Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Selon un rapport du Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone (CERMF), sur les Produits intérieurs brut (PIB) par habitant des pays africains, le Gabon est le pays du continent le plus riche (hors très petits pays). Ce, grâce à un PIB par habitant qui est de 7 000 dollars début 2021 (3,9 millions de FCFA) début 2021.

En termes de richesses par habitant, le Gabon détrône donc le Botswana, deuxième producteur mondial de diamants, qui occupait la meilleure place africaine dans le précédent classement du CERMF. Le Botswana a enregistré début 2021 un PIB par habitant de 6 711 dollars (3,7 millions de FCFA).

« Peuplé de 2,2 millions d’habitants, le Gabon est en effet le 8e producteur africain de pétrole (et le 36e au niveau mondial) ainsi que le premier producteur africain et le 3e mondial de manganèse (et en passe d’en devenir le second, derrière l’Afrique du Sud), tandis que le Botswana, peuplé de 2,3 millions d’habitants, est le deuxième producteur mondial de diamants, après la Russie », explique le CERMF.

Pétrole

Ilyes Zouari, président du Cermf justifie cette performance du Gabon par les multiples réformes et stratégies mises en place par le pays pour diversifier son économie et réduire sa dépendance de pétrole et des produits extérieurs. Ce, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), lancé en 2009. « Dans ce cadre, le Gabon s’était illustré par la mise en œuvre d’une mesure très audacieuse dès le 1er janvier 2010, en interdisant l’exportation de grumes afin de valoriser la filière bois à travers la transformation locale avant exportation, et avec à la clé la création d’un tissu industriel source d’une valeur ajoutée bien plus importante », indique le rapport.

Également, le Gabon a mis en place une batterie de mesures visant à attirer les investisseurs. C’est ainsi qu’est née la zone économique spéciale (ZES) de Nkok, qui abrite aujourd’hui près de 80 entreprises et représente à elle seule un tiers de la production nationale de bois transformé. « Grâce à cette politique, le Gabon a ainsi multiplié par deux le poids de cette filière dans l’économie nationale, qui pèse désormais pour près de 5 % du PIB et 13 % des exportations de marchandises (13,5 % en 2020). Cette performance s’est notamment traduite par la multiplication par quatre du volume du bois transformé sur la même période, la création de plusieurs milliers d’emplois, et ce, tout en réduisant le volume total de bois coupé ! En quelques années seulement, le Gabon s’est ainsi hissé au premier rang africain et au troisième rang mondial pour la production de contreplaqués », écrit le CERMF.

En dehors de la filière bois, le Gabon a également porté son attention sur le secteur agricole et les industries agroalimentaires, fortement négligées dans le passé.

Tous les efforts réalisés par le Gabon au cours de ces dernières années, ont permis selon le rapport d’avoir une croissance positive. Le pays n’a enregistré aucune croissance négative sur la période de cinq années allant de 2015 à 2019, alors que le Botswana et le Nigéria en avaient déjà enregistré une (en 2015 et en 2016, respectivement), et l’Angola quatre (2015, 2016, 2017 et 2018). Quant à l’année 2020, marquée par la pandémie, le Gabon est toutefois parvenu à limiter la baisse de son PIB à seulement -1,3 %, la plus faible des quatre pays précédemment cités, et bien moindre que celle connue par la Botswana (-7,9 %) », soutient le CERMF. Au final, et pendant la période 2015-2020, la croissance annuelle moyenne s’est alors établie à 1,6 % pour le Gabon, soit le double que pour le Botswana (0,8 %) et le Nigeria (0,7 %, et pourtant bien moins développé).

Le rapport du Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone, sur les produits intérieurs brut (PIB) par habitant des pays africains, ne prend pas en compte les très petits pays. Il s’agit des pays comme Maurice, Seychelles et la Guinée équatoriale, qui affichent une richesse par habitant supérieure, mais dont la population est comprise entre 0,1 et 1,4 million d’habitants, et dont le territoire est très limité. La Guinée équatoriale et Maurice, les deux moins petits de ces trois pays partiellement francophones, étant respectivement 9,5 fois et 131 fois moins étendus que le Gabon…

S.G.

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Le Grand-Libreville vient d’être doté d’un coup de cinq nouveaux collèges d’enseignement secondaire à l’occasion de la rentrée scolaire 2021-2022.

Dans un communiqué publié le 22 septembre, le secrétaire général du ministère en charge de l’Education nationale, informe la communauté éducative, les élèves et parents d’élèves résidant dans les environs d’Alibandeng et dans les communes d’Akanda et d’Owendo, qu’il est ouvert, pour le compte de l’année scolaire 2021-2022, cinq collèges d’enseignement secondaire (CES), respectivement à Alibandeng, au Cap Estérias, à Igoumié, à Ndzong et Awendjé, de la 6è en 3è.

« Ceux des parents dont les enfants sont inscrits dans des établissements publics éloignés, et qui désireraient les y inscrire pour raison de rapprochement du lieu de résidence, sont priés de se rapprocher, (…) du bureau de renseignement et d’information ouvert dans l’enceinte du ministère de l’Education nationale », indique le responsable. Il précise que, « des dispositions spéciales seront prises pour rattraper le retard accusé par les élèves ».

La création et l’ouverture de ces nouveaux établissements vient renforcer l’offre public en matière d’éducation dans le Grand-Libreville. Car, parfois à cause de la saturation des établissements publics, certains parents sont obligés de faire inscrire leurs enfants très loin du domicile ou alors payer le double du prix pour pouvoir trouver une place dans un établissement privé.

S.A.

Le groupe bancaire BGFIBank s'installe en République centrafricaine. La holding implantée au Gabon vient en effet de racheter des parts détenues par l’État centrafricain, dans la Commercial Bank Centrafrique (CBCA), la première banque du pays en termes de financement de l’économie, informe un communiqué du groupe. Sans plus de précisions sur les parts acquis encore moins sur le coût de l'acquisition.

A travers ce nouvel engagement, le groupe ambitionne de se positionner comme un partenaire de choix pour le financement de l’économie locale centrafricaine en investissant dans des secteurs de base tels que l’électricité, l’eau, les routes, les ports, l’alimentation… « La solidité financière du groupe BGFIBank va ainsi permettre à BGFIBank Centrafrique de devenir la première banque qui accompagnera le financement de l’ensemble des opérateurs économiques pour le développement de la République centrafricaine », indique Henri-Claude Oyima, président directeur général du groupe BGFIBank.

Pourquoi la Centrafrique ?

Avec sa nouvelle acquisition en Centrafrique, le groupe bancaire basé au Gabon cherche de nouveaux relais de croissance dans un contexte où le marché gabonais, dans lequel il représente plus de 40% des parts, est saturé. Le but étant d’atteindre les objectifs du nouveau projet d’entreprise du groupe qu’est « Dynamique 2025 ». Notamment, de porter le total bilan de la structure bancaire de 3500 milliards de FCFA à fin décembre 2020 à 5000 milliards en 2025. BGFIbank veut donc au cours des prochaines années, poursuivre sa politique d’expansion débuté depuis l’année 2000.

Il faut dire que pour l’instant, BGFI n’a pas encore reçu l’agrément de la Commission bancaire de l'Afrique centrale (COBAC) pour exercer en RCA. « Aujourd’hui, avec l’Etat centrafricain, nous avons déjà clôturé toutes les négociations. Il nous reste maintenant à passer par l’autorisation de la commission bancaire et c’est lorsqu’elle donnera son quitus que l’opération sera définitive. Avec l’Etat centrafricain nous avons signé le protocole, … nous ferons la signature officielle de la cession partielle des titres détenue par l’Etat centrafricain qui permettra au Groupe BGFIBank de rentrer dans le capital. Ensuite la Cobac fera son travail de vérification nécessaire pour donner l’avis conforme qui nous permettra de reprendre le contrôle de la banque », a expliqué Henri-Claude Oyima dans une interview publiée par le journal camerounais Ecomatin le 15 septembre.

BGFIBank Centrafrique va être la 12e filiale du groupe bancaire après le Gabon, le Cameroun, le Bénin, le Congo, la Côte d'Ivoire, la France, la Guinée Equatoriale, Madagascar, la République démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe et le Sénégal. Grâce à ces différentes filiales, le groupe a augmenté de manière significative les dépôts et crédits de la clientèle. Les dépôts ont été portés de 232 milliards FCFA en 2000 à 2 287 milliards F CFA en 2020, et les crédits de 110 milliards FCFA en 2000 à 2 238 milliards FCFA en 2020.

Sandrine Gaingne

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Au Gabon, 7 781 candidats à la bourse courent actuellement le risque d’être disqualifiés selon une publication de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG).

En effet, Sandra Flore Mambare Pinze, épouse Abessolo, le directeur général de l’ANBG, a publié, le 23 septembre, un avis selon lequel, « à ce jour, 7 781 comptes eBourse demeurent incomplets pour cause d’absence de documents administratifs ». Par conséquent : « tout bachelier 2021 qui n’aura pas fait la demande de bourse au plus tard le 30 septembre 2021, ne pourra prétendre à une bourse d’études au titre de l’année académique 2021/2022 ».

Le DG rappelle que la validation par l’Agence d’un compte eBourse est assujettie au téléversement des pièces obligatoires suivantes : une photo d’identité sur fond blanc (au format JPG/PNG, taille maximum 200Ko ; une copie légalisée de l’extrait d’acte de naissance (au format PDF, taille maximum 1Mo) ; une copie légalisée du certificat de nationalité et jugement déclaratif du tribunal ou un décret du président de la République pour tous ceux qui ont acquis la nationalité gabonaise (au format PDF, taille maxium 1Mo).

L’eBourse existe depuis neuf ans. C’est une application qui permet à tout apprenant de créer un compte et d’effectuer une demande de bourse en ligne. A cet effet, il est exigé à tout bachelier de procéder à la création d’un compte et d’y effectuer la demande de bourse en ligne en se connectant sur www.anbg.online. Selon les données disponibles de l’ANBG, le Gabon a dépensé 30,68 milliards de FCFA en matière de bourse pour ce qui concerne l’enseignement supérieur en 2019.

S.A.                                                     

 

Le ministre gabonais de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong a réceptionné le 23 septembre 100 620 doses du vaccin américain Pfizer, en présence du représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis au Gabon.

« L’arrivée du vaccin Pfizer permet d’améliorer la couverture vaccinale mais aussi les vaccins disponibles au Gabon. Cela permettra à la population gabonaise d’avoir des options en terme vaccinal. C’est un vaccin qui se fait en 2 doses et se fera sous forme de programmation car il est conservé à -45°C. Il sera uniquement administré dans les centres de vaccination retenus et les autres serviront dans la campagne itinérante », a déclaré Dr Guy Patrick Obiang Ndong.

Selon le membre du gouvernement, il n’y aura pas de problème pour la conservation de ce vaccin. « Sur le plan logistique nous disposons de tout l’arsenal logistique nécessaire pour pouvoir conserver les vaccins », a indiqué le membre du gouvernement.

Avant ce stock de vaccin américain, le Gabon a réceptionné en deux vagues 400 000 doses de vaccin chinois Sinopharm et 10 000 doses du vaccin de fabrication russe Spoutnik V, qui sont actuellement inoculés à travers le pays. Mais les populations manifestent peu d’engouement pour ce traitement préventif contre le Covid-19 depuis le lancement de la campagne de vaccination en mars dernier.

Seulement 76 508 personnes sont complètement vaccinées au 22 septembre 2021, soit 3,5%. L’objectif du gouvernement est de vacciner 60% de la population d’ici un an. A cet effet, les autorités multiplient des stratégies pour inciter les populations à se faire vacciner. « C’est l’occasion de dire à la population que, face à la 3e vague, il est important de se vacciner et il n’y a aucune raison d’être sceptique à la vaccination contre la Covi-19 », a rappelé Dr Guy Patrick Obiang Ndong.

Depuis le début du mois de septembre, le Gabon connaît une hausse considérable de contaminations à la Covid-19. A l’origine de cette flambée du nombre de nouvelles contaminations, les autorités citent la présence en terre gabonaise du variant Delta réputé plus contagieux et dangereux. A la date du 22 septembre 2021, 2 105 cas de Covid-19 sont actifs dans le pays avec 178 décès déplorés depuis le début de la pandémie.

Dans les prochaines semaines, le Gabon attend 165 600 doses du vaccin américain Johnson & Johnson pour augmenter sa gamme de vaccin.

Brice Gotoa

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A l’occasion de la 76ème session ordinaire de l’assemblée Générale de l’Organisation des Nations unies, le chef de l’Etat du Gabon, Ali Bongo Ondimba, a plaidé la cause de la République centrafricaine (RCA) en proie aux troubles sécuritaires depuis au moins deux décennies.

« Le Gabon demeure résolument engagé au sein des Nations Unies, comme il l’a toujours été, dans la promotion de la stabilité et de la paix sur le plan continental, en Afrique centrale, singulièrement en République Centrafricaine. La réforme du secteur de la sécurité devrait être soutenue en Centrafrique, afin de lui permettre de se doter de forces de défense et de sécurité républicaines, disposant de moyens humains, matériels et logistiques appropriés », a déclaré le chef de l’Etat.

Toujours selon le chef de l’Etat, l’objectif du soutien de la communauté internationale est de permettre un déploiement stratégique des forces de défense centrafricaines sur toute l’étendue du territoire afin de restaurer l’autorité de l’Etat, d’assurer la sécurité des personnes et des biens, de favoriser le retour des personnes déplacées et des réfugiés. Ce qui conduira « inéluctablement » au désengagement progressif des forces étrangères opérant en RCA sur la base des accords bilatéraux ou multilatéraux.

Pour Ali Bongo, il est fondamental de poursuivre « l’opérationnalisation des institutions républicaines afin de contribuer significativement à la garantie de non-répétition de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, dans ce pays. Il convient également de soutenir les efforts des autorités centrafricaines visant le renforcement de la cohésion sociale et le redressement économique du pays afin de conforter les acquis et garantir une sécurité durable ». A cet effet, le président du Gabon a invité la Communauté internationale et les donateurs à maintenir un soutien financier adéquat en vue d’asseoir la stabilité et de redonner l’espoir au peuple centrafricain.

Ce plaidoyer d’Ali Bongo est plein de sollicitude. Car, il intervient dans un contexte où un contingent de 450 soldats gabonais, accusé d’abus sexuels et sous le coup d'une enquête, a été retiré de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) opérationnelle sur le terrain depuis 1997. Malgré ces accusations, le président gabonais, lui, porte la cause centrafricaine à l’ONU. Le Gabon est présent en RCA depuis 2004 dans le cadre de la Minusca.

S.A.

Dans son discours à l’occasion de la 76e Assemblée générale des Nations unies, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a appelé à une coopération internationale et à l’implication de tous les acteurs pour la protection de la planète.

Pour Ali Bongo Ondimba, la protection de la planète est une urgence pour les Etats. Les conséquences du dérèglement climatique, notamment la hausse du niveau de la mer, les tremblements de terre, les feux de forêts récurrents, mettent les sociétés et les communautés sous pression et doivent interpeller sur l’urgence à agir collectivement.

« Je reste convaincu qu’aucun gouvernement ne saurait à lui seul assumer l’adaptation aux changements climatiques. Une coopération internationale est donc, à mon sens, indispensable pour soutenir l’action locale, à la fois comme moyen de renforcer la sécurité internationale et d’atteindre les Objectifs de développement durable », a déclaré le chef de l’Etat.

Selon le président gabonais, cette assemblée générale marque une étape importante pour les décideurs avant la 26ème Conférence des États parties à la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Cop 26), qui se tiendra à Glasgow, en Ecosse, en novembre prochain. Son objectif est de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre et de préserver la biodiversité, tout en favorisant les investissements dans les infrastructures vertes des pays en développement afin de stimuler et décartonner leurs économies.

Le Gabon joue un rôle déterminant dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le pays qui a récemment adopté une loi sur les changements climatiques est considéré comme un modèle en matière de gestion des forêts en Afrique centrale. Son territoire terrestre est recouvert par 23 millions d’hectares de forêt tropicale humide, soit l’équivalent de 85% de sa superficie. Aussi, pour son engagement en faveur de la protection de ses forêts, la Norvège a récemment décidé de l’octroyer un financement de 17 millions de dollars soit environ 9,3 milliards de FCFA.

Brice Gotoa

L’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) a lancé ce 23 septembre 2021, un numéro vert « 1411 » gratuit, pour prévenir les risques sanitaires et phytosanitaires dans l’ensemble du territoire national.

Selon l’Agasa, le 1411 a pour objectif d’être à l’écoute permanente des consommateurs et des opérateurs économiques pour une meilleure gestion des risques sanitaires et phytosanitaires en contribuant à l’amélioration du système de veille sanitaire. Il permet d’évaluer le type de risque auxquels les consommateurs sont confrontés.

« Dans notre démarche qualité, nous sommes vraiment au contact des usagers. Nous garantissons à travers ce numéro que toutes les plaintes liées aux mauvaises pratiques dans le domaine seront pris en compte et les inspecteurs seront envoyés sur le terrain. C’est vraiment un numéro qui est à la portée de tout un chacun, que ce soit les consommateurs que ce soit les opérateurs qui ont besoin d’être sensibilisés, écoutés et guidés dans les bonnes pratiques », a expliqué Alia Maheva Bongo Ondimba, directeur général de l’Agasa.

Selon l’agence, ce numéro vert permettra également d’obtenir des informations générales sur l’Agasa, de dénoncer l’état sanitaire des bâtiments sanitaires du pays.

A travers la mise en place d’un numéro d’urgence, apprend-on, l’Agasa recherche une organisation opérationnelle efficace qui fluidifie le parcours des usagers, garantit la qualité des informations et le traitement des plaintes et dénonciations. Il est question désormais de centraliser, gérer et d’éviter les alertes injustifiées, déclenchées sans sources fiables.

Face aux nouvelles exigences sanitaires, le rôle de l’Agasa est d’assurer le bien-être des consommateurs, en ayant recours à des techniques modernes et efficaces, pour assurer un meilleur suivi sanitaire des produits mis sur le marché gabonais, mais aussi de garantir un service de qualité pour tous les usagers y compris les opérateurs économiques, soutient l’Agasa.

Brice Gotoa

Le Centre national des maladies mentales de Melen à Libreville procède cette semaine au retrait des malades mentaux des rues de la capitale pour mieux les prendre en charge dans les établissements hospitaliers.

Ces personnes souffrantes des troubles mentaux qui étaient abandonnés dans les artères de Libreville bénéficieront désormais des soins gratuits à travers cette opération.

« Dès que nous les récupérons, nous les mettons dans les pavillons de contention, ensuite les médecins viennent voir dans quel état ils sont avant de mettre en place un protocole médical adapté à chacun d’eux. Au fur et à mesure on va les sédater (injecter un calmant) pour qu’ils regagnent leurs familles », explique Thierry Bayito Mokoko, directeur général du Centre national des maladies mentales de Melen.

Selon lui, dans le processus de guérison de ses malades mentaux la famille aurait un rôle important à jouer, mais hélas ici le personnel de santé déplore un abandon total. « Les familles ne nous aident pas. Dans cet hôpital, nous faisons 50% des soins et les 50% restants doivent venir de l’assistance familiale. Or presque tous ces malades-là sont délaissés par leurs familles », déplore-t-il.

C’est depuis 2020 que l’opération de transfert des malades mentaux errants à travers les artères de la capitale gabonaise a démarré. Elle consiste à récupérer, transférer, traiter et renvoyer dans leurs familles ces personnes malades. Cette opération se fait au prorata des places disponibles dans ce centre psychiatrique qui fait face au problème de capacité d’accueil. « Nous avons un gros problème de capacité d’accueil. Nous avons 100 places mais ces 100 places ne sont mêmes pas disponibles parce qu’elles sont d’une vétusté énorme. Nous sollicitons que l’Etat prenne réellement à bras le corps le problème de la santé mentale », a suggère le directeur général du centre.

Brice Gotoa

A deux ans des prochaines élections présidentielles au Gabon, le gouvernement a décidé d’apporter quelques modifications aux conditions à remplir par les prétendants à la magistrature suprême. Au cours du conseil des ministres du 12 septembre dernier, il a été adopté un projet d’ordonnance portant loi organique relative à la fonction de président de la République, qui exige désormais aux candidats, la résidence sans discontinuité sur le territoire national au moins six mois chaque année, au cours des deux dernières années précédant l’élection. « La territorialité ainsi indiquée se rapporte également aux Gabonais en poste dans les missions diplomatiques et dans les organisations internationales dont le Gabon est membre. Le texte énonce également que tout Gabonais bénéficiant d’une autre nationalité ayant exercé des responsabilités politiques ou administratives dans un autre Etat ne peut se porter candidat », précise le communiqué du conseil des ministres.

Cette décision du gouvernement même si elle n’a pas encore été validée par le Parlement n’a pas été bien accueillie par la classe politique. Surtout au sein de l’opposition gabonaise qui voit en ce projet d’ordonnance, une stratégie de mise à l'écart de possibles candidats vivant et travaillant à l’étranger.

Pour justifier cette nouvelle disposition, un enseignant de droit de l’université Omar Bongo de Libreville dit ne pas comprendre ces réactions. « Cette décision existait déjà. Puisqu’il fallait avoir résidé au Gabon depuis 12 mois au moins avant le scrutin. Aujourd’hui, c’est six mois de résidence chaque année pendant deux ans. Alors, je ne comprends pas ceux qui disent ne pas être d’accord avec ce projet de texte », soutient-il. Et d'ajouter : « celui qui ne vit pas dans le pays ne connait pas forcément les réalités du pays qu’il souhaite diriger. Alors, je trouve que la décision est bonne et utile pour le pays », commente cet enseignant. 

Par ailleurs, ces nouvelles conditionnalités ne sont pas une exclusivité gabonaise puisque dans de nombreux pays, les critères restrictifs à l'exercice de la fonction suprême s'appliquent à différentes échelles. Dans la zone Cemac, par exemple au Cameroun, les candidats doivent justifier d’une résidence continue dans le territoire national d’au moins douze mois consécutifs à la date du scrutin. Au Tchad, il faut résider sur le territoire de la République du Tchad et en République centrafricaine, il faut un certificat attestant de la résidence ou du domicile du candidat à l’élection présidentielle sur le territoire national depuis au moins un an.

L’on constate tout de même que depuis l’annonce de ces nouvelles conditions d'éligibilité, certains Gabonais vivant à l’étranger ont décidé de retourner au pays. C’est notamment le cas de l’opposant, Bruno Ben Moubamba, président de l’alliance pour le changement (ACR), qui a annoncé sur les réseaux sociaux qu’il pourrait être de retour au pays d’ici la fin de l’année. Cet ancien vice premier ministre en charge de l’habitat, avait été candidat malheureux aux élections présidentielles de 2009 et 2016. Il s’est installé à l’étranger après son éviction du gouvernement en 2017.

S.G

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