Dans un communiqué rendu public ce 10 janvier 2022, le Copil citoyen, organisation de la société civile gabonaise, a lancé un appel pour des villes mortes de deux jours les 13 et 14 janvier prochain. A travers cet appel, le Copil citoyen exige « la publication, sans délai, du rapport d'enquête parlementaire sur la gestion des fonds Covid estimée douteuse ». Cet organisme conteste également certaines mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la crise sanitaire du Covid-19.
Aussi, l’organisation de la société civile exige « la mise à la disposition du Copil citoyen par le Copil gouvernemental de tous les rapports de gestion des fonds mis à sa disposition ainsi que la non-reconduction de l'état d'urgence sanitaire à l'expiration de sa durée légale courante qui ne doit pas excéder les 45 jours prévus, et la fin du test PCR ''VIP" facturé à 20 000 Fcfa au profit du seul dépistage gratuit », soutient l’organisation.
Le gouvernement et le parlement avaient déjà été interpellés par le Copil Citoyen au cours d’une conférence de presse le 3 janvier dernier sur ces différents points. Mais, « nous constatons pour le regretter que les deux institutions ainsi interpellées n’ont daigné donner une suite favorable à aucune de ces demandes rejetant de ce fait, le principe même d’une gouvernance responsable, consensuelle, plus proportionnée et moins politisée de la pandémie du Covid-19 proposée à l’occasion », déplore le Copil citoyen pour justifier son appel aux villes mortes.
Une journée ville morte avait déjà été observée le 15 décembre 2021 au Gabon suite à un appel lancé par le Copil citoyen. Elle visait à protester contre les nouvelles mesures anti Covid prises par le gouvernement. Notamment, de l’obligation de présenter un test PCR ou une attestation de vaccination pour avoir accès aux lieux publics, la fin de la gratuité des tests PCR, et l’exemption du couvre-feu pour les personnes vaccinées entre autres.
S.G.
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La Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale gabonaise du groupe minier français Eramet, a battu son propre record de production manganèse en 2021. « L’entreprise a réalisé en 2021 une production historique de 7 millions de tonnes de minerai de manganèse grâce au programme d’expansion de la mine, aux efforts collectifs de l’ensemble des collaborateurs ainsi que l’implication de la sous-traitance », renseigne l’entreprise dans une annonce qu’elle vient de publier. Elle ajoute : « Cette production record s’est réalisée dans le respect de la qualité des produits et de la sécurité des salariés. L’entreprise est restée pleinement mobilisée sur la réduction des accidents de travail avec un taux de fréquence à 0,7, une référence mondiale ».
La performance de la filière d’Eramet en 2021 est haussière car en 2020, la compagnie a produit 5,8 millions de tonnes de manganèse. Entre la production de cette année-là et celle de 2021, il y a une hausse de 17,14 % en termes de performance. C’est un objectif qui avait été fixé en début d’exercice 2021 qui est ainsi atteint.
Cette augmentation de la production de la Comilog intervient dans un contexte où les autorités du Gabon souhaitent porter la production de manganèse du pays à 10,3 millions de tonnes par an en 2023, et peut-être même 12 millions de tonnes en 2025. En plus de Comilog, le Gabon compte d’autres opérateurs miniers spécialisés dans la production de manganèse. Il s’agit de Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou (CICMHZ) et Nouvelle Gabon Mining. Ils devront également contribuer à l’atteindre cet objectif.
S.A.
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A l'occasion de la Coupe d'Afrique des nations Cameroun 2021, les autorités gabonaises ont mis à la disposition des supporters nationaux des Panthères, des charters terrestres à destination de Yaoundé. Au départ du stade d'Engong d'Oyem, 10 bus vont assurer le déplacement pour un montant de 25 000 FCFA y compris le billet d'entrée au stade.
« L'équipe du Gabon a besoin du soutien de tous les Gabonais. C'est pour cela que le gouvernement de la République a décidé de mettre à la disposition des supporters gabonais qui le désirent, un certain nombre de moyens logistiques pour les amener jusqu'au Cameroun. La caravane de la CAN est composée de 10 bus », a déclaré Frédéric Ndounda, secrétaire général du ministère des Sports.
Le transport aller-retour des supporters se fera le jour où le Gabon joue avec un itinéraire bien défini. Le plan du transport tel qu'il a été élaboré, apprend-on, permet de prendre les populations à partir d'Oyem, les acheminer sur Yaoundé et juste après les matchs, les ramener vers Oyem, en raison d'une rotation par jour et par bus.
La présentation d'une attestation de vaccination anti covid-19 et d'un test PCR négatif de moins de 48 heures sera exigée pour l'embarquement.
Les Panthères du Gabon affrontent dans le cadre de la 33e édition de la Can Cameroun 2021, ce 10 janvier 2022, l'équipe des îles Comores dans un groupe C avec le Ghana et le Maroc. Les Panthères comptent sur le soutien de ses supporters à Yaoundé pour écrire son histoire dans cette compétition.
Brice Gotoa
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L’équipe nationale de football du Gabon, « Les Panthères », joue son premier match de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 de la poule « C » (Gabon, Maroc, Ghana et Comores) ce 10 janvier au stade « Ahmadou Ahidjo» à Yaoundé, au Cameroun, contre les Comores.
Seulement l’entrée en scène des Panthères est émaillée de perturbations de plusieurs affaires. A commencer par les primes. De sources concordantes, les joueurs de l’équipe nationale ont boudé plusieurs séances d’entraînements. Au point où, les joueurs ont séché deux séances d'entraînements consécutives, vendredi 7 et samedi 8 janvier à Yaoundé. Les joueurs réclameraient à la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), le paiement de primes de rassemblement, qui leur auraient été promises à leur arrivée au Cameroun. Selon Gabon Media Time, ces primes s’élèveraient à 15 millions de FCFA par joueur.
En dehors de l’aspect financier, l’équipe est diminuée par des joueurs clés comme le capitaine de l’équipe, Pierre Emerick Aubameyang positif au Covid-19, ainsi que Mario Lemina. La liste s’est allongée le 8 janvier avec le forfait de Meyé testé positif.
Par ailleurs, le Gabon a reçu, le 6 janvier, une demande d’explication de la Confédération africaine de football (CAF) pour avoir changé d’hôtel au motif qu’il s’agit-là de « violations des règlements et directives de la CAF ». Dans cette correspondance adressée au secrétaire général de la Fegafoot, le président du jury disciplinaire de la CAF, Raymond Hack, rappelle que l’instance faîtière du football continental a envoyé le tableau des sites d’entraînement et des hôtels à chaque équipe depuis le 16 août 2021. « L’allocation des hôtels qui ont été approuvés par la CAF ont été choisis sur de nombreux critères différents, y compris, mais sans s’y limiter, les mesures de sécurité et de sûreté appliquées dans les différents hôtels », dit-il.
Mais pour la Fegagoot, le changement de l’hôtel La Falaise attribué par la CAF a été fait parce que l’établissement hôtelier ne présenterait pas toutes les commodités requises pour un sportif de haut niveau. La sélection gabonaise a finalement pris ses quartiers dans un autre hôtel de la ville appelé « Star Land ».
Last but not the least, il y a eu l’affaire Pierre-Emerick Aubameyang et Mario Lemina. Les deux joueurs apparaissent dans une vidéo virale, dans laquelle on voit des joueurs de l’équipe gabonaise dîner et s’amuser dans un établissement nocturne, sans masque et sans respect des mesures barrières. La vidéo aurait été prise durant leur stage à Dubaï, selon divers médias. Cette information a été démentie par la Fegafoot qui affirme que ces images « sont hors contexte et antérieures à la mise au vert de Dubaï ».
S.A.
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Pour l’année 2022, la mairie de Port-Gentil a adopté un budget prévisionnel de 11,2 milliards de FCFA, informe le conseil municipal de la capitale économique gabonaise. Ce budget est en hausse de 2,18 % par rapport celui de 2021 qui était de 10,9 milliards de FCFA.
Cette enveloppe budgétaire permettra à la mairie de Port-Gentil de « répondre efficacement aux sollicitations quotidiennes des populations » dans un contexte où la crise sanitaire a affecté l’exécution du budget de l’année précédente. Avec comme conséquence le ralentissement de l’investissement et des activités liées au fonctionnement de l’institution décentralisée, apprend-on. « On peut dire que l’exercice passé a affecté nos économies suite à la pandémie. Mais aujourd’hui, le budget a une marge de progression. Donc, nous ne pouvons que nous en réjouir », a affirmé Gabriel Tchango, Maire de Port-Gentil.
Pour l’année 2022, la mairie veut poursuivre les projets déjà engagés et lancer de nouveaux. Notamment, le renforcement du dispositif de collecte des ordures ménagères, l’éclairage public, la modernisation des bornes incendie.
Il est également prévu la construction d’un centre médical…. ‹‹ Depuis que nous sommes-là, nous avons essayé de mettre un certain nombre de chantiers en marche et qui sont en train d’être achevés. Ces travaux seront complètement achevés avant 2023. C’est l’intérêt qu’on se donne pour Port-Gentil ››, a indiqué Gabriel Tchango.
S.G.
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La nouvelle convention de concession d’une durée de 20 ans, signée le 5 janvier 2022 entre l’État et la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), met un accent particulier sur la protection des consommateurs au Gabon, a indiqué le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Alain Claude Bilie-By Nze, dans une interview accordée à Gabon 1ère. Ainsi, en cas de coupure d’eau et de l’électricité, l’entreprise pourrait écoper des sanctions de l’Agence de régulation du secteur de l’eau potable et de l’énergie électrique (ARSEE) et de l’État.
« Lorsque survient des interruptions de service, dont il est démontré que c’est du fait de la SEEG, soit de son outil de production, soit de sa distribution, et sur des éléments qu’elle aurait pu anticiper, la convention prévoit qu’il peut y avoir désormais des amendes infligées par le gouvernement, par l’État, mais aussi par le régulateur. Le régulateur a été mis en place par l’État pour s’assurer que les conventions qui sont signées avec les opérateurs sont respectées », explique le membre du gouvernement qui reconnait que l’État n’a pas souvent été regardant dans l’exécution de l’ancien contrat de distribution d’eau et d’électricité. Alain Claude Bilie-By Nze ne donne cependant pas le montant de l’amende prévue.
Autre nouveauté dans ce contrat avec la SEEG, l’implication pour la première fois des associations des consommateurs dans l’élaboration du règlement de service. « C’est l’élément qui permet à la SEEG d’améliorer la qualité du service, mais aussi au consommateur de savoir quels sont ses droits et ses obligations vis-à-vis de l’opérateur », explique le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques. Et donc, les consommateurs ont la possibilité de porter plainte à la SEEG pour la mauvaise qualité de service et l’entreprise a l’obligation d’y répondre. Car, « chaque client est lié à la SEEG par un contrat. Lorsqu’il y a des avaries, le client a le droit et même le devoir de saisir la SEEG pour des réclamations », a-t-il souligné.
Ces clauses ont été introduites dans le nouveau contrat de concession avec la SEEG dans un contexte où les coupures d’électricité deviennent récurrentes dans la capitale gabonaise et ses environs. Un plan a néanmoins été mis en place en 2020 pour l’amélioration de la desserte dans le pays avec notamment des infrastructures nouvellement construites ou réhabilitées. Dans ce cadre, l’État gabonais avec le soutien de ses partenaires prévoit d’investir plus de 300 milliards de FCFA d’ici 2023 pour améliorer l’accès des populations à l’eau potable et à l’électricité sur l’ensemble du territoire.
Sandrine Gaingne
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Serge Abessolo a pris officiellement fonction ce 7 janvier 2022 comme directeur général de l’Institut gabonais de l’image et du Son (Igis). Il a été porté à la tête de cette structure par le gouvernement lors du conseil des ministres du 17 décembre dernier. Désormais à la tête de cette structure, l’acteur, humoriste et producteur gabonais, connu au-delà des frontières africaines, devra utiliser son expérience dans le domaine cinématographique pour porter haut le cinéma gabonais et accompagner des projets du secteur.
« L’Igis n’a pas les mêmes prérogatives qu’à l’époque où on était scène assis. Là, on est plus dans l’accompagnement des projets. Nous allons nous mettre très rapidement au travail par le biais d’un appel à projets pour susciter des projets de films et de séries parce qu’en ce qui me concerne, je compte m’inspirer de ce qu’ont fait mes prédécesseurs », explique-t-il. Et poursuivre : « à l’époque, on a eu l’Auberge du salut, et il est important qu’aujourd’hui, on ait d’autres séries gabonaises qui soient diffusées sur la télévision gabonaise. Et l’Igis se doit d’accompagner tous les réalisateurs qui ont des projets dans ce sens pour alimenter notre télévision aussi ».
Pour atteindre ses objectifs, il compte sur ses collaborateurs. « Avec mes collaborateurs, on part sur une base de travail de disponibilité, de dynamisme pour les uns et les autres. C’est un travail d’équipe. Et dans un travail d’équipe, chacun a une tâche particulière. Le monteur fera son montage, le cameraman fera sa prise de vue, c’est tout ça qui fait la beauté d’une œuvre cinématographique », affirme-t-il.
À l’en croire, il y a beaucoup de choses à faire en production ou en coproduction. Et il utilisera également ses relations dans le monde cinématographique pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixés. Serge Abessolo s’est plusieurs fois illustré dans le cinéma africain et plus récemment dans la série sénégalaise « Impact », ou encore dans la série ivoirienne « Ma Famille ».
Créé en février 2010, en remplacement du Centre national du cinéma (Cenaci), l’Igis a pour mission de développer la production cinématographique et audiovisuelle gabonaise. Avant la nomination de Serge Abessolo, l’Igis était sans directeur général depuis environ deux ans.
Sandrine Gaingne
La Confédération africaine de football (CAF) attend un rapport détaillé sur les raisons qui ont poussé la délégation gabonaise à loger dans un hôtel autre que celui qui leur a été réservé dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui démarre dimanche prochain. Les Panthères du Gabon devaient résider à l’hôtel La Falaise à Yaoundé. Mais la délégation a refusé l’établissement qui leur a été attribué et a finalement déposé ses valises à l’hôtel Star Land, non homologué par la CAF. Un refus abondamment commenté sur Internet, à la suite notamment de la publication d’une vidéo virale montrant le bus gabonais en train de quitter l’hôtel La Falaise pour Star Land.
Suite à cet acte, la CAF a servi une demande d’explications ce jeudi 6 janvier à la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) pour « violations des règlements et directives de la CAF ». Dans cette correspondance adressée au secrétaire général de la Fegafoot que SBBC a consultée, le président du jury disciplinaire de la CAF, Raymond Hack, rappelle que l’instance faîtière du football continental a envoyé le tableau des sites d’entraînement et des hôtels à chaque équipe le 16 août 2021. « L’allocation des hôtels qui ont été approuvés par la CAF ont été choisis sur de nombreux critères différents, y compris, mais sans s’y limiter, les mesures de sécurité et de sûreté appliquées dans les différents hôtels », dit-il.
Refus
La CAF dit avoir reçu, le 4 janvier 2022, une lettre de la Fegafoot indiquant que la délégation gabonaise sera logée à Star Land et non pas à La Falaise comme initialement prévu. Ce à quoi elle a opposé une fin de non-recevoir, après que son département de la sécurité et de la sûreté ait consulté cette demande de changement d’hôtel. La CAF déclare avoir communiqué son refus de changement par mail en donnant à la fédération gabonaise « une brève explication » des raisons de ce refus. « Cependant, aujourd’hui matin (ce jeudi, Ndlr), nous avons été surpris d’apprendre que votre délégation est allée à l’encontre des instructions de la CAF et a procédé à l’hébergement de votre équipe à Star Land », déplore son président du jury disciplinaire.
Par conséquent, la CAF somme la Fegafoot de lui fournir une explication de cette « violation » d’ici vendredi 7 janvier à 11h (heure locale). Après quoi, « l’affaire sera soumise au jury disciplinaire de la CAF », peut-on lire dans le document. Dans un communiqué publié en soirée, la Fegafoot explique que les membres de la délégation « ont contesté » l’hôtel La Falaise qui leur a été attribué par la CAF, car « ne présentant pas toutes les commodités requises pour un sportif de haut niveau ». La fédération gabonaise affirme que l’hôtel Star Land « est spécialement réservé » à l’équipe nationale du Gabon pour toute la durée de la compétition.
Primes
Toutefois, « le Gabon a consenti à loger les autres membres de la délégation non statutaires à l’hôtel La Falaise. Les membres des médias gabonais en provenance de Dubaï y logent également », ajoute-t-elle.
La sélection gabonaise est arrivée ce jeudi matin à Yaoundé à bord d’un vol spécial en provenance de Dubaï, où elle a effectué son stage de préparation en vue de la CAN. Attendus la veille dans la capitale camerounaise, les poulains du coach Patrice Neveu avaient refusé d’embarquer pour le Cameroun tant qu’ils n’avaient pas touché leurs primes. La Fegafoot a annoncé que le capitaine des Panthères Pierre-Emerick Aubameyang, Mario Lemina et le coach adjoint Anicet Yala ont été testés positifs à la Covid-19 à leur arrivée à Yaoundé et ont été isolés.
Les deux joueurs apparaissent dans une vidéo virale, datant de quelques jours, dans laquelle on voit des joueurs de l’équipe gabonaise dîner et s’amuser dans un établissement nocturne, sans masque et sans respect des mesures barrières. La vidéo aurait été prise durant leur stage à Dubaï, selon divers médias. Une information démentie par la Fegafoot qui affirme que ces images « sont hors contexte et antérieures à la mise au vert de Dubaï ». En rappel, le Gabon est logé dans le groupe C, aux côtés du Maroc, du Ghana et des Comores.
Patricia Ngo Ngouem
Selon le rapport du Global Organized Crime Index 2021, dévoilé par l’agence Ecofin, le Gabon figure parmi les pays africains les moins affectés par le crime organisé. Sur les 54 États africains classés, le pays d’Afrique centrale arrive à la 32e place avec un score de 4,9/10. Dans le monde, le pays est classé 95e.
En Afrique centrale, le Gabon arrive après des pays comme la République centrafricaine. Cette dernière occupe la 3e position au classement africain et 9e au niveau mondial, devenant ainsi le pays le plus touché par ce phénomène dans la Cemac. Dans cette sous-région, la RCA est suivie par le Cameroun (10e en Afrique), le Tchad (17e) et le Congo 30e. La Guinée équatoriale 43e quand elle est moins touchée que le Gabon.
Dans ce classement du Global Organized Crime Index, la République démocratique du Congo, pays de la CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale) s’illustre comme celui qui est le plus affecté par le crime organisé dans le monde. Suivie par le Nigeria, la Centrafrique, le Kenya, l’Afrique du Sud, la Libye…
Global Organized Crime Index classe le continent africain comme le deuxième le plus touché dans le monde avec un score de 5,17 sur 10 derrière l’Asie, et devant l’Amérique, l’Europe… « Au-delà de Covid-19, le continent a continué à connaître des conflits, la fragilité et la corruption dans un certain nombre de pays. Qu’il s’agisse de la violence interethnique et de la montée des djihadistes au Sahel, de la crise politique en Guinée-Bissau, des conflits dans la région du Tigré en Éthiopie et en République Démocratique du Congo, ou d’une insurrection au Mozambique, l’instabilité à laquelle ont été confrontés un certain nombre de pays africains en 2020 a été un autre facteur favorable à l’expansion des activités du crime organisé », indique le rapport. Cependant, le Global Organized Crime Index note que l’Afrique a les mécanismes et cadres institutionnels les moins développés pour lutter contre le crime organisé.
Le rapport du Global Organized Crime Index évalue les niveaux de criminalité organisée dans les pays et leur résistance aux activités criminelles organisées. Il analyse aussi l’omniprésence des marchés criminels dans les pays, la dynamique des acteurs criminels et l’efficacité des États à mettre en place les mécanismes de défense et les réponses nécessaires pour assurer une résilience opérationnelle face aux crimes organisés qui peuvent concerner notamment la traite d’humains, le trafic d’armes, de drogues, etc.
Classement 2021 des pays africains selon le niveau de criminalité organisée
Monde | Afrique | Pays | Score |
1. | 1 | CONGO, DEM. REP. | 7,75 |
5. | 2 | NIGERIA | 7,15 |
9. | 3 | CENTRAL AFRICAN R. | 7,04 |
11. | 4 | KENYA | 6,95 |
19. | 5 | SOUTH AFRICA | 6,63 |
20. | 6 | LIBYA | 6,55 |
21. | 7 | MOZAMBIQUE | 6,53 |
24. | 8 | SUDAN | 6,46 |
27. | 9 | SOUTH SUDAN | 6,34 |
28. | 10 | CAMEROON | 6,31 |
36. | 11 | CÔTE D'IVOIRE | 6,15 |
36. | 12 | TANZANIA | 6,15 |
38. | 13 | UGANDA | 6,14 |
41. | 14 | GHANA | 6,01 |
41. | 15 | NIGER | 6,01 |
49. | 16 | MALI | 5,89 |
51. | 17 | CHAD | 5,86 |
54. | 18 | SOMALIA | 5,79 |
59. | 19 | ZIMBABWE | 5,66 |
63. | 20 | MADAGASCAR | 5,59 |
67. | 21 | BURKINA FASO | 5,49 |
68. | 22 | GUINEA-BISSAU | 5,45 |
71. | 23 | SIERRA LEONE | 5,4 |
72. | 24 | TOGO | 5,33 |
75. | 25 | ANGOLA | 5,29 |
76. | 26 | BENIN | 5,25 |
78. | 27 | GUINEA | 5,2 |
79. | 28 | EGYPT | 5,16 |
86. | 29 | LIBERIA | 5,05 |
87. | 30 | CONGO, REP. | 5,03 |
92. | 31 | ZAMBIA | 4,93 |
95. | 32 | GABON | 4,9 |
100. | 33 | GAMBIA | 4,83 |
102. | 34 | SENEGAL | 4,81 |
103. | 35 | ETHIOPIA | 4,79 |
103. | 36 | MOROCCO | 4,79 |
119. | 37 | ALGERIA | 4,51 |
119. | 38 | BURUNDI | 4,51 |
119. | 39 | MAURITIUS | 4,51 |
125. | 40 | MAURITANIA | 4,38 |
127. | 41 | ERITREA | 4,34 |
130. | 42 | NAMIBIA | 4,33 |
137. | 43 | EQUATORIAL GUINEA | 4,11 |
141. | 44 | CABO VERDE | 4,04 |
146. | 45 | DJIBOUTI | 3,99 |
148. | 46 | LESOTHO | 3,9 |
150. | 47 | COMOROS | 3,86 |
152. | 48 | MALAWI | 3,83 |
154. | 49 | TUNISIA | 3,79 |
157. | 50 | BOTSWANA | 3,71 |
159. | 51 | RWANDA | 3,68 |
159. | 52 | SEYCHELLES | 3,68 |
162. | 53 | ESWATINI | 3,63 |
191. | 54 | SAO TOME AND PR. | 1,78 |
S.G.
La Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG) et l'État gabonais ont signé le 5 janvier 2022 une nouvelle convention de concession d'une durée de 20 ans. Cette concession qui s'inscrit dans le Plan d'accélération de la transformation (PAT) permettra d'accroître le volume des investissements à la charge de la SEEG. « La concession va changer trois choses. La première, c'est d'accorder à la SEEG une meilleure sécurité juridique pour pouvoir se financer sur le marché financier aussi bien national qu'international. La seconde, c'est que la perspective pour la SEEG est de 20 ans, il y a de quoi investir et de pouvoir amortir son investissement. On n'est plus sur une gestion précaire. Et la troisième chose est que l'Etat va veiller avec la SEEG à améliorer la qualité du service », a déclaré Alain Claude Bilie-By Nze, ministre de l'Energie et des Ressources hydrauliques.
Selon le membre du gouvernement, l'Etat a mis en service une agence de régulation du secteur eau et électricité qui doit mieux protéger le constructeur. « Donc, dans l'avenir ce service doit s'améliorer », a assuré le ministre de l'Energie.
La SEEG a mis en place un plan d'urgence pour la période 2020-2025 pour rattraper le retard constaté dans la remise en état de certains ouvrages au bénéfice des consommateurs. « L'état des lieux que nous avons fait sur l'ensemble des ouvrages nous a permis d'établir un business plan 2020-2025. Pendant les 5 ans, on va pouvoir rattraper le retard accusé. Nous avons la capacité maintenant d'aller sur les marchés financiers pour nous accompagner dans la remise en état des ouvrages », a indiqué Alain Patrick Kouma, directeur général de la SEEG.
« A l’horizon 2023, ces différents projets permettront de fournir de l’eau au robinet tout au long de la journée. Et de l’électricité 24 heures sur 24, grâce à de l’énergie propre provenant de l’hydraulique et du solaire », a promis Ali Bongo Ondimba au cours de son message à la nation le 31 décembre dernier.
Depuis 1997, l'Etat gabonais était lié par une convention avec la SEEG et l’opérateur français Veolia. Ayant constaté des défaillances chez ce dernier opérateur, le Gabon a procédé à une réquisition de la société en 2017. Depuis lors, apprend-on, la SEEG gérait un secteur sans avoir un lien contractuel formalisé avec l'Etat. « Nous venons donc après plusieurs mois de négociations de parvenir à signer ce contrat de concession, qui accorde aujourd'hui à la SEEG de manière formelle la gestion de l'eau potable et de l'énergie électrique », a déclaré Alain Claude Bilie-By Nze. Cette nouvelle concession formalise également la libéralisation du secteur eau et électricité au Gabon.
Brice Gotoa