Depuis ce 5 mai 2022, le Syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (Symefoga) et le Syndicat national des agents de santé (Synas) ont décidé de ne plus recevoir, jusqu’à nouvel ordre, les patients assurés par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs). Leur position est exprimée dans une lettre adressée le 5 mai 2022 au Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda.
« Nous coalition des syndicats de la santé décidons de la suspension de l’utilisation des feuilles de soins et bons d’examens Cnamgs dans les structures publiques à compter du 5 mai 2022, et ce jusqu’à nouvel ordre », peut-on lire sur la lettre.
Selon les syndicalistes, cette décision est consécutive au silence du gouvernement face aux nombreuses interpellations de la coalition sur les dysfonctionnements au sein des structures hospitalières publiques. « En date du 25 avril 2022, nous, coalition des syndicats du secteur santé vous avons saisi pour signifier les difficultés des structures de santé à fonctionner correctement et à assurer les missions régaliennes qui sont celles d’offrir des soins de qualité aux populations gabonaises » renseigne le courrier adressé au Premier ministre. Depuis plusieurs mois, les services dans les différentes structures de santé, apprend-on, fonctionnent à minima quand ils ne sont pas fermés du fait des équipements incomplets ou vétustes, de la rupture en réactifs, consommables et médicaments jusqu’aux antirétroviraux.
Ces dysfonctionnements sont dus essentiellement à « l’incapacité » de la Cnamgs à liquider sa dette vis-à-vis des hôpitaux publics. Selon la directrice générale du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), Dr Marie-Thérèse Vane, les ristournes de la Cnamgs constituent la principale source de revenus du CHUL. « Lorsqu’elles ne nous sont pas régulièrement reversées, comme c’est actuellement le cas, elles biaisent le fonctionnement même à minima de l’hôpital. C’est aussi ces ristournes qui permettent le paiement des différentes primes, objet de mouvements sociaux que vous observez », avait-elle indiqué au cours d’une rencontre avec la presse. Les syndicalistes accusent également la mauvaise gouvernance des établissements publics de santé faute de managers véritables à la tête de ces structures.
Ainsi, tous les patients se rendant dans une structure hospitalière publique doivent désormais débourser la somme de 10 000 FCFA pour rencontrer un médecin spécialiste, 7 500 FCFA pour une consultation en médecine générale et payer beaucoup plus que ça pour faire des examens. Or avec la Cnamgs les patients ne payaient que 20 % de toutes les prestations dans ces hôpitaux. La consultation est totalement gratuite pour les femmes enceintes assurées à la Cnamgs, ainsi que pour les bébés de moins de 3 mois.
Brice Gotoa
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Pour fluidifier la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), le Comité de pilotage du Programme de réformes économiques et financières (Pref-Cemac) a demandé aux États de réduire les postes de contrôle sur les corridors entre les pays. C’était lors de sa session de décembre 2021, a-t-on appris au cours de la conférence internationale co-organisée les 28 et 29 avril 2022 à Libreville par la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi).
« Il a été demandé aux pays de rationaliser les postes de contrôle au niveau des différents corridors, et si possible de faire une communication sur les contrôles qui sont officiels. Actuellement, les concertations se poursuivent pour que les États puissent rationaliser davantage divers contrôles afin de fluidifier davantage la libre circulation des personnes et des biens », a affirmé Jean-Claude Nguemeni, directeur de la surveillance multilatérale à la Commission Cemac.
Dans ce cadre, la Commission de la Cemac « est en train de mettre en œuvre une politique sectorielle pour lever des barrières sur les corridors. Et ça s’effectuera avec l’appui et l’accompagnement des États. Il nous faut de véritables mesures politiques pour qu’on arrive comme l’Afrique de l’Ouest à une véritable intégration physique, à une véritable circulation des biens et des personnes », a affirmé Bertrand Doukpolo, directeur de l’enseignement supérieur à la Commission Cemac. Il poursuit : « Là, nous avons déjà un passeport unique Cemac, il ne reste que le Gabon qui va bientôt homologuer son passeport. Une fois que le passeport sera homologué, l’espace Cemac disposera d’un document pour la libre circulation. Mais, nous voulons pousser plus pour arriver par exemple à la carte d’identité Cemac. Et ce n’est pas une illusion, ça va se faire. C’est tout un processus ».
Pesanteurs
Pour les opérateurs économiques, une réelle intégration permettra le développement économique de la sous-région. Car, pour l’instant, il existe encore plusieurs pesanteurs. D’après Alain Ba Oumar, président de la Confédération patronale gabonaise (CPG), il y a encore des produits qui sont taxés dans la Cemac malgré l’effectivité de la libre circulation. Et à en croire des transporteurs congolais et camerounais, ils sont tous les jours victimes des tracasseries policières et douanières. Ces derniers dénoncent également la corruption et la multiplication des taxes le long des corridors qui comptent plus de 100 postes de contrôle. À titre d’exemple, selon des chiffres obtenus au ministère du Commerce, entre Eboro (frontière avec le Cameroun) et Libreville, l’on dénombre environ 100 postes de contrôle pour le compte de plusieurs administrations. Et « c’est dans l’intérêt de nos entreprises que ces mesures (prises pour la libre circulation : NDLR) soient mises en œuvre intégralement et qu’on puisse facilement vendre nos produits dans la sous-région », a affirmé Alain Ba Oumar.
Pour le président de la Commission, il y a des règles à respecter dans le cadre de cette libre circulation. « Naturellement, la libre circulation n’est pas la libre installation. Nous mettons des outils et règles en place. Les États s’adaptent à ces règles. C’est vrai qu’il y a encore des progrès à faire. J’ai récemment fait le corridor Yaoundé-Libreville et c’est impossible de circuler. Les gens qui ont des marchandises rencontrent effectivement des problèmes, mais nous travaillons pour qu’il y ait moins d’obstacles à la circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes. C’est un travail de longue haleine », a affirmé Pr Daniel Ona Ondo, président de la Commission Cemac.
Au Gabon par exemple, des mesures ont déjà été prises dans ce sens. Les autorités gabonaises prévoient notamment de supprimer certains postes de contrôle et de filtrage sur le long des corridors liant le pays aux États voisins (Cameroun, Guinée équatoriale, Congo). À en croire le ministère du Commerce, le poste de contrôle de Ntoum non loin de Libreville a déjà été officiellement supprimé. Le poste de Mebo le sera également.
Sandrine Gaingne
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Le renouvellement des organes de gouvernance de la Chambre de commerce, d’agriculture, d’industrie, des mines, et de l’artisanat du Gabon, est prévu pour le 6 juin 2022. Un communiqué signé le 4 mai 2022 par le ministre du Commerce, Yves Fernand Manfoumbi, précise que les élections concernent l’Assemblée générale et le bureau de la chambre.
Dans cette perspective, « le ministre gabonais du Commerce, des petites et moyennes entreprises porte à l’intention des opérateurs économiques légalement constitués des secteurs commerce, agriculture, élevage, pêche, forêt et environnement, industrie et mines, service, artisanat et métier, exerçant sur l’ensemble du territoire, de l’ouverture de la campagne d’inscription sur les listes électorales à partir du 5 mai 2022, afin de constituer le fichier électoral », renseigne le communiqué.
Selon le membre du gouvernement, eu égard à l’arrêté portant organisation des élections à la Chambre de commerce, d’agriculture, d’industrie, des mines, et de l’artisanat du Gabon, les opérateurs économiques sont tenus de s’inscrire au siège de la Chambre de commerce à Libreville. Les autres lieux d’inscription sont les délégations provinciales de la Chambre de commerce à Port-Gentil et à Franceville, et les gouvernorats des provinces du Moyen-Ogooué, de la Ngounié, de la Nyanga, de l’Ogooué-Ivindo, de l’Ogooué-Lolo et du Woleu-Ntem.
Créée en 1935, la Chambre de Commerce du Gabon est un organe représentatif des intérêts de l’ensemble des opérateurs économiques exerçants légalement sur le territoire national. Elle accompagne les opérateurs économiques et les jeunes entrepreneurs gabonais. L’accompagnement aujourd’hui se traduit par plusieurs éléments dont l’écoute et le conseil, l’information et la formation et l’appui divers, les mises en relation d’opérateurs au niveau local et international, l’appui pour découvrir un marché, etc. Le bureau actuel est dirigé par le président Jean Baptiste Bikalou.
Brice Gotoa
Le président de la République Ali Bongo Ondimba a reçu ce 5 mai 2022, le maire de Libreville Christine Mba Ndutume. Cette dernière était allée faire l’état des lieux de la ville de Libreville dont elle est la maire depuis le mois de juillet 2021. Parmi les points abordés, la question de l’insalubrité dans la capitale gabonaise.
« Elle a saisi cette occasion pour présenter au chef de l’État, les “Week-end propres” et l’informer du déploiement des opérations de nettoyage des grands carrefours visant à maintenir la ville propre », indique la présidence de la République.
Les week-ends propres consistent essentiellement au ramassage des déchets, au désherbage et au curage des caniveaux... à Libreville.
L’édile de Libreville est également revenu sur sa participation au sommet mondial des gouvernements locaux et régionaux de l’Organisation des Nations unies, durant lequel, elle a présenté le programme Gabon Égalité et la politique environnementale du Gabon.
C’est la première audience accordée à Christine Mba Ndutume par le président de la République depuis son élection au mois de juillet 2021 comme Maire de Libreville.
SG
« La médecine traditionnelle semble être la seule option face aux maladies mentales. Aujourd’hui, mettons un terme à cette croyance en contactant le 1324 ». C’est le message actuellement diffusé par les autorités sanitaires gabonaises.
Ainsi, il a été mis en place un numéro vert que les usagers peuvent appeler pour la prise en charge des maladies mentales. Disponible 24 h/24, ce numéro recueille des demandes d’assistance des familles dont les membres et connaissances souffriraient de démence. Au Gabon, les populations ont pris l’habitude de tourner le dos aux établissements hospitaliers dédiés pour confier les patients aux tradipraticiens ou des marabouts sans que le processus de guérison chez ces derniers ne soit prouvé au plan scientifique.
La mise en place de cette cellule d’écoute fait suite à une campagne du Centre national des maladies mentales de Melen à Libreville, qui mène une lutte contre l’errance des malades mentaux pour une meilleure prise en charge. En 2021, ce centre a initié le ramassage des personnes souffrant de troubles mentaux et abandonnés dans les artères de Libreville pour qu’ils bénéficient désormais des soins gratuits.
C’est depuis 2020 que l’opération de transfert des malades mentaux errants à travers les rues de la capitale gabonaise a démarré. Elle consiste à récupérer, transférer, traiter et renvoyer dans leurs familles ces personnes malades. Cette opération se fait au prorata des places disponibles dans ce centre psychiatrique confronté aux problèmes de capacité d’accueil.
S.A.
Le fonds Okoume capital, filiale du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) et l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) viennent de mettre en place une coalition pour promouvoir le Made in Gabon.
À cet effet, le directeur général de l’Agasa, Alia Maganga-Moussavou, et Chimène Ayito, le directeur général d’Okoume Capital, ont tenu une séance de travail, le 4 mai à Libreville pour discuter du programme annuel de soutien à 50 entreprises gabonaises, dont 16 opèrent dans le secteur agroalimentaire.
Les deux parties ont alors identifié les axes d’accompagnement des acteurs de la filière agroalimentaire sélectionnés. Il s’agit pour l’Agasa de former ces entreprises aux bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication. Ce qui aboutira, au terme du processus, à la délivrance des agréments sanitaires et le suivi sanitaire. « Cette approche qualitative participera au développement des start-ups, à la promotion des produits locaux transformés et à de meilleurs débouchés pour les très petites entreprises gabonaises », explique l’agence.
Le programme d’Okoume dénommé « Fabrique des champions » lancé en 2021, vise à apporter un soutien financier et technique aux entreprises au Gabon ayant un chiffre d’affaires supérieur ou égal à 80 millions de FCFA, dans les secteurs de l’agriculture et agro-industrie, des mines et carrières ainsi que du bois et forêts. Les entreprises sélectionnées dans La Fabrique des champions bénéficient selon Okoume Capital des formations et de conseils destinés à renforcer leur organisation et leur performance.
S.A.
Les autorités gabonaises travaillent actuellement à l’élaboration des textes législatifs et réglementaires pour encadrer la digitalisation des enseignements au Gabon. C’est l’objectif de l’atelier co-organisé par le ministère de l’Éducation nationale et l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (Unicef) du 4 au 6 mai 2022 à Libreville.
« L’expérience vécue lors de la pandémie de la Covid-19 qui a bousculé le mode d’apprentissage traditionnel (en présentiel) nous amène à réfléchir sur les canaux de transmission des savoirs en milieu scolaire et à nous arrimer aux évolutions technologiques pour migrer vers une offre diversifiée de l’enseignement à distance », a déclaré Valentin Mboumba, secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale.
Il s’agit d’établir un cadre juridique visant à définir les conditions et les modalités de la digitalisation des enseignements au profit des apprenants du primaire, du secondaire et de l’université. « Les travaux qui vont se dérouler pendant trois jours représentent un fondement important puisqu’il s’agit de travailler sur le cadre légal du digital dans l’éducation. Sans le cadre légal, il est difficile d’avancer de façon résolue et sûre », a indiqué Dr Noël Marie Zagreb, représentant du bureau Unicef au Gabon.
Au terme de cet atelier, apprend-on, débutera la phase expérimentale de la digitalisation des enseignements avec un échantillon de 9 établissements pilotes répartis sur trois provinces, dont l’Estuaire, le Moyen-Ogooué et l’Ogooué-Lolo, avant sa généralisation sur toute l’étendue du territoire national. Ce programme d’appui à la promotion de l’enseignement à distance et à l’introduction du digital dans le primaire au Gabon s’inscrit dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT) initié par le gouvernement.
Brice Gotoa
Un groupe d’investisseurs turcs est actuellement au Gabon dans le but d’explorer les opportunités qu’offre le pays. Conduit par l’ambassadrice de Turquie au Gabon, ce groupe a été reçu le 4 mai 2022 par le ministre chargé de la Promotion des investissements, Hugues Mbadinga Madiya.
« La visite du jour avait pour objectif, d’étudier avec le membre Gouvernement et son cabinet, les différentes opportunités qui pourraient s’offrir à l’investissement turc. Les hommes d’affaires ont par exemple évoqué la construction d’hôtels 4 étoiles entre autres pistes proposées », explique le ministère de la Promotion des investissements.
Une visite de plus des hommes d’affaires turcs au Gabon qui démontre de leur intérêt de plus en plus grandissant pour le pays. Au Gabon, ils sont déjà engagés dans plusieurs projets. Notamment, des projets d’investissements dans le secteur énergétique, touristique, éducation entre autres. Parmi les projets en cours entre les deux pays, l’on peut citer celui de la construction d’une centrale solaire 20 MW à Mouila par la société turque Désiba. À noter que les deux pays ont signé en juillet 2021, deux accords dans le secteur éducation.
SG
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La Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) organise un test d’entrée à l’École nationale de la concurrence, de la consommation et de la répression de la fraude (Enccrf) de Montpellier en France session 2022-2023. Selon un communiqué rendu public ce 4 mai 2022 par cette administration, le nombre de places disponibles à l’Enccrf est limité à 4 personnes.
« Les dossiers de candidature devront être déposés au plus tard le vendredi 27 mai 2022 à 15 h 30 min, délai de rigueur, au secrétariat du directeur du personnel et des moyens, porte 22 » renseigne le communiqué. Les épreuves se dérouleront le 4 juin 2022 à Libreville.
Selon le directeur général de la DGCC, Luther Steeven Abouna Yangui, sont autorisés à y participer, les agents civils de l’État titularisés de la catégorie A, hiérarchie A1. Le candidat doit avoir une ancienneté en qualité d’agent public d’au moins 5 ans et être âgé de 49 ans au plus à la date du test. L’agent de la DGCC doit être titulaire d’un baccalauréat et d’un diplôme universitaire BAC+4 au moins dans les filières de sciences, économie, droit, gestion et statistiques.
Les dossiers de candidature sont composés entre autres, d’une lettre de motivation ; d’un certificat médical datant de moins de 3 mois ; de 2 photos d’identité récentes ; d’un acte de naissance légalisé ; d’une copie de prise de service ; d’un bulletin de solde blanc ; d’une copie de l’arrêté portant titularisation ou confirmation et d’une copie de l’arrêté portant intégration ou engagement dans la Fonction publique.
L’Enccrf dépend du ministère français de l’Économie. Ce service à compétence nationale de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (Dgccrf) assure la formation initiale et continue des inspecteurs (catégorie A) et des contrôleurs (catégorie B) de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
Brice Gotoa
La Confédération patronale gabonaise (CPG) a réagi ce 4 mai 2022 à la démission de plusieurs de ses membres. Dans un communiqué, dont Le Nouveau Gabon a eu copie, son président Alain Ba Oumar (photo) affirme qu’il « prend acte du départ de certains de ses membres en désaccord » avec les nouvelles orientations de la confédération et « demeure disponible pour envisager leur réintégration au moment opportun ».
Alain Ba Oumar a saisi cette occasion pour dresser le bilan de ses activités depuis son élection en 2017 comme président de ce mouvement patronal. Il cite notamment à son actif la mise en œuvre de plusieurs réformes comme les nouveaux Codes pétrolier, minier et du travail. Il évoque également, les discussions en cours entre les entreprises des secteurs extractifs (pétrole, mines) et la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) sur la réglementation des changes, l’annulation par le gouvernement de certaines dispositions fiscales (taxe sur les transferts et primes de logement dans la loi des finances 2022) ainsi que la contribution à la formulation du projet de loi pour les investissements. Il met en outre à son actif l’arrivée de deux nouveaux secteurs d’activités importants à la CPG à savoir l’agro-industrie avec le Groupe Olam et la santé avec près d’une vingtaine de pharmacies et une clinique.
Le président du principal mouvement patronal du pays met également en avant les projets en cours tels que la mise en place au sein de la CPG d’un écosystème favorable au développement de champions nationaux (Fonds de garantie de 60 milliards de FCFA, formation en ligne, organisation de la sous-traitance dans le cadre du développement des chaînes de valeurs de la CPG, recherche de partenaires en joint-venture à travers les organisations patronales partenaires à travers le monde, etc.) ou le partenariat avec le Mouvement des entreprises de France (Medef) pour la numérisation des contenus de formation professionnelle pour améliorer l’employabilité des jeunes Gabonais.
Une réponse aux membres démissionnaires qui ont affirmé que l’actuel président de la CPG ne défendait pas leurs intérêts. Cette sortie de la CPG fait, en effet, suite à la démission récente de plusieurs de ses membres. L’on se souvient en effet que huit syndicats et associations d’entreprises ont récemment mis fin à leur adhésion à la CPG. Il s’agit de l’Association professionnelle des établissements de crédit (APEC), le Syndicat des importateurs et exportateurs (SIMPEX), l’Union des représentants automobiles et industriels (URAI), le Syndicat des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics (SEBTP), le Syndicat des sociétés hôtelières et restaurants (SSHR), le Groupement professionnel des pétroliers (GPP), le Groupement des transporteurs terrestres (GTT) et le Général business machines (GBM).
Sandrine Gaingne
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