Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le ministère de l’Économie vient de publier son analyse sur l’impact de l’augmentation du prix du baril de pétrole liée à la crise russo-ukrainniene sur l’économie gabonaise.

Selon ce ministère, la guerre en Ukraine et les sanctions qui pèsent déjà sur les exportations du pétrole russe exercent une pression supplémentaire à la hausse sur les cours du baril de pétrole qui ont franchi la barre des 100 dollars le baril le 28 février 2022 après sept ans. Un record a été atteint avec un baril à 127,98 dollars le 8 mars 2022.

« Cette flambée des cours du pétrole sur les marchés mondiaux devrait se traduire par une amélioration de la valeur des exportations de pétrole brut à quantités équivalentes. De même, les recettes pétrolières seraient améliorées, impactant positivement nos finances publiques », indique le ministère de l’Économie. Il précise que la plus-value ainsi dégagée devrait faire face à ses engagements, notamment le paiement de la dette publique et le financement des investissements programmés dans le PAT afin de générer une croissance inclusive.

Néanmoins, indique le ministère, l’envolée des prix du pétrole pourrait aussi, à très court terme, entraîner l’augmentation des prix des produits manufacturés et certaines consommations intermédiaires. Tout ceci devrait se traduire par un alourdissement de la facture des importations.

Enfin, la hausse de l’inflation dans les pays développés risque d’entraîner un relèvement des taux d’intérêt (cas des États-Unis) et rendre plus chers les emprunts sur les marchés financiers. Cette perspective pourrait davantage fragiliser les économies en développement comme le Gabon, selon le ministère de l’Économie.

Sylvain Andzongo

 

Reçus en audience par le ministre de la Communication Pascal Houangni Ambouroue le 11 avril dernier, les ambassadeurs du Japon, de la Turquie et des États-Unis d’Amérique au Gabon ont dit être disposés à accompagner le pays dans le domaine de la communication. Notamment, les chaines de télévision publiques et le ministère de tutelle.

« Il y a tellement de champs de coopération. Nous pourrons évoquer la formation, l’échange d’expériences par voie des visites entre les deux pays. Des visites que nous avons et que nous devons accroitre davantage. Et aussi, l’échange des hommes entre les deux pays », a affirmé l’ambassadeur de la Turquie au Gabon, Nilufer Erdem Kaygisiz.

Le diplomate japonais pour sa part a parlé d’appuyer les médias en matériels. « On voudrait considérer la possibilité de fournir des équipements aux chaines de télévision du Gabon, », a affirmé Shuji Noguchi. Cet accompagnement pourrait se faire d’après le diplomate, à travers l’Agence japonaise de la coopération internationale (Jica).

Pour le Chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis au Gabon Samuel R. Watson, le Gabon pourrait collaborer dans le domaine avec sa représentation diplomatique sur place dans le pays ou encore avec des sociétés de communication américaines.

À noter que le Gabon a signé le 5 avril 2022 deux accords-cadres avec les entreprises Prix-Import et Ceca-Gadis. Des accords qui engagent les deux sociétés à équiper les chaines de télévision publiques gabonaises.

SG

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Le Gabon prépare son retour à la présidence en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). La révélation a été faite le 12 avril 2022 par le président de la commission de cette institution, Gilberto Da Piedade Verissimo en marge d’une audience avec le ministre gabonais des Affaires étrangères, Michael Moussa Adamo.

« Le Gabon sera d’ici un an encore une fois président en exercice de la communauté. Le Gabon était président pendant 5 ans, pendant la réforme de 2015 à 2020. En 2020 avec l’entrée en fonction de la commission, on peut dire que le contrat a été remis à zéro. Donc on a eu la République du Congo en exercice pour un an, l’année 2023 ce sera la République gabonaise », a déclaré Gilberto Da Piedade Verissimo. C’est le Gabon qui abrite le siège de la Commission.

La CEEAC a été créée en 1983 et regroupe dix pays (Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, République démocratique du Congo, Sao Tomé et Principe, Tchad). Elle est l’une des cinq zones de développement sur lesquelles l’Union africaine entend bâtir la coopération et l’intégration continentales.

Brice Gotoa

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Le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Patrick Ossi Okori, a procédé le 8 avril 2022 à la réouverture du Centre de dispensation du médicament (CDM) d’Oyem dans la province du Woleu-Ntem. À en croire le ministère de la Santé, le rôle de cette structure est de mettre un terme aux récurrentes ruptures de stock en produits pharmaceutiques dans la localité.

« Le problème d’accessibilité et de disponibilité des médicaments se pose avec acuité à l’intérieur du pays. C’est donc une réponse pratique que la CNSS vient d’offrir à la population Woleu-Ntemoise. Je voudrais une fois de plus féliciter le directeur général et son équipe pour cette initiative qui n’est pas la première du genre », a déclaré Guy Patrick Obiang Ndong, ministre de la Santé au terme de la visite guidée.

Pour sa part, le directeur général de la CNSS a expliqué que la société de prestation sociale est dans une stratégie de redynamisation de ses structures médicales, dans le sens voulu par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, pour permettre aux populations d’avoir une accessibilité aux soins de santé primaires. « L’objectif pour nous, c’est de nous installer dans les sites où les besoins des populations ne sont pas pris en compte, notamment sur le plan sanitaire et sur les disponibilités des médicaments. Nous sommes dans cette volonté de continuer à développer ces structures sur l’ensemble du pays », a-t-il déclaré.

La réouverture du CDM d’Oyem intervient après celles de Libreville, Ndjolé et Franceville. Elle s’inscrit dans le cadre de la stratégie de rapprochement des services et prestations de la CNSS aux usagers de l’intérieur du pays. Le CDM d’Oyem a été inauguré le 22 juillet 2016 et a connu un arrêt de ses activités en 2019 à cause de certains dysfonctionnements.

Brice Gotoa 

 

Dans le journal officiel qui vient de paraître, l’État gabonais s’engage à couvrir certains engagements financiers de la Société autoroutière du Gabon (SAG), en charge de la Transgabonaise.

Ainsi, au titre de l’année budgétaire 2022, l’État consent à approvisionner le compte de garantie au bénéfice des créanciers financiers de la Société autoroutière du Gabon pour couvrir les financements externes nécessaires à la réalisation des travaux de réaménagement permanents anticipés de la Transgabonaise. Le compte de garantie en question retrace les opérations du compte séquestre créé depuis 2021. Ce compte séquestre, selon le gouvernement, a été ouvert à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) dans le but de garantir le remboursement par l’État du coût des études, des travaux préliminaires, des travaux permanents anticipés et coûts associés de la Transgabonaise, d’un coût estimé à plus 600 milliards de FCFA.

Longue de 780 km, la Transgabonaise est une route réalisée par la SAG, filiale de Meridiam et d’Arise (la holding fondée par Olam international). Cette route est présentée comme l’un des plus grands chantiers du président Ali Bongo Ondimba après la route Port-Gentil/Omboué. Elle va permettre de développer les échanges entre les provinces et créer des emplois. Ce qui aura un impact direct considérable sur l’économie du pays qui peine à se relancer dans un contexte marqué par la crise actuelle.

S.A.

Pour la réalisation des statistiques agricoles, la direction générale de la statique du Gabon va désormais bénéficier des services de l’Agence spatiale européenne, a-t-on appris auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Ces données seront produites grâce à l’utilisation d’images d’observation de la terre.

Selon la FAO, l’observation de la terre par satellite grâce à l’appui de l’Agence spatiale européenne, permettra à la direction nationale de la statistique de produire des cartes des cultures saisonnières à l’échelle nationale et de fournir des informations spatialement explicites sur la quantité et la qualité des terres cultivées. Ce qui « va permettre au gouvernement de développer les plans d’investissement prioritaires et de mieux adopter les programmes sectoriels définis dans le Plan d’accélération de la transformation en particulier ceux envisagés dans les cinq zones à forte productivité agricole », explique Prosper Ebang Ebang, Directeur général de la statistique. D’après Huguette Biloho Essono, assistante programme à la FAO Gabon, avec cette méthode de collecte des données, « il nous sera possible désormais de produire des cartes cultures saisonnières à l’échelle nationale et de fournir des informations spatialement explicites sur la quantité et la qualité des terres cultivées ».

Cet appui de l’Agence spatiale européenne intervient dans un contexte où le Gabon prépare le lancement de la deuxième phase du projet de recensement général de l’agriculture. Et pour ce projet, l’utilisation des données d’observation de la terre par satellite permettra à la direction générale de la statistique selon la FAO, « de renforcer son dispositif opérationnel pour produire des statistiques agricoles précises, opportunes et désagrégées en termes de superficie et de rendement ».

D’après les données de la première phase du Recensement général de l’agriculture (RGA), rendues publiques en décembre 2021, le Gabon compte une population de 353 171 personnes vivant dans les ménages agricoles, dont 105 932 sous des exploitations agricoles.

SG

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Le gouvernement gabonais vient d’introduire dans son corpus législatif des conditions qui durcissent les conditions d’augmentation de la masse salariale au sein des établissements publics.

Selon le journal officiel, l’article 52 relatif au chapitre des plafonds des autorisations d’emplois, « la hausse de la masse salariale au sein des établissements publics et assimilés est désormais conditionnée par la preuve de leurs capacités à autofinancer, pendant au moins quinze (15) ans, l’augmentation des charges de personnel induite par de nouveaux recrutements ou la revalorisation de leur grille salariale ». En d’autres termes, pour qu’un établissement public gabonais décide d’augmenter sa masse salariale, il doit fournir la preuve qu’il peut financer sur fonds propres une opération de cette envergure. À défaut, l’établissement en question ne pourra pas recruter de manière à gonfler le volume des salaires à payer au personnel.

Cette décision du gouvernement gabonais intervient dans un contexte où l’État a pris l’option de rationaliser ses dépenses. Ainsi, les recrutements et les dépenses du personnel ou des agents publics ou parapublics sont désormais restrictifs. Les plafonds d’autorisations d’emplois des ministères, des autorités administratives indépendantes et des institutions sont globalement arrêtés à 104 184 agents pour l’exercice 2022. La masse salariale indexée à ces effectifs est fixée à 684 milliards de FCFA.

Sylvain Andzongo

Les vainqueurs de la première édition du concours national de photographie placé sous le thème de la « faune et de la flore » ont empoché la somme globale de 3,8 millions de FCFA. Les récompenses ont été remises aux différents lauréats le 8 avril 2022 au musée national de Libreville, en présence du ministre chargé de la Culture des Arts, Patrick Mouguiama-Daouda.

Le premier prix est revenu à Stéphane Berry qui remporte la somme de 2 millions de FCFA, suivi de Thierry Ricordeau avec 1 million de FCFA et de Laura Vesmarede qui elle a reçu 500 000 FCFA. 300 000 FCFA pour le prix spécial du public, décerné à Kevin Ovono.

« Le choix porté sur leurs œuvres a principalement été orienté par leur originalité, leur technicité, l’instant capturé et leur créativité. La photographie étant un art à part entière, les membres du jury ont aussi chacun fait parler sa sensibilité tout comme le public », a déclaré Steed Rey, directeur général d’Amazing Gabon, organisateur du concours.

Selon Steed Rey, cet évènement a été une véritable célébration de la nature et de la biodiversité du Gabon. « Il est indubitablement une grande rencontre de la photographie avec la nature en ce sens que nous allons contribuer de manière remarquable à la promotion du Gabon, à la protection de l’environnement et à la valorisation de nos photographes », a-t-il indiqué. Lancé en octobre dernier, ce concours avait pour but de promouvoir la diversité culturelle gabonaise et valoriser le métier de photographe ainsi que les œuvres de celui-ci. Au terme du processus de sélection, le jury a retenu 48 photographies qui ont fait l’objet d’une série d’exposition itinérante à Libreville et au Pavillon Gabon de l’Expo Dubaï 2020, en mars dernier. Ces expositions ont aussi donné la possibilité au public de voter.

Brice Gotoa

Depuis le lancement de ses activités en avril 2020 jusqu’à fin décembre 2021, la société de transport urbain Trans’Urb a transporté 17 710 238 passagers, a indiqué le directeur général de l’entreprise, Joël Lehman Sandoungout, dans un récent entretien avec le journal Les echos de l’éco. Soit une moyenne de 50 000 passagers transportés par jour, selon le DG. Un « chiffre tendant à se maintenir, voire à augmenter sur l’année 2022 », soutient Joël Lehman Sandoungout.

Pour le transport de ces passagers, la société a un parc automobile composé de 210 bus d’une capacité de près de 50 places pour les grands gabarits et de 30 places pour les plus petits, et 310 chauffeurs employés, apprend-on.

« Au vu de l’engouement et de la très forte fréquentation des populations qui empruntent gratuitement nos bus au quotidien, nous constatons que ce parc doit être renforcé. Des études sont en cours à cet effet. L’objectif est de répondre à la demande des populations en proposant des capacités d’accueil suffisantes, notamment au sein des grandes artères de la ville », affirme Joël Lehman Sandoungout dans les colonnes de Les Echos de l’éco.

Trans’Urb a été lancée en avril 2020 avec pour mission le transport gratuit des populations principalement dans la capitale gabonaise. Le lancement des activités de cette société de transport a considérablement impacté le transport terrestre urbain gabonais au cours des neuf premiers mois de l’année 2020. Les passagers transportés ont vu leur nombre exploser de plus de 370% à 8 millions de personnes au cours de cette période contre 1,7 million une année auparavant, selon la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF).

SG

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Au mois d’août prochain, les objets découverts en 2018 dans la grotte Iroungou, située dans la province de la Ngounié au sud du Gabon, vont être exposés au Musée national, a-t-on appris auprès de l’Agence nationale de parcs nationaux (ANPN).

Il s’agit d'objets datant du 14e siècle. Notamment « plus de 512 objets comptabilisés dont des objets inconnus et 26 en cuivre. Entre autres, cristal de roche, dents de parure, ergot de rapace, fragment de bracelet en ivoire, cônes marins qui supposent des échanges avec des populations de la côte, herminettes, haches et surtout, 27 squelettes dont 7 femmes, 3 enfants et des hommes ; des crânes avec des avulsions dentaires du maxillaire supérieur ante mortem », explique l’ANPN.

Également, comptabilisés parmi ces trésors de la grotte, plus de 1 490 perles en calcite, près de 40 dents d’animaux percés, des bracelets en fer et en cuivre… « C’est une découverte unique en Afrique, car les restes humains y sont quasi inexistants », a commenté Richard Oslisly, géo-archéologue à l’origine de la découverte du gouffre d’Iroungou et commissaire général de l’exposition. D’après lui, cette exposition qui se veut pédagogique a pour but de permettre aux populations gabonaises de mieux comprendre leur histoire à travers la grotte Iroungou.

SG

 

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