Dans un communiqué signé le 14 février 2022, l’Ordre national des experts comptables du Gabon (ONEC) dénonce l’exercice des fonctions de Commissaire aux comptes par des personnes et structures non inscrites au tableau de l’Ordre. Car, d’après l’ONEC, seuls ses membres peuvent exercer ces fonctions au Gabon selon l'Acte uniforme Ohada et la loi qui réglemente la profession dans le pays.
Ces pratiques, selon Franck Sima-Mba, président de l’Ordre, « ont pour corollaire les fausses déclarations fiscales, des bilans et des prévisions établies au mépris des normes en vigueur, de rapports irréguliers de commissaires aux comptes, etc. ». L’ONEC dit avoir reçu plusieurs plaintes de plusieurs victimes de ces experts comptables illégaux.
Raison pour laquelle, l’Ordre a déposé le 10 janvier 2022, une plainte contre X auprès du procureur de la République près du Tribunal judiciaire de première instance de Libreville. Ce, dans le but de déclencher une action judiciaire contre ces personnes et structures.
L’ONEC affirme avoir également informé le 21 novembre 2021 les ministres de l’Economie et de la Justice « de cette situation grave pour la sécurité des affaires et la qualité des informations financières et comptables », indique le communiqué.
A noter que ceux qui exercent illégalement la profession d’experts comptables au Gabon risquent un emprisonnement d’un mois à deux ans, ainsi qu’une amende de dix millions à cinquante millions de FCFA.
SG
Ils sont 14 chercheurs gabonais à avoir reçu les différentes distinctions de l’Ordre international des palmes académiques (OIPA) du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames). Il s’agit de 10 décorés du grade de chevalier de l’OIPA, trois en qualité d’officiers de l’ordre et un commandeur de l’ordre, notamment l’actuelle ministre des Relations avec les Institutions constitutionnelles, Denise Mekam’ne Edzidzi.
La cérémonie de décoration a eu lieu le 12 février 2022 à Libreville. Pour les récipiendaires cette distinction est une reconnaissance pour leur contribution respective en faveur de l’enseignement supérieur et de la recherche. « Les décorations que nous recevons aujourd’hui constituent un motif de satisfaction et de fierté. C’est sans doute une reconnaissance de notre implication dans le développement de nos institutions respectives, et au-delà, du Cames. Nous avons donc l’obligation par cette distinction de nous investir davantage et à servir de modèle dans nos tâches administratives et académiques », a déclaré le Pr Crépin Ella Messang, représentant des récipiendaires.
Au Gabon, depuis plusieurs décennies, apprend-on, le Cames contribue à améliorer la qualité de l’enseignement et de la recherche à travers ses différents programmes. « Nous devons continuer à penser le modèle de notre recherche scientifique et de notre enseignement supérieur, dans le prolongement des réformes initiées par le Cames. Et il est vital de redéfinir les missions de nos universités qui sont devenues des fabriques de chômeurs. Il faut s’armer de compétences qui ont un fort indice d’employabilité pour entrer dans le marché de l’emploi comme un boulet de canon », a indiqué Pr Patrick Mouguiama-Daouda, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
La veille de cette cérémonie, le Cames avait élevé la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo au grade de commandeur dans l’OIPA pour son engagement dans la formation de la jeunesse, à travers la création de l’Université internationale de Libreville. Le Cames est une institution africaine créée en 1968 qui regroupe 19 pays membres.
Brice Gotoa
Les responsables de BGFIBank Gabon envisagent d’investir dans la rénovation de l’aéroport international de Libreville et dans la construction de la voie de contournement dudit aéroport.
L’annonce a été faite le 14 février 2022, par l’administrateur directeur général (ADG) de cette institution financière, Wadi Loukoumanou, au cours de l’ouverture d’une nouvelle agence BGFIBank au sein de l’aéroport international Léon MBA de Libreville. « Nous sommes venus ici ce jour voir avec l’aéroport de Libreville les conditions dans lesquelles nous pouvons l’accompagner dans le nouveau projet de rénovation de l’aéroport et de la voie de contournement. Les directeurs généraux de BGFI sont venus apporter leur soutien financier à ce grand projet d’envergure nationale », a déclaré Loukoumanou Wadi.
Le projet de construction de la voie de contournement de l’aéroport s’inscrit dans le cadre des travaux de construction du nouvel aéroport de Libreville. Selon les autorités, le chantier va démarrer au cours du premier semestre 2022, pour une durée de 18 mois. Cette voie sera exécutée dans le cadre d’un partenariat public-privé entre l’Etat et Gsez Airport, concessionnaire de l’aéroport international de Libreville. Elle sera construite sur six kilomètre en 2 fois 2 voies.
La concrétisation de ce projet, d’après les autorités, permettra d’en finir avec les bouchons dont sont victimes au quotidien les populations sur l’axe Libreville-Akanda. La liste provisoire des personnes qui pourraient être impactées par ce projet a été dévoilée le 9 février dernier.
Brice Gotoa
Cette semaine, l’État gabonais va effectuer sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), trois émissions de titres d’une valeur totale de 43,5 milliards de FCFA, a-t-on appris dans le tableau de bord hebdomadaire des opérations du marché des valeurs du trésor de la Cemac.
Il s’agit premièrement des bons du Trésor assimilables (BTA) de 8,5 milliards de FCFA d’une maturité de 13 semaines, qui seront émis le 16 février 2022. Deuxièmement, deux obligations du Trésor assimilables (OTA) de 35 milliards de FCFA émises le même jour. Soit des OTA de 12,5 milliards de FCFA d’une maturité de cinq ans, rémunérées à hauteur de 6,25%, et des OTA d’une maturité de trois ans, rémunérées à 5,25%. Ces fonds sont destinés notamment à la gestion active de la trésorerie du pays.
Le Gabon espère que ces opérations connaitront plus de succès que la première levée de fonds effectuée sur le marché de la BEAC le 5 janvier 2022. Car, sa première sortie sur ce marché, pour le compte de l’année en cours, n’a pas été couronnée de succès. Le trésor public gabonais n’avait pu mobiliser auprès des investisseurs de la Cemac, que la somme de 4,3 milliards de FCFA sur une enveloppe de 12 milliards de FCFA recherchée. Un mauvais départ pour le pays qui prévoit de mobiliser au cours de l’année 2022, la somme de 786 milliards de FCFA sur le marché des titres publics de la BEAC. Soit un montant en baisse par rapport aux prévisions de 2021 qui étaient de 883,5 milliards de FCFA.
Sandrine Gaingne
Lire aussi:
Exercice 2022 : le Gabon débute la promotion sous-régionale de ses titres publics au Cameroun
Gabon : le marché des titres publics dominé à 78 % par des banques du Cameroun à fin 2021
En vue des travaux de réhabilitation de l’axe routier Ntoum-Cocobeach, y compris 5 km de voiries dans l’emprise de la route, le ministère des Travaux publics a récemment lancé un avis à manifestation d’intérêt dans le but de recruter un consultant.
Celui-ci devra réaliser l’étude économique et socioéconomique du projet, l’étude d’impact environnemental et social, et l’étude d’avant-projet détaillé. Le consultant recruté sera également chargé de l’élaboration de tous les plans (vue en plan, profil en long, profil en travers type, plan type de différents ouvrages), du devis confidentiel ainsi que de l’élaboration du dossier d’appel d’offres.
Les services du consultant sont financés grâce à un prêt du groupe de la Banque Africaine de développement (BAD) et un prêt de l’Africa Growing Together Fund (AGTF) dans le cadre du Projet d’appui au secteur des infrastructures au Gabon - phase 1 (Pasig -1), soutient le ministère des Travaux publics.
La réhabilitation de ce tronçon routier long de 85km, sera une bouffée d’oxygène pour les populations. Ce d’autant plus qu’elle est l’une des routes nationales du pays les plus dégradées. « Il y a d’énormes bourbiers sur la route. Elle est vraiment impraticable à certains endroits surtout en saison des pluies. C’est la seule route nationale aussi dégradée dans la province de l’Estuaire », déplore un automobiliste.
Pourtant, le gouvernement gabonais avait déjà lancé en 2020 des travaux sur ce tronçon. Ces travaux consistaient à résorber les bourbiers, effectuer des travaux d’ensoleillement mécanisé, de remise en forme et de reprofilage. Et au cours d’une visite de terrain en juillet 2020, le ministre des Travaux publics, Léon Armel Bounda Balonzi, avait affirmé que les travaux étaient à 45% réalisés. Mais, selon certaines sources, les travaux sont aujourd’hui à l’arrêt.
SG
Le 16 février à Douala, au Cameroun, la République gabonaise représentée par la Direction générale de la comptabilité́ publique et du trésor et la Direction générale de la Dette, effectue une campagne conjointe pour la promotion des titres publics dans la sous-région (Cameroun, Centrafrique, Congo, Guinée équatoriale et Tchad) pour le compte de l’exercice 2022.
Cette campagne, explique la Direction générale de la comptabilité publique, vise à élargir la base d’investisseurs et garantir ainsi le succès des émissions du pays tout au long de l’année en cours. La mobilisation de ces ressources (d’un montant global de 786 milliards de FCFA) passe par des Bons du Trésor Assimilables (BTA) d’une maturité de 13 semaines, 26 semaines et 52 semaines, pour un montant de 486 milliards de FCFA entièrement dédiés à la gestion active de la trésorerie. Les Obligations du Trésor Assimilables (OTA), eux, sont prévus pour un montant global de 250 milliards de FCFA, composé principalement des instruments ci-après : OTA de 3 ans à 5,50% pour la période 2022-2025 ; et OTA de 5 ANS à 6,25% pour la 2022-2027.
Le choix du Cameroun pour lancer cette campagne sous-régionale des titres publics gabonais n’est pas anodin. Car, en tant que spécialistes en valeurs du Trésor (SVT), ce sont les banques localisées dans ce pays qui dominent le marché des titres du Gabon depuis au moins deux ans. Selon la Direction générale de la comptabilité publique, à l’image de l’année précédente, les volumes retenus en 2021 par les spécialistes en valeurs du Trésor basés au Cameroun sont supérieurs à ceux des SVT gabonais et représentent ainsi 78% des montants servis au Trésor contre 22% pour les SVT locaux.
Cette administration précise que le montant total servi au Trésor public gabonais au cours de l’année 2021 provient essentiellement de sept SVT : Ecobank Cameroun détient la plus grande part de marché (17.50%), suivi d’UBA Cameroun (14.82%), Afriland First Bank Cameroun (13.26%), CDC (11%), Standard Chartered Bank Cameroon (8.13%), Bgfibank Gabon (6.28%) et Ecobank Gabon (6.40%). Les autres SVT se partagent les 22.61% restants.
Sylvain Andzongo
Dans une nouvelle étude économique publiée ce mois de février, la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) se veut optimiste sur la situation économique du Gabon pour l’année en cours. Selon l’assureur-crédit français, l’économie gabonaise va poursuivre en 2022, la reprise amorcée l’an dernier. Ce, grâce aux secteurs extractifs.
« La baisse des recettes publiques de 20 % lors de la pandémie, imputable à celle des revenus pétroliers, et la hausse des dépenses publiques ont provoqué un déficit budgétaire en 2020. La reprise des revenus pétroliers (dont les revenus représentent 40 % du PIB), une meilleure mobilisation des recettes non-pétrolières et la maîtrise des dépenses courantes ont permis sa réduction en 2021 et feront de même en 2022 », explique Coface.
Pour l’assureur-crédit français, ce rebond sera principalement tiré par la hausse des capacités de production et par la forte demande globale pour les produits d’exportation du pays. Notamment, les produits pétroliers, miniers (manganèse, dont la production a augmenté de 9,8 % en glissement annuel en 2021, et uranium), agricoles (huile de palme) et forestiers (objectif d’augmentation de la production de bois dans la zone économique spéciale de Nkok), soutient Coface.
À l’en croire, la production de pétrole augmentera modestement en 2022, grâce à l’arrêt progressif des quotas de l’OPEP+, même si sa progression sera tempérée par le vieillissement des champs pétrolifères. Et les prix du pétrole qui devraient rester favorables en 2022 continueront de soutenir l’activité. Aussi, le secteur du tourisme (environ 3,5 % du PIB en 2019) devrait également repartir et contribuer à la reprise des exportations.
Les investissements étrangers (9 % du PIB), notamment dans les projets accompagnant la diversification, pourraient aussi soutenir l’activité, à l’image du projet de construction d’une usine de feuilles de placage en bois d’un groupe indien dans la zone d’Ikolo qui prévoit d’embaucher 400 personnes en 2022, projette Coface.
Cependant, le taux de chômage toujours élevé (plus de 25 % en 2021) et la Covid-19 qui peine à être contenue, à cause d’un faible taux de vaccination (en fin d’année 2021, seuls 4,9 % de la population était totalement vaccinée) pourraient constituer une entrave à cette reprise.
SG
Les banques localisées au Cameroun ont dominé le marché gabonais des titres publics à fin 2021, selon les informations de la Direction générale de la comptabilité publique et du Trésor du Gabon.
« À l’image de l’année précédente, les volumes retenus sur la période par les spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) localisés au Cameroun sont supérieurs à ceux des SVT gabonais et représentent ainsi 78 % des montants servis au Trésor contre 22 % pour les SVT locaux. Comparativement à l’année dernière, la part des SVT locaux a baissé de 17,79 points, soit 22 % contre 39,79 % en 2020 », renseigne la Direction générale de la comptabilité publique.
Cette administration précise que le montant total servi au Trésor public gabonais au cours de l’année 2021 provient essentiellement de sept SVT. Ecobank Cameroun détient la plus grande part de marché (17,50 %), suivi d’UBA Cameroun (14,82 %), Afriland First Bank Cameroun (13,26 %), CDC (11 %), Standard Chartered Bank Cameroon (8,13 %), Bgfibank Gabon (6,28 %) et Ecobank Gabon (6,40 %). Les autres SVT se partagent les 22,61 % restants.
Selon les données de la direction générale de la comptabilité publique, l’État gabonais a mobilisé un montant de 1 051 milliards 663 millions de FCFA en 2021 contre 1 046 milliards 194 millions de FCFA en 2020, soit une progression de 0,52 %.
Sylvain Andzongo
La Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), filiale d’Eramet, vient de publier une annonce selon laquelle un passager est décédé le 13 février dans l’un de ses trains entre les gares d’Abanga et Ndjolé. « Agé de 26 ans sans antécédents médicaux connus, le défunt ne présentait aucun signe de détresse à l’embarquement de la gare d’Owendo et tout au long du parcours. Il a été pris d’un malaise soudain et s’est rendu aux vestiaires. C’est à sa sortie qu’il va s’écrouler devant la porte. L’équipe médicale d’accompagnement du train, immédiatement informée a procédé à sa prise en charge. Les médecins dépêchés sur place à la gare de Ndjolé pour porter assistance ont malheureusement constaté le décès du passager », relate la société.
Aussi, la Société affirme que toutes les mesures ont été prises par le personnel à bord afin d'apporter l'assistance nécessaire dès la constatation du malaise. Selon la Setrag, les parents du défunt ont immédiatement été informés. La dépouille sera acheminée à Lastourville à leur demande.
L’annonce d’un mort dans les trains de la Setrag remonte à peu près à la même période en 2020. Cette année-là, un accident est survenu le 20 février entre les gares ferroviaires de Lopé et Offoué au point-kilomètre 305, suite à l’explosion d’un wagon-citerne lors d’une opération de dégazage réalisée par un sous-traitant. Selon le communiqué de la Société d’exploitation du Transgabonais, l’on avait enregistré une personne décédée et un blessé.
S.A.
Le leader allemand dans l’investissement des startups africaines, Greentec Capital Partners, ambitionne d’accompagner les jeunes entreprises gabonaises dans l’innovation technologique afin de les arrimer aux standards internationaux.
Le projet a fait l’objet d’une signature de mémorandum d’entente le 11 février 2022 à Libreville entre la société d’investissement et l’Etat gabonais, représenté par le ministère du Commerce et des Petites et moyennes entreprises. « Nous sommes convaincus que le succès des entreprises locales viendra de l’économie, système défini par les grands groupes. Avec cette signature, nous avons l’ambition d’accompagner les jeunes entrepreneurs à travers l’innovation technologique », a déclaré Erick Yong, président directeur général de Greentec Capital Partners avant d’ajouter : « nous faisons plus qu’investir. Nous fournissons un soutien opérationnel sur mesure pour transformer les entreprises et les aider à créer de la valeur ajoutée supplémentaire nécessaire pour combler les lacunes de financement et les premières phases cruciales ».
Pour le ministre en charge des PME, Hugues Mbadinga Madiya, cette signature permettra de donner une plus grande visibilité aux PME gabonaises, aux incubateurs gabonais, à tous les acteurs gabonais qui sont dans le domaine de l’entreprenariat. « La vocation reste le développement des PME. Le protocole que nous signons aujourd’hui porte sur 3 axes. Il s’agit, premièrement, de faire monter en compétence des entrepreneurs gabonais à travers la création des accélérateurs d’entreprises, l’accès au programme de soutien international ; deuxièmement, mettre l’accent sur la transformation digitale (accès aux outils numériques, fonds de capital-risque, mise à disposition d’une plateforme) ; et le troisième axe portera sur l’accès au financement, car nous voulons que l’écosystème gabonais s’ouvre au monde », a indiqué le membre du gouvernement.
Greentec Capital Partners est un fonds d’investissement allemand créé en 2015. Cette entreprise est spécialisée dans l’investissement dans des startups africaines à fort potentiel. Elle cible, sous le radar, les entreprises ayant un modèle commercial durable pour créer des opportunités d'investissement exclusives ayant un impact économique, social ou environnemental en Afrique. Ce partenariat avec le Gabon, apprend-on, permettra de booster l’entreprenariat local et d’offrir de nouvelles opportunités aux entrepreneurs.
Brice Gotoa