Au cours de cette année, le Gabon prévoit de recevoir des bailleurs de fonds la somme de 20,1 milliards de FCFA, selon les prévisions de la loi de finances 2022. Cette enveloppe financière est en légère baisse par rapport aux prévisions 2021 de 21,9 milliards de FCFA.
Il est attendu de l’Agence française de développement une somme de 5,2 milliards de FCFA. Cet argent est destiné au financement de quatre projets. Il s’agit du Projet d’appui à la filière forêt bois (PAFFB), du projet éléphant, de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI) et de l’Arc émeraude de gestion des aires protégées autour de Libreville.
La Banque mondiale devrait apporter 1,1 milliard de FCFA, soit 658,4 millions pour le Projet d’appui à la gestion durable des écosystèmes (Fonds de partenariat pour le carbone forestier) et 499,7 millions de FCFA pour la gestion des conflits hommes-éléphants.
Parmi les donateurs du Gabon, l’on devrait compter aussi le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) qui pourrait offrir une enveloppe de 3,5 milliards de FCFA pour l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI) phase 2 et 3. Eximbank China et la Banque africaine de développement pourraient apporter respectivement 4,6 milliards de FCFA pour la Base de vulgarisation des techniques agricoles (BVTA) et 676,8 millions de FCFA pour l’Appui à l’école des mines et métallurgie de Moanda (PA-E3MG). L’United States Fish and Wildlife Service devrait donner un montant de 2,3 milliards de FCFA pour la création de parcs modèles.
À côté de ces bailleurs de fonds, des groupes installés dans le pays devraient également appuyer financièrement le Gabon. Il s’agit notamment de la Setrag pour la sécurisation de la voie ferrée à hauteur de 381,6 millions de FCFA, de Total Gabon (838 millions de FCFA), Perenco (419 millions de FCFA) et Ashona 367,5 milliards de FCFA. D’autres fonds pourraient venir de SEA shepherd, Rainforest trust, Space for giants.
SG
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Le président Ali Bongo Ondimba a échangé le 4 avril 2022 avec le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka sur les questions liées à la hausse des prix sur le territoire national accentué par la guerre en Ukraine. Face à cette préoccupation qui affecte directement le quotidien des Gabonais, Ali Bongo Ondimba a instruit le gouvernement d’assurer le suivi des mécanismes mis en place pour maintenir un prix fixe du carburant à la pompe, du pain et d’autres denrées de consommation courante.
« Aujourd’hui, les prix à la pompe sont fixés. S’il fallait faire jouer le mécanisme de l’initiation des prix, aujourd’hui le prix de l’essence serait à 800 FCFA le litre au lieu de 600 FCFA. Le prix du gas-oil serait à 625 FCFA au lieu de 585 FCFA. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, l’État subventionne le prix du carburant à la pompe. Nous sommes à près de 47 milliards de FCFA que l’État subventionne dans le cas justement des prix à la pompe », a déclaré Rose Christiane Ossouka à sa sortie d’audience.
Selon le chef du gouvernement, face à l’augmentation du prix du blé à l’international, l’État est contraint de subventionner la farine à des niveaux très élevés pour faire en sorte que le pouvoir d’achat des ménages ne soit pas impacté. « Le gouvernement travaille sur ces questions-là pour que les conséquences sur l’économie gabonaise n’annihilent pas justement les projets qui sont déjà en cours dans le secteur de la santé, de l’éducation et des routes », a-t-elle indiqué.
Depuis le début de la crise sanitaire, le Gabon est confronté à l’augmentation des prix des produits de première nécessité. Pour faire face à ce phénomène, la préservation du pouvoir d’achat des ménages est devenue une préoccupation du gouvernement gabonais pendant ces derniers mois, selon le Premier ministre. Pour freiner la flambée du coût de la vie, le Gabon envisage de réduire les droits de douane appliqués à 23 produits importés.
Brice Gotoa
Le gouvernement gabonais à travers le ministère de la Formation professionnelle a lancé, ce 4 avril 2022, un avis à manifestation d’intérêt pour la sélection d’un consultant chargé de la formation de 60 enseignants dans divers domaines.
Les services prévus au titre de ce contrat qui se tiendra en 9 mois, comprennent 8 domaines de formation. Il s’agit de 8 stagiaires en hydrocarbure ; 6 en mines et métallurgie ; 6 dans le domaine forêt-bois ; 8 en agriculture et agro-industrie ; dans le domaine de la pêche 8 stagiaires ; 7 en habitat et BTP ; 9 en numérique-télécom et enfin 8 en tourisme.
« Les candidats à ces formations/reconversions sont des enseignants de niveau Bac+5 ayant une expérience professionnelle d’au moins cinq ans dans leurs disciplines d’origine », précise l’avis à manifestation d’intérêt.
Selon le ministère de la Formation professionnelle, les consultants intéressés doivent produire les informations sur leur capacité et expérience démontrant qu’ils sont qualifiés pour les prestations (documentation, référence de prestations similaires, expérience dans des missions comparables, disponibilité de personnel qualifié, etc.). Les consultants peuvent se mettre en association pour augmenter leurs chances de qualification. « Les critères d’éligibilité, l’établissement de la liste restreinte et la procédure de sélection seront conformes à la politique de passation de marchés de la banque en date d’octobre 2015, qui sont disponibles sur le site web de la banque », indique l’avis. Les dossiers de candidature doivent être déposés au plus tard le 19 avril 2022.
Cette formation des enseignants sera financée par la Banque africaine de développement (BAD). Selon l’avis, le gouvernement gabonais a reçu de la BAD un prêt en vue du financement du projet de Renforcement des capacités pour l’employabilité des jeunes et l’amélioration de la protection sociale (RCEJPS). Et il a « l’intention d’utiliser une partie des sommes accordées au titre de ce prêt pour financer le contrat de service de consultants chargés de la formation dans les domaines novateurs du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) ». Le montant n’est pour l’instant pas connu.
Brice Gotoa
Dans le journal officiel publié fin mars, l'on apprend que l’État gabonais a voté des lois portant validation des documents électroniques dans les transactions fiscales.
En effet, le Parlement a voté une nouvelle loi qui dispose que, « les courriers électroniques émis par l’administration fiscale dans le cadre de ses échanges avec les contribuables ont une valeur probante équivalente à celle des correspondances papier ». Aussi, le contribuable est réputé avoir reçu le courrier électronique cinq jours après son envoi par l’administration fiscale.
Dans la même veine, l’article P-1127 nouveau dispose que, la signature électronique apposée sur les correspondances entre l’administration fiscale et le contribuable dans le cadre de leurs échanges a une valeur probante équivalente à la signature manuscrite. Ce qui signifie qu’un document signé par des moyens digitaux par les deux parties a une égale valeur à celui qui est signé physiquement sur du papier.
L’intégration des documents électroniques dans les transactions fiscales rentre dans le cadre de la dématérialisation des procédures fiscales impulsée par les autorités gabonaises. Ce qui permet au fisc et aux contribuables de gagner en temps pour ce qui concerne la déclaration et le règlement des impôts. Car, jusqu’ici, il fallait obligatoirement des correspondances physiques entre les parties pour régler les transactions fiscales. Désormais, les entreprises ou l’administration n’ont plus besoin de se déplacer physiquement. Tout cela peut se gérer en ligne. Ça évite le contact physique avec les agents du fisc et réduit les occasions de corruption.
Sylvain Andzongo
La société américaine Ookla via son application Speedtes vient d’élire l’opérateur Moov Africa Gabon Telecom comme l’opérateur qui a les réseaux fixe et mobile les plus rapides du Gabon en 2021, indique un communiqué de l’entreprise rendu public le 4 avril 2021. L’Ookla est leader mondial en matière d’analyse de la performance des réseaux de télécommunication.
« À l’issue de plusieurs séries de tests réalisés au Gabon par des experts du service speedtest Ookla durant le 2e semestre 2021, les réseaux internet fixe et mobile de Moov Africa Gabon Telecom se sont particulièrement distingués et se sont vus décerner le prix du réseau internet mobile le plus rapide du Gabon et le prix du réseau internet fixe le plus rapide du Gabon » renseigne le communiqué.
« Ces distinctions viennent valider les choix stratégiques forts faits par Gabon Telecom ces 10 dernières années. Des choix qui privilégient l’investissement et des choix orientés vers la satisfaction de nos clients », a indiqué Zouheir Jorio, directeur général Moov Africa Gabon Telecom.
Ce prix est décerné à cette filiale de Maroc télécoms dans un contexte où ses abonnés continuent de se plaindre des perturbations du réseau et de la qualité des services. L’opérateur de téléphonie mobile a investi depuis 2021, plus de 10 milliards de FCFA pour le renforcement de son réseau télécommunication afin de se déployer dans le pays profond. Le programme d’investissement, dévoilé en juillet 2021, cible 141 villages et 600 km d’axes routiers. Au Gabon, Moov Africa Gabon Telecom compte près 1,5 million de clients, un réseau direct de 30 agences disséminées sur 12 villes du pays.
Brice Gotoa
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La Banque des États de l’Afrique centrale vient de publier une liste de cinq groupements d’entreprises présélectionnés pour la construction du siège de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) à Libreville, la capitale gabonaise.
Les entreprises retenues sont : Cabinet 2G (Gabon) ; le groupement français Ataub/Bati Concept/Oteis ; le groupement tunisien Comète International/Comète Engineering International ; le groupement franco-tchadien Saai/Beau Archi/Ama Epm et le Burkinabè Sata Afrique/Kere Architecture/Architectural. Après cette étape, trois candidatures seront retenues pour permettre une sélection finale d’un seul adjudicataire.
Le processus de présélection de ces candidats a été lancé le 29 octobre 2021. À terme, le candidat retenu doit réaliser des études architecturales et techniques ainsi que la confection d’une maquette en vue de la construction de l’immeuble siège de la Cobac.
Libreville a officiellement été désignée pour abriter le siège de la Cobac par la conférence de chefs d’État de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) au début des années 1990. Mais les travaux d’aménagement de l’immeuble-siège n’étant pas matérialisés, son Secrétariat général est toujours établi dans les locaux de la Beac à Yaoundé, au Cameroun. La production des études architecturales désormais projetée devrait permettre à cette institution de disposer de son siège à l’avenir.
S.A.
Les négociations entreprises par le Gabon en vue de l’installation de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) dans le pays pourraient bientôt aboutir. Au cours d’une rencontre le 1er avril 2022 à Libreville entre une délégation de l’USAID et le gouvernement gabonais, les deux parties ont laissé entendre que le processus d’ouverture d’un bureau USAID au Gabon avance bien.
« Il faut reconnaitre que nous n’avons pas encore gagné la bataille, mais nous avons fait de grands pas. Nous sommes en train de travailler sur l’accord-cadre qui pourrait permettre à l’USAID de s’installer. Et ça, grâce au travail de longue haleine effectué par l’ambassade des États-Unis au Gabon et le ministère gabonais des Eaux et Forêts », a affirmé le ministre gabonais des Affaires étrangères, Michaël Moussa Adamo.
Sur les raisons pour lesquelles l’agence américaine n’est pas présente au Gabon, le membre du gouvernement explique. « Pendant plusieurs années, l’USAID ne pouvait pas couvrir le Gabon à cause du PIB par habitant élevé. Le Gabon est toujours considéré comme un pays à revenu intermédiaire élevé, et de ce fait, nous étions mis en marge de beaucoup de processus ou d’agence de développement à travers le monde qui ne pouvaient pas couvrir le Gabon qui était considéré comme un pays riche ».
Selon un rapport du Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone (CERMF), le Produit intérieur brut (PIB) par habitant du Gabon est de 3,9 millions FCFA début 2021. Ce qui fait du Gabon le pays du continent le plus riche (hors très petits pays).
L’Agence des États-Unis pour le développement international est installée dans plusieurs pays africains où elle appuie leur développement. Elle s’investit dans des secteurs aussi variés que l’environnement et la gestion des ressources naturelles, la santé, les droits de l’Homme, la croissance économique et le commerce, l’assistance humanitaire ainsi que la paix et la gouvernance.
SG
Le marché gabonais des assurances est dominé en 2021 par trois compagnies qui contrôlent à elles seules 66% du chiffre d’affaires global du secteur, apprend-on dans la note de conjoncture du ministère de l’Économie.
Il s’agit du groupe Sanlam 23% (22% pour la branche non-vie et 1% pour la branche vie), de la compagnie Assinco 22%, et le groupe Ogar 21% (17% pour la branche non-vie et 4% pour la branche vie). « Leurs parts de marché, mesurées en termes de primes du secteur, représentent 66% du chiffre d’affaires global du secteur », soutient le ministère de l’Économie. Ces trois compagnies sont suivies, selon la même source, par Axa qui contrôle 15% des parts de marché, Nsia 13%.
Selon les données du ministère de l’Économie, à fin décembre 2021, le chiffre d’affaires de la branche Vie s’est élevé à 10 milliards de FCFA contre 9,27 milliards à la même période en 2020, en hausse de 7,9%. Tandis que le chiffre d’affaires de la branche non-vie est en baisse de 2,7% à 73,56 milliards de FCFA contre 75,57 milliards de FCFA, un an plus tôt, à la même période.
SG
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Selon le ministère de l’Économie, le volume de brut traité par le Gabon a augmenté de 14,7 % à 956 979 tonnes métriques. Cette progression, explique le ministère de l’Économie, est en lien avec « un approvisionnement régulier de l’usine en brut, malgré l’arrêt technique de trois semaines pour l’entretien du catalyseur et le manque de brut Rabi », explique le ministère de l’Économie.
Dans la même veine, indique le ministère de l’Économie, s’agissant des importations, elles ont bondi de 25,5 %, avec une accélération au quatrième trimestre pour pallier l’arrêt technique programmé et ainsi faire face au surcroît de la demande. Sur le plan commercial, à l’exception notable de la turbine fuel 1 dont les ventes sont restées quasi-stables (-0,3 %), tous les produits raffinés ont vu leurs ventes fortement progresser.
Ainsi, le chiffre d’affaires a plus que doublé pour atteindre 441 milliards FCFA, en lien avec la reprise en main des importations de produits pétroliers raffinés et des activités commerciales suite à la fermeture de la Gabon Oil Marketing (GOM), filiale de la Société nationale des hydrocarbures (GOC).
S.A.
Tenu du 1er octobre 2021 au 31 mars 2022 aux Émirats arabes unis sous le thème « Connecter les esprits, Construire le futur », l’Expo Dubaï 2020 a permis de récompenser plusieurs pays participants. Le Gabon y a remporté le prix d’argent dans la catégorie de l’interprétation du thème, dans le sous-thème de Durabilité avec « Créons un avenir durable ».
Les participants ont été primés dans 3 catégories de pavillons (loués ; construits par les participants ; et districts thématiques), puis 3 catégories de prix (architecture et paysage ; design de l’exposition ; et interprétation du thème). Le Gabon s’est inscrit dans la liste des pavillons loués et dans la catégorie interprétation du thème. Il était en compétition avec le Vietnam, l’Afghanistan, la Grèce, l’Afrique du Sud, la Croatie, la Turquie, l’Argentine et la Syrie. Le Gabon a obtenu le deuxième prix (argent), derrière la Syrie (or) et devant le Vietnam (bronze). Ce prix du pavillon Gabon a été remis à son commissaire général, Gabriel Ntougou.
Pour désigner les vainqueurs, les membres du jury ont fait le tour des pavillons pendant 9 semaines. Ils ont entre autres, pris en compte la manière dont la mise en œuvre et interprétation du thème par les participants contribuent à des solutions efficaces en matière de durabilité. Le Gabon est récompensé sur les aspects environnementaux reflétant protection de la nature et développement durable. Car le pays est considéré comme un modèle en matière de gestion de ses forêts dans le bassin du Congo.
Expo Dubaï 2020 qui s’achève a été une occasion pour le Gabon d’exposer la richesse de ses forêts, ainsi que les efforts consentis pour leur protection. Ainsi les 25 millions de visiteurs de cet événement ont pu découvrir les richesses culturelles du Gabon ainsi que sa biodiversité dans le Pavillon Gabon. Ce prix vient renforcer la reconnaissance du Gabon sur la scène internationale en tant qu’acteur primordial en matière de développement durable.
Brice Gotoa