La première sortie du Gabon sur le marché des titres de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) en 2022 n’a pas été couronnée de succès. Alors que le Trésor public gabonais recherchait la somme de 12 milliards de FCFA auprès des investisseurs de la Cemac, il ne recevra au final que des soumissions de 4,3 milliards de FCFA. Soit un taux de couverture de 36%.
Cette opération de mobilisation des ressources s’est faite le 5 janvier 2022 à travers des Bons du Trésor assimilables (BTA) à 26 semaines assortie d’une maturité de six mois, soit le 08 juillet 2022, pour un taux moyen pondéré de 6,4%.
Ce résultat mitigé du Gabon sur la place financière de l’espace Cemac traduit selon certains observateurs la mauvaise perception des investisseurs de l'espace Cemac à l'égard du Gabon. Un pays dont le taux d’endettement est jugé supérieur au seuil pratiqué dans la sous-région. Selon le Fonds monétaire international (FMI), le taux d’endettement du Gabon est estimé à 71% de son produit intérieur brut (PIB). Ce qui positionne le Gabon comme l’un des pays les plus endettés de la zone Cemac (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale) en 2021.
Il faut dire qu’au cours de l’année 2021, il y avait déjà un manque d’engouement observé chez les investisseurs la sous-région vis-à-vis de certaines levées de fonds du Gabon. A titre d’illustration, les obligations du trésor assimilables (OTA) de 25 milliards de FCFA émises par le Gabon le 20 janvier 2021 n’ont enregistré que 7 milliards de FCFA de souscriptions. Soit un taux de couverture de 28%.
S.G
Les autorités gabonaises prévoient d’élaborer des plans de transport et de déplacement pour les villes de Libreville, Franceville, Port Gentil et Oyem. Ce, dans le but de réaliser 80 km de voiries dans ces villes, y compris les réseaux d’assainissement nécessaires. Notamment « 50 km à Libreville, 20 km à Franceville et 10 km à Oyem et de trois trémies routières au niveau des principaux carrefours dans la ville de Libreville ». A cet effet, le gouvernement gabonais a lancé un appel à manifestation afin de recruter un consultant qui sera chargé d’élaborer lesdits plans.
Les candidats ont jusqu’au 27 janvier 2022 pour postuler. « Les consultants intéressés doivent produire les informations sur leurs capacité et expérience démontrant qu’ils sont qualifiés pour les prestations requises (documentation, référence de prestations similaires, expérience dans des missions comparables, disponibilité de personnel qualifié, etc.). Les consultants peuvent se mettre en association pour augmenter leurs chances de qualification », souligne le ministère des Transports dans l’avis à manifestation d’intérêt.
L’élaboration des plans de transport et de déplacement pour ces quatre villes gabonaises va permettre entre autres de réduire les embouteillages principalement dans la capitale Libreville qui fait face au quotidien à d’interminables bouchons.
Financé grâce à un prêt de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’Africa Growing Together Fund (AGTF), ce projet est réalisé dans le cadre du Programme d’appui au secteur des infrastructures du Gabon (Pasig-1) dont le financement s’élève à 90,2 milliards de FCFA.
S.G
L’équipe nationale de football du Gabon a été éliminée hier 23 janvier à Limbé (Sud-Ouest du Cameroun) par le Burkina Faso dans le cadre des 8e de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), qui se tient au Cameroun du 9 janvier au 6 février.
Les Panthères du Gabon ont été éliminées à l’épreuve des tirs aux buts. Pourtant l’équipe de Patrice Neveu avait déjà fait le plus dur au cours du match en arrachant les prolongations. En effet, réduit à 10 à cause d’un carton rouge (suite à deux cartons jaunes) écopée par Obissa (57e), l’équipe a su revenir au score (1-1) à la 91e minute. Bruno Ecuele Manga, le joueur de Dijon, a égalisé sur corner pour arracher la prolongation.
Le Burkina Faso décroche sa qualification pour les quarts de finale de la CAN aux dépens du Gabon à l'issue d'une séance de tirs au but (7-6). Les Etalons retrouveront au tour suivant la Tunisie, victorieuse face au Nigéria.
Le Gabon sort d’une compétition au cours de laquelle des histoires de discipline ont émaillé son parcours. En effet, la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) a reçu, le 6 janvier, une demande d’explication de la Confédération africaine de football (CAF) pour avoir changé d’hôtel au motif qu’il s’agit-là de « violations des règlements et directives de la CAF ». Finalement, une amende de 11,5 millions de FCFA a été infligée à la Fegafoot.
Il y a eu l’affaire Pierre-Emerick Aubameyang et Mario Lemina lors du stage de préparation de la CAN à Dubaï. Les deux joueurs sont apparus dans une vidéo virale, dans laquelle on voit des joueurs de l’équipe gabonaise dîner et s’amuser dans un établissement nocturne, sans masque et sans respect des mesures barrières. La vidéo aurait été prise durant leur stage à Dubaï, selon divers médias. Cette information a été démentie par la Fegafoot qui affirme que ces images « sont hors contexte et antérieures à la mise au vert de Dubaï ».
Plus tard, le 17 janvier, la Fégafoot a décidé, officiellement, de mettre les joueurs Pierre Emerick Aubameyang (le capitaine) et Mario Lemina à la disposition de leurs clubs pour y poursuivre les examens approfondis parce qu’ils étaient testés positifs depuis le début de la compétition. Mais d’autres sources indiquent que les deux joueurs ont fait montre d’indiscipline en organisant des sorties nocturnes vers des lieux de plaisance à Yaoundé. Ce qui aurait obligé le coach à les retirer de la sélection. Seulement, les deux joueurs indexés ont nié avoir été renvoyés à leur club à l’étranger pour des actes d’indiscipline.
Sylvain Andzongo
Le Gabon vient de réceptionner une cargaison de 6 000 tonnes de rails, informe un communiqué de Bolloré Transport & Logistics Gabon rendu public le 20 janvier 2022.
Déchargés au port d’Owendo le 9 novembre 2021, ces rails longs de 36 mètres chacun serviront aux travaux de réhabilitation du chemin de fer gabonais. Ce matériel a été fabriqué en Autriche et transporté à bord du navire MV Knidos pour le compte de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag). La cargaison a été chargée à partir du port de Luka Koper en Slovénie.
« La réception et le déchargement d’une première livraison de 6 000 tonnes de rails dans le cadre du vaste programme de modernisation du chemin de fer (PRN) permettront de traiter prioritairement 50 km des zones instables et d’améliorer la portance de la voie très sollicitée » a indiqué la direction générale de la Setrag.
La manutention de cette cargaison a été assurée par Bolloré. « Cette opération de manutention a été un vrai défi pour nos équipes en raison de la taille de chaque rail long de 36 mètres », a commenté le DG de Bolloré Transport & Logistics Gabon, Patrick Gerenthon.
Les travaux de réhabilitation du Transgabonais ont débuté depuis 2015. Ce vaste programme de modernisation du chemin de fer gabonais consiste entre autres à remplacer d’anciennes traverses en bois, par de nouvelles en béton, et à remplacer progressif des anciens rails de 50 kg/m par ceux de 60 kg/m dotés de plus d’épaisseur. À mi-mars 2021, 140 km de cette voie avaient déjà été renouvelés sur les 648 km à l’exception des ouvrages, d’après Christian Magni, directeur général de la Setrag.
Il est question pour les autorités gabonaises de rendre cette voie ferrée davantage conforme aux standards internationaux. Car, le Transgabonais, opérationnel depuis 1986, est actuellement vétuste et dans un état défectueux selon un récent diagnostic posé par l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF). L’unique voie ferrée du Gabon est longue de 710 km, dont 648 km de voie principale entre le port d’Owendo et Franceville. Elle est utilisée pour le transport de voyageurs et de fret.
Sandrine Gaingne
Le chantier de construction du centre médical de Leconi sera livré à fin d’année 2022, selon une annonce d’Yves Sylvain Moussavou Boussougou, secrétaire général du gouvernement adjoint, par ailleurs secrétaire exécutif du Plan accélération de la transformation (PAT).
À en croire le responsable, la fin des travaux de cette infrastructure sanitaire est prévue pour le mois d’octobre. Le centre médical de Leconi, situé au cœur des plateaux Batékés, est réalisé avec le concours de l’Agence française de développement (AFD), dans le cadre programme PAT. Ce programme vise « l’éradication des déserts médicaux et le renforcement de l’accès aux soins de santé de qualité ».
Leconi, commune et chef-lieu du département des plateaux, avec environ 6 000 âmes, 14 quartiers et 12 villages environnants, a vu son CML rasé en 2021 en vue d’ériger de nouveaux bâtiments. Le projet a fait l’objet de polémique en fin 2021, car les populations de la localité avaient organisé un mouvement d’humeur parce qu’elles disaient ne pas avoir des détails réels sur l’exécution des travaux. À l’époque, la pancarte du chantier montrait juste le plan 3D de la structure, mais n’indiquait pas les dates de début et de livraison comme l’exige la norme. Désormais, un horizon de la fin des travaux est fixé.
S.A.
Dans le cadre du mandat 160 de l’opération Corymbe qui prévoit la présence de la marine nationale française dans le Golfe de Guinée et au large des côtes d’Afrique de l’Ouest, le navire de guerre français baptisé « EV Jacoubet » a fait escale à Libreville du 18 au 21 janvier.
Cette escale, apprend-on, a permis, entre autres, de préparer un exercice avec les marins gabonais. « Il s’agit pour les deux bateaux engagés, le Mayumba côté gabonais et le Jacoubet côté français, d’escorter un bateau de pêche dans les eaux territoriales gabonaises afin de sécuriser son déplacement. Ce partenariat entre les deux marines traduit à nouveau l’excellente coopération entre les armées française et gabonaise », renseigne l’ambassade de France au Gabon.
Le Gabon fait face depuis quelques années à une insécurité maritime grandissante et enregistre ainsi une augmentation de la fréquence des attaques de pirates en mer, des trafics et des activités illégales de toute nature. Au 4e trimestre 2021, par exemple, un rapport de la Banque des États de l’Afrique centrale relevait une « détérioration des conditions sécuritaires en liaison avec la présence des pirates au large des côtes gabonaises ».
Mais il faut noter que depuis septembre 2020, les autorités gabonaises, elles-mêmes, ont entrepris de renforcer la sécurité sur les côtes linéaires du Gabon afin de faire face aux menaces de piraterie maritime. À cet effet, une task force de défense et de sécurité a été annoncée dans le but de lutter contre ce fléau qui touche les côtes gabonaises d’un linéaire d’environ 950 kilomètres. Les autorités ont alors rassuré de la mise en place d’un dispositif de sécurité de la façade maritime.
S.A.
Pour augmenter sa production pétrolière et développer l'activité gazière au Gabon, l’entreprise pétrolière Perenco a prévu d’investir plus de 450 millions de dollars (260,8 milliards de FCFA) en 2022.
« Nous avons lancé les commandes des équipements pour construire une usine de gaz butane à Batanga qui va permettre de produire 15 000 tonnes de gaz butane par an à partir de début 2023 », a affirmé le 20 janvier 2022, Adrien Broche (photo), directeur général de Perenco au Gabon. C’était au sortir d’une audience avec le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda.
L’enveloppe en question sera également utilisée pour le développement et la modernisation du terminal pétrolier de Cap Lopez. Un terminal que la société Perenco a racheté récemment à la Société française TotalEnergies pour un montant compris entre 290 et 350 millions de dollars. D’après le DG de Perenco, les investissements prévus dans ce terminal en 2022 ont pour but de « moderniser ce terminal et mutualiser l’activité de stockage et d’export du brut au Gabon ». L’objectif étant de mieux rentabiliser ce terminal et accroitre la production pétrolière au Gabon.
Au Gabon, le développement du gaz est devenu un enjeu majeur pour le pays. Car la demande en énergie et les engagements du Gabon pour la protection de l’environnement sont de plus en plus forts. Le Gabon envisage au cours des prochaines années de développer davantage ses ressources gazières et de migrer du diésel au gaz tant pour le transport que pour l’électricité.
En novembre 2021, le Gabon a signé avec le pétrolier franco-britannique Perenco, deux avenants au contrat qui les lie dans le secteur pétrolier. Deux contrats qui visent à mieux rentabiliser les ressources gazières et pétrolières du Gabon.
S.G
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Le Gabon va former le personnel du Génie militaire aux métiers de l’agriculture afin de développer le secteur agricole. La convention de partenariat y relative a été signée le 19 janvier 2022 à Libreville entre le ministre gabonais de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou et son collègue de la Défense nationale, Michael Moussa Adamo.
« Nous nous sommes accordés pour signer une convention qui organise la coopération entre nos deux ministères en matière de Génie militaire pour l’aménagement des zones agricoles à forte productivité et sur la manière dont nous devons soutenir le ministère de la Défense nationale pour la structuration du génie agricole », a déclaré Biendi Maganga Moussavou.
Cette formation devrait démarrer au cours de ce premier semestre 2022. Au terme de la formation, des parcelles de terre seront mises à disposition des agents de la défense nationale pour pratiquer uniquement l’agriculture. « La plupart des agriculteurs sont installés sur un foncier sur lequel ils n’ont pas de titres de propriété ni même d’occupation. Or, là, c’est organisé, c’est une vraie révolution. Et ça peut permettre aux agents en fin de carrière, de disposer d’un métier supplémentaire pour pouvoir accéder à la retraite de manière beaucoup plus sereine, mais également de contribuer, pendant qu’on est en activité, à créer une production nationale », a indiqué le ministre de l’Agriculture.
Lors du conseil de ministre du 7 avril dernier, le gouvernement a adopté le projet de décret portant réorganisation de la direction générale du Génie militaire. Ce projet de texte prévoit la création du bataillon du génie agricole et la mise en place des formations rattachées au Génie militaire.
La création d’une section agricole au sein des forces armées gabonaises s’inscrit dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT). Ce plan ambitionne d’accroître la part de l’agriculture dans le produit intérieur brut (PIB). Au Gabon, l’agriculture représente actuellement moins de 10 % du PIB. En misant sur le développement agricole, le pays veut atteindre la souveraineté alimentaire et réduire de moitié sa facture d’importations alimentaire qui s’élève annuellement à 550 milliards FCFA.
Brice Gotoa
Selon le rapport de la Beac sur « les services de paiement en monnaie électronique dans la Cemac en 2020 », les transactions par monnaie électronique ont dépassé 2062 milliards de FCFA en 2020 au Gabon. En 2019, ces transactions se situaient à 1997 milliards de FCFA, contre 1536 milliards de FCFA en 2018, 1086 milliards de FCFA en 2017 et 596 milliards de FCFA en 2016. En cinq ans, le volume des transactions en monnaie électronique s’est accru de 246 %.
La hausse des transactions a été favorisée par la hausse des comptes de paiement pour les transactions électroniques au cours de ces dernières années. Les comptes ouverts sont passés de plus de 1,2 million en 2016, à 1,26 million en 2017, 2 millions en 2018, 2,3 en 2019, et 2,7 en 2020. Cette hausse s’explique par l’accroissement des distributeurs ainsi que des souscripteurs aux services mobile money. Cependant, selon les données compilées par la Beac, le nombre d’opérateurs n’a pas beaucoup progressé.
Selon la direction générale du trésor français, cet essor de la finance mobile en fait une alternative au secteur bancaire traditionnel. Ce d’autant plus que les banques étant très concentrées dans les centres urbains de Libreville, Port-Gentil et Franceville, les institutions financières traditionnelles n’ont pas réussi à toucher la clientèle à faible revenu, en particulier des zones les plus éloignées. Et donc, avec un taux de pénétration de la téléphonie mobile de 195 %, la finance mobile a touché certaines populations éloignées, des commerçants et des salariés.
Aujourd’hui, le mobile banking est de plus en plus recommandé par les banques notamment dans un contexte de Covid-19. Ceci, dans le but d’éviter les déplacements non essentiels et limiter les contacts.
Sandrine Gaingne
Le bureau de l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg) et le directoire de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ont échangé le 19 janvier 2022 au sujet des pensions retraite. L’Anareg souhaite participer à la réforme structurelle en cours de la CNSS.
Cette rencontre était supervisée par le ministre des Affaires sociales, Prisca Nlend Koho et sa collègue chargée de la Fonction publique, Madeleine Berre. « Nous sommes ici pour confirmer un canevas de travail, qui permettrait de développer, pour l’intérêt de nos allocataires, une collaboration beaucoup plus étroite entre les différentes parties », a déclaré Flore Martine Ngningone Obame, directrice générale adjointe de la CNSS.
Pour le responsable de la communication de l’Anareg, Mathurin Mengue Bibang, cette rencontre rentre dans le cadre traditionnel des rencontres avec les institutions de la République en charge de la gestion des pensions des retraités. « L’objectif est que le retraité puisse être satisfait des prestations de la CNSS et que la CNSS puisse améliorer le service qu’elle offre aux différents retraités », a indiqué Mathurin Mengue Bibang.
Cette réunion intervient quelques jours après la rencontre le 17 janvier dernier entre les ministres chargés du Budget, de la Défense nationale et de la Fonction publique avec les syndicats des retraités (Anareg et la Machette syndicale des travailleurs gabonais vaillants - MSTGV) pour désamorcer un mouvement de grève annoncé des retraités au Gabon.
Les ministres, Prisca Nlend Koho et Madeleine Berre, apprend-on, ont dit leur disposition en faveur de l’élargissement du dialogue social sur la question de la retraite au mouvement associatif du secteur de la protection sociale. Elles envisagent de mettre sur pied une commission ad hoc sur la réforme de la retraite dans le cadre de la concertation, relative à l’étude actuarielle en cours.
Les préoccupations des retraités concernent le paiement régulier des pensions, le rappel solde des agents publics à la retraite et l’arrimage des pensions à la nouvelle grille salariale.
Brice Gotoa