Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Dans le cadre du mandat 160 de l’opération Corymbe qui prévoit la présence de la marine nationale française dans le Golfe de Guinée et au large des côtes d’Afrique de l’Ouest, le navire de guerre français baptisé « EV Jacoubet » a fait escale à Libreville du 18 au 21 janvier.

Cette escale, apprend-on, a permis, entre autres, de préparer un exercice avec les marins gabonais. « Il s’agit pour les deux bateaux engagés, le Mayumba côté gabonais et le Jacoubet côté français, d’escorter un bateau de pêche dans les eaux territoriales gabonaises afin de sécuriser son déplacement. Ce partenariat entre les deux marines traduit à nouveau l’excellente coopération entre les armées française et gabonaise », renseigne l’ambassade de France au Gabon.

Le Gabon fait face depuis quelques années à une insécurité maritime grandissante et enregistre ainsi une augmentation de la fréquence des attaques de pirates en mer, des trafics et des activités illégales de toute nature. Au 4trimestre 2021, par exemple, un rapport de la Banque des États de l’Afrique centrale relevait une « détérioration des conditions sécuritaires en liaison avec la présence des pirates au large des côtes gabonaises ».

Mais il faut noter que depuis septembre 2020, les autorités gabonaises, elles-mêmes, ont entrepris de renforcer la sécurité sur les côtes linéaires du Gabon afin de faire face aux menaces de piraterie maritime. À cet effet, une task force de défense et de sécurité a été annoncée dans le but de lutter contre ce fléau qui touche les côtes gabonaises d’un linéaire d’environ 950 kilomètres. Les autorités ont alors rassuré de la mise en place d’un dispositif de sécurité de la façade maritime.

S.A.

Pour augmenter sa production pétrolière et développer l'activité gazière au Gabon, l’entreprise pétrolière Perenco a prévu d’investir plus de 450 millions de dollars (260,8 milliards de FCFA) en 2022.

« Nous avons lancé les commandes des équipements pour construire une usine de gaz butane à Batanga qui va permettre de produire 15 000 tonnes de gaz butane par an à partir de début 2023 », a affirmé le 20 janvier 2022, Adrien Broche (photo), directeur général de Perenco au Gabon. C’était au sortir d’une audience avec le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda.

L’enveloppe en question sera également utilisée pour le développement et la modernisation du terminal pétrolier de Cap Lopez. Un terminal que la société Perenco a racheté récemment à la Société française TotalEnergies pour un montant compris entre 290 et 350 millions de dollars. D’après le DG de Perenco, les investissements prévus dans ce terminal en 2022 ont pour but de « moderniser ce terminal et mutualiser l’activité de stockage et d’export du brut au Gabon ». L’objectif étant de mieux rentabiliser ce terminal et accroitre la production pétrolière au Gabon.

Au Gabon, le développement du gaz est devenu un enjeu majeur pour le pays. Car la demande en énergie et les engagements du Gabon pour la protection de l’environnement sont de plus en plus forts. Le Gabon envisage au cours des prochaines années de développer davantage ses ressources gazières et de migrer du diésel au gaz tant pour le transport que pour l’électricité.

En novembre 2021, le Gabon a signé avec le pétrolier franco-britannique Perenco, deux avenants au contrat qui les lie dans le secteur pétrolier. Deux contrats qui visent à mieux rentabiliser les ressources gazières et pétrolières du Gabon.

S.G

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Le Gabon va former le personnel du Génie militaire aux métiers de l’agriculture afin de développer le secteur agricole. La convention de partenariat y relative a été signée le 19 janvier 2022 à Libreville entre le ministre gabonais de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou et son collègue de la Défense nationale, Michael Moussa Adamo.

« Nous nous sommes accordés pour signer une convention qui organise la coopération entre nos deux ministères en matière de Génie militaire pour l’aménagement des zones agricoles à forte productivité et sur la manière dont nous devons soutenir le ministère de la Défense nationale pour la structuration du génie agricole », a déclaré Biendi Maganga Moussavou.

 Cette formation devrait démarrer au cours de ce premier semestre 2022. Au terme de la formation, des parcelles de terre seront mises à disposition des agents de la défense nationale pour pratiquer uniquement l’agriculture. « La plupart des agriculteurs sont installés sur un foncier sur lequel ils n’ont pas de titres de propriété ni même d’occupation. Or, là, c’est organisé, c’est une vraie révolution. Et ça peut permettre aux agents en fin de carrière, de disposer d’un métier supplémentaire pour pouvoir accéder à la retraite de manière beaucoup plus sereine, mais également de contribuer, pendant qu’on est en activité, à créer une production nationale », a indiqué le ministre de l’Agriculture.

Lors du conseil de ministre du 7 avril dernier, le gouvernement a adopté le projet de décret portant réorganisation de la direction générale du Génie militaire. Ce projet de texte prévoit la création du bataillon du génie agricole et la mise en place des formations rattachées au Génie militaire.

La création d’une section agricole au sein des forces armées gabonaises s’inscrit dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT). Ce plan ambitionne d’accroître la part de l’agriculture dans le produit intérieur brut (PIB). Au Gabon, l’agriculture représente actuellement moins de 10 % du PIB. En misant sur le développement agricole, le pays veut atteindre la souveraineté alimentaire et réduire de moitié sa facture d’importations alimentaire qui s’élève annuellement à 550 milliards FCFA.

Brice Gotoa

Selon le rapport de la Beac sur « les services de paiement en monnaie électronique dans la Cemac en 2020 », les transactions par monnaie électronique ont dépassé 2062 milliards de FCFA en 2020 au Gabon. En 2019, ces transactions se situaient à 1997 milliards de FCFA, contre 1536 milliards de FCFA en 2018, 1086 milliards de FCFA en 2017 et 596 milliards de FCFA en 2016. En cinq ans, le volume des transactions en monnaie électronique s’est accru de 246 %. 

La hausse des transactions a été favorisée par la hausse des comptes de paiement pour les transactions électroniques au cours de ces dernières années. Les comptes ouverts sont passés de plus de 1,2 million en 2016, à 1,26 million en 2017, 2 millions en 2018, 2,3 en 2019, et 2,7 en 2020. Cette hausse s’explique par l’accroissement des distributeurs ainsi que des souscripteurs aux services mobile money. Cependant, selon les données compilées par la Beac, le nombre d’opérateurs n’a pas beaucoup progressé.

Selon la direction générale du trésor français, cet essor de la finance mobile en fait une alternative au secteur bancaire traditionnel. Ce d’autant plus que les banques étant très concentrées dans les centres urbains de Libreville, Port-Gentil et Franceville, les institutions financières traditionnelles n’ont pas réussi à toucher la clientèle à faible revenu, en particulier des zones les plus éloignées. Et donc, avec un taux de pénétration de la téléphonie mobile de 195 %, la finance mobile a touché certaines populations éloignées, des commerçants et des salariés.

Aujourd’hui, le mobile banking est de plus en plus recommandé par les banques notamment dans un contexte de Covid-19. Ceci, dans le but d’éviter les déplacements non essentiels et limiter les contacts.

Sandrine Gaingne

Le bureau de l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg) et le directoire de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ont échangé le 19 janvier 2022 au sujet des pensions retraite. L’Anareg souhaite participer à la réforme structurelle en cours de la CNSS.

Cette rencontre était supervisée par le ministre des Affaires sociales, Prisca Nlend Koho et sa collègue chargée de la Fonction publique, Madeleine Berre. « Nous sommes ici pour confirmer un canevas de travail, qui permettrait de développer, pour l’intérêt de nos allocataires, une collaboration beaucoup plus étroite entre les différentes parties », a déclaré Flore Martine Ngningone Obame, directrice générale adjointe de la CNSS.

Pour le responsable de la communication de l’Anareg, Mathurin Mengue Bibang, cette rencontre rentre dans le cadre traditionnel des rencontres avec les institutions de la République en charge de la gestion des pensions des retraités. « L’objectif est que le retraité puisse être satisfait des prestations de la CNSS et que la CNSS puisse améliorer le service qu’elle offre aux différents retraités », a indiqué Mathurin Mengue Bibang.

Cette réunion intervient quelques jours après la rencontre le 17 janvier dernier entre les ministres chargés du Budget, de la Défense nationale et de la Fonction publique avec les syndicats des retraités (Anareg et la Machette syndicale des travailleurs gabonais vaillants - MSTGV) pour désamorcer un mouvement de grève annoncé des retraités au Gabon.

Les ministres, Prisca Nlend Koho et Madeleine Berre, apprend-on, ont dit leur disposition en faveur de l’élargissement du dialogue social sur la question de la retraite au mouvement associatif du secteur de la protection sociale. Elles envisagent de mettre sur pied une commission ad hoc sur la réforme de la retraite dans le cadre de la concertation, relative à l’étude actuarielle en cours.

Les préoccupations des retraités concernent le paiement régulier des pensions, le rappel solde des agents publics à la retraite et l’arrimage des pensions à la nouvelle grille salariale.

Brice Gotoa

Nommé au cours du conseil des ministres du 17 décembre 2021, le Dr Malcom Djenno Ngomanda, nouveau directeur général de l’Institut national de la poste des technologies de l’information et de la communication (Inptic), veut ouvrir un cycle de master professionnel au sein de cet établissement. Il a fait l'annonce le 18 janvier 2022 au cours de la passation de charges avec son prédécesseur Claude Ahavi.

« L’Inptic délivre des licences professionnelles dans le domaine du digital. Pour répondre à la demande pressante, des étudiants qui souhaitent se perfectionner, mon équipe et moi envisageons dans un avenir immédiat de proposer des formations en master professionnel. Cette mise en place du système LMD viendra pallier l’absence sur le plan national des cycles d’ingénieur dans le domaine des TIC. Elle répondra à la demande par les entreprises de profit de manager. Enfin, elle viendra combler le manque de cadres qualifiés en matière du numérique dans l’administration », a déclaré Dr Malcom Djenno Ngomanda.

Selon le patron, le Gabon doit se construire une position forte et devenir une référence dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. Les sources d’emplois et de richesses de demain seront dans ces nouveaux métiers. « L’Inptic compte développer un partenariat avec Google afin d’obtenir les informations, les formations, les certifications notamment en ce qui concerne les services Google Cloud. L’Inptic compte aussi développer un partenariat avec Microsoft. Cela consistera à avoir accès à des outils des ressources et des programmes », a ajouté le directeur général de l’Inptic entrant.

L’Inptic a été créé il y a 10 ans dans le but de doter le Gabon d’infrastructures numériques performantes. Cet établissement a pour mission essentielle de mettre à la disposition des opérateurs économiques et de la nation des ressources humaines capables de répondre à la demande croissante dans les métiers relevant de l’économie numérique.

Le nouveau directeur général est optimiste sur l’avenir de l’Inptic et entend le hisser au rang des établissements de référence en matière de formation aux métiers du numérique dans la sous-région. Dr Malcom Djenno Ngomanda remplace à ce poste Claude Ahavi qui a dirigé cet établissement depuis sa création il y a 10 ans.

Brice Gotoa

Une étude des prix mondiaux réalisée par le site britannique Cable.co.uk montre que le Gabon a l’un des indices de prix d’électricité les plus élevés d’Afrique. Avec un prix moyen du kilowattheure (kWh) estimé à 0,183 dollars (105,67 FCFA), ce pays d’Afrique centrale occupe la 40e place sur 52 États africains classés. Le Gabon est donc parmi les 15 pays du continent ayant un cout moyen du kW/h le plus élevé. Au niveau mondial, le pays occupe le 155e rang.

Dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), le Gabon se positionne comme le pays où l’électricité coute le plus cher aux habitants. Soit plus cher qu’au Tchad 0,174 dollar (100,47 FCFA le kWh), en Guinée équatoriale (91,23 FCFA le kWh), République centrafricaine (82,57 FCFA le kWh), Cameroun (78,53 FCFA le kWh), au Congo (53,7 FCFA le kWh).

À l’échelle continentale, la Lybie est le pays ayant le cout moyen du kWh d’électricité le plus faible, suivie de l’Angola, du Soudan et du Zimbabwe. Les plus chers du continent étant la Somalie, le Mali, la Guinée-Bissau. L’Érythrée et le Sahara occidental n’étant pas sur la liste pour des données insuffisantes.

Selon le Conseil national de l’eau et de l’électricité (CNEE), le taux d’accès à l’électricité est estimé à 15 % au Gabon. À moyen terme (2035), l’État envisage de développer un accès universel aux services de fourniture d’énergie électrique et d’eau potable sur l’ensemble du territoire gabonais d’après le CNEE.

S.G

Dans une annonce légale publiée le 19 janvier, la société maritime Norden, basée au Danemark, informe qu’elle a déposé, fin 2021, les documents administratifs requis auprès des autorités gabonaises pour ouvrir une succursale dénommée « Norden Transhipment Services Gabon ».

Pour diriger cette filiale, Norden a nommé un directeur général en la personne de Hennin Bibow Potland et un directeur général adjoint du nom de Adam Murray Nielsen. Ces deux responsables de nationalité danoise auront pour mission de faire prospérer cette filiale qui va se positionner dans le secteur du transbordement. Il s’agit ici de l’expédition de marchandises ou de conteneurs vers une destination intermédiaire. Ceci à travers des navires de transport ou des camions-citernes.

Norden arrive dans un contexte où l’activité du transport de marchandises dans le principal port du pays, Owendo, est dominée par Olam GSEZ. Selon les données du ministère de l’Économie, au cours des neuf premiers mois de l’année 2021, l’activité dans les quais gérés par Olam GSEZ affiche un volume global de marchandises manipulées de 4,5 millions de tonnes, en augmentation de 10,9 % comparativement à la même période en 2020. Corrélativement, le chiffre d’affaires de cette activité s’est amélioré de 2,7 % à 59,3 milliards de FCFA sur la période sous revue.

La société Norden possède des bureaux au Danemark, à Singapour, en Chine, en Inde, aux États-Unis et au Brésil, ainsi que des bureaux dans des chantiers navals en Asie.

S.A.

Une sculpture haute de six mètres sera bientôt érigée à Oyane 4, une localité située à environ 125 kilomètres de Libreville, dans la province de l’Estuaire, informe le ministère du Tourisme. Il s’agit d’une œuvre réalisée par l’artiste sud-coréen Yoo Young-ho. La statue sera érigée au centre de l’équateur sur un site touristique gabonais aménagé à cet effet. Un site destiné à la valorisation de l’Équateur, un patrimoine en partage avec plusieurs pays de la sous-région.

« Ledit projet consistera à aménager à cet endroit, un site selon les standards de promotion d’une offre touristique avec une statue d’un homme de six mètres de haut s’inclinant dans un geste d’accueil, reflet de l’hospitalité, de la tolérance, de l’acceptation, de la diversité et de la paix », explique le ministère du Tourisme.

En vue de l’installation de ladite statue, une délégation conjointe du ministère du Tourisme et la Direction générale de l’environnement conduite par l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (Ageos) a séjourné à Oyane 4 du 11 au 13 janvier 2022. Il était question de réaliser l’étude du relief de la zone pressentie pour recevoir la stèle. Ce, pour garantir la préservation de l’environnement, apprend-on.

Une fois érigée, cette stèle permettra de renforcer l’attractivité touristique du Gabon dans un contexte où le pays tente de relancer son secteur touristique affecté par la crise sanitaire de la Covid-19. Cette stèle permettra « aussi de consolider les liens historiques et culturels entre les peuples du Gabon et de la Corée du Sud », soutient le ministère du Tourisme.

A noter que le sud-coréen Yoo Young-ho qui va sculpter cette statue est présenté par Pascal Houangni Ambouroue, comme un sculpteur international dont la particularité est de construire et de réaliser des statues qui ont six mètres.

S.G

Le Gabon, à travers la direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) du ministère de l’Économie, a ordonné ce 19 janvier le retrait des boîtes de sardines de la marque « Belle Ville » présentées sur le site de vente Alibaba comme venant du Maroc.

« Ce produit est impropre à la consommation humaine à cause d’un niveau élevé d’azote volatile supérieur à la limite maximale de 60 mg d’azote/100g de chair. Cela explique la présence des caractéristiques organoleptiques (saveur, odeur, texture) inhabituelles constatées par les consommateurs, indiquant des sardines mises en boîtes », affirme la direction.

De plus, affirme le service, il y a tromperie sur les qualités substantielles de la marchandise compte tenu de la quantité d’huile végétale trouvée inférieure à la norme qui est de 70% minimum pour les sardines à l’huile végétale. Par conséquent, indique la Direction, les consommateurs doivent cesser la consommation de ces produits et les rapporter au lieu d’achat. Ils sont par ailleurs invités à informer la DGCC au numéro vert (gratuit) à 8085 des lieux de vente desdits produits. Aussi, les opérateurs économiques concernés doivent impérativement retirer ces produits de la vente et les mettre à la disposition de la DGCC pour destruction, sous peine d’être poursuivis.

S.A.

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