Le Nouveau Gabon

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« Les travaux de la future École supérieure du commerce de Port-Gentil reprennent progressivement ». C’est l’annonce faite sur Twitter, le 2 février, par Yves Sylvain Moussavou Boussougou, secrétaire général du gouvernement adjoint, par ailleurs secrétaire exécutif du Plan accélération de la transformation (PAT).

L’annonce de la reprise de ces travaux intervient pratiquement cinq ans après un arrêt. En effet, en 2017, l’entreprise chinoise Sogad BTP avait arrêté les travaux parce qu’elle était endettée à hauteur de 50 milliards de FCFA auprès d'Orabank. Mandatée pour préfinancer les travaux, l’entreprise chinoise a dû arrêter le chantier déjà réalisé à 70 %. Les travaux, eux, avaient été lancés depuis 2011.

Mais le cahier de charges prévoit de construire près de trente bâtiments devant abriter des salles de classe et amphithéâtres, laboratoires, bureaux administratifs, réfectoire. Sans oublier des dortoirs et des logements du personnel d’encadrement, mais aussi des aires de sports.

S.A.

« Aucune augmentation du prix au Gabon. Le pain reste et demeure vendu au prix de 125 FCFA ». C’est l’annonce que vient de publier le ministère chargé du Commerce pour démentir la rumeur selon laquelle, il y aurait eu une hausse du prix du pain au Gabon.

Tout est parti de la pénurie de la farine blé sur le marché, observée notamment à Libreville ces derniers jours. La rumeur a donc circulé que, du fait de la pénurie de ladite farine, le prix de la baguette de pain a connu une inflation. Le ministère du Commerce confesse tout de même que, depuis l’apparition de la pandémie du coronavirus en mars 2020, le prix du blé à l’international a augmenté. Et que les conséquences au niveau national sont telles que, le blé étant la matière première dans la fabrication de la farine, les prix de la farine et du pain auraient aussi dû augmenter.

Mais pour que cette inflation ne survienne pas, affirme le ministère du Commerce, « les plus hautes autorités s’emploient à maintenir le prix d’achat du pain à 125 FCFA pour préserver le pouvoir d’achat des ménages. Ainsi le gouvernement a mis en place un cadre de discussion avec les importateurs, les industriels, le syndicat des boulangers, les commerçants et les associations de consommateurs ». Ce cadre de discussion permet d’apporter des compensations aux commerçants pour que les prix ne s’envolent pas. Sans plus de détails.

Une augmentation du prix du pain au Gabon pourrait provoquer des remous sociaux. Car cet aliment fait partie des denrées de grande consommation.

S.A.

Le président de la Fédération gabonaise de football, Pierre Alain Mounguengui, est attendu devant la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) le 7 janvier prochain à 10 h 30. Il y a été convoqué pour une « affaire le concernant », indique la convocation signée le 2 février 2022 par Patrice Kikson-Kiki, commissaire-membre de la Commission et publié par des médias locaux.

Pierre Alain Mounguengui est convoqué devant de CNLCEI en « application des dispositions de la loi N° 042/2020 du 22 mars 2021 modifiant certaines dispositions de la loi N° 003/2003 du 07 mai 2003 portant création, organisation et fonctionnement de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (…) », lit-on sur ce document. Qui précise que la présence de l’intéressé « est obligatoire ».

Pour l’instant, aucune information ne filtre sur l’objet de la convocation du président de la Fegafoot. Ce qui laisse libre cours à toute sorte de supposition. Dans une tribune libre de Pablo Moussodji Ngoma, le chroniqueur sportif et ancien président de la commission communication du Comité d’organisation de la CAN 2017 (Cocan), allègue que cette convocation pourrait être juste une formalité. « En tant que président de la Fegafoot, il a le devoir de justifier les fonds du contribuable au cas où celui-ci mettrait à disposition des budgets pour le fonctionnement ou la gestion des équipes nationales. Ce qui n’est pas le cas, les équipes nationales étant financièrement gérées par le ministère des Sports », commente-t-il.

Par ailleurs, poursuit-il « s’il est convoqué pour une déclaration des revenus, c’est un exercice classique qui ne devrait pas susciter autant de commentaires. S’il est par contre convoqué pour justifier les subventions de la FIFA ou de la CAF, la commission doit se déclarer incompétente. Car, on ne peut pas contrôler ce qu’on n’a pas donné. La FIFA elle-même dispose des moyens de contrôle ».

Le président de la Fegafoot est convoqué quelques jours après le retour des Panthères éliminées de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun en 8e des finales.

SG

La société Amea Power, spécialisée dans le développement de projets d’énergies thermiques et renouvelables, a en projet de construire une centrale solaire d’une puissance de 50 Megawatt à Oyem dans la province du Woleu-Ntem, a-t-on appris dans une note du ministère de la Promotion des investissements du 2 février dernier.

Ce projet a été présenté le 1er février 2022 au ministre de la Promotion des investissements Carmen Ndaot, par une délégation de la société AMEA Power, conduite par son président-directeur général, Hussain Al Nowais. Mais, pour l’instant, l’on n’a pas encore les détails de ce projet solaire. Encore moins, les modalités de sa mise en œuvre.

Tout de même, apprend-on, cette centrale, une fois construite, permettra d’accroitre l’offre afin de satisfaire la demande des industries et des ménages notamment dans les régions du Woleu-Ntem et de l’Ogooué-Ivindo.

La construction de la centrale d’Oyem est aussi une matérialisation de l’ambition des autorités gabonaises de diversifier les sources de production d’énergie en privilégiant le recours aux énergies renouvelables. Ce qui permettra de réduire la consommation du diesel dans un contexte où le Gabon veut davantage utiliser le gaz et le solaire pour la production de l’énergie électrique.

C’est l’un des objectifs du programme « zéro diesel » en cours au Gabon. Il prévoit la construction de plusieurs centrales solaires dans le pays. Notamment, la centrale solaire hybride de Ndjolé, les centrales solaires de Booué, Ovan, Mékambo, Medouneu, Bitam, Minvoul et Makokou.

SG

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A travers un avis aux usagers rendu public ce 2 février 2022, la directrice générale de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), Sandra Flore Mambari Pinze Abessolo, a annoncé que les bourses d’études pour le mois de janvier écoulé sont déjà disponibles. Selon la directrice générale, les comptes bancaires des étudiants bénéficiaires seront progressivement approvisionnés.

C’est donc un ouf de soulagement pour ces étudiants attendent depuis le 10 janvier le paiement de leur dotation. C’est en effet à cette date que tous les mois les bourses d’études sont versées aux étudiants bénéficiaires des universités et grandes écoles du Gabon.

Au cours d’une réunion le 31 janvier dernier, le directeur général adjoint de l’ANBG avait expliqué que ce retard dans le paiement de ces bourses était dû à des tensions de trésorerie. Ils deviennent néanmoins récurrents au Gabon. Au cours de l’année 2021, l’ANBG a à plusieurs reprises fait des sorties pour justifier ces retards et calmer les étudiants en colère.

Brice Gotoa

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Au cours du conseil des ministres du 1er février 2021 présidé par le président de la République Ali Bongo, le gouvernement a adopté un projet de loi portant création et organisation de l’Ordre gabonais des ingénieurs en génie civil, informe le communiqué officiel du conseil des ministres.

Cet organe aura pour mission de réglementer l’accès à la profession. L’ordre devra également édicter, surveiller et veiller au respect des règles de déontologie dans la profession. « L’objectif poursuivi par le présent projet de loi est de combler un vide juridique dans le secteur du bâtiment et des travaux publics par la création d’un établissement public chargé de réguler la profession d’ingénieur en génie civil sur l’ensemble du territoire national », explique le gouvernement.

Depuis plusieurs années au Gabon, le secteur des BTP (bâtiments et travaux publics) est en baisse d’activité du fait notamment du recul de la commande publique, de l’arrêt de certains chantiers et plus récemment, de la pandémie du coronavirus. Les autorités espèrent réussir la relance de ce secteur d’ici 2023, par une reprise en main de la production des matériaux de construction. Ce qui devrait contribuer à l’accélération de la transformation de son économie.

En 2021, malgré la crise sanitaire, le secteur a enregistré de bonnes performances. Au cours des neuf premiers mois de l’année 2021, la production vendue du secteur a augmenté de 57 %, tirée par le segment bâtiment génie-civil (+30,5 %). Une reprise du secteur qui a été favorisée par l’avancée des travaux liés à l’aménagement de la route nationale Transgabonaise.

S.G.

L’état d’urgence sanitaire en vigueur au Gabon depuis 2021 devrait être une fois de plus prorogé si l’on s’en tient au communiqué final du conseil des ministres tenu le 1er février à Libreville par le président de la République, Ali Bongo.

En effet, il a été approuvé par le gouvernement au cours de cette rencontre, un projet de loi portant prorogation des mesures de prévention, de lutte et de riposte contre la Covid-19. « Au titre du présent texte qui s’inscrit dans la stratégie du gouvernement pour faire face à la pandémie de la Covid-19 dans notre pays, les mesures de prévention, de lutte et de riposte contre la Covid-19 sont prorogées pour une durée de 45 jours », lit-on dans le communiqué. Ce qui signifie que cet état d’urgence sanitaire va durer encore jusqu’au mois de mars. La dernière prorogation de cet état d’urgence remonte à avril 2021.

Ainsi, les populations devront encore observer les règles suivantes : la distanciation physique, le port obligatoire du masque, la fermeture des bars et motels, l’interdiction de rassemblement de plus de 30 personnes, le couvre-feu entre 18h et 5h du matin et l’organisation du dépistage massif. Par ailleurs, la campagne de vaccination se poursuit dans le pays.

Cette prolongation de l’état d’urgence sanitaire était une hypothèse majeure après le discours du chef de l’État, le 31 décembre dernier. Il avait alors déclaré : « si la vaccination continue de progresser comme c’est le cas aujourd’hui, les mesures de restriction qui limitent notre mobilité sociale, comme le couvre-feu, l’accès limité ou sous conditions à certains lieux publics ou certains évènements, seront levées plus rapidement que prévu. Possiblement entre le mois d’avril et le mois de juin de l’année à venir, en fonction bien évidemment, de la donne sanitaire du moment ».

Selon les données du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon du 28 au 30 janvier 2022, depuis l’apparition de cette maladie en mars 2020, le pays a réalisé 1 541 274 tests. Au total, 46 925 cas positifs ont été enregistrés depuis lors, dont 4 577 cas actuellement actifs, 42 047 guérisons et 301 décès.

S.A.

La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a un nouveau directeur général en la personne de Gustave Mayi. Nommé au cours du conseil des ministres du 1er février 2021, il remplace Alain Patrick Kouma qui assumait cette fonction depuis le 31 janvier 2020.

Avant sa nomination, Gustave Mayi occupait le poste de directeur général adjoint chargé des opérations à la SEEG. Il connait donc bien l’entreprise dot il hérite le gouvernail. Le nouveau patron peut compter sur son expérience au sein de la SEEG pour améliorer la desserte dans le pays. Il devra également poursuivre les chantiers entamés par son prédécesseur. Notamment en ce qui concerne la réhabilitation et la construction des infrastructures. Un plan d’urgence d’environ 11 milliards de FCFA avait pour cela été lancé en 2020. Précisons que l’État gabonais, avec le soutien de ses partenaires, a prévu d’investir plus de 300 milliards de FCFA d’ici 2023 pour améliorer l’accès à l’eau potable et à l’électricité aux populations sur l’ensemble du territoire.

Et pour accroître le volume des investissements à la charge de la SEEG, le gouvernement a signé le 5 janvier dernier avec l’entreprise, une nouvelle convention de concession d’une durée de 20 ans.

S.G

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La Société gabonaise de raffinage (Sogara), unique raffinerie du pays, a un nouveau directeur général depuis le 1er février, selon une décision prise et entérinée au cours du conseil des ministres présidé à Libreville par le président de la République, Ali Bongo Ondimba.

Ainsi, a-t-il été décidé que Kevin Moungala est le nouveau DG en remplacement d’Edson Mvou Tsinga nommé à peine il y a un an. Ce dernier a été promu le 23 mars 2021 à la tête de la Sogara et installé le 6 avril de la même. 10 mois plus tard, il est limogé. Les motifs de cette déchéance ne sont pas encore dévoilés.

Le nouveau DG arrive à la tête de la Sogara jouissant d’une expérience acquise auprès de Weatherford, une compagnie parapétrolière américaine. Mais il trouve aussi une société d’État (68,84 % des parts pour l’État contre 31,16 % pour des actionnaires privés) qui a du mal à trouver la stabilité et faire des chiffres performants. Au point où, dans le cadre de la négociation de son nouveau programme avec le Fonds monétaire international (FMI), le Gabon a pris l’engagement de recapitaliser la Sogara. « Un appel à manifestation d’intérêt sera lancé pour attirer des investisseurs privés visant à recapitaliser la Sogara, réduire la participation de l’État dans l’entreprise et supprimer toute forme de subvention publique pour son fonctionnement » renseigne le FMI.

Cette raffinerie créée en 1964 perd de l’argent. Selon les données officielles, la Sogara a enregistré en 2019, 20 milliards de FCFA de pertes nettes, ainsi qu’une baisse de son chiffre d’affaires, et une baisse continue des volumes de pétrole traité. D’une capacité initiale de 60 000 tonnes/an et d’un potentiel porté à 1,2 million de tonnes/an, pour la partie distillation atmosphérique, la Sogara traite en moyenne 1 million t/an de brut. Elle produit essentiellement du butane, de l’essence sans plomb, du jet A1 (carburant pour les aéronefs), du gasoil et du résidu atmosphérique.

Sylvain Andzongo

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La fabrication de la peinture a enregistré de bonnes performances en 2021, sur le plan industriel et commercial, selon des données de la direction générale de l’Économie et de la politique fiscale (Dgepf). Au cours des neuf premiers mois de cet exercice, la production locale de la peinture s’est accrue de 25,3 % à 2 980 tonnes contre 2 378 tonnes à fin septembre 2020.

D’après la Dgepf, cette évolution s’explique par « le regain d’activité dans la quasi-totalité des secteurs utilisateurs ». Notamment, les BTP (bâtiments et des travaux publics), les mines, l’autoconstruction de logements en saison sèche, etc. Ces secteurs utilisateurs de peinture ont quant à eux connu un regain d’activité du fait de l’assouplissement des mesures gouvernementales mises en œuvre pour freiner la propagation du Covid-19, apprend-on.

Par ailleurs, le chiffre d’affaires du marché de la peinture a suivi la même tendance (+18,4 %) et s’est situé à 7 milliards de FCFA en 2021 contre 5,9 milliards de FCFA en 2020.

Cependant, la masse salariale du secteur a régressé de 0,5 % à fin septembre 2021 par rapport à la même période en 2020.

SG

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