Entre 2017 et 2021, le Gabon a exporté de l’huile de palme pour une valeur de 76,6 milliards de FCFA, selon des statistiques de la direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI). Cette somme est repartie ainsi qu’il suit : 40,4 milliards de FCFA en 2021, 19,6 milliards en 2020, 12,3 milliards en 2019, 2 milliards en 2018 et 2,3 milliards de FCFA en 2017, selon les services douaniers.
L’on constate dans ces statistiques que les ventes d’huile de palme du Gabon au niveau international ont enregistré une hausse quasi constante ces cinq dernières années. Elle a atteint le niveau record de 106,1% entre 2020 et 2021. Le pays a produit l’année dernière 449 748 tonnes de cette denrée, soit une hausse de production de 54,2% par rapport à 2020.
Grâce à ces performances, les ventes d’huile de palme ont contribué tout comme le bois et le manganèse, à améliorer les exportations hors pétrole du Gabon. Il s’agit donc des retombées des stratégies que le pays multiplie pour diversifier son économie. Cependant, l’huile de palme ne représente en 2021 que 1,2% du poids des exportations du Gabon.
Depuis environ cinq ans, le Gabon figure parmi les pays exportateurs d’huile de palme en Afrique grâce à Olam Palm, filiale du géant singapourien de l’agroalimentaire, Olam International, qui ambitionne de faire de ce pays d’Afrique centrale le leader africain de la production de cet aliment. Le Gabon exporte son huile de palme principalement vers le Cameroun, le Nigéria et l’Espagne.
SG
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Le président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), Pierre-Alain Mounguengui, est attendu ce 21 avril 2022 à la direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM), informe le quotidien national l’Union. Il va y répondre à une convocation de cette structure, plus connue sous l’appellation B2. L’objet de cette convocation n’a pour l’instant pas été dévoilé.
Mais, plusieurs sources croient savoir que c’est en rapport avec l’affaire d’abus sexuels sur mineurs qui secoue depuis quelques mois le milieu sportif gabonais. Certains accusent, en effet, le président de la Fegafoot de complicité passive dans la commission de ces abus.
Plusieurs dirigeants sportifs ont déjà été emprisonnés dans le cadre de cette affaire. Il s’agit notamment de Patrick Assoumou Eyi alias « Capello », ancien sélectionneur national des moins de 17 ans ; les ex-entraineurs de football, Triphel Mabicka et Orphée Mikala de même que maître Martin Avéra, instructeur et propriétaire d’un club de Taekwendo. Le Togolais Jean Komi Vivon et le Gabonais Dandhy Poaty, deux ex-entraineurs de tennis, ont quant à eux été interpellés, le 24 janvier 2022, par les éléments du B2 pour la même affaire.
Pierre-Alain Mounguengui est convoqué au B2 quelques jours seulement après sa réélection comme président de la Fegafoot. En effet, le 16 avril dernier à Lambaréné, dans la province du Moyen-Ogooué, l’ancien arbitre de 65 ans avait été réélu pour un troisième mandat de 4 ans à la Fegafoot.
Pierre-Alain Mounguengui avait été nommé par le Conseil des ministres quelques jours plus tôt (le 14 avril), au poste d’inspecteur général des services du ministère de la Jeunesse et des Sports. Cette nomination l’écartait d’office de la course pour la présidence de la Fegafoot pour incompatibilité. Il avait choisi de refuser ce poste pour maintenir sa candidature malgré les contestations.
SG
Comme en 2020, le Togo s’est positionné en 2021 comme le premier fournisseur du Gabon sur le continent africain. Selon les données de la direction générale des douanes et des droits indirects (DGDI), ce pays d’Afrique de l’Ouest a vendu au cours de l’année passée des marchandises d’une valeur de 41,6 milliards de FCFA, essentiellement du pétrole. En baisse de 35,9% par rapport à 2020. Cette année-là, le pays avait vendu au Gabon pour 65 milliards de FCFA.
Par ailleurs, au niveau mondial, le Togo se positionne en 2021 comme le 5e fournisseur du Gabon avec 3,4% des parts, derrière la France (25,4%), la Belgique (11,9%), la Chine (11%) et les États-Unis d’Amérique (3,7%). Mais, globalement, au terme de l’année 2021, la plus grande partie des commandes du Gabon a été orientée vers l’Europe (51,4% des parts). Ce continent est suivi de l’Asie (25,4% des parts), l’Afrique (15,3% des parts) et l’Amérique (7,7% des parts).
Notons que les importations du Gabon en provenance de ses dix premiers fournisseurs ont connu une baisse de 8,3% à 828,4 milliards de FCFA à fin décembre 2021. Ce repli, selon la DGDI, est tiré essentiellement par les ventes de la France, la Belgique, la Chine et les États-Unis, suite principalement à la diminution de la demande des produits « outillages, machines », « appareils mécaniques » et des « produits sidérurgiques ».
SG
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L’ancien membre du gouvernement Justine Judith Lekogo vient d’être élu comme président du conseil d’administration (PCA) de l’African United For Democracy (AUFD), a-t-on appris auprès du mouvement Copil citoyen dont elle est la coordinatrice. L’AUFD est une ONG américaine et panafricaine ayant pour objectif de soutenir la démocratie et de protéger les libertés fondamentales et l’État de droit.
Économiste de formation, Justine Judith Lekogo remplace à ce poste le Burundais Pacifique Manirakiza et devra poursuivre le travail de promotion de la démocratie, la bonne gouvernance et la protection des libertés fondamentales et de l’État de droit en Afrique, entamé par celui-ci. Dans sa mission, elle sera secondée pendant son mandat par l’Américain Myron Golden, ancien directeur de mission à l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Avant cette élection, Justine Judith Lekogo a pendant plusieurs années été le conseiller résident pour l’Afrique centrale de l’AUFD. Son élection n’est donc pas une surprise.
Justine Judith Lekogo est née en 1981 à Franceville, dans la province du Haut-Ogooué et a développé, depuis 2010, une riche expérience professionnelle tant dans le secteur privé que public au Gabon et au niveau international. Elle est actuellement la directrice générale de la Société d’exploration et d’exploitation des mines et carrières, une société qu’elle a créée à fin 2020. Mais, avant, elle a été en 2019, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances en charge du suivi des réformes économiques, des relations avec les institutions financières et de l’optimisation des régimes privilégiés spéciaux. Elle a également été consultante à la Banque mondiale en 2017.
Diplômée de l’université de Johanesbourg en Afrique du Sud, elle est aussi la présidente de l’ONG Initiative des femmes. Une ONG qui a pour missions de promouvoir le développement communautaire à travers : la lutte contre la pauvreté, l’éducation, la création d’activités génératrices des revenus, l’insertion des jeunes dans la vie active et l’autonomisation de la femme sur le plan économique, politique et social.
SG
Le ministère de la Formation professionnelle a lancé le 18 avril 2022, un appel à candidatures, pour le recrutement d’un directeur pour le Centre multisectoriel de formation et d’enseignement professionnels (CMFEP) de Ntchengué (Ogooué-Maritime).
Le candidat, de nationalité gabonaise, doit être agent public permanent de la première catégorie ou cadre du secteur privé qui a occupé un poste de directeur ou de responsabilité managériale ou stratégique. « Le candidat qui se verra confier la gestion de ce pôle d’excellence devra posséder une expertise avérée dans le domaine de la formation professionnelle ou de la gestion d’établissement publics, privés ou assimilés, et des aptitudes/qualités requises pour ce poste », renseigne l’appel à candidatures tout en précisant que les candidatures féminines sont vivement souhaitées.
Le futur directeur du CMFEP devra jouir d’une expérience professionnelle d’au moins 10 ans, une élocution parfaite et une maîtrise courante du français. Il doit être capable d’implémenter la vision novatrice de gestion des centres et être capable de diriger et fédérer une équipe.
Selon le ministère de la Formation professionnelle, les candidats doivent concevoir un projet de gouvernance dans lequel seront développés, entre autres, les enjeux de la formation professionnelle, l’adéquation formation-emploi, le plan de développement du centre et l’identification des parties prenantes clés dans l’environnement du centre (partenariat public-privé). « Ce projet doit être relié et rédigé en 10 pages au maximum », précise le communiqué. Les candidats ont jusqu’au 6 mai 2022 pour le dépôt de leurs dossiers.
Le recrutement du directeur est une étape importante dans le lancement des activité de cet établissement chargé d’assurer la formation initiale et continue, notamment en génie mécanique, génie industriel et électronique ainsi qu’ingénierie du soudage. Au terme de la formation, des diplômes de niveau Certificat d’aptitude professionnelle (CAP), Brevet professionnel, Baccalauréat professionnel, Brevet de technicien supérieur (BTS), Diplôme universitaire technologique (DUT), Licence professionnelle, Master professionnel et diplôme d’ingénieur seront délivrés aux apprenants. Le but est de répondre à la demande du marché de l’emploi.
Brice Gotoa
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Le Gabon a décidé d’instituer une obligation de facturation pour toute prestation de service supérieur ou égal à 300 000 FCFA à partir de cet exercice 2022. Ainsi, apprend-on du journal officiel, pour toute vente autre qu’une vente au détail, tout louage de chose ou de service, toute prestation de service d’un montant supérieur ou égal à 300 000 FCFA, une facture doit être établie. En plus, chacune de ces ventes doit être inscrite séparément en comptabilité.
La facture doit porter les mentions suivantes : le nom, prénoms ou raison sociale du fournisseur ; le numéro d’immatriculation fiscal du fournisseur ; le nom, prénoms ou raison sociale du client ; l’adresse du client ; le cas échéant, le numéro d’immatriculation fiscale du client, s’il s’agit d’une entreprise individuelle ou d’une société ; le code d’authentification.
Cette nouvelle obligation, apprend-on, vise à élargir l’assiette fiscale. Car, à partir du seuil de 300 000 FCFA, l’État espère collecter l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP). Il s’agit d’un impôt direct assis sur les gains réalisés par toute personne physique. Par ailleurs, l’État espère également colleter l’impôt sur les sociétés (IS). Il s’agit d’un impôt direct proportionnel sur le bénéfice des entreprises. Est taxable à l’IS une entreprise dès lors qu’elle réalise des bénéfices au Gabon, à partir d’un certain seuil.
S.A.
Le président de la République Ali Bongo Ondimba va prendre part ces 20 et 21 avril 2022 à Makokou dans la province de l’Ogooué-Ivindo, aux manœuvres médico-militaires organisées dans cette ville, informe la communication présidentielle.
« Ces manœuvres médico-militaires, instaurées par le chef de l’État du temps où il était ministre de la Défense, visent à placer la santé militaire au service des civils alternativement dans chacune des provinces du pays. C’est une forme de médecine de proximité́ », explique la présidence de la République.
Durant plus d’une semaine, des soins à la fois préventifs et curatifs seront dispensés « gratuitement » à la population locale par le corps médical issu de la Défense nationale, apprend-on.
Ce déplacement à Makokou, sera l’occasion pour le président de la République d’échanger avec la classe politique de l’Ogooué-Ivindo sur les projets prioritaires de la province, et d’aller à la rencontre des populations ogivines pour prendre le pouls de leurs préoccupations.
Ce sera donc l’occasion pour le chef de l’État de renouer avec ses contacts directs avec les populations. Car, depuis son accident vasculaire cérébral (AVC) en octobre 2018, il n’avait pas été en contact avec la population de l’intérieur du pays.
SG
Le service départemental du commerce du Ntem a récemment procédé à la fermeture des boulangeries artisanales à Bitam dans la province du Woleu-Ntem, rapporte le quotidien l’Union.
À en croire cette même source, ces lieux de commerce ont été fermés pour « non-respect des règles d’hygiène élémentaire ». Car, d’après les autorités, les baguettes de pain et les galettes commercialisées par ces structures sont produites grâce aux fours à charbon traditionnels. Ce qui ne garantit pas la qualité d’hygiène exigée pour ces produits. Et par conséquent, ces pains et galettes peuvent être nocifs pour la santé des consommateurs.
« Nous ne voulons plus voir les galettes fabriquées dans ces boulangeries en piteux état dans les boutiques », a affirmé sur Gabon 1ère, Laurent Mba Nguema, agent des services départementaux du commerce du Ntem.
Pourtant, ces boulangeries exercent dans cette ville de Bitam depuis environ dix ans et emploient plusieurs personnes. Mais, pour le service départemental du commerce du Ntem, ces boulangeries pourront rouvrir seulement quand elles se mettront en règle.
SG
Le président Ali Bongo Ondimba s’est vu décerner, ce 19 avril 2022, la distinction HeForShe (lui pour elle) de l’Organisation des Nations unies pour les Femmes (ONU Femmes), pour son engagement en faveur des droits des femmes, indique la communication présidentielle. C’était au cours d’une audience avec la directrice régionale de l’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Oulimata Sarr.
Il s’agit d’une consécration qui vient récompenser des années d’efforts en vue de garantir les droits des femmes et promouvoir l’égalité femme-homme. « Cette récompense nous oblige à davantage œuvrer et je la dédie à toutes les femmes encore trop nombreuses à être victimes de violences. J’invite ainsi toutes les Gabonaises et tous les Gabonais à participer pleinement au mouvement de solidarité mondial HeForShe dont l’objectif est de faire contribuer pleinement les hommes à l’égalité femme-homme qui est notre affaire à tous », a commenté Ali Bongo Ondimba.
La remise de cette récompense intervient le jour du lancement du mouvement de solidarité mondial HeForShe, dont l’objectif est d’inviter et de faire participer les hommes et les garçons comme acteurs clés dans le combat pour l’égalité des sexes et les droits des femmes. Une plateforme d’actions initiées par ONU Femmes à travers le monde, y compris le continent africain. Au Gabon, ce mouvement fera l’objet d’une campagne intensive de sensibilisation et d’action durant les quatre prochaines semaines, apprend-on.
« Nous rêvons d’un monde plus juste dans lequel les femmes seront en mesure de pleinement libérer leur potentiel. Nous avons besoin du soutien des hommes pour un monde plus équitable où les femmes et les filles se sentiront protégées et où les opportunités d’autonomisation leur seront grandement ouvertes. Les actes forts posés par le Gabon et par son leadership en faveur de l’égalité hommes-femmes depuis 2015 démontrent que ce rêve sera bientôt une réalité en terre gabonaise », a indiqué Oulimata Sarr.
La campagne HeForShe Gabon s’inscrit dans la continuité des engagements du président Ali Bongo Ondimba, en faveur de l’égalité des droits. Il s’agit entre autres de l’instauration de la décennie de la femme (2015-2025), la mise en place de l’initiative intergouvernementale Gabon Égalité ayant conduit à l’adoption et la promulgation de plusieurs lois en faveur des femmes ainsi que la nomination de personnalités féminines à très haut niveau de l’État.
En effet, de plus en plus au Gabon, de hauts postes de responsabilité sont occupés par des femmes (Premier ministre, ministre de la Défense, Président du Sénat, de la Cour constitutionnelle, maire de la capitale, gouverneur de la province la plus peuplée du pays, etc.). Des actions et bien d’autres qui positionnent aujourd’hui le Gabon comme l’un des trois pays les plus exemplaires en matière de protection des droits des femmes en Afrique subsaharienne selon la communication présidentielle.
Brice Gotoa
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Le groupe français Eramet annonce qu’il va mettre en place un programme d’appui au développement des femmes entrepreneures au Gabon. L’annonce a été faite par le groupe minier à travers un communiqué rendu public le 15 avril 2022. Les détails sur ce programme n’ont pas été communiqués. Tout ce que l’on sait c’est qu’Eramet va travailler en partenariat avec l’État du Gabon et Women in Africa, une plateforme internationale de développement économique et d’accompagnement des femmes africaines leaders, pour mettre en œuvre ce programme.
« Convaincus du rôle des femmes entrepreneures dans l’économie locale, nous avons choisi de travailler avec Women In Africa Initiative qui est l’une des principales plateformes internationales consacrées au développement économique et au soutien des femmes africaines entrepreneures. Nous sommes en train de construire avec eux un programme d’appui au développement de ces femmes entrepreneures. Avec Women in Africa Initiative et l’État gabonais, nous allons ainsi bientôt annoncer le lancement de ce nouveau programme », a indiqué Marie-Axelle Gautier, directrice impact sociétal et droits humains du Groupe Eramet.
Au Gabon, le groupe français a soutenu la création de « 3L des pavés », une société qui compte 39 salariés et dirigée par une femme. Une réalisation « au service de la promotion et de l’inclusion des femmes au développement économique de l’Afrique. Nous avons une approche inclusive et nous avons fait de l’émergence des femmes un enjeu majeur partout où nous sommes implantés », a souligné Marie-Axelle Gautier.
Le programme d’appui du groupe Eramet au développement des entrepreneures au Gabon s’inscrit dans le cadre de la stratégie de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) afin de soutenir l’entrepreneuriat féminin.
Brice Gotoa