Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le président Ali Bongo Ondimba a échangé le 8 février 2022 avec la présidente de la Commission nationale de suivi du différend territorial Gabon/Guinée Équatoriale, Marie Madeleine Mborantsuo. Cette dernière, par ailleurs présidente de la Cour constitutionnelle, est allée présenter au chef de l’État l’équipe chargée de défendre les intérêts du Gabon auprès de la Cour internationale de justice de La Haye. Le Chef de l’État a saisi cette occasion pour donner des directives afin de mieux soutenir le dossier du Gabon au mois de mai prochain.

« Nous avons reçu du président de la République toutes les directives et les conseils nécessaires afin que nous puissions bien étayer l’argumentaire de la République gabonaise dans le cadre du contre-mémoire que la République gabonaise va soumettre à la Cour internationale de justice », a déclaré Marie Madeleine Mborantsuo, au sortir de l’audience. L’équipe de défense du Gabon est composée des avocats de hauts juristes entre autres.

Depuis plusieurs années, la frontière terrestre et maritime que le Gabon et la Guinée Équatoriale partagent fait l’objet d’un différend sur la Baie de Corisco notamment sur l’île Mbanié. Les deux pays se disputent notamment la souveraineté de l’île de Mbanié réputée riche en hydrocarbures. L’île Mbanié est située dans les eaux gabonaises à une dizaine de kilomètres de la province de l’estuaire. Après une médiation conduite par les Nations unies, le différend frontalier a été porté depuis mars 2021 à la Cour internationale de justice de La Haye (Pays-Bas).

Brice Gotoa

Le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda a remis hier 8 février, des médicaments fabriqués localement par La Santé pharmaceutique à 365 formations sanitaires gabonaises. Dans la liste des bénéficiaires, on compte : 288 dispensaires, 43 centres médicaux, 19 centres de santé urbains et 18 centres de santé ruraux. « Ces médicaments sont distribués gratuitement au niveau des formations sanitaires », a précisé le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong.

La cargaison est constituée d’antipaludiques, anti-inflammatoires, antidiabétiques et des analgésiques. Elle représente le premier lot des médicaments d’une valeur de 2 milliards de FCFA, à donner aux structures sanitaires. Cette dotation rentre dans le cadre de la convention signée le 15 décembre 2020, entre l’État du Gabon et La santé pharmaceutique nationale, première usine de fabrication de médicaments « made in Gabon ». L’initiative vise à disponibiliser des médicaments produits localement et juguler les pénuries des produits pharmaceutiques dans les structures sanitaires publiques.

Pour éviter d’éventuels cas de détournement desdits médicaments, le gouvernement a mis en place des mécanismes de contrôle avec les services de l’Office pharmaceutique national (OPN). « Il s’avère que lorsque ces médicaments arrivent parfois dans les formations sanitaires, le personnel s’en sert », dénonce le ministre de la Santé.

La distribution de ces médicaments se fait dans le cadre de la restructuration de l’OPN, la centrale publique d’achat de médicaments, actuellement en difficulté. Cette entreprise bénéficie désormais de l’appui du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) pour approvisionner l’ensemble des structures sanitaires publiques du Gabon en médicaments. « Notre objectif avec l’OPN est de réduire le coût du médicament au Gabon. Nous avons un fabricant local et nous devons le privilégier dans la dispensation des médicaments. Le deuxième objectif c’est de réduire de 30% le coût des médicaments », explique le ministre Guy Patrick Obiang Ndong de la Santé.

SG

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Dans le but d’atténuer le conflit homme-éléphant, le Pr Lee White, ministre des Eaux, des forêts, de la mer, de l’environnement, s’est rendu à Kango, chef-lieu du département du Komo. Il y est allé pour toucher du doigt les dégâts causés dans les plantations par les éléphants, et apporter des solutions idoines.

« Pour le prof Lee White, en dehors de la construction des barrières électriques, il faudrait mettre en place d’autres stratégies. C’est pourquoi un logiciel est en train d’être mis en place afin de cartographier précisément et efficacement les plantations dans leur ensemble ainsi que les dégâts causés par les éléphants », rapporte un compte-rendu du ministère. La même source indique que, grâce au logiciel en construction, les zones à risque pourraient être facilement prédictibles. Ainsi, des mesures préventives pourraient être prises pour éviter que des catastrophes arrivent.

Au Gabon, le conflit homme-éléphant a pris des proportions inquiétantes dans plusieurs localités. Selon le ministère des Eaux et forêts, sur la période de 2016 à nos jours, le pays a enregistré 11 959 plaintes écrites et de milliers d’autres orales, relatives à la destruction des cultures vivrières, consécutives à l’action des éléphants. À fin décembre 2021, les autorités ont érigé 15 barrières électriques dans certaines provinces du pays pour juguler les conflits homme-éléphant.

S.A.

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Selon Banque des États d’Afrique centrale (Beac), malgré les incertitudes liées à la Covid-19, le secteur des produits pharmaceutiques pourrait connaitre une embellie au Gabon, au premier trimestre 2022. Cette possibilité est envisageable, selon la Banque de centrale, à condition que le pays s’oriente vers le marché sous-régional de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Guinée équatoriale et Tchad) pour écouler les produits fabriqués dans la zone économique de Nkok.

Cette zone abrite en effet la société Santé pharmaceutique SA, contrôlée par des capitaux indiens, qui dispose déjà d’une usine de fabrication de médicaments. Une autre unité de production y est actuellement en projet. Pour ce faire, l’ANPI-Gabon a signé, en décembre dernier, une convention avec Santé pharmaceutique SA pour la mobilisation des fonds auprès des banques et des organismes de garanties, afin de financer l’extension des capacités de production de cette société à Nkok.

Selon le ministère de l’Économie, le chiffre d’affaires du commerce des produits pharmaceutiques s’est apprécié de 9,1% à 17,3 milliards FCFA au premier trimestre 2021. Une évolution s’expliquant par l’accroissement des achats des médicaments. L’azithromycine et les autres antibiotiques ont particulièrement été sollicités dans la mesure où ces produits entrent dans la prise en charge des personnes atteintes de Covid-19.

S.A.

Le gouvernement gabonais prépare la mise en place d’une mutuelle des enseignants dans le secteur de l’éducation. Le projet a fait l’objet d’une séance de travail le 7 février 2022 entre le ministre gabonais de l’Éducation nationale, Pr Patrick Mouguiama Daouda et les différentes Centrales syndicales. La rencontre visait à peaufiner les stratégies visant à finaliser ce projet à caractère social

« Il faudrait qu’on accélère la mise en place de la mutuelle. Nous avons perdu beaucoup de temps. Je dis souvent, les opportunités, il faut savoir les saisir. Et si vous ratez cette opportunité-là, ça va repartir pour 20 ou 30 ans, et peut-être jamais », a déclaré le Pr Patrick Mouguiama Daouda aux partenaires sociaux.

Le Groupe de réflexion et d’action des leaders syndicaux soudés de l’éducation nationale et du supérieur (Gralsens) a indiqué avoir élaboré les textes. Mais ils devront d’abord être examinés, amendés et adoptés. « Une fois que ces textes seront adoptés, nous mettrons en place un bureau provisoire qui sera chargé d’organiser la grande campagne d’adhésion des enseignants », explique Josias Abeigne Bibang, président fédéral national du Gralsens.

Pour le secrétaire général du Syndical de l’éducation nationale (Sena), Fridolin Mve Messa, « les choses vont bon train. (…) Nous avons un partenaire qui est avec nous, à savoir Axa. De notre côté, nous mettons notre ferme volonté afin que ce projet puisse voir le jour rapidement pour l’intérêt des enseignants et du personnel du secteur de l’enseignement gabonais », a-t-il déclaré.

Ce projet vieux de plusieurs années pourrait voir le jour cette année 2022. Le ministre de l’Éducation nationale multiplie des rencontres avec les partenaires sociaux pour que cette mutuelle rentre dans sa phase pratique. Une signature de convention est prévue pour finaliser la mise en place de cet instrument social.

Brice Gotoa

Le conseil d’administration de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) envisage de faire un audit général de l’entreprise. L’annonce a été faite le 7 février 2022 au cours de la cérémonie d’installation du nouveau directeur général de la SEEG.

« Il s’agit donc d’un audit stratégique, institutionnel, organisationnel, opérationnel et financier sur la période des années 2019, 2020 et 2021 » a déclaré Egide Boundono Simangoye, président du conseil d’administration de la SEEG. À l’en croire, le premier volet de ce programme devrait porter sur l’audit des ressources humaines et sur la structure organisationnelle, l’audit sur les achats et les investissements, l’audit sur la facturation et les recouvrements. Ces audits seront réalisés par des cabinets locaux de renommée internationale.

D’après le PCA de la SEEG, les rapports de cet audit permettront au conseil d’administration et aux autorités d’apprécier l’état actuel de l’entreprise. Les conclusions des auditeurs serviront également de base de travail pour apporter (si nécessaire) des mesures correctives dans l’intérêt supérieur du pays et de la société.

Depuis le 5 janvier, l’État gabonais a concédé le service public de la production, du transport, de la distribution d’eau potable et de l’énergie électrique à la SEEG. Ce contrat de concession porte sur une durée de 20 ans. Il fixe la stratégie de développement du secteur eau et énergie pour les prochaines années. Et mets en perspective les lignes directrices définies par le gouvernement pour permettre à l’environnement sectoriel de bénéficier de nouveaux investissements structurants capables de garantir dans l’ensemble du pays l’approvisionnement régulier en eau potable et en électricité.

Selon Egide Boundono Simangoye, les enjeux auxquels la SEEG est désormais confrontée sont multiples. Il s’agit notamment de « la satisfaction du client en termes d’optimisation de la qualité de nos produits et de celle de nos prestations, qui devront à court terme certifier notre engagement dans notre mission de service public », a-t-il indiqué. Précisant que la SEEG est à la hauteur des difficultés et des espoirs que suscitent les nouvelles réformes entreprises par le gouvernement de la République.

La nouvelle convention de concession confère au gouvernement un droit de regard et de contrôle sur la SEEG. Les indicateurs de contrôle ont été imposés et en cas d’échec les pénalités seront appliquées. Ceci exige de la SEEG une obligation de résultat.

Brice Gotoa

Pour atteindre ses objectifs visant à tirer davantage profit de ses ressources halieutiques, le Gabon espère, d’ici 2025, parvenir à transformer localement, 25 000 tonnes de thons pêchés dans ses eaux, a-t-on appris auprès des services du plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise.

Il est notamment question de parvenir à la production de sardines made in Gabon avec du poisson pêché dans les eaux gabonaises, apprend-on. Ce qui permettra d’après les autorités gabonaises de développer une industrie de transformation et de mettre en place des usines de transformation de ces produits halieutiques. Car pour l’instant, l’usine qui existe dans le pays n’est pas fonctionnelle et la transformation du poisson est beaucoup plus artisanale.

« Nous avons une usine qui est du côté de Barracuda, une usine très belle dont nous travaillons à la relance. Et nous pensons implanter une autre usine à côté du port. La task force qui a été mise en place dans le cadre du Plan de l’accélération de la transformation de l’économie gabonaise travaille à rendre ce projet concret », a expliqué Biendi Maganga Moussavou, ministre de l’Agriculture au cours d’une émission sur Gabon 1ère en 2021.

Depuis le 29 juin 2021, un accord de pêche lie le Gabon et l’Union européenne (UE). Il autorise les navires européens à pêcher dans ses eaux 32 000 tonnes de poisson par an pendant 5 ans. La transformation de ce poisson au Gabon pourrait générer un chiffre d’affaires de plus de 576 milliards de FCFA, selon Biendi Maganga Moussavou.

L’accord prévoit que les deux parties encouragent la coopération économique dans le secteur de la pêche et de la transformation. Ce, dans le but de stimuler les investissements, valoriser les ressources, créer des emplois et établir un juste équilibre entre l’offre et la demande.

Sandrine Gaingne

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Le producteur indépendant américain Vaalco a annoncé, le 7 février 2022, avoir réussi la mise en production du puits Etame 8H-ST au large du Gabon. À en croire Vaalco, ce puits avait des débits initiaux d’environ 5 000 barils bruts de pétrole par jour (BOPD), mais a été ramené à environ 4 200 BOPD à des fins de gestion du réservoir.

« Ce puits de dérivation ciblait les hydrocarbures Gamba existants dans le champ qui n’avaient pas été produits auparavant par des puits antérieurs et est le premier puits de la campagne de forage 2021/2022 de Vaalco », indique un communiqué du producteur. Trois autres puits seront mis en production dans le cadre de cette campagne.

Ainsi, après la réussite de Etame 8H-ST, la société pétrolière se prépare à démarrer le prochain puits de son programme de forage. Il s’agit du puits de développement Avouma 3H-ST1, qui cible également le réservoir de Gamba, apprend-on. Vaalco estime que le coût total de la campagne de forage 2021/2022 à Etame se situe entre 117 et 143 millions de dollars bruts.

Selon George Maxwell, directeur général de Vaalco, l’objectif de la campagne de forage est d’augmenter la production de 7 000 à 8 000 barils de pétrole brut par jour. Ce qui permettra à l’entreprise pétrolière de générer plus de revenus et d’accroître sa trésorerie afin de financer son programme d’investissement, a indiqué George Maxwell.

Basée à Houston aux États-Unis, la société Vaalco possède des actifs de production, de développement et d’exploration en Afrique. Elle opère à 63,6 % dans le bloc Etame Marin, situé au large du Gabon. Ce bloc a produit à ce jour plus de 125 millions de barils de pétrole brut, indique la société américaine.

SG

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Le Gabon devrait enregistrer des performances en hausse dans le secteur pétrolier au 1er semestre 2022, selon une note de conjoncture économique que vient de publier la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). Et ceci, prédit la banque centrale, grâce « aux retombées des récentes campagnes de forages ainsi que la mise en service de nouveaux puits et à la bonne tenue des cours du pétrole qui devraient osciller autour de 75$ le baril ». 

La production nationale de pétrole brut estimée à 2,49 millions de tonnes métriques au cours du premier trimestre 2021 (-10,6%), selon le ministère gabonais de l’Économie, devrait être dépassée. En même temps, si on en croit les projections de la Beac, le prix du baril du pétrole devrait être au-dessus des 60,90 dollars enregistrés au 1er trimestre 2021.

Avec ces deux indicateurs en hausse, les recettes pétrolières du Gabon au premier trimestre 2022 devraient aussi augmenter. « Cependant, dans un contexte sanitaire à nouveau fragile, des incertitudes demeurent quant à l’orientation future de la production de l’OPEP+ », avertit la Beac.

S.A.

Depuis le début de l’année 2022, de nouveaux timbres municipaux « infalsifiables » sont vendus aux usagers à Libreville. Ces timbres sont dotés d’un système d’encre de sécurité, une technologie utilisée pour sécuriser les billets de banque.

« Il s’agit d’une sécurité interactive capable de changer la couleur de l’encre florissante sous l’action d’un léger frottement à l’aide d’un objet telle une pièce de monnaie », explique Marie-Line Fraysse, responsable export de la société française Oberthur Solutions, société française qui fournit des timbres au Gabon depuis janvier 2020.

Ces timbres sont disponibles sous deux formes : les timbres de droit de place pour les commerçants et les timbres « État civil » pour la légalisation des documents administratifs.

C’est en 2021 que la mairie de Libreville a confié le marché de la production des timbres sécurisés à la société française Oberthur Solutions. C'est que, les anciens timbres faisaient l’objet de fraude et de contrefaçon. Occasionnant ainsi d’énormes pertes de recettes pour la commune.

D’après la convention qui lie les deux parties, l’entreprise française doit livrer 1 200 000 timbres municipaux par an. Cette commande est échelonnée sur l’année. « Chaque trimestre nous passons les commandes », précise Eric Tavinzani Mabala, directeur général adjoint des finances à la mairie de Libreville. Cette convention vise également à mettre fin à la pénurie récurrente des timbres communaux dans le pays.

S.G

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