Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

La Direction générale de la comptabilité publique et du trésor (Dgcpt) du Gabon informe a lancé le projet de digitalisation, apprend-on du dernier numéro de son magazine d’informations. Ce processus apportera plus de célérité et de fiabilité dans la gestion des comptes de l’État.

« Le progiciel sur lequel nous travaillons viendra régler le problème qui fait que les comptables ne déposent pas leurs comptes de gestion à temps », explique la Directrice du compte de gestion, Eudoxie Hortense Bayoga. Elle précise que l’application en cours de développement va justement réduire le retard dans le dépôt des comptes de gestion. Ce retard est dommageable pour la Dgcpt dans la mesure où il engendre des pénalités.

Aussi, ce progiciel favorisera la traçabilité des pièces comptables. Ce qui permettra de suivre la progression au jour le jour de l’activité des comptables pour ce qui est de l’élaboration de leurs comptes de gestion. Par conséquent, la Dgcpt ne devrait plus accuser un retard dans la mise en état d’examen du compte de gestion de l’État et sur son dépôt à la Cour des comptes. Les tests de cette nouvelle application de la gestion des comptes publics, apprend-on, sont prévus pour cette année en cours.

S.A.

Le ministre du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya, a procédé le 4 février 2022 à l’ouverture officielle de l’antenne régionale de l’Office national de l’emploi (ONE) à Koula-Moutou, dans la province de l’Ogooué-Lolo. Ce nouvel espace qui se veut plus proche des populations cibles va faciliter l’accès à l’emploi des jeunes dans cette partie du pays selon les autorités gabonaises.

« L’enceinte qui va désormais abriter les activités du Service public de l’emploi (SPE) gabonais au niveau local est constituée de trois bâtiments plain-pied, repartis ainsi qu’il suit : deux bâtiments à usage administratif et un bâtiment qui servira de maison d’hôtes pour les agents de l’ONE en mission à Koula-Moutou », explique Hans Landry Ivala, directeur général de l’ONE.

Selon le patron de l’ONE, le personnel de l’agence de l’Ogooué-Lolo est actuellement composé d’un chef d’antenne régionale et d’un coordonnateur auto-emploi. « Cet effectif sera renforcé dans les tous prochains jours avec un conseiller emploi, un chargé d’affaires, une secrétaire, un agent d’accueil et un agent de liaison pour une prise en charge efficiente et efficace des usagers », a ajouté Hans Landry Ivala.

L’antenne locale, apprend-on, a débuté ses activités depuis le 21 janvier 2022. À ce jour, 78 demandeurs d’emploi ont été enregistrés avec des profils divers. Sur la totalité des inscrits, 36 ont manifesté le désir de se lancer dans l’auto-emploi, c’est-à-dire l’entrepreneuriat.

Pour sa part, le ministre Hugues Mbadinga Madiya a lancé une invite à l’ensemble des opérateurs économiques de l’Ogooué-Lolo pour une collaboration franche avec l’ONE. « Vous avez désormais à votre portée un formidable outil, un partenaire de choix pour tous vos besoins et conseils en matière d’emploi. J’attends de vous une collaboration franche et sincère avec l’ONE sur la base des nouvelles dispositions légales en matière d’emploi », a indiqué le membre du gouvernement.

Au Gabon, les autorités comptent déployer un nouveau dispositif d’aide d’accès à l’emploi. Il s’agit des programmes définis dans le nouveau Code du travail et qui consistent à faciliter l’admission des jeunes Gabonais en entreprises pour des stages-formations rémunérés. Cette opération qui s’inscrit dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) vise à atteindre l’objectif d’insertion professionnelle de 60 000 jeunes Gabonais à raison de 20 000 par an entre 2021 et 2023.

Brice Gotoa

Le « test prévisionnel de conjoncture » trimestriel pour la Cemac, que vient de publier la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), anticipent de manière globale une amélioration de l’activité économique au 1er trimestre 2022 au Gabon. Ce, malgré l’incertitude quant au développement de la crise sanitaire actuelle qui constitue, selon la Beac, une source de préoccupation « majeure ».

L’amélioration projetée par les opérateurs économiques de la zone Cemac devrait se traduire par une hausse d’activité dans les secteurs pétroliers, de la construction, des industries de bois du commerce des produits pharmaceutiques et du commerce de gros et détail des biens de consommation courante.

Les industries du bois, par exemple, devraient continuer leur croissance entamée en 2021, bénéficiant de la dynamique du commerce dans les pays avancés. Et ce, « en dépit des difficultés liées aux approvisionnements. L’ouverture des showrooms en France, en Chine et aux USA, motivée par la qualité des produits fabriqués dans la zone de Nkok, permettrait de consolider davantage les résultats intéressants du secteur », indique le document de la Beac.

La hausse qui pourrait être enregistrée dans l’activité de la construction au cours de ce premier trimestre 2022 serait en liaison avec la fermeté des commandes publiques matérialisées par la réalisation des projets inscrits dans le plan d’accélération de la transformation. Par ailleurs, l’augmentation de l’enveloppe allouée aux investissements sur fonds propres dans le projet de loi de finances 2022 renforce les bonnes perspectives de la filière, précise la Beac.

Stabilité

Les secteurs du transport, hébergement et restauration quant à eux devraient rester stables au cours du 1er trimestre 2022 notamment en raison des incertitudes autour de la pandémie. Ainsi, dans le transport ferroviaire, les activités devraient se stabiliser du fait de la baisse prévue des volumes de marchandises et des personnes transportées. L’hébergement et la restauration pourraient suivre la même tendance en raison de la reprise timide des activités. Toutefois, l’assouplissement des mesures de restrictions marquées par la libre circulation des personnes vaccinées et l’augmentation des fréquences de rotation des compagnies aériennes, d’après la Beac, augure des perspectives intéressantes.

Le test prévisionnel de conjoncture est un « document trimestriel de nature prospective, basé sur les enquêtes réalisées auprès des chefs d’entreprises, responsables d’administrations et autres acteurs clés des différentes filières et secteurs d’activités de la Cemac. Il présente les anticipations de ces acteurs sur l’évolution prévisible de l’activité économique sur le prochain trimestre, ainsi que les principaux facteurs explicatifs », explique la Banque centrale.

SG

Pour maintenir le prix de la baguette de pain à 125 FCFA au Gabon, le ministère de l’Économie a rencontré le 4 février 2022, les acteurs de la filière meunière (meuniers, boulangers et revendeurs). Les deux parties ont au cours des échanges convenu de ne pas augmenter le prix de la farine et du pain. Ainsi, le sac de farine sera toujours vendu à 19 000 FCFA et le pain à 125 FCFA la baguette.

« Sur la bourse mondiale, le blé est aujourd’hui au plafond. La Société meunière et avicole du Gabon (Smag) avait proposé au gouvernement d’accepter à 21 000 ou 22 000 FCFA le prix du sac de farine. On a fait une étude ensemble, et il s’est avéré que si le sac de farine arrivait à ce prix, systématiquement, le prix de la baguette allait augmenter à 150 FCFA voire plus », explique Jabert Nguembet, président du Syndicat des boulangers et pâtissiers du Gabon (Syboulga).

À en croire ce dernier, en acceptant de maintenir le prix de la farine à 19 000 FCFA, les grossistes ont une perte de 3000 FCFA sur le sac de la farine. On ignore pour l’instant si cette perte sera compensée ou non. Après cet accord le gouvernement a mis en garde que « toute spéculation sur ce produit sera réprimée et sanctionnée, selon les disposions prévues par la loi », apprend-on d’une note du ministère de l’Économie.

SG

Boris Admina Atchougou, directeur général de la douane gabonaise et le général de brigade Yves Barassouaga, commandant en chef de la gendarmerie nationale, ont signé le 3 février un accord pour la formation militaire des agents de la douane. Cet accord donne un cadre formel à une collaboration qui existait déjà entre les deux institutions depuis plusieurs années et qui a permis la formation de plusieurs douaniers sur les fondamentaux de la défense militaire.

« La gendarmerie nationale a toujours reçu dans ses structures de formation des fonctionnaires de l’administration des douanes sans cadre juridique formel. », a indiqué le directeur général de la douane.

Avec ce protocole d’accord, la formation des agents de la douane va s’intensifier, apprend-on. D’après les autorités gabonaises, il est question de donner les notions de base de l’armée aux douaniers, le savoir-faire basique en intervention professionnelle et les opérations de prévention et d’intervention douanières sur le terrain. Ce qui leur permettra de mieux assurer leur mission de contrôle dans un contexte de lutte contre la contrebande, la fraude, les contrefaçons, ou encore l’évasion fiscale, notamment au niveau de ses frontières.

S.G

Le ministre gabonais de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha a réceptionné le 3 février 2022 des équipements techniques destinés au laboratoire de police technique et scientifique. Cette dotation de la Coopération française est composée des scanners pour la création d’un fichier pénal numérique afin de faciliter la recherche des auteurs d’infractions pénales.

Ce matériel permet d’archiver les données morphologiques, chromatiques et les empreintes digitales des présumés auteurs de crimes. « Ce nouveau matériel aidera surtout à redynamiser le fonctionnement de la Direction de la police technique et scientifique dont, plus d’efficacité dans la recherche de preuves objectives de culpabilité ou d’innocence », a déclaré Lambert-Noël Matha.

Jusqu’ici manuel, le fichier pénal n’est pas accessible sur l’ensemble du territoire et il est difficile de répertorier tous les délinquants, apprend-on. Selon des sources policières, la manipulation peut facilement faire objet de fraude. Aussi, pour avoir les informations dans la version manuelle, cela nécessitait beaucoup de travail. Désormais avec une simple connexion numérique on pourra avoir accès à ces fichiers. Le dispositif permet également d’accéder aux fichiers des délinquants et autres criminels sur l’ensemble du territoire sans avoir à se déplacer. Et cela permet de présenter devant le procureur que les véritables auteurs de crimes soutiennent des sources policières.

Ce don est également composé d’un épiscope pour la codification et la lecture des caractères analytiques des empreintes digitales ; une cabine de fumigation pour la révélation physico-chimique des traces papillaires et des équipements divers pour la signalisation des gardés-à-vue. L’ensemble des équipements a été remis à la disposition du commandement en chef des Forces de police nationale de Libreville.

Ces équipements participent à renforcer les capacités opérationnelles de la police dans sa stratégie de lutte contre la criminalité, la fraude documentaire, la lutte contre les violences faites aux mineurs et aux femmes.

Brice Gotoa

Les autorités gabonaises envisagent de confier la responsabilité de l’entretien des établissements scolaires aux collectivités locales. Une séance de travail y relative s’est tenue le 2 février 2022 à Libreville entre le ministre gabonais de l’Éducation nationale, Pr Patrick Mouguiama Daouda et les maires du Grand Libreville.

Pour le membre du gouvernement, la gestion de la propreté des écoles par les maires permettra de maintenir celles-ci dans un état salubre et conserver ces infrastructures notamment celles qui viennent d’être livrées dans leurs états fonctionnels.

« La loi autorise les mairies à contribuer à l’éducation à hauteur de 10 %. Je sais que certaines mairies entretiennent déjà des établissements, mais je pense que tout ça doit être mieux encadré dans l’intérêt de tous. Le président de la République est très sensible au fait que nous développions une politique d’entretien des établissements, surtout les nouveaux et ceux qui vont être réhabilités », a déclaré Pr Patrick Mouguiama Daouda.

Cette initiative du gouvernement est encore à l’étape des discussions entre les parties, mais les responsables des collectivités locales l’ont jugée bonne dans l’ensemble. « Nous n’avons pas suffisamment d'établissements scolaires. Le quartier Igoumié aujourd’hui est doté du plus bel établissement de notre commune. Le conseil municipal a décidé de la prise en charge de la technicienne de surface et du gardien. Pour les autres aspects, nous allons les examiner avec le ministère pour voir comment nous allons régulariser cette convention, mais en fonction de nos moyens », a indiqué Jeanne Mbagou, maire de la commune d’Owendo. Elle précise que les établissements scolaires sont dans leurs localités et c’est normal que les autorités locales aient un droit de regard sur ces établissements. La signature d’une convention est prévue pour formaliser tout cela.

Brice Gotoa

Le ministère gabonais de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation nationale a, à travers une note d’information, ce 4 février 2021, formellement démenti les rumeurs faisant état de la suppression du second tour du baccalauréat.

« Des audios faisant état de la suppression du second tour du baccalauréat sont actuellement diffusés sur les réseaux sociaux. Tout en invitant l’ensemble des acteurs de la communauté éducative à plus de vigilance, le ministère tient à préciser que le format traditionnel du baccalauréat reste inchangé », a écrit le ministère de l’Enseignement supérieur.

Ainsi, comme chaque année, les examens de baccalauréat au Gabon se feront en deux tours. Avec ce système, les candidats composent dans l’ensemble des matières au programme ; les épreuves sont pratiques, écrites, orales. À l’issue des épreuves du premier tour, les candidats ayant obtenu une moyenne égale ou supérieure à 10/20 sont déclarés définitivement admis. Et ceux ayant obtenu une note comprise entre 8 et 9,99 sont déclarés admissibles et autorisés à subir les épreuves du second tour. Ceux-ci vont passer de nouvelles épreuves et ceux ayant une moyenne d’au moins 10/20 sont déclarés admis au baccalauréat.

SG

À l’abandon depuis plus de 5 ans, les travaux de construction de la nouvelle maternité du centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) ont été relancés il y a quelques semaines, informe ce 3 février le ministre de la Santé à la suite d’une visite de chantier.

« C’est avec beaucoup de plaisir que je suis allé constater la reprise des travaux de construction de la nouvelle maternité du CHU de Libreville. Reprise des travaux rendue possible grâce au dispositif de contrôle des marchés publics mis en place par le président de la République, à travers la taskforce sur la dette intérieure », a affirmé Guy Patrick Obiang Ndong.

Construite sur un bâtiment R+2 elle a une capacité litière estimée à 100 lits et disposera de deux blocs opératoires et d’une salle de réveil. Les travaux ont déjà été réalisés à 80%, selon le membre du gouvernement.

« La construction de cette nouvelle maternité avait pour but de répondre à un besoin pressent d’augmenter la capacité de la prise en charge gynécologique et obstétricale des femmes. J’ai instruit l’entreprise adjudicataire d’accélérer les travaux et de tenir compte des avis des spécialistes sur les aspects médicotechniques ».

Une fois construite, cette maternité, présentée comme la plus importante du pays, va suppléer l’actuelle celle du CHUL. Avec plus de 10 000 accouchements par an, cette dernière a du mal à accueillir dans de bonnes conditions tous les patients.

SG

Selon la note de conjoncture sectorielle du ministère de l’Économie, les importations de sucre au Gabon se sont élevées à 4 134 tonnes au terme des neuf premiers mois de l’année 2021 contre 7 371 tonnes en glissement annuel, soit une chute de 44%. Cette forte baisse a été enregistrée, selon la note de conjoncture, « en raison des difficultés rencontrées avec la Banque centrale en vertu de la mise en œuvre de la politique de réglementation de changes ». Entrée en vigueur le 1er mars 2019, elle a renforcé les conditions d’accès aux devises indispensables pour acheter les marchandises à l’extérieur.

Mais cette baisse intervient aussi dans un contexte où le Gabon vise une autosuffisance en sucre. Dans cette optique l’État gabonais a attribué en 2020 à la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf), filiale gabonaise de Somdiaa, 8751 hectares de terre dans la province du Haut-Ogooué. Une surface supplémentaire devant permettre de multiplier la production de la canne à sucre dans le pays afin de satisfaire non seulement la demande locale, mais aussi accroitre l’exportation des produits dérivés.

Sauf qu’au cours des neuf premiers mois de l’année 2021, la transformation de sucre a suivi la même tendance baissière que les importations. Elle a reculé de 11,8% à 14 855 tonnes. En conséquence, le sucre en morceaux et les autres présentations ont reculé respectivement de 14% et 8%, apprend-on.

Sur le plan commercial, les ventes se sont contractées de 1,5% suite aux difficultés d’évacuation des produits aussi bien par la route que par la voie ferrée et de l’atonie de la demande (brasseries, boulangeries, ménages). Ainsi, le chiffre d’affaires a baissé de 1,9% pour se situer à 15,9 milliards de FCFA.

Sandrine Gaingne

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.