par 10 % (9,41 millions d’euros) de fonds de contrepartie nationale. Lancé en 2018, il a pour but de contribuer à l’amélioration de l’employabilité des jeunes et au renforcement de l’inclusion sociale au Gabon.

SG

Le ministre gabonais chargé de l’Industrie, Pacôme Moubelet-Boubeya, a lancé des visites dans les unités industrielles dans la capitale Libreville et à l’intérieur du pays, depuis quelques jours.

Ces visites, apprend-on, ont pour objectifs de relever les difficultés et les attentes des industriels installés au Gabon. Car, quelques semaines après sa rencontre avec le Premier ministre, il annoncé 54 projets prioritaires en matière de développement industriel, que le gouvernement gabonais entend « pleinement » consolider dans le cadre de la Stratégie nationale d’industrialisation. Ladite stratégie prévoit, entre autres, des appuis financiers et institutionnels des pouvoirs publics à 54 projets industriels que le gouvernement va sélectionner sur la base de leur potentiel et leur impact.

Même si tous les 54 projets qui seront soutenus n’ont pas encore été dévoilés au public, l’on peut déjà avoir une petite idée sur les secteurs qui intéressent le gouvernement. Ainsi, Pacôme Moubelet-Boubeya a déjà eu à visiter le producteur d’eau minérale (Andza) Soboleco, le producteur de sucre Sucaf, et des unités industrielles dans le secteur du bois à Lastourville. Après les provinces de l’Estuaire et du Haut-Ogooué, le ministre de l’Industrie poursuivra son périple par les provinces de l’Ogooué Maritime, de la Ngounié, du Moyen Ogooué et du Woleu-Ntem.

S.A.

 

600 ménages des quartiers Chic, Coppa Cabana et de la zone du Lycée protestant à Port-Gentil dans la province de l’Ogooué-Maritime sont de nouveau alimentés en électricité après 24 heures d’interruption. Les agents de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) ont procédé au rétablissement de la desserte en électricité desdits quartiers dans la journée du 7 mai 2022, indique un communiqué de l’entreprise.

Selon le même document, dans la nuit du vendredi 06 au samedi 7 mai 2022, un orage a provoqué d’importants dégâts matériels et causé de nombreuses perturbations dans le fonctionnement du réseau électrique. « Ce sont essentiellement des arrachements de câbles, de branchements », a précisé Laurent Nguema Edzo, chef de la division distribution électricité SEEG de Port-Gentil.

Cet épisode orageux intervient au lendemain de la mission des membres du gouvernement dans la capitale économique gabonaise les 3 et 4 mai derniers. Cette mission interministérielle avait pour but de s’assurer de la fin des travaux de construction de la ligne 90 Kv centrale Cap Lopez/Ntchengué, et du poste 90-20 Kv par la Société de patrimoine. Elle a également vérifié que le nouveau centre de formation professionnelle multisectoriel de Ntchengué disposera bien d’une alimentation en eau et en électricité dans les mois à venir. Aussi, la SEEG peut désormais procéder aux extensions de réseaux moyenne et basse tension, afin d’alimenter toute la zone sud de Port-Gentil, apprend-on.

Brice Gotoa

 

Du 4 au 6 mai, Andrew Gwodog, l’administrateur-directeur général de la société de réassurance SCG-Ré, a conduit une délégation des assureurs à Port-Gentil suite à l’incident survenu au terminal pétrolier du Cap Lopez, propriété de Perenco. Cette société est assurée par Sanlam Gabon et réassurée auprès de la SCG-Ré, le réassureur national.

« Engagés à plus de 47,75 % sur ce risque avec nos partenaires, nous avons fait le point technique sur cet incident, afin d’en connaître les causes, l’étendue des dégâts ainsi que les conséquences pour Perenco, les producteurs pétroliers, les populations, l’économie gabonaise et l’environnement », affirme Andrew Gwodog. Et d’ajouter : « Toutes ces informations permettront à la SCG-Ré d’ouvrir un dossier sinistre et de l’instruire dans les plus brefs délais ».

Aussi, au cours de cette visite, les assureurs ont évoqué des mesures de sauvegarde et de relance du terminal, les conditions d’entretien des bacs, les parties impliquées et les perspectives pour une reprise normale de l’activité au Cap Lopez. Enfin, ces assureurs ont rassuré Perenco de leur solidarité et l’ont encouragé à prendre toutes les mesures « idoines » en vue de limiter les conséquences matérielles, environnementales et économiques de ce sinistre.

Suite à l’incident survenu sur le terminal pétrolier au Cap Lopez, proche de Port-Gentil (province de l’Ogooué Maritime) le 28 avril dernier, le directeur général de Perenco Gabon, Adrien Broche, a apporté quelques explications le lendemain. « Hier matin, le 28 avril 2022 à 11 heures, une fuite a été détectée sur le bac R17 du terminal. Au moment de la fuite, le bac contenait 50 000 m3 de pétrole brut en attente de chargement pour l’export. Bien que le pompage ait été immédiatement initié par les équipes, la fuite s’est amplifiée et le pétrole s’est répandu dans les bacs de rétention prévus à cet effet », a expliqué Adrien Broche.

Face à l’incident, l’ensemble du personnel a été rassemblé et évacué, puis le terminal a été arrêté, et les opérations de réception, de stockage et d’expédition de brut ont été suspendues.

Sylvain Andzongo

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Dans le cadre du programme gouvernemental « Gabon Égalité », le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Guy Patrick Obiang Ndong, a rencontré le 5 mai à Libreville, l’ensemble des points focaux des Commissariats de police du Grand-Libreville.

Il s’est agi, apprend-on, pour le ministre et ces points focaux, de consolider le dispositif d’assistance juridique des femmes victimes des violences autour du numéro vert gratuit « 1404 ». Le membre du gouvernement les a invités à une meilleure synergie et à une mutualisation des actions aux bénéfices des différentes victimes des violences basées sur le genre (VBG).

« Pour cela, les différents commissariats doivent mettre en place des équipes de veille prêtes à intervenir à tout moment en cas d’alerte du 1404. Pour lui, les différentes parties prenantes de ce projet doivent contribuer à mettre fin à toutes ces violences pour le bien-être des femmes », a indiqué le ministre de la Santé. Aussi, il a affirmé qu’il va saisir son collègue en charge de l’Intérieur à l’effet d’organiser des rencontres mensuelles de reporting qui permettront d’établir une traçabilité des différentes interventions à la suite des appels du 1404.

Huit mois après le lancement du numéro d’urgence « 1404 », le service gouvernemental « Gabon égalité » a déclaré que 1 747 appels relatifs aux violences basées sur le genre ont été traités à fin novembre 2021. Soit une moyenne d’à peu près 218 appels par mois. Sur les 1 747 appels au secours traités et orientés, apprend-on, 68 ont débouché sur des prises en charge de victimes dans les hôpitaux publics. « Ces appels ont aussi conduit à l’accueil de 277 personnes dans les cellules d’écoute du ministère des Affaires sociales », selon le service gouvernemental.

Les femmes représentent 90 % des victimes de violences sexuelles et 83 % des victimes de violences économiques au Gabon. Il existe peu de services offrant aux femmes victimes une prise en charge médicale, psycho-sociale et judiciaire. Ce constat fait par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, a conduit le gouvernement à adopter un projet de loi portant élimination des violences faites aux femmes, pour pallier l’absence d’une législation spécifique pour l’élimination des violences subies par les femmes et d’une prise en charge sociale, sanitaire, psychologique et judiciaire.

S.A

Dans le cadre du projet de développement des statistiques, le gouvernement gabonais prépare la deuxième phase du Recensement général de l’agriculture (RGA) qui est celle de l’Enquête de production végétale et animale (EPVA-2022). Cette opération de collecte de données agricoles se déroulera dans les 9 provinces du pays informe une note du secrétaire général de l’Agriculture, Serges Rufin Okana, adressée le 4 mai 2022 aux directeurs provinciaux et chefs de secteurs agricoles.

 « La direction générale de la statistique et la direction générale de l’agriculture lancent un appel à candidatures pour le recrutement des agents-enquêteurs sur toute l’étendue du territoire national du 8 au 15 mai 2022. Les dossiers doivent être déposés dans les directions provinciales de l’agriculture (chefs-lieux de province) ou les secteurs agricoles (département). Pour les candidats de la province de l’Estuaire, les dossiers sont à déposer à la direction provinciale d’agriculture », indique Serges Rufin Okana.

Ce recrutement concerne le personnel disponible des différentes directions du ministère en charge de l’agriculture ; le personnel disponible des autres administrations déconcentrées (gouvernorat, préfecture, conseil départemental, mairie, etc.) ; et les personnes disponibles sans emploi. Le candidat de nationalité gabonaise doit, être âgé de 24 ans au moins et de 49 ans au plus ; avoir au moins le BEPC ou son équivalent ; parler couramment français et une langue locale ; être entièrement disponible pour toute la durée de l’opération de collecte, c’est-à-dire 9 mois y compris le mois de formation ; avoir une expérience dans le domaine agricole et avoir participé à la première phase du RGA ; et être disposé à passer les nuits dans les villages.

Les dossiers de candidature sont composés d’une demande manuscrite adressée au directeur général de la statistique, directeur national du recensement ; d’une copie de la carte nationale d’identité́ ou du passeport en cours de validité́ ; de deux photos d’identité́ couleur ; d’une autorisation de sa hiérarchie pour participer aux activités de collecte de l’enquête de production végétale et animale (pour les agents administratifs) et d’une attestation de participation à la phase de dénombrement du RGA.

En 2020, le Gabon en collaboration avec la Banque mondiale et l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a réalisé la première phase du RGA, dite « phase de dénombrement ». Cette phase a révélé que le Gabon compte 353 171 personnes vivant dans les ménages agricoles, dont 105 932 sous des exploitations agricoles. Le RGA vise à identifier la structure des exploitations agricoles de types traditionnel et moderne au niveau national. In fine, il s’agit de trouver des solutions pour atténuer la dépendance alimentaire et agricole du pays et de diversifier l’économie à travers la mise en valeur du potentiel agricole.

Brice Gotoa

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Près de deux ans après la création des zones agricoles à forte productivité au Gabon, 600 parcelles ont déjà été attribuées dans cinq localités du pays. À savoir, de Kango et Andem dans la province de l’Estuaire, Idemba et Mboukou dans la Ngounié et Bifoun-Abanga dans le Moyen Ogooué, apprend-on au ministère de l’Agriculture.

Il s’agit des parcelles sécurisées et cadastrées dont les superficies vont de 1 à 1000 hectares. Les bénéficiaires se recrutent parmi des coopératives agricoles, des exploitants locaux, des PME agricoles et agro-industrielles qui souhaitent développer leurs activités. Les cinq zones agricoles à forte productivité représentent un total de 75 000 hectares de terres disponibles.

Cette initiative vise à « encourager et accompagner les investisseurs nationaux et étrangers à devenir des modèles d’entrepreneurs agricoles », expliquent les services du Plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise.

Car, à l’horizon 2025, le Gabon projette de produire localement plus de 50 % de la consommation alimentaire du pays. Ce qui lui permettra d'accroître la part de l’agriculture dans le produit intérieur brut du pays. Ce secteur représente actuellement moins de 5 % du PIB.

SG

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