Les Officiers de police judiciaire (OPJ) n’ont pas la bonne maitrise de certains textes récemment incorporés au corpus juridique gabonais. Notamment la loi portant élimination des violences faites aux femmes, la loi modifiant le Code civil du 15 septembre 2021 et celle modifiant le Code pénal du 6 septembre de la même année. Le sujet était au centre d’un séminaire de formation organisé à Libreville.
« Que valent ces lois si elles ne sont pas appliquées et que cette application se fasse en toute méconnaissance de causes. C’est donc tout l’intérêt porté à cette formation qui va amener les Officiers de police judiciaire à s’approprier lesdites lois », a déclaré Sidonie Flore Ouwe, directrice de l’École nationale de la magistrature.
Pour le procureur de la République, André Patrick Roponat, le but recherché est la maitrise, l’appropriation des nouvelles dispositions qui doivent être mises en pratique par les magistrats, les greffiers et autres auxiliaires de justice.
Les 100 OPJ qui ont suivi cette formation se disent mieux outillés, notamment sur les questions d’égalité homme-femme et de lutte contre les violences à l’égard des femmes. « C’est un plus par rapport à nos capacités et ce que nous faisons au quotidien, c’est-à-dire les enquêtes », a indiqué le lieutenant Dieudonné Bourobou, agent au commissariat de Nzeng-Ayong.
Cette formation, destinée aux acteurs chargés de mettre en application ces nouvelles lois, intervient deux mois après la mission de délégation du ministère de la Justice, du 19 novembre au 15 décembre 2021 dans l’ensemble des juridictions provinciales du Gabon. Cette mission avait pour objectif de vulgariser les lois adoptées en vue de lutter contre les violences faites aux femmes et de promouvoir l’égalité homme-femme. Au Gabon, les femmes représentent 90 % des victimes de violences sexuelles et 83 % des victimes de violences économiques, selon le cabinet Louis Berger.
Brice Gotoa
« Le Gabon soutient les déclarations de l’Union africaine & de la Cedeao condamnant la tentative de coup d’État contre le président démocratiquement élu du Burkina Faso, Roch M.C. Kabore. Il ne peut y avoir de solution viable en dehors du cadre constitutionnel et du dialogue ». C’est le message du président Ali Bongo Ondimba publié le 24 janvier au sujet du coup perpétré le 24 janvier contre le président burkinabè
Le président gabonais s’aligne sur la position de la Cedeao qui condamne « fermement » « le coup d’État militaire », estimant que la démission de Roch Marc Christian Kaboré a été obtenue sous la menace, l’intimidation et la pression des militaires après deux jours de mutinerie. Dans la même veine, dans un communiqué publié par l’Union africaine (UA), le président de la Commission, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a également condamné « la tentative de coup d’État contre le président démocratiquement élu ». Il a appelé l’armée nationale et les forces de sécurité du pays à s’en tenir strictement à leur vocation républicaine, à savoir la défense de la sécurité intérieure et extérieure du pays.
Selon diverses sources médiatiques, des militaires en uniforme ont annoncé le 24 janvier à la télévision publique burkinabè avoir pris le pouvoir dans le pays et chassé le président Kaboré, plongeant dans une nouvelle crise ce pays sahélien, miné par attaques jihadistes. Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kanoré a été arrêté, puis placé en détention dans une caserne de Ouagadougou.
Kaboré venait d’être réélu en 2020 sur la promesse de faire de la lutte anti jihadiste sa priorité. Seulement, plusieurs médias font état de ce qu’il était de plus en plus contesté par une population excédée par les violences jihadistes et son impuissance à y faire face. À ce jour, la situation de ce chef de l’État reste confuse malgré les condamnations de la communauté internationale.
S.A.
Le secteur de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme a connu de bonnes performances au cours des neuf premiers mois de l’année 2021, a-t-on appris dans la note de conjoncture de la direction générale de l’Économie et de la politique fiscale. Au cours de la période sous revue, le chiffre d’affaires de ce secteur d’activité a atteint 4,87 milliards de FCFA à fin septembre 2021, contre 2,1 milliards de FCFA un an plus tôt. Soit une hausse de 130,6 %.
Selon la note de conjoncture, « la branche de l’hôtellerie de classe internationale a consolidé l’embellie observée depuis le quatrième trimestre 2020. Toutes les variables de suivi sont au vert, en lien avec l’allègement des mesures gouvernementales dans un contexte d’intensification des campagnes de vaccination contre le Covid-19. Une part importante de la demande est induite par la mise en quarantaine systématique des voyageurs non vaccinés en provenance de l’étranger ». Par ailleurs, la redynamisation de cette branche s’est traduite par une hausse du nombre de chambres occupées (+125,3 %), et par un affermissement du prix moyen de la chambre. La branche hébergement a enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 145,3 % à fin septembre 2021 d’après la même source.
Le secteur de l’hôtellerie, restauration et tourisme a été le secteur le plus impacté par les contrecoups de la pandémie du Covid 19 en 2020, selon la note de conjoncture. En effet, le chiffre d’affaires du secteur a chuté de 52 % entre 2019 et 2020.
S.G
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Le Gabon a amélioré sa puissance militaire selon le rapport Global Fire Power (GFP) 2022. Dans ce classement des plus grandes puissances militaires, le pays obtient un score de 4,7 (un score de 0,000 0 étant considéré comme parfait). Avec ses 8500 hommes (dont 6500 actifs), 23 aéronefs, 153 véhicules blindés, 15 hélicoptères… et un budget de près de 162, 3 milliards de FCFA, l’armée gabonaise occupe 130e rang mondial sur un échantillon de 140 pays pris en pris compte par GFP. Le pays d’Ali Bongo gagne ainsi deux places comparativement au rapport 2021 où il pointait à la 132e place. La progression du Gabon est tributaire à l’accroissement des effectifs militaires gabonais qui sont passés de 5000 personnes en 2021 contre 8500 hommes en 2022.
Au niveau africain, le Gabon occupe la 32e place sur 36 pays. Dans l’espace Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), le Gabon détient la 4e puissance de feu avec et ne devance que la République centrafricaine, la Guinée équatoriale n’étant pas classée. Pour le reste, le Congo est 117e, le Cameroun (104e) et le Tchad (87e) qui se positionne comme le pays dont l’armée est la plus puissante de la Cemac.
Comme en 2021, l’Égypte garde le lead de la puissance de feu en Afrique, suivie de l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Nigeria et le Maroc. Les moins puissantes étant la Somalie, le Libéria, la Sierra Leone.
Sur le plan mondial, le Top 5 des puissances militaires en 2021 reste dominé, comme l’année dernière, respectivement par le trio États-Unis, Russie, et Chine.
À noter que les critères pris en compte dans le classement Global Fire Power des plus grandes puissances militaires, sont entre autres le nombre de militaires actifs, les forces navales, la disponibilité du carburant pour les opérations militaires, le nombre d’avions de chasse, le budget consacré à la défense et la flexibilité logistique…
S.G
L'établissement bancaire BGFIBank Gabon vient de publier une annonce selon laquelle Anselme Mpiga est désormais le nouveau directeur de la Banque des particuliers et des professionnels.
Le nouveau promu revendique 15 ans d'expériences dans le secteur bancaire au Gabon et en Afrique de l'Ouest avec des compétences sur le marché de détails, Corporate et dans la formation des équipes. Il a rejoint BgfiBank Gabon à temps plein en octobre 2021 en tant que cadre commercial. Avant ce poste, le nouveau promu a fait ses classes, entre autres, à la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig).
Il est titulaire d’un diplôme d'études supérieures spécialisées en économie à l’Université d'Auvergne en France en 2005. Anselme Mpiga remplace Virginia Guillen qui occupait ce poste depuis septembre 2019. Le nouveau directeur est désormais le banquier des particuliers haut de gamme et des professionnels (commerçants, artisans, professions libérales). Il dirige une structure qui propose les services suivants : crédit, épargne, prévoyance, cartes de retrait, banque à distance…
Mpiga est nommé au moment où le groupe bancaire BGFIbank vient d’effectuer une réorganisation de sa direction d’Afrique centrale, en nommant la gabonaise Huguette Oyini au poste de directeur régional Afrique centrale du groupe.
S.A.
La première sortie du Gabon sur le marché des titres de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) en 2022 n’a pas été couronnée de succès. Alors que le Trésor public gabonais recherchait la somme de 12 milliards de FCFA auprès des investisseurs de la Cemac, il ne recevra au final que des soumissions de 4,3 milliards de FCFA. Soit un taux de couverture de 36%.
Cette opération de mobilisation des ressources s’est faite le 5 janvier 2022 à travers des Bons du Trésor assimilables (BTA) à 26 semaines assortie d’une maturité de six mois, soit le 08 juillet 2022, pour un taux moyen pondéré de 6,4%.
Ce résultat mitigé du Gabon sur la place financière de l’espace Cemac traduit selon certains observateurs la mauvaise perception des investisseurs de l'espace Cemac à l'égard du Gabon. Un pays dont le taux d’endettement est jugé supérieur au seuil pratiqué dans la sous-région. Selon le Fonds monétaire international (FMI), le taux d’endettement du Gabon est estimé à 71% de son produit intérieur brut (PIB). Ce qui positionne le Gabon comme l’un des pays les plus endettés de la zone Cemac (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale) en 2021.
Il faut dire qu’au cours de l’année 2021, il y avait déjà un manque d’engouement observé chez les investisseurs la sous-région vis-à-vis de certaines levées de fonds du Gabon. A titre d’illustration, les obligations du trésor assimilables (OTA) de 25 milliards de FCFA émises par le Gabon le 20 janvier 2021 n’ont enregistré que 7 milliards de FCFA de souscriptions. Soit un taux de couverture de 28%.
S.G
Les autorités gabonaises prévoient d’élaborer des plans de transport et de déplacement pour les villes de Libreville, Franceville, Port Gentil et Oyem. Ce, dans le but de réaliser 80 km de voiries dans ces villes, y compris les réseaux d’assainissement nécessaires. Notamment « 50 km à Libreville, 20 km à Franceville et 10 km à Oyem et de trois trémies routières au niveau des principaux carrefours dans la ville de Libreville ». A cet effet, le gouvernement gabonais a lancé un appel à manifestation afin de recruter un consultant qui sera chargé d’élaborer lesdits plans.
Les candidats ont jusqu’au 27 janvier 2022 pour postuler. « Les consultants intéressés doivent produire les informations sur leurs capacité et expérience démontrant qu’ils sont qualifiés pour les prestations requises (documentation, référence de prestations similaires, expérience dans des missions comparables, disponibilité de personnel qualifié, etc.). Les consultants peuvent se mettre en association pour augmenter leurs chances de qualification », souligne le ministère des Transports dans l’avis à manifestation d’intérêt.
L’élaboration des plans de transport et de déplacement pour ces quatre villes gabonaises va permettre entre autres de réduire les embouteillages principalement dans la capitale Libreville qui fait face au quotidien à d’interminables bouchons.
Financé grâce à un prêt de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’Africa Growing Together Fund (AGTF), ce projet est réalisé dans le cadre du Programme d’appui au secteur des infrastructures du Gabon (Pasig-1) dont le financement s’élève à 90,2 milliards de FCFA.
S.G
L’équipe nationale de football du Gabon a été éliminée hier 23 janvier à Limbé (Sud-Ouest du Cameroun) par le Burkina Faso dans le cadre des 8e de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), qui se tient au Cameroun du 9 janvier au 6 février.
Les Panthères du Gabon ont été éliminées à l’épreuve des tirs aux buts. Pourtant l’équipe de Patrice Neveu avait déjà fait le plus dur au cours du match en arrachant les prolongations. En effet, réduit à 10 à cause d’un carton rouge (suite à deux cartons jaunes) écopée par Obissa (57e), l’équipe a su revenir au score (1-1) à la 91e minute. Bruno Ecuele Manga, le joueur de Dijon, a égalisé sur corner pour arracher la prolongation.
Le Burkina Faso décroche sa qualification pour les quarts de finale de la CAN aux dépens du Gabon à l'issue d'une séance de tirs au but (7-6). Les Etalons retrouveront au tour suivant la Tunisie, victorieuse face au Nigéria.
Le Gabon sort d’une compétition au cours de laquelle des histoires de discipline ont émaillé son parcours. En effet, la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) a reçu, le 6 janvier, une demande d’explication de la Confédération africaine de football (CAF) pour avoir changé d’hôtel au motif qu’il s’agit-là de « violations des règlements et directives de la CAF ». Finalement, une amende de 11,5 millions de FCFA a été infligée à la Fegafoot.
Il y a eu l’affaire Pierre-Emerick Aubameyang et Mario Lemina lors du stage de préparation de la CAN à Dubaï. Les deux joueurs sont apparus dans une vidéo virale, dans laquelle on voit des joueurs de l’équipe gabonaise dîner et s’amuser dans un établissement nocturne, sans masque et sans respect des mesures barrières. La vidéo aurait été prise durant leur stage à Dubaï, selon divers médias. Cette information a été démentie par la Fegafoot qui affirme que ces images « sont hors contexte et antérieures à la mise au vert de Dubaï ».
Plus tard, le 17 janvier, la Fégafoot a décidé, officiellement, de mettre les joueurs Pierre Emerick Aubameyang (le capitaine) et Mario Lemina à la disposition de leurs clubs pour y poursuivre les examens approfondis parce qu’ils étaient testés positifs depuis le début de la compétition. Mais d’autres sources indiquent que les deux joueurs ont fait montre d’indiscipline en organisant des sorties nocturnes vers des lieux de plaisance à Yaoundé. Ce qui aurait obligé le coach à les retirer de la sélection. Seulement, les deux joueurs indexés ont nié avoir été renvoyés à leur club à l’étranger pour des actes d’indiscipline.
Sylvain Andzongo
Le Gabon vient de réceptionner une cargaison de 6 000 tonnes de rails, informe un communiqué de Bolloré Transport & Logistics Gabon rendu public le 20 janvier 2022.
Déchargés au port d’Owendo le 9 novembre 2021, ces rails longs de 36 mètres chacun serviront aux travaux de réhabilitation du chemin de fer gabonais. Ce matériel a été fabriqué en Autriche et transporté à bord du navire MV Knidos pour le compte de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag). La cargaison a été chargée à partir du port de Luka Koper en Slovénie.
« La réception et le déchargement d’une première livraison de 6 000 tonnes de rails dans le cadre du vaste programme de modernisation du chemin de fer (PRN) permettront de traiter prioritairement 50 km des zones instables et d’améliorer la portance de la voie très sollicitée » a indiqué la direction générale de la Setrag.
La manutention de cette cargaison a été assurée par Bolloré. « Cette opération de manutention a été un vrai défi pour nos équipes en raison de la taille de chaque rail long de 36 mètres », a commenté le DG de Bolloré Transport & Logistics Gabon, Patrick Gerenthon.
Les travaux de réhabilitation du Transgabonais ont débuté depuis 2015. Ce vaste programme de modernisation du chemin de fer gabonais consiste entre autres à remplacer d’anciennes traverses en bois, par de nouvelles en béton, et à remplacer progressif des anciens rails de 50 kg/m par ceux de 60 kg/m dotés de plus d’épaisseur. À mi-mars 2021, 140 km de cette voie avaient déjà été renouvelés sur les 648 km à l’exception des ouvrages, d’après Christian Magni, directeur général de la Setrag.
Il est question pour les autorités gabonaises de rendre cette voie ferrée davantage conforme aux standards internationaux. Car, le Transgabonais, opérationnel depuis 1986, est actuellement vétuste et dans un état défectueux selon un récent diagnostic posé par l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF). L’unique voie ferrée du Gabon est longue de 710 km, dont 648 km de voie principale entre le port d’Owendo et Franceville. Elle est utilisée pour le transport de voyageurs et de fret.
Sandrine Gaingne
Le chantier de construction du centre médical de Leconi sera livré à fin d’année 2022, selon une annonce d’Yves Sylvain Moussavou Boussougou, secrétaire général du gouvernement adjoint, par ailleurs secrétaire exécutif du Plan accélération de la transformation (PAT).
À en croire le responsable, la fin des travaux de cette infrastructure sanitaire est prévue pour le mois d’octobre. Le centre médical de Leconi, situé au cœur des plateaux Batékés, est réalisé avec le concours de l’Agence française de développement (AFD), dans le cadre programme PAT. Ce programme vise « l’éradication des déserts médicaux et le renforcement de l’accès aux soins de santé de qualité ».
Leconi, commune et chef-lieu du département des plateaux, avec environ 6 000 âmes, 14 quartiers et 12 villages environnants, a vu son CML rasé en 2021 en vue d’ériger de nouveaux bâtiments. Le projet a fait l’objet de polémique en fin 2021, car les populations de la localité avaient organisé un mouvement d’humeur parce qu’elles disaient ne pas avoir des détails réels sur l’exécution des travaux. À l’époque, la pancarte du chantier montrait juste le plan 3D de la structure, mais n’indiquait pas les dates de début et de livraison comme l’exige la norme. Désormais, un horizon de la fin des travaux est fixé.
S.A.