Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Six ans après le lancement du Programme de remise à niveau (PRN) du chemin de fer gabonais, près de 290 000 traverses en béton bi-blocs ont été posées sur 173 km de voie, selon des données communiquées ce 22 mars 2022 par la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag). Ce qui représente les 26,6% des 647 km de voie principale entre le port d’Owendo et Franceville.  

Lancé en 2016, le chantier de remise à niveau du Transgabonais est prévu pour être livré en 2024. Ce programme prévoit notamment le remplacement des traverses en bois par des traverses en béton bi-blocs, et le remplacement progressif des anciens rails de 50 kg/m par ceux de 60 kg/m dotés de plus d’épaisseur.

Le Gabon a réceptionné, en fin 2021, une cargaison de 6 000 tonnes de rails, longs de 36 mètres chacun, pour les travaux de réhabilitation de ce chemin de fer. À mi-mars 2021,140 km de cette voie avaient été renouvelés sur les 648 km à l’exception des ouvrages, d’après Christian Magni, directeur général de la Setrag.

Avec plus de 300 personnes mobilisées sur le chantier de la voie ferrée, le PNR va bénéficier d’un budget global de 333 milliards de FCFA selon Setrag, concessionnaire du Transgabonais.

Sandrine Gaingne

À l’occasion d’une séance de travail tenue le 22 mars avec ses collaborateurs et la direction de l’Institut national de formation d’action sanitaire sociale (Infass), Guy Patrick Obiang Ndong, le ministre de la Santé, a évoqué la question de la formation des personnels médicaux au Gabon.

Selon le membre du gouvernement, l’on observe du désordre dans cette formation. Surtout dans les établissements privés. Chaque établissement agissant à sa guise et proposant ses propres curricula en marge des exigences du système LMD (Licence-Master-Doctorat). À cet effet, le ministre de la Santé et des affaires sociales a annoncé une rencontre avec son collègue chargé de l’enseignement supérieur pour la mise en place d’un cadre de travail et de réflexion avec les universités des sciences de la santé (USS) et Omar Bongo (UOB). 

Afin de mettre fin à l’anarchie constatée dans la formation des personnels de santé dans les structures privées, le ministre a annoncé la mise en place dans les « meilleurs délais », d’un comité de réflexion pour l’organisation sur toute l’étendue du territoire national, du premier concours au diplôme national pour les professions paramédicales conformément aux dispositions du décret 0121/PR/MS du 6 mai 2021. Ce qui permettra d’harmoniser les formations et l’arrimage aux normes internationales. 

S.A.

 

Le ministre gabonais de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq, a procédé le 21 mars 2022 à Libreville au lancement du Salon de l’étudiant. L’objectif général de ce salon est de permettre aux jeunes étudiants gabonais de faire des choix d’études et de formation en adéquation avec les besoins du tissu économique du pays.

« En organisant ce salon, le ministère dont j’ai la charge participe de ce fait aux côtés des autres ministères à apporter une réponse efficiente à la problématique de l’inadéquation formation emploi, toute chose qui nous permettra de nous arrimer aux profondes mutations du tissu économique du monde en général et de notre pays le Gabon en particulier », a déclaré Camélia Ntoutoume Leclercq.

Cette plateforme d’échanges donne aux jeunes l’opportunité de discuter et d’échanger directement avec les responsables d’établissements comme ceux du Maroc pour obtenir les informations nécessaires des filières d’études. « Quand je suis arrivé au Gabon en 2016, le Royaume du Maroc accordait 60 bourses aux jeunes étudiants gabonais. Aujourd’hui, c’est 150 bourses en partenariat avec l’Agence nationale des bourses du Gabon. Je vais vous dire que le Gabon est leader en Afrique concernant notre bourse », a indiqué Abdellah Sbihi, ambassadeur du Maroc au Gabon.

Organisé en partenariat avec Smart Africa Consulting, le Salon de l’étudiant a réuni pour cette édition 2022 plus de 30 écoles supérieures et instituts venus de la France, du Canada et du continent africain. Ces établissements sont spécialisés entre autres dans les domaines de l’économie, de l’ingénierie et de la santé. Ce salon qui se déroule à Libreville du 21 au 24 mars va se poursuivre à Port-Gentil du 25 au 26 mars.

Brice Gotoa 

 

L’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) a récemment signé avec l’Université du Rwanda, un accord de partenariat pour les étudiants boursiers gabonais, a-t-on appris à l’ANBG.

À travers cet accord, « ladite université s’engage à accueillir dans les meilleures conditions, les étudiants gabonais aussi bien pour des cours de langue, que pour toute autre filière », indique l’ANBG.

Cette dernière précise par ailleurs que « ne seront faits boursiers pour la destination Rwanda, que les candidats éligibles à la bourse d’études (ceux répondant aux critères et conditions d’attribution définis par le décret n°00148/PR/MESRSTTENFC du 07 juin 2021 fixant les régimes de bourse d’études en République gabonaise) et ayant une inscription de l’Université du Rwanda ».

Ce décret stipule que pour bénéficier d’une bourse dans l’enseignement supérieur, il faut être titulaire d’un baccalauréat ou d’un diplôme équivalent reconnu par l’État gabonais, avoir obtenu une moyenne annuelle supérieure ou égale à 10/20 en classe de terminale, être âgé de 22 ans au plus au moment de la demande, et remplir les conditions d’inscription prescrites par l’établissement supérieur d’accueil.

SG

 

Le ministre de l’Économie et de la relance, Nicole Jeanine Roboty épouse Mbou, et l’ambassadeur de France près le Gabon, Alexis Lamek, ont signé le 21 mars à Libreville, un accord de prêt de soutien budgétaire (PSB) sur trois ans.

D’un montant global de 112,5 millions d’euros, soit 73,79 milliards de FCFA, apprend-on, cet appui budgétaire de la France aux côtés de la Banque africaine de Développement (BAD), à travers l’Agence française de développement (AFD), vise à contribuer aux efforts de consolidation des finances publiques et de stabilité financière. En outre, il vise à améliorer la gouvernance et l’environnement des affaires et à renforcer la lutte contre la corruption conformément au cadre d’actions défini dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT), ainsi que du Programme du Fonds monétaire international (FMI) adopté par le Gabon en juillet 2021.

L’amélioration de la gestion et de la gouvernance des finances publiques, explique le FMI, permettront d’accroître les marges de manœuvre pour répondre aux besoins de développement et de réduire les vulnérabilités en matière budgétaire et de dette. Les services du FMI soulignent l’urgence d’adopter un plan d’apurement des arriérés intérieurs, de finaliser et de publier le rapport d’audit des dépenses liées à la pandémie de Covid-19, et d’explorer les voies et moyens pour la publication des noms et nationalités des bénéficiaires des marchés publics.

S.A.

Comme en 2021, le Gabon projette d’augmenter la production de bois débité (coupé en morceaux) au cours de cette année 2022. Ainsi, selon les projections du ministère de l’Économie, le pays compte produire 1,17 million de m3 de bois débité en 2022, soit une hausse projetée de 3,2 %.

La hausse dans les industries de bois, explique le ministère, serait liée à l’augmentation de la demande locale et internationale, et la montée en puissance des nouvelles usines dans le cadre de l’accélération de la politique visant la transition de l’activité vers la 2e et 3e transformation. Par ailleurs, les autorités prévoient une consolidation de l’activité des entreprises dans la Zone économique de Nkok, où la transformation du bois devrait s’accélérer.

Mais cette projection haussière pour l’exercice 2022 et même en 2023 et 2024 (1,31 million de m3) intervient dans un contexte où, après avoir tablé sur une tendance haussière en 2021, la production du bois débité n’a pas été celle attendue. Car, le gouvernement tablait déjà sur une production de 1,17 million de m3 au cours de l’année précédente, mais les objectifs du pays n’ont pas été atteints, en lien avec le ralentissement de l’activité occasionné par le Covid-19 et les difficultés d’approvisionnement en grumes des usines installées dans la zone de Nkok.

S.A.

Les concours internes d’entrée à l’École normale supérieure (ENS) et à l’École normale des instituteurs (ENI) ont été reportés. L’information a été donnée le 18 mars dernier par le ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq qui n’a pas précisé de nouvelles dates. Ces concours étaient initialement prévus du 22 au 25 mars 2022.

Le report a été décidé à l’issue d’une réunion présidée par le ministre de l’Éducation nationale en présence des partenaires sociaux (Syndicats et associations). « D’un commun accord, nous avons décidé de les reporter. Les dates feront l’objet d’une communication ultérieure. Nous avons mis en place un chronogramme de rencontres mensuelles avec les partenaires sociaux pour élaguer un certain nombre de dossiers », a déclaré Camélia Ntoutoume Leclercq.

Selon les syndicats, l'organisation de ce concours présentait des insuffisances. « C’est pourquoi nous avons demandé humblement à madame la ministre de surseoir à l’organisation des concours à la date prévue, parce qu'il vaut mieux aller doucement que dans la précipitation. Nos collègues attendent les concours, mais il faut qu’ils sachent qui fait les concours et qui ne fait pas puisque les délais n’étaient pas respectés au niveau de l’affichage des listes », a déclaré Fridolin Mve Messa, secrétaire général du Syndicat de l’éducation nationale (SENA).

Pour cette session 2022, 600 places sont à pourvoir dont 120 pour l’ENI et 480 places pour l’ENS. Ces concours sont ouverts aux personnes de nationalité gabonaise, titularisées à la Fonction publique.

L’organisation de ces concours est une réponse du gouvernement gabonais pour la régularisation des situations administratives dans le secteur de l’éducation. Selon le SENA, de 2015 à ce jour, certains enseignants travaillent sans être recrutés et sans être payés.

Brice Gotoa 

Interdites d’accès au public pendant 2 ans à cause de la pandémie de la Covid-19, les plages de Libreville renouent avec les nombreux visiteurs. A la plage du Lycée nationale Léon Mba par exemple, les activités initiales refont surface avec une affluence de la population les week-ends.

« C’est un soulagement pour nous, abonnés de la plage de venir fréquenter ce lieu de détente et de retrouvailles. C’est vraiment important pour nous, on est très soulagé. Ça nous fait plaisir de nous divertir à nouveau », affirme Stevy, une habituée des plages de Libreville.

Tout au long de la mer, les petits métiers se sont greffés et ont repris forme. « C’est un grand plaisir pour nous et un soulagement, car pendant le confinement c’était très difficile, principalement pour nous qui vivons de cette activité de commerce sur la plage », explique Marie Colette, vendeuse ambulante de boissons sur la plage.

Des jeunes en majorité des étudiants s’illustrent également avec la photographie tout le long de la plage. « Pendant la Covid-19, on ne pouvait pas faire des photos ici, car la population ne venait plus à la plage. Aujourd’hui, il y a du monde comme avant et ça nous permet de travailler », déclare Mombo, photographe communément appelé shooter. 

Au Gabon, les lieux de détentes ou de loisirs sont rares pour les populations les plus défavorisées. La plage constitue de ce fait le lieu où la majorité des Gabonais se retrouvent pour se divertir, se détendre et contempler la nature les week-ends. Avec la levée des mesures de restriction contre la Covid-19, ces populations sont bien heureuses de retrouver cet univers.

Brice Gotoa

Le Gabon prépare l’opérationnalisation du « Fonds 4 » qui vise l’immatriculation de l’ensemble de la population résidente au Gabon. C’est un Fonds que doit approvisionner le trésor public.

À cet effet, le ministre de la Santé et des affaires sociales, Guy Patrick Obiang Ndong, s’est rendu le 18 mars, au siège social de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs). Il a invité le conseil d’administration et la direction générale à « plus de célérité et d’hardiesse dans l’ensemble des réformes et projets engagés notamment en matière de refonte du cadre juridique et de la fiabilisation du fichier de la Cnamgs qui sont les préalables à l’opérationnalisation du Fonds 4 ».

Dans le détail, la Cnamgs est appelée à actualiser le cadre juridique qui régit la prise en charge sociale et toiletter le fichier des assurés en y incluant les Gabonais qui ne sont ni économiquement faibles, ni agents du privé, ni agents du secteur public et les étrangers résidant sur le territoire gabonais. Cette nouvelle formule de couverture sociale, explique la Cnamgs, vient répondre au problème des Gabonais hors catégorie et créer un cadre légal qui sera constitué de travailleurs indépendants, assurés volontaires et étrangers.

Le rapport relatif à la mise en place du Fonds 4 a été remis à la Primature en 2019, après une période d’étude de cinq ans. Depuis trois ans, l’opérationnalisation dudit Fonds est attendue.

S.A.

Le budget initial de 3000 milliards de FCFA prévu pour la réalisation des projets retenus dans le plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise (PAT) pourrait au final connaître une hausse. L’information a été donnée par Alain Claude Bilie-By-Nze, porte-parole du gouvernement le 16 mars dernier, au cours de la troisième journée des « matinées PAT », organisées par le gouvernement pour dresser le bilan à mi-parcours du PAT.

« Il y a des éléments chiffrés, il y a des éléments qui nécessitent encore des études. Donc, certainement, on sera au-delà de 3000 milliards de FCFA une fois que les projets seront finalisés », a-t-il affirmé. Il poursuit : « si je prends seulement le secteur de l’énergie, nous avons 122 milliards de FCFA, combinés entre le Piaepal (Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville), le Projet d’accès aux services de base en milieu rural (Pasbmir) et les projets prioritaires, nous avons environ 400 milliards de FCFA pour tous les projets portés par le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS). Et si on ajoute les 200 milliards de FCFA de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), et les 300 milliards de la Compagnie de développement des énergies renouvelables (Coder) et CGGC (China Gezhouba groupe corporation), “on est à plus de 1000 milliards de FCFA. C’est une évaluation globale et qui pourra dépasser le cap de 2023”, a-t-il expliqué. Il répondait aux questions des journalistes.

Projets

Le budget prévisionnel retenu pour le Plan d’accélération de la transformation est financé partiellement par l’État gabonais sur la base de ses ressources propres ainsi que par les ressources extérieures, les partenariats publics privés et le secteur privé. Cette enveloppe avait pour but de financer 20 prioritaires. Parmi ces projets, figurent l’accélération des investissements dans les secteurs énergie et eau, la structuration des investissements en infrastructures numériques, la relance des chantiers immobiliers, la maîtrise de la masse salariale, le suivi du programme routier prioritaire, la digitalisation de l’administration gabonaise.

Dans le secteur de l’énergie par exemple, Alain Claude Bilie-By-Nze qui est par ailleurs le ministre de l’Énergie, note entre autres comme avancée, la signature du contrat de concession entre la SEEG et l’État gabonais dans le but de libéraliser le secteur de l’eau et de l’électricité au Gabon. Également, la construction de 8 centrales hybrides (solaire-thermique) sur les sites SEEG…

S’agissant des logements, il a été constitué une réserve foncière de 2 100 hectares à l’intérieur du pays pour la production de terrains, selon le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, Olivier Nang Ekomie. Plusieurs autres projets ont été réalisés dans le but de réglementer l’urbanisation et les logements au Gabon. Globalement, le gouvernement gabonais se dit satisfait de ce qui a été réalisé à l’heure du bilan à mi-parcours du PAT.

Le plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise a été lancé en janvier 2021. C’est un plan triennal (2021-2023) à travers lequel le Gabon veut relancer véritablement son économie affaiblie par la crise économique doublée à la crise sanitaire. Ce qui va consister à accélérer la transition vers l’“après-pétrole” de l’économie gabonaise, en accélérant les nouveaux moteurs de croissance et en repensant son modèle social. Pour cela, le PAT repose sur trois piliers. À savoir, les piliers économiques, sociaux et transversaux.

Sandrine Gaingne

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