Pour l’année 2022, le Gabon prévoit de réduire de 2806 le nombre d’agents à recruter dans la fonction publique par rapport aux prévisions de l’année 2021, a-t-on appris en parcourant la loi de Finances 2022. En fait, l’État a plafonné à 104 184 le nombre de personnes devant travailler principalement au sein des ministères et des institutions publiques au cours de cette année contre 106 990, l’année dernière.
Et comme il fallait s’y attendre, cette baisse des effectifs va entraîner la baisse de la masse salariale. Elle devrait passer de 685,1 milliards de FCFA en 2021 à 684 milliards de FCFA en 2022. Soit une baisse d’un peu plus d’un milliard de FCFA.
Cette réduction des effectifs concernera essentiellement les ministères. Car, dans les institutions et autorités autonomes (Présidence, sénat, Haute autorité de la communication…) le gouvernement prévoit de ne faire aucun recrutement et de maintenir les effectifs à 3115 comme c’était le cas dans les prévisions de 2021.
La baisse des effectifs concerne les ministères de l’Économie (-1007), du Tourisme (-108), de l’Enseignement supérieur (-165), le ministère de l’Intérieur (-853).
Cependant, il est envisagé des recrutements dans certains ministères à l’instar du ministère de la Justice où l’État prévoit de recruter 143 personnes, le ministère de la Promotion de la gouvernance, 285 agents, le ministère du Budget, 25 agents… Un renforcement des effectifs dans ces ministères malgré la décision prise par le Gabon de geler les recrutements dans la Fonction publique depuis quelques années. Seuls les secteurs prioritaires tels que l’éducation, la santé, l’armée sont exemptés de ces mesures.
Tout de même, il est précisé dans la loi de finances 2022 que « la hausse de la masse salariale au sein des établissements publics et assimilés est désormais conditionnée par la preuve de leurs capacités à autofinancer, pendant au moins quinze ans, l’augmentation des charges de personnel induite par de nouveaux recrutements ou la revalorisation de leur grille salariale ».
Sandrine Gaingne
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L’École des mines et de la métallurgie de Moanda (E3MG) sollicite auprès des autorités gabonaises le statut de reconnaissance d’utilité publique. Le sujet question était au cœur de la session du conseil d’administration tenu à Libreville, le 28 mars 2022.
« Nous avons introduit un dossier auprès des autorités compétentes pour que l’école bénéficie d’un statut d’utilité publique. Et il se trouve que ce dossier a bien évolué, l’horizon du statut d’utilité publique est à portée de main. À partir de ce moment-là, les facturations de la SEEG et de l’Aninf, devront enregistrer une baisse significative », a indiqué Maurice Ndziba, le président du conseil d’administration de la E3MG.
Selon le PCA, ce statut permettra à cet établissement de faire des économies en ce qui concerne les factures d’eau, d’électricité et d’Internet. Pour les administrateurs, il est nécessaire de réduire les charges de l’école afin de capitaliser le budget, car selon Maurice Ndziba, les factures d’eau, électricité et Internet « grèvent terriblement les comptes de l’école ». La reconnaissance de statut d’utilité publique permettra à l’E3MG de bénéficier des subventions de la part de l’État afin d’améliorer son fonctionnement.
Le conseil d’administration a par ailleurs adopté un budget de fonctionnement pour l’exercice 2022 à hauteur de 1,7 milliard FCFA. L’E3MG a pour vocation de former des ingénieurs de spécialité en 20 mois et des licenciés professionnels en 12 mois. Elle est une solution à la problématique de l’adéquation formation-emploi pour l’insertion professionnelle des jeunes. « L’école ne produit pas de chômeurs. Il y a une adéquation entre la formation de nos diplômés et leur employabilité. Sur ce terrain, en ce qui concerne la 3e promotion, 80 % des diplômés ont déjà obtenu un emploi et pour les autres 20 %, les documents sont plutôt en bonne évolution », a précisé Maurice Ndziba.
Brice Gotoa
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Créée en juin 2021, la Zone d’investissement spécial d’Ikolo vient d’exporter son 1er conteneur de feuilles de placage. L’information a été donnée le 28 mars 2022 par la société Gabon Special Economic Zone (GSEZ), chargée du développement de cette zone. Ce premier container a été exporté par la société indienne Greenply, la toute première structure à s’installer dans la GSEZ d’Ikolo.
Spécialisée dans la production de feuilles de placage d’Okoumé destinées à l’exportation vers l’Europe et d’autres marchés, Greenply prévoit de commercialiser 150 à 200 conteneurs EVP par mois et employer 400 Gabonais, apprend-on.
En dehors de Greenply, trois autres structures sont également enregistrées dans la zone située près de Lambaréné (province du Moyen-Ogooué), ville située à 150 km de Libreville. À travers les sociétés qui y sont installées, la ZIS d’Ikolo prévoit de créer 750 à 1250 emplois pour les Gabonais d’ici fin 2023, et exporter entre 300 et 400 conteneurs de bois transformé par mois, générant ainsi de la valeur ajoutée pour le pays. L’inauguration de la GSEZ Ikolo est prévue pour le mois de juin 2022. Les travaux de construction de la zone ont démarré fin novembre 2021.
Axée sur les métiers de transformation du bois tel que le sciage, le placage et contreplaqué, la fabrication de meubles (bois massif et panneaux), la production de pâte à papier, les unités de particules… la GSEZ Ikolo s’inscrit dans la continuité du succès de GSEZ Nkok, sacrée meilleure zone industrielle du monde par le classement FDI du Financial Times. Elle fait aujourd’hui du Gabon, le premier exportateur africain et second au monde, de feuilles de placage et a propulsé le pays sur la scène internationale, grâce à la création d’une industrie de transformation locale du bois.
L’opérationnalisation de cette zone est présentée comme la matérialisation de la vision du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, de faire du Gabon une terre d’industrialisation et de transformation locale. Ce pôle industriel constitue l’un des grands défis du Plan d’accélération de Transformation (PAT) 2021-2023 mis en place pour renouer avec la croissance économique après la Covid-19.
SG
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Selon les données du ministère de l’Économie, l’Asie a gardé sa place de principal client du Gabon, au terme de l’année 2021. En effet, dans sa récente note de conjoncture économique, le ministère de l’Économie souligne que l’Asie (67,9% des parts) demeure le principal client du Gabon, devant l’Europe (22,6% des parts), l’Afrique (3,9% des parts) et l’Océanie (3,3% des parts).
« La place de l’Asie est consolidée par les commandes de la Chine, l’Inde, la Corée du Sud et Singapour, consécutivement aux livraisons du pétrole, du bois scié, du manganèse et de l’huile de palme », explique la note de conjoncture. Elle précise qu’en 2021, les exportations du Gabon à destination de ses dix premiers clients ont enregistré une hausse de 7,8%, pour se situer à 2 736,3 milliards de FCFA. Cette situation est portée par les achats de la Chine (1 066,0 milliards de FCFA), l’Inde (477,7 milliards de FCFA), la Corée du Sud (226,7 de milliards de FCFA) et l’Italie (211,9 milliards de FCFA), en liaison avec les ventes du pétrole, du bois scié et ouvrages, du manganèse et de l’huile de palme.
À fin décembre 2021, souligne la note de Conjoncture, les échanges entre le Gabon et le reste du monde ont progressé de 3,6% à 4 494,2 milliards de FCFA, en lien avec les commandes de la Chine, l’Inde, la France et l’Italie. Malgré une baisse des flux d’échanges évalués à 1201,5 contre 1473 milliards de FCFA en 2020, la Chine reste le premier partenaire du Gabon avec un poids de 26,7%.
S.A.
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La facture des importations du Gabon ont baissé au cours de l’exercice 2021, selon les données que vient de publier le ministère de l’Économie dans sa note conjoncture économique. Selon ce département ministériel, les importations du pays ont enregistré un recul de 6,7% pour se situer à 1234,7 milliards de FCFA en 2021.
Ce repli se justifie par la réduction des commandes des biens d’équipements et des biens d’énergie. Les importations des biens d’équipements ont régressé de 26,2% pour se chiffrer à 356,2 milliards de FCFA, suite au repli des investissements, essentiellement dans les secteurs minier et forestier. Aussi, les achats des biens d’énergie ont reculé de 21,3%, pour atteindre 61,9 milliards de FCFA, consécutif au fléchissement de la demande de la Société gabonaise de raffinage (Sogara) en produits pétroliers, principalement le gaz butane (-14,6% en 2021).
Cependant, les commandes des biens de consommation finale ont cru de 4,9% pour s’établir à 478,6 milliards de FCFA, en liaison avec la hausse des commandes des produits alimentaires et celle des boissons. Dans le même temps, les importations des biens intermédiaires ont augmenté de 10,8%, en lien avec la reprise de l’activité économique.
À l’analyse, si les importations du Gabon ont reculé pour ce qui concerne les commandes des biens d’équipements et des biens d’énergie, le pays demeure encore dépendant au plan alimentaire. Mais le souhait des autorités est de réduire cette dépendance alimentaire vis-à-vis de l’extérieur. À travers la mise en œuvre du plan d’accélération de la transformation de son économie, le pays multiplie des stratégies pour réduire sa dépendance de l’extérieur à l’horizon 2023.
S.A.
Après 5 jours de grève, les chauffeurs de taxi de Port-Gentil ont décidé de suspendre leur mouvement entamé le 21 mars dernier. Cette décision a été prise à l’issue de la rencontre entre le gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime, Paul Ngome Ayong, les responsables de la Fédération des transporteurs et assimilés (Fegasta) et l’administration des transports, le 25 mars 2022 dans la capitale économique du Gabon.
A l’issue de cette réunion, le gouverneur Paul Ngome Ayong a demandé aux responsables de la police et de la gendarmerie d’observer les recommandations issues des pourparlers. Il s’agit notamment de la réduction du temps des contrôles, jugés intempestifs par les transporteurs. Une trêve sera observée chaque jour de 6 heures à 9 heures le matin et de 15 heures à 19 heures l’après-midi.
Selon le gouverneur de l’Ogooué-Maritime, les contrôles sont d’ordre national. De ce fait, « Il est illusoire de croire que les contrôles routiers peuvent s’arrêter dans le pays. Mais il nous revient, en effet, de corriger la manière de contrôler et l’écart de comportement de certains agents. Les contrôles sont primordiaux dans un pays ; le rôle dévolu aux forces de l’ordre étant d’assurer la sécurité des personnes et des biens », a-t-il rappelé.
Mécontente des contrôles intempestifs que subissent ses membres, la Fégasta est entrée finalement en grève le 21 mars dernier. Une grève qui a paralysé les activités économiques de la ville pétrolière. Elle protestait contre « le racket des policiers et des gendarmes » dont sont victimes ses adhérents au quotidien.
Brice Gotoa
La Caisse des dépôts et consignations (CDC) recense actuellement les structures et opérateurs économiques exerçant dans la deuxième et la troisième transformation de bois au Gabon, informe la CDC. Il s’agit des entreprises qui font dans la transformation du bois en meubles, portes, boîtes en carton…
Cette opération de recensement a été lancée dans le cadre du Projet d’appui à l’industrialisation de la filière bois (PAIFB) soutenue par la Banque africaine de développement. Un projet qui vise à promouvoir le développement des industries de 2e et 3e transformation du bois, jugé à forte valeur ajoutée, tout en assurant une gestion durable de la ressource, selon la BAD.
De manière spécifique, « le projet vise à attirer dans la zone de Nkok de nouveaux investissements dans les industries de 2e et 3e transformation à travers des prises de participations directes dans le capital de nouvelles unités industrielles de la 2e et 3e transformation dans des segments quasi inexistants au Gabon. Ces prises de participation visent à rassurer les investisseurs via un partage du risque d’investissement, et à aligner leurs intérêts et ceux de l’État, via le véhicule d’investissement public retenu », explique la BAD.
Le Projet d’appui à l’industrialisation de la filière bois a été lancé, car, il a été constaté que malgré l’interdiction des exportations de grumes et la transformation de bois reste embryonnaire. La première transformation du bois (1TB) domine très largement la production industrielle au Gabon, avec plus de 80% de la production de bois transformés. Une situation que le Gabon veut changer étant donné que les industries de deuxième et troisième transformation du bois (2TB et 3TB) disposent d’un potentiel de croissance et de création de valeur ajoutée, dans un contexte où le Gabon envisage d’ici 2023 de devenir le champion mondial du bois transformé.
SG
Mis à prix à 300 000 euros (196,5 millions de FCFA), un masque Fang provenant du Gabon a été vendu aux enchères à Montpellier, dans le sud de la France, le 26 mars dernier au prix de 4,2 millions d’euros (2,7 milliards de FCFA) hors frais, rapporte l’AFP. En ajoutant les frais, il a atteint 3,4 milliards de FCFA, selon la même source.
Il s’agit d’un masque de 55 cm de haut datant du 19e siècle. « Il appartenait à la société secrète du Ngil, des justiciers qui parcouraient les villages pour débusquer les fauteurs de troubles, parmi lesquels figuraient des individus soupçonnés de sorcellerie. Leurs sentences pouvaient aller jusqu’à la mort », a expliqué Jean-Christophe Giuseppi, commissaire-priseur associé à l’Hôtel des ventes Montpellier Languedoc, l’établissement qui a réalisé la vente de cet objet. Ce masque avait été acquis dans les années 1917 par un gouverneur colonial français dans des circonstances pour l’instant inconnues.
La vente de cet objet a été contestée par des Gabonais de la diaspora présents lors de la vente aux enchères. Pour ceux-ci, cet objet est un patrimoine gabonais qui a été « volé » et doit de ce fait être restitué au Gabon. Ils ont annoncé qu’ils porteront plainte. Mais, pour le commissaire-priseur associé à l’Hôtel des ventes Montpellier Languedoc, la vente est légale.
SG
La secrétaire générale de l’Organisation internationale de francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, va conduire une mission économique et commerciale composée d’hommes d’affaires et institutionnels des régions francophones au Gabon et Rwanda du 6 au 13 juillet 2022.
« Le Gabon et le Rwanda ont en partage la volonté d’accélérer la transformation et la diversification de leurs économies en misant sur le développement des investissements publics et la mobilisation des investissements étrangers », explique l’OIF. L’organise ajoute qu’occupant des positions géographiques stratégiques au centre de l’Afrique, le Gabon et le Rwanda représentent de nombreuses et prometteuses opportunités d’affaires et d’investissement pour les entreprises francophones à la recherche de portes d’entrée à une Afrique de plus en plus intégrée avec la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
La mission économique et commerciale de la Francophonie au Gabon et au Rwanda est ouverte à toute entreprise et à tout acteur économique originaire d’un pays membre de l’OIF et actif dans l’un de ces secteurs : agro-industries, énergies renouvelables, biens et services numériques, activités logistiques et financières liées.
L’OIF procède en avril 2022 à la sélection finale des participants avec l’appui d’un groupe d’experts indépendants. Dans la limite du budget disponible, une prise en charge totale ou partielle des frais de participation est possible en faveur des entreprises issues des pays les moins avancés ou des pays en développement.
S.A.
Reçu par le ministre du Pétrole et du Gaz, Vincent de Paul Massassa, le 24 mars à Libreville, le directeur Afrique de Total Énergies, Henri-Max Ndong Nzué, a décliné la nouvelle vision de l’entreprise pétrolière française au Gabon. « Total Énergies, qui maintenant est une compagnie multi-énergies, a vocation également au Gabon à se développer dans les énergies renouvelables notamment le solaire. Et là-dessus nous travaillons avec la République gabonaise pour identifier les opportunités et aussi nous développer dans ce domaine-là », a affirmé Henri-Max Ndong Nzué au sortir de l’audience avec le membre du gouvernement.
Par ailleurs, « pour ce qui est des puits naturels des carbones, là aussi nous pensons qu’il y a des choses intéressantes à faire avec la République gabonaise. Dans les mois qui viennent, nous serions amenés à faire des propositions au Gabon sur ce point. Je peux vous le confirmer, Total Énergies EP Gabon est là pour s’inscrire et inscrire ses activités dans la durée », a-t-il affirmé. À l’en croire, cette diversification des activités permettra à Total d’être beaucoup plus robuste sur le plan financier.
Total Énergies compte également travailler avec le Gabon pour la réduction de ses gaz à effet de serre. Sur ce point, Henri-Max Ndong Nzué affirme que l’entreprise est actuellement en train de travailler pour la valorisation de ce gaz, soit en l’amenant à Port-Gentil pour la génération électrique ou bien en le valorisant auprès d’autres acteurs industriels. Ces derniers d’après lui, pourraient l’utiliser également pour la génération électrique ou pour améliorer la récupération des pétroles sur leurs gisements.
Cependant, d’après Henri-Max Ndong Nzué, Total Énergies va développer ces nouvelles activités tout en restant actif dans ses métiers traditionnels au Gabon. À savoir, l’exploration et la production pétrolières. En 2021, Total Gabon a cédé à Perenco ses participations dans sept champs matures en mer, ses intérêts et le rôle d’opérateur dans le terminal pétrolier du Cap Lopez. La société est présente au Gabon depuis plus de 80 ans.
SG