Pour constituer la troisième cohorte des entreprises gabonaises à accompagner dans le cadre de la Fabrique des champions, le fonds Okoume capital, filiale du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS), vient de lancer le programme Incubation TPE. Le but est de sélectionner une vingtaine d’entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur ou égal à 30 millions de FCFA, à appuyer dans les secteurs de l’agriculture et agro-industrie, des mines et carrières ainsi que du bois et forêts.
Le programme d’accompagnement des PME gabonaises sélectionnées commence en février 2022 pour une durée de six mois. « L’accompagnement offert par le programme Incubation TPE vise à développer les capacités des petites entreprises, à travers notamment l’identification de leurs axes de croissance prioritaires, le renforcement de leurs compétences internes, la mise à disposition d’analyses techniques et l’identification des meilleures pratiques du secteur », explique Okoume capital.
Pour cette troisième cohorte, les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 janvier 2022. En dehors du chiffre d’affaires de plus de 30 millions de FCFA exigé dans les critères de sélection, les candidats doivent justifier de plus d’un an d’activité ainsi que d’un minimum de deux collaborateurs dans l’entreprise.
Lancée en 2021, la « Fabrique des champions » vise à accompagner des entreprises dirigées par des jeunes de moins de 35 ans. Avant le programme Incubation TPE qui sera lancé en février prochain, deux autres programmes lancés en fin d’année dernière ont permis de sélectionner un total de 35 jeunes. Soit 10 entreprises en octobre dernier pour le programme « Accélération » et 25 jeunes entreprises en novembre pour le programme « Incubation startup ».
Les entreprises sélectionnées dans La Fabrique des champions bénéficient selon Okoume Capital des formations et de conseils destinés à renforcer leur organisation et leur performance. « Elles bénéficieront d’un diagnostic, d’assistance technique et d’opportunités de renforcement de capacités sur les principaux aspects de la gestion d’une entreprise (comptabilité, règles de bonne gouvernance, renforcement des capacités, formation, coaching…). Elles se verront également donner accès à des informations et données sur leurs segments de marché pour consolider leur stratégie et son exécution », soutient Okoume Capital.
S.G.
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BGFI Holding Corporation vient de publier une note selon laquelle, elle a procédé à la signature d'une convention de prêt d'un montant total de 30 millions d’euros (19,64 milliards de FCFA) avec Afreximbank dans les locaux des sièges des deux entités à Libreville et au Caire.
Le financement prévu dans le cadre de ce partenariat est destiné, apprend-on, à accompagner le Groupe BGFIBank dans la mise en œuvre du programme d’investissement prévu dans son plan stratégique « Dynamique 2025 » qui s’articule notamment autour de la poursuite du développement du Groupe (développement pays, développement métier, renforcement des fonds propres des pôles de croissance) et des investissements dans les systèmes d’information et la transformation digitale.
« Cette première transaction en euro de notre holding nous permet d’envisager de nouveaux appels au marché pour financer le Groupe et proposer des financements innovants à notre clientèle. Nous allons continuer à travailler avec Afreximbank et à nous appuyer sur leur grande expérience du secteur bancaire panafricain » a déclaré Monsieur Henri-Claude Oyima, Président-Directeur Général, Groupe BGFIBank.
Le projet du Groupe BGFIBank dénommé « Dynamique 2025 » a pour objectif d’atteindre 5 000 milliards de FCFA de total bilan en 2025 contre à 3500 milliards à fin décembre 2020.
S.A.
Dans une note publiée ce 14 janvier, l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) fait le point sur la campagne de la lutte engagée contre les balances truquées tout en indiquant qu’elle a institué un système de marquage pour décourager la fraude des commerçants.
« À l’issue des opérations de contrôles, les balances et instruments de mesure ayant satisfait aux épreuves de vérifications reçoivent l’empreinte d’une vignette verte. A contrario, les balances et instruments de mesure non conformes reçoivent l’empreinte d’une vignette rouge », explique l’Aganor.
Elle ajoute : « En se rendant dans un centre commercial ou une épicerie, nous devons nous assurer que l’Aganor a contrôlé cet instrument de mesure. Cela passe par la présence d’une vignette. Si elle est de couleur verte, nous pouvons faire nos achats en toute quiétude. Si elle est de couleur rouge, nous devons interpeller le détenteur quant au danger que cela représente, l’inviter à retirer cet instrument du marché et à contacter l’Aganor pour une mise en conformité ».
En 2020, l’Aganor a contrôlé 7594 balances à travers le pays. Cette opération a révélé que près de 90% des balances commerciales n’étaient pas conformes à l’activité de commerce au Gabon. En outre, les vendeurs de certains matériaux de construction à l’instar du sable et du gravier utilisent le « godet » et/ou le sac (non pesé), alors même que l’unité de mesure légale est le kilogramme (kg). Ce qui renchérit le panier de la ménagère.
Par conséquent, il a été indiqué aux importateurs, distributeurs et réparateurs des instruments de mesure de se faire enregistrer et obtenir un agrément auprès de l’Aganor. Les opérateurs dont les balances sont jugées non conformes à l’activité ou à la législation ont été invités à procéder à leur réparation ou remplacement avant le 1er décembre 2021, délai de rigueur avant le début de contrôles plus rigoureux. Le lancement desdits contrôles n'a pas encore été annoncé.
Sylvain Andzongo
Le gouvernement gabonais déclare avoir recruté et reclassé 11 475 agents à la Fonction publique à fin décembre 2021. L’information a été donnée par le ministre de la Fonction publique, Madeleine Berre, au cours d’une rencontre avec la presse le 13 janvier 2022. Une rencontre qui avait pour but de dresser l’état des lieux du plan de régularisations des situations administratives des agents publics de l’État.
Il s’agit de 8 516 recrutements au titre des exercices 2019-2020 et 2020-2021, ainsi que 2 959 reclassements au titre de l’exercice 2020-2021. « Avec une cible globale de départ de 13 675, 11 475 situations ont été régularisées », a déclaré Madeleine Berre. Le ministère de la Fonction publique aura réalisé 84% de son objectif dans les délais. « L’exécution du plan d’action est réalisée dans le cadre de la commission interministérielle entre le ministre en charge de la Fonction publique et le ministre en charge du Budget, qui a pour objet de valider le cadrage de régularisation en fonction des disponibilités des trésoreries », justifie le ministère de la Fonction publique. Le « reliquat de 2 200 situations sera pris en compte en 2022 », indique le ministre.
L’on constate que l’essentiel des régularisations a été fait au cours de l’année 2021 avec 7 487 situations régularisées sur un volume initial de 9 687, soit un taux de réalisation 2021 de 77%. Selon le membre du gouvernement, l’exécution du plan de régularisation qui a démarré au mois de janvier 2021 « concernait 3 207 situations de reclassement ; 6 480 situations de recrutement, dont 3 285 diplômés d’école et 3 195 présalariés. Telle était la cible que nous avions lorsque nous avons validé ce plan d’action en concertation avec les partenaires sociaux »,
Les régularisations des situations administratives des agents publics ont été traitées dans les contraintes des mesures de l’arrêté du 20 août 2018 portant gel des recrutements, examens et concours, titularisations, avancements et reclassements après stage dans la Fonction publique. Ce, à l’exception des secteurs de l’éducation, de la santé, de l’enseignement supérieur et des forces de défense et de sécurité.
Brice Gotoa
Depuis le 11 janvier dernier, jour d’entrée en grève des travailleurs du secteur de l’eau et de l’électricité et du pétrole, les revendeurs des unités Edan (pour les compteurs prépayés d’électricité), ont du mal à s’approvisionner auprès de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Ceci, en raison de la grève observée par les agents regroupés au sein du Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et de l’électricité (SYNTEE+), syndicat majeur du secteur de l’énergie avec 25 délégués sur les 39 existants.
« Je me suis rendu le 12 janvier à la SEEG pour acheter des unités Edan comme d’habitude que je revends. Mais, tout était fermé. Il était 14 heures. On m’a demandé de repasser le lendemain matin car les agents étaient en grève et n’assuraient que le service minimum. Ce qui m’a pénalisé car, je n’ai pas pu satisfaire beaucoup de clients ce jour-là. Ce n’est que le lendemain vers 10 heures que j’ai pu acheter des unités, car, il y avait affluence à l’agence siège. D’ailleurs tout le monde n’a pas été servi parce que, l’agence fermait à 11heures. Un gros manque à gagner pour nousi », raconte Moussa, revendeur des unités Edan au carrefour Charbonnage à Libreville.
Cette situation a également rendu difficile l’approvisionnement en unités Edan pour les populations. « J’ai été forcé de dormir dans le noir après avoir fait le tour de plusieurs points de vente au Bas de Guégué et au charbonnage. Tous ces revendeurs disaient la même chose. Ils n’avaient pas d’unité à cause de la grève. Malheureusement pour moi, j’ai essayé d’acheter du crédit via le mobile money et ça n’a pas marché non plus. Une situation vraiment stressante », témoigne Roger, un client.
Un service minimum est instauré de 7h30 à 11h
A la SEEG, le Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et de l’électricité (Syntee+) reconnaît qu’il peut y avoir quelques perturbations sur le réseau du fait de la grève. Mais assure qu’un service minimum est instauré de 7h30 à 11h dans trois agences au lieu de sept en temps normal et avec des équipes réduites. « Pour le service de dépannage par exemple, c’est une seule équipe qui travaille par tranche horaire contre trois avant la grève. Notamment, une équipe au lieu de trois entre 6h et 14h et une autre au lieu de trois entre 14h et 22h. Seule l’équipe de nuit 22h-6h reste inchangée. Pour la commercialisation, il y a également une équipe qui travaille en électricité et une en eau », explique Sandrine Ogoula, la présidente du Syntee+.
A l’en croire, l’objectif de la grève n’est pas de nuire à la population, mais, plutôt de montrer au gouvernement qu’ils sont ouverts au dialogue pour un retour à la normale dans le secteur de l’énergie au Gabon. « C’est la raison pour laquelle nous avons allégé la grève. Lors des précédentes grèves par exemple, nous fonctionnions avec une seule agence pour le service minimum. Mais, cette fois, nous avons laissé ouvertes trois agences qui sont la SNI Owendo, Oloumi, et l’agence du siège. Ceci, pour continuer à satisfaire les populations », a-t-elle ajouté.
Appel au dialogue
Les travailleurs regroupés au sein du Syntee+ appellent le Premier ministre à ouvrir le dialogue avec les syndicats en grève afin qu’une solution soit trouvée. Mais, d’ores et déjà, apprend-on, Alain-Claude Bilie By Nze, ministre gabonais de l’Énergie s’est entretenu le 11 janvier dernier avec les syndicats pour tenter de désamorcer la grève. Et au cours de la rencontre, le membre du gouvernement a promis aux grévistes que les agents de la SEEG allaient être exemptés de l’obligation de présenter un pass sanitaire pour accéder aux agences de la SEEG. « Mais, c’est une promesse qui reste verbale. Nous voulons qu’elle soit écrite. Car c’est contraignant de présenter un test ou un carnet de vaccination à chaque fois qu’on vient au travail », soutient la présidente du Syntee+.
Rappelons que les agents du secteur pétrolier et de l’énergie sont actuellement en grève pour protester contre le pass sanitaire (obligation vaccinale et test Covid-19), et la discrimination sociale et professionnelle des non-vaccinés, en vigueur dans le pays du fait de l’application des nouvelles mesures gouvernementales de lutte contre la pandémie. Les syndicats en grève sont le Syndicat national des travailleurs du secteur de l’Eau et électricité (Syntee), le Syndicat des employés ex-employés retraités du pétrole et activités connexes (Seerpac) et l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep).
Sandrine Gaingne
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Adopté en conseil des ministres le 3 janvier dernier, le décret portant modification et suppression de certaines mesures de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation de la Covid-19 a été finalement signé, puis publié dans le journal officiel du 7 janvier 2022. Cette publication marque de ce fait l’entrée en vigueur des nouvelles mesures contestées de lutte contre la Covid-19 et la fin de la gratuité des tests de dépistage du Covid-19 au Gabon.
Le test VIP va désormais coûter 10 000 FCFA, 30 000 FCFA et 50 000 FCFA. Selon le décret, seules « les personnes non éligibles à la vaccination sur présentation d’un certificat de non-éligibilité délivré par le Comité national de vaccination » vont bénéficier des tests gratuits. Et le ministre de la Santé Guy Patrick Obiang Ndong a récemment précisé que des campagnes gratuites seront organisées pour le dépistage de masse. Et en dehors de ces campagnes « des instructions ont été données pour faciliter le dépistage des personnes vulnérables », a-t-il précisé.
Ces nouvelles mesures d’après la société civile gabonaise obligent de « manière voilée » les populations à se faire vacciner. Ce d’autant plus que la vie a été facilitée pour les vaccinés qui peuvent circuler et se déplacer librement à travers le pays sans avoir besoin d’autorisation. A contrario, les personnes non vaccinées doivent présenter un test valide pour avoir accès aux lieux publics et aux administrations, et avoir une autorisation spéciale pour voyager dans le pays.
Des mesures contestées par la société civile gabonaise qui exige la gratuité des tests ainsi que la liberté de se faire vacciner. C’est d’ailleurs pour dire non à ces mesures que des syndicats des secteurs pétrolier, de l’eau et de l’électricité observent depuis le 11 janvier dernier une grève illimitée. Aussi le Copil citoyen, organisation de la société civile qui a obtenu à deux reprises auprès de la Cour constitutionnelle l’annulation de ces mesures, observe ces 13 janvier et 14 janvier 2022, deux journées de villes mortes. Un appel qui n’a pas été suivi par la population.
A noter que le décret n°0002/PR/MS du 7 janvier 2022 portant sur l’entrée en vigueur des nouvelles mesures de lutte contre la Covid-19 abroge toutes dispositions antérieures contraires. Notamment celles du décret n°00108/PR/MS du 10 avril 2020 instituant un régime de dépistage de masse du Covid-19 au Gabon et du décret n°00133/PR/MS du 11 mai 2020 instituant un dépistage de masse du Covid-19 dans le pays.
Pour l’instant, la société civile en grève n’a pas fait de sortie après l’entrée en application de ces mesures gouvernementales qu’elle conteste.
S.G.
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Après plusieurs étapes de sélection, l’Office national de l’emploi (ONE) vient de publier la liste des premiers bénéficiaires du projet « Un taxi, un emploi, un avenir » lancé le 29 octobre 2021 dans l’optique de promouvoir et valoriser le métier de chauffeur de taxi au Gabon.
« Les 10 bénéficiaires de la 1ère cohorte du projet « Un taxi, un Emploi, un Avenir » ont participé ce jour [9 janvier] à une session de sensibilisation sur une charte de bonne conduite et une formation sur le savoir-vivre et savoir-être dont il faudrait faire preuve en tant que chauffeur de taxi », renseigne l’ONE. Qui précise que ces 10 premiers bénéficiaires du projet ont été sélectionnés d’une trentaine de candidats.
Pour acquérir le taxi, c’est l’ONE qui contracte auprès de son partenaire financier Epargne développement du Gabon (EDG) un crédit. Les chauffeurs conduisent les taxis du lundi au samedi de 8h à 20h et verser chaque jour 22 000 FCFA dans le compte d’EDG pendant 48 mois, soit au total près de 27,5 millions. Et comme l’explique Nadia Assoumou, chef de division emploi jeune de l’Office, avec cet argent, l’ONE verse 4,8 millions au chauffeur sur la durée du contrat, entretient la voiture, et rembourse le crédit. En tenant compte du volume recettes gardées par le chauffeur (en tout près de 17,5 millions de FCFA), celui-ci aura en réalité dépensé un peu plus de 10 millions pour devenir propriétaire du taxi.
Selon l’ONE, le secteur du transport par taxi est constitué surtout de locataires. À Libreville, par exemple, la capitale dispose d’une flotte de 3000 taxis ayant une moyenne d’âge de 34 ans. Sur les 3000 chauffeurs, seulement 25% sont propriétaires et 75% sont locataires de leur outil de travail. C’est aussi pour renverser cette tendance que le projet a été lancé par l’ONE.
S.A.
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Selon l’agence Ecofin, la junior minière australienne Genmin Limited, active sur le fer au Gabon, a annoncé le 12 janvier la conclusion d’un protocole d’accord non contraignant avec Jianlong Group, considéré comme le deuxième sidérurgiste privé de Chine. Le contrat qui s’étalera sur deux ans, porte sur la vente annuelle de 2 millions de tonnes de minerai de fer en morceaux et de fines, provenant du projet gabonais Baniaka.
We are pleased to announce an MoU with Jianlong Group for 2.0 Mtpa of iron ore products from Baniaka. This marks our third MoU in a month (Minmetals, CDSS, and now Jianlong) for a total demand of 16Mt of iron ore products from Baniaka. https://t.co/c7nuT2ksxf pic.twitter.com/rG1QwADBUI
— Genmin Limited (@GenminASX) January 11, 2022
Ce nouvel accord vient s’ajouter aux deux annoncés le 15 décembre dernier, toujours avec deux entreprises chinoises, Minmetals Corporation et Changzhou Dongfang Special Steel. Cela porte à 16 millions de tonnes (12 millions en morceaux et 4 millions de fines) la quantité de minerai que Genmin devrait potentiellement céder à la Chine à partir du Gabon, dans quelques années. En plus des approbations gouvernementales requises, les trois transactions sont en effet soumises à la conclusion d’un accord juridiquement contraignant, d’ici le 30 juin 2023.
Pour le moment, rappelons que le projet Baniaka est à l’étape de l’étude de préfaisabilité et Genmin table sur une exploitation minière à ciel ouvert de 5 millions de tonnes de minerai de fer par an, avec des expéditions en vrac. La capacité de production annuelle du projet devrait ensuite être portée à 10 millions de tonnes. La société a néanmoins encore des efforts à fournir pour en arriver là, même si les trois accords susmentionnés sont des éléments qui pourraient inciter les bailleurs de fonds potentiels à investir dans la construction de la mine.
Alors que le gouvernement gabonais fonde beaucoup d’espoirs sur la relance du projet de fer Belinga, il faut noter que Baniaka, et dans une moindre mesure Bakoumba et Minvoul/Bitam (les deux autres projets de Genmin dans le pays), représente aussi une opportunité future d’augmentation des recettes minières gabonaises.
Emiliano Tossou (Ecofin)
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Au terme des neuf premiers mois de l’année 2021, l’activité des industries de transformation du bois a enregistré de bonnes performances selon les données de la note de conjoncture sectorielle de la direction générale de l’Economie et de la politique fiscale. En effet, la production des bois ouvrés a bondi de 29,8% pour se situer à 1 millions 10 mille 131 m3, du fait de l’approvisionnement régulier en grumes des usines de déroulage, notamment celles installées dans la zone à régime privilégié de Nkok. De même, les ventes locales et les exportations ont augmenté respectivement de 54,3% à 120 525 m3 et 24,9% à 675 817 m3.
A en croire le ministère de l’Economie, ces performances des industries du bois sont semblables à celles obtenues avant Covid, confirmant ainsi le redressement de l’activité. En effet, à fin septembre 2019 avant le début de la crise sanitaire dans le monde, le Gabon avait enregistré une production de 945 158 m3 de bois contre 1 million 134 mille 493 m3 à fin décembre de la même année. S’agissant des ventes, le Gabon a exporté 941 359 m3 à fin décembre 2019. Pourtant, au terme de l’année 2020, les industries de transformation du bois ont connu globalement un fléchissement de leurs activités avec une production de bois débités qui a baissé de 2,1%, en lien avec le ralentissement de l’activité occasionné par le Covid-19 et les difficultés d’approvisionnement en grumes des usines installées dans la zone de Nkok.
A fin septembre 2021, tous les segments de production, à savoir les unités de sciage et de déroulage ont observé des performances appréciables, indique la note de conjoncture. De manière détaillée, les unités de sciage ont enregistré à fin septembre 2021, des performances industrielles et commerciales notables avec notamment une production qui a augmenté de 12% pour se situer à 607 915 m3 contre 542 562 m3 sur la même période en 2020. Sur le plan commercial, les ventes locales des unités de sciage ont fortement augmenté (+47,8%) en raison de la fermeté du carnet de commandes. Pour leur part, les exportations n’ont progressé que de 1,2%, en lien avec le ralentissement des économies asiatiques au cours du troisième trimestre 2021.
Pour ce qui est du segment placage, la production a augmenté de 72,6% pour se situer à 368 519 m3 sur la période d’analyse contre 213 533 m3 en 2020 et 399 910 m3 en 2019. Parallèlement, les exportations ont enregistré une forte progression pour atteindre 273 146 m3 (+89,8%) contre 143 896 m3 en 2020 et 306 830 m3 à fin septembre 2019. Suivant la même tendance haussière, les ventes locales sont passées de 20 263 m3 en 2020 à 31 452 m3 en 2021, toujours en lien avec le dynamisme de la demande locale des produits de placages. A fin septembre 2019, les ventes locales étaient estimées à 13 519 m3.
La même progression est observée dans le segment contreplaqué où la production est passée de 22 047 m3 en 2020 à 33 698 m3. Ce résultat s’explique par un bon rythme d’approvisionnement en grumes. Sur le plan commercial, les ventes locales (+124,2%) et les exportations (+4,5%) ont été bien orientées, en raison de la vigueur observée dans la commande de bois de contreplaqué
Cette embellie générale de l’activité est enregistrée dans un contexte où le Gabon mise sur sa filière bois pour la diversification de son économie et la mobilisation des recettes budgétaires. A l’horizon 2023, le Gabon rêve en effet de devenir le leader mondial du bois tropical transformé. Le pays est déjà le premier producteur de contreplaqués en Afrique selon le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda.
S.G.
Les choses se précisent pour le projet du barrage hydroélectrique Kinguélé-Aval d’une puissance de 35 MW, situé à 100 km à l’est de Libreville sur la rivière Mbéi, en bordure du parc national des Monts de Cristal. D’après Alain-Claude Bilie-By-Nzé, ministre gabonais de l’Énergie, les travaux de construction de ce barrage « vont démarrer de manière effective sur le site à la fin du mois de mars 2022 » pour une durée de 42 mois. Il a fait cette déclaration sur les antennes de la radio Urban Fm.
Le démarrage de ces travaux accuse cependant du retard. Ils devaient commencer en 2021 avec une première mise en service en 2023. Mais, à en croire Alain-Claude Bilie-By-Nzé, « avec le Covid-19 tout a été décalé ». Sa mise en service est désormais prévue pour la fin de 2024.
Construit par le chinois Sinohydro pour un coût estimé à 117,4 milliards de FCFA, le barrage Kinguélé-Aval, va permettre à terme à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) d’optimiser la production et la fourniture d’énergie dans le pays dans un contexte où la demande en énergie est de plus en plus croissante.
Selon les autorités gabonaises, cette infrastructure permettra d’alimenter le réseau national à hauteur de 205 GWH par an et fournira environ 13% des besoins en électricité de Libreville. Il participera également à l’électrification des zones rurales comme Andock Foula.
Le projet est porté par la société Asonha Énergie, une joint-venture codétenue par Gabon Power Company (GPC), filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) (40%) et Meridiam (60%). L’on se souvient qu’en 2021, ces deux structures ont signé un accord pour le financement de la centrale hydroélectrique de Kinguélé Aval, à hauteur de 117,4 milliards de FCFA, dans le cadre d’une convention de concession conclue pour une durée de 30 ans. Ce projet va permettre la création de 930 emplois dont 720 gabonais et 210 étrangers, apprend-on.
S.G.
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