Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Des jeunes gabonais ont mis sur pied une plateforme numérique de réservation de chambres d’hôtel, d’appartement meublé, de location de véhicules et réservation de circuit touristique. Dénommée « Le visiteur Booking », cette plateforme donne la possibilité aux touristes et voyageurs de faire des réservations dans des sites situés non seulement dans les principales villes du Gabon, mais, également, à l’intérieur du pays.

 « Sur internet quand on fait des recherches sur les hôtels au Gabon on ne voit que les grands hôtels : Nomad, Radison Blu, Onomo, mais l’hôtel qui se trouve à Franceville, à Oyem ou à Mouila n’est pas visible. Alors nous nous sommes dit que nous allons trouver une solution qui répond aux réalités du pays afin que celui qui veut aller à Oyem ou à Makokou puisse trouver un hôtel sur notre plateforme », a indiqué Mike Edzeghe Memiaghe, manager général de « Le visiteur Booking ».

 « Le visiteur Booking est destiné aux propriétaires d’hôtels, aux agences de location de véhicules, aux opérateurs des parcs et des musées, à tous ceux qui font dans le tourisme. Il est également destiné au particulier qui a son véhicule et qui peut le mettre sur notre plateforme pour générer du profit. Aussi, il y a des personnes aujourd’hui qui sont sur Libreville, mais qui ont des maisons en province. Ils peuvent décider de prendre leurs appartements meublés et mettre sur la plateforme. Cela permet à des personnes qui ne veulent pas être à l’hôtel d’avoir des espaces dédiés durant leur séjour », a-t-il expliqué. Les paiements se font en ligne par mobile money sur la plateforme.

Créé en 2015, mais formalisée en janvier 2017, « Le visiteur Booking » a été par ailleurs demi-finaliste au Grand prix de l’excellence 2016 du président de la République, Ali Bongo Ondimba, et finaliste du concours Startup chalenge de septembre 2021.

Brice Gotoa

Dans une note d’information rendue publique ce 31 janvier 2022, le ministère de la Justice fait le point sur le dialogue social entamé avec le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) depuis quelques jours. Ces négociations visent à lever le mot d’ordre de grève lancée le 12 janvier 2022.

« Le Garde des Sceaux a indiqué au bureau du Synamag que des dispositions ont été prises au niveau de la tutelle et qu’avec le concours du ministre du Budget et des Comptes publics, les procédures d’acquisition des véhicules vont être lancées conformément à l’état des besoins élaboré avec la participation du Synamag et dans le respect des procédures et des contraintes budgétaires de l’État », indique la note d’information du ministère de la Justice.

Pour le ministère de la Justice, « il s’agit là de la manifestation des efforts déployés par le Gouvernement qui, en dépit de la crise actuelle, a inscrit dans le budget 2022 d’importantes dotations au bénéfice du ministère de la Justice ».

À en croire Germain Nguema Ella, président du Synamag, le ministère de la Justice n’a pas été doté de véhicules depuis plus de 10 ans, « contrairement aux autres administrations qui bénéficient du renouvellement de leur parc automobile presque chaque année ».

Rappelons que le 12 janvier 2022, le Synamag a déposé un préavis de grève dans le but de revendiquer l’amélioration de leurs conditions de travail. Notamment la régularisation de la situation administrative des magistrats des promotions 2007, 2009, 2015, 2016 et 2017 ; la dotation en véhicule de fonction et de service aux magistrats ; et le rejet du décret gouvernemental instituant les nouvelles mesures de lutte contre la propagation de la Covid-19. Le préavis de grève du Synamag a été suspendu.

SG

Selon les informations du ministère français de l’Économie qui vient de publier une note économique sur l'Afrique centrale, le Gabon a revu ses ambitions de certification forestière à 2025, repoussant de 3 ans l’échéance du projet. Ceci à cause des lenteurs dans l'implémentation du processus de certification au Gabon.

Ce processus, explique le ministère de l'Économie, vise à exiger la certification FSC (Forest Stewardship Council) pour toutes les concessions forestières et ainsi permettre une gestion durable et transparente des ressources forestières gabonaises. Selon l’ONG FSC, cette certification devrait profiter à la bonne gestion des forêts et aux communautés villageoises. « Aujourd’hui dans une concession certifiée FSC le payement des redevances se fait systématiquement, à la différence des autres concessions qui peuvent être renvoyées pour des problèmes économiques », affirme, Edwige Eyang Effa, expert du groupe d’élaboration de la norme FSC.

En 2018, le président Ali Bongo Ondimba avait déclaré que toutes les concessions forestières du Gabon devraient être certifiées FSC d’ici 2022. L’objectif est de parvenir à une gestion durable de l'écosystème pour qu’il bénéficie à toutes les générations. Pour l’heure, indique le ministère gabonais de l’Économie, le secteur forestier est l’un des premiers pourvoyeurs de main-d’œuvre privée dans le pays.

S.A.

Le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) vient de publier une note pour présenter les avantages inhérents à la toute première unité pour la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) à la phase aiguë.

Selon cet établissement hospitalier de référence, le traitement et la prise en charge coûtent désormais environ 600 000 FCFA contre plusieurs millions de FCFA dépensés lors des évacuations sanitaires. Les assurés de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), eux, paieront la moitié du prix. Ce qui va également réduire le nombre des évacués sanitaires à l'étranger dus aux AVC. 

L'AVC est une interruption soudaine de l'apport sanguin au cerveau, en raison d'un vaisseau sanguin bouché. Il peut avoir pour cause une hypertension artérielle non contrôlée ou certaines maladies cardiovasculaires, renseigne Dr Jennifer Nyangui Mapaga, neurologue assistante au service de neurologie du CHUL.

Au Gabon, les AVC représentent la première cause d'hospitalisation et de mortalité au service de neurologie du CHUL. Les cas de maladies des AVC sont prévalant dans les urgences du CHUL avec un taux d'occupation en lit du service de neurologie de 85%.

Jusqu’ici, le service de neurologie du Centre hospitalier ne disposait que deux unités : l'unité de consultation externe et explorations fonctionnelles et une unité d'hospitalisations qui compte 25 lits. Désormais, la formation hospitalière dispose d’une nouvelle unité avec des compétences plus larges dans la prise en charge des AVC à la phase aiguë.

S.A.

Lire aussi: Le Gabon ouvre sa toute première unité neurovasculaire pour la prise en charge des AVC à la phase aiguë

Au cours de ces neuf dernières années, la production du bois a doublé au Gabon. Selon les données de la direction générale du trésor français, elle est passée de 1,9 million m3 en 2012 à près de 3,7 millions en 2021. Cette production est constituée en majorité des grumes qui représentent « les 2/3 de la production contre 90% une dizaine d’années plus tôt », d’après la direction générale du trésor français dans ses brèves économiques de janvier 2022.

Avec ces données, le Gabon se positionne comme le pays qui enregistre la plus forte production de bois dans la zone Cemac en 2021. « On note qu’au cours des dernières années, le secteur du bois s’est développé plus nettement au Gabon, en lien notamment avec la zone économique spéciale de Nkok. Cela a permis de doubler en 10 ans la production gabonaise », indique la direction générale du trésor français.

Globalement, l’espace Cemac enregistre en 2021, une production de bois estimée par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) à 9,2 millions de m3 en 2021, en hausse de 51,6 % par rapport à 2011. Soit 3,7 millions de m3 pour le Gabon, 2,4 millions de m3 pour le Cameroun et 2,3 millions de m3 en 2021. Ces trois pays étant les principaux producteurs de la Cemac.

Malgré cette hausse de production du bois, le ministre des Eaux et forêts, Lee White affirme qu’« on coupe moins de bois qu’on coupait en 2005 au Gabon. Aujourd’hui, on gagne quatre fois plus d’argent, on a créé trois fois plus de l’emploi et on coupe 75% de ce qu’on coupait à l’époque ».

A noter que le bois produit au Gabon est transformé sur place, depuis la décision portant interdiction d’exportation du bois sous forme de grume prise en 2010 par Ali Bongo. Et le Gabon envisage d’ici 2023 de devenir le champion mondial du bois transformé.

SG

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Libreville accueille du 24 au 25 février prochain, les Assises africaines de la cybersécurité (AAC), a-t-on appris à la Société d’incubation numérique du Gabon (SING). Placée sous le thème « La cyberrésilience des entreprises et des États », cette rencontre vise à édifier les décideurs publics et privés sur les enjeux de la cybersécurité. Il s’agira aussi de leur donner des clés leur permettant de mieux faire face aux crises et problèmes cybersécuritaires auxquels ils peuvent être victimes.

Il sera notamment question de montrer aux entreprises la nécessité d’intégrer la cybersécurité au sein de leur entreprise afin de mieux protéger leurs activités contre d’éventuelles attaques. Car, apprend-on, une bonne stratégie de cyberrésilience commence par la protection des systèmes, des applications et des données. Notamment dans un contexte où, avec le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, les risques de cyberattaques sont « de plus en plus croissants, et constituent une menace pour de nombreux États et des entreprises », indiquent les organisateurs de cet événement.

Organisées en partenariat avec le Club d’experts de la sécurité de l’information en Afrique (CESIA) et de la Société d’incubation numérique du Gabon (SING), ces assises ambitionnent à terme, « de permettre aux participants de rencontrer des experts du secteur, de faire un benchmark du marché, sourcer des futurs fournisseurs, confronter les offres, rencontrer ses paires, et surtout créer de futurs partenariats », indiquent les organisateurs.

Rappelons que selon l’édition 2020 de l’Index de cybersécurité (GCI) de l’Union internationale des télécommunications (UIT), le Gabon fait partie des pays africains ayant un niveau de protection contre les cyberattaques les plus faibles.

S.G.

 La Cour constitutionnelle a rejeté le 28 janvier 2022, les trois requêtes introduites par le Copil citoyen dans le but de faire annuler le décret portant modification et suppression de certaines mesures de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation de la Covid-19. Ce décret querellé a été publié dans le journal officiel du 7 janvier 2022.

Pour la Cour constitutionnelle, ces requêtes ne peuvent pas prospérer. Car, ce décret est légal et respecte les dispositions de la constitution gabonaise. Il ne viole pas non plus les dispositions de la loi n° 003/2020 du 11 mai 2020 portant mesures de prévention, de lutte et de riposte contre les catastrophes sanitaires comme le stipule le Copil citoyen dans sa requête.

Comme l’explique la Cour constitutionnelle dans sa décision, « il ressort clairement des dispositions de l’article 4 de ladite loi (loi n° 003/2020 du 11 mai 2020 NDLR) qu’en cas de catastrophe sanitaire et pour les besoins de santé publique, le gouvernement prend par voie réglementaire toutes les mesures » nécessaires « en vue de prévenir, de lutter et de riposter contre la catastrophe sanitaire en cause ». C’est donc d’après la Cour constitutionnelle ce qui a été fait par le gouvernement dans le décret querellé.

Pour la haute juridiction, l’absence du visa du Conseil d’État sur le décret critiqué n’est nullement constitutive d’inconstitutionnalité dès lors qu’il est établi, comme c’est le cas en l’espèce, qu’il a régulièrement été consulté.

S’agissant de l’absence de la mention « Parlement informé » dans le décret et qui constitue pour le Copil citoyen un vice de forme, la Cour explique « la communication par correspondance au parlement des mesures prises en la matière suffit à satisfaire ces exigences légales quand bien même aucune mention y relative ne figurerait dans l’acte réglementaire qui contient les mesures en question ».

Par ailleurs, précise la Cour, pour ce qui est de l’argument tiré de la violation du principe de l’autorité, qu’il y a lieu de rappeler que dans l’instant qui a conduit à la décision dont il s’agit, la Cour avait sanctionné la violation de la hiérarchie des normes parce que l’arrêté soumis au contrôle de constitutionnalité remettait en cause les dispositions d’un décret qui est la norme supérieure. En revanche, dans le cas d’espèce, c’est un décret qui vient abroger les dispositions des autres décrets qui sont toutes les normes d’égale valeur.  

Le Copil Citoyen dit avoir pris acte de la décision du rejet par la Cour Constitutionnelle de ses requêtes introduites. Rappelons que cette organisation de la Société civile avait déjà obtenu à deux reprises auprès de la Cour constitutionnelle, l’annulation des nouvelles mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la Covid-19.

SG

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La ville Port-Gentil aura une école spécialisée pour les enfants déficients auditifs. Le projet est financé par la société pétrolière française TotalEnergies dans le cadre de ses activités de Responsabilité sociale de l’entreprise (RSE). Ce projet va être réalisé dans le cadre d’une convention récemment signée entre cette multinationale et le ministère des Affaires sociales.

La construction de cet établissement a pour objectif de scolariser et d’offrir à ces enfants, un accompagnement pédagogique adapté à leur handicap et faciliter leur insertion professionnelle et sociale. À en croire Stéphane Bassene, directeur général de la filiale gabonaise de TotalEnergie, ce projet intègre aussi l'acquisition des équipements et du matériel didactique spécialisé, mais aussi la réfection des locaux de la Direction provinciale des affaires sociales de l'Ogooué-Maritime.

Pour ce projet d'école, l’entreprise pétrolière veut s’inspirer des écoles du même modèle qui existent déjà au Gabon. C’est dans cette optique qu’il a visité avec le ministre des Affaires sociales le 26 janvier dernier, l’École nationale pour enfants déficients auditifs (Eneda) à Libreville.

SG

Le Gabon veut assainir le fichier des allocations de rentrée scolaire (ARS), versées aux parents d’élèves par l’État. Une mission de contrôle de la Direction générale du budget et des finances publiques (DGBFIP) sillonne le territoire depuis le 27 janvier 2022. Pendant trois semaines, ces équipes vont s’assurer que les ayants droit pour lesquels la Caisse des pensions et des prestations familiales (CPPF) a reçu des certificats de scolarité, sont effectivement inscrits dans les établissements indiqués.

Ce déploiement de l’unité de contrôle budgétaire (UCB) permettra de débusquer les agents de l’État qui usent de fausses déclarations pour augmenter leurs revenus.  « L’objectif de cette mission étant le contrôle sur place des bénéficiaires de l’allocation rentrée scolaire payée en numéraire, d’une part. D’autre part, il s’agit de déceler les cas de perceptions indues et d’optimiser la gestion des finances publiques », insiste Fabrice Andjoua Bongo Ondimba, directeur général de la DGBFIP dans une correspondance adressée au directeur d’académie provinciale de l’Estuaire.

Selon le directeur général, cette opération trouve son fondement dans l’application de la loi fixant le régime des prestations familiales et sociales applicables aux agents de l’État et à leurs ayants droit, ainsi que les textes réglementaires y relatifs.

Cette démarche intervient six mois après la clôture le 30 juillet 2021 de la campagne de collecte des certificats de scolarité en vue du paiement des allocations de rentrée scolaire 2021-2022. L’allocation scolaire est versée chaque année aux familles ayant au moins un enfant scolarisé âgé de 3 à 16 ans, enrôlé à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Versée à chaque rentrée scolaire, cette allocation est de 62 500 FCFA par enfant et par an.

Brice Gotoa 

Le Centre hospitalier universitaire de Libreville (Chul) figure dans la shortlist des sites administratifs retenus dans le cadre du Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et de l’assainissement (Piaepal). Ce programme travaille à la réduction du stress hydrique dans certaines localités du Grand Libreville.

Ce 28 janvier, Dr Marie-Thérèse Vané Ndong-Obiang, directeur général du Chul a reçu une délégation du Piaepal conduite par Gervais Nguema Mba, son coordonnateur. Cette rencontre portait sur les travaux de réhabilitation et de renforcement des capacités des équipements de distribution d’eau au Chul. Ces travaux devraient démarrer dans les meilleurs délais, a assuré Djibril Diagne, chef de projet de la Banque africaine de développement (BAD), principal soutien financier du Piaepal.

Selon DG du Chul, les équipements de production et de distribution d’eau potable du plus vieil et plus grand hôpital du Gabon sont devenus obsolètes. Insuffisamment entretenus, ils peinent à fournir les 300 000 litres d’eau nécessaires au fonctionnement de cette formation sanitaire.

Malgré la bonne pluviométrie du Gabon, des ménages de Libreville et ses environs manquent d’eau potable. Selon le gouvernement, la pénurie d’eau sera bientôt un lointain souvenir avec la construction des ouvrages et le renouvellement du réseau. L’État a prévu, avec le soutien de ses partenaires, d’investir plus de 300 milliards de FCFA d’ici 2023 afin d’améliorer l’accès des populations à l’eau potable et à l’électricité, sur l’ensemble du territoire national.

S.A.

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