Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

La compagnie aérienne Asky a sollicité le gouvernement gabonais pour augmenter ses dessertes sur Libreville à partir de Lomé au Togo. Le sujet était au menu de l’audience accordée le 21 septembre dernier aux responsables de cette compagnie par le ministre des Transports, Brice Constant Paillat.

« Ça fait 10 ans que nous faisons des opérations au niveau du Gabon, et on a de très bonnes relations avec le gouvernement et l’aviation civile. Nous sommes venus rencontrer le ministre des Transports pour discuter des possibilités d’augmenter la fréquence au niveau des services de Libreville. Aujourd’hui, on a deux fréquences hebdomadaires et on est venu demander une troisième fréquence », a expliqué Nowel Ngala, directeur commercial et opérations sol chez Asky.

Cependant, les autorités gabonaises ne sont pas favorables à une augmentation des fréquences des vols par la compagnie aérienne dans les conditions sanitaires actuelles marquées par une forte hausse des cas de contaminations à la Covid-19. « Nous avons compris la position du ministère de ne pas pour l’instant autoriser une desserte supplémentaire pour la desserte Libreville-Lomé. Mais, la question reste encore en suspens quant à l’observation de l’amélioration de la situation sanitaire dans notre pays », a déclaré Sayid Abeloko, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Gabon au Togo, Bénin et Ghana.

Opérationnelle depuis 2010, la compagnie panafricaine basée à Lomé au Togo dessert la capitale gabonaise depuis une décennie. La compagnie partage les parts de marché à Libreville avec des transporteurs comme Afrijet, Air Sénégal, Ethiopians…

Sandrine Gaingne

Face à l’augmentation ces derniers jours du nombre des nouvelles contaminations dues au variant Delta, les autorités gabonaises vont mettre en place un système d’alerte dans les administrations et les lieux publics. C’est l’objectif de la réunion d’urgence présidée par le ministre gabonais de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, le 21 septembre 2021.

« La coordination technique du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte de l’épidémie à coronavirus (Copil) préconise pour une meilleure efficacité dans le cadre de la surveillance épidémiologique, la mise en place d’un système d’alerte dans les écoles, les lieux de cultes, les administrations, les supermarchés, les espaces publics ainsi que le renforcement de la surveillance aux différentes portes d’entrées du pays », apprend-on d’un communiqué du ministère de la Santé.

Depuis le début du mois de septembre, le Gabon enregistre une hausse considérable de contaminations à la Covid-19. Selon les chiffres du Copil, à la date du 20 septembre 2021, le pays a enregistré en 72 heures 477 nouveaux cas positifs sur 7 466 tests réalisés, 88 personnes hospitalisées dont 23 en réanimation pour détresse respiratoire et 01 décès à Port Gentil.

D’après la situation épidémiologique du 22 septembre 2021, le Gabon a enregistré en 48 heures 606 nouveaux cas positifs sur 11 551 tests réalisés, 94 personnes hospitalisées dont 26 en réanimation pour détresse respiratoire, 106  nouvelles guérisons, 02 nouveaux décès à Libreville. Un mois plutôt, notamment le 20 août 2021 le pays enregistrait en 48 heures, 41 nouveaux cas positifs sur 7 922 tests réalisés, 11 personnes hospitalisées dont 5 en réanimation.

A l’origine de cette flambée du nombre de nouvelles contaminations, les autorités sanitaires citent la présence en terre gabonaise du variant Delta réputé plus contagieux et dangereux, qui  en partie a occasionné le dédoublement des cas. Le déplacement interprovincial et le retour des vacanciers venus de l’extérieur du pays sont également à intégrer dans cette flambée de covid-19.

En gros, un relâchement généralisé chez les populations serait observé par les autorités sanitaires, notamment le non-respect des mesures barrières et le non port du masque, pourrait aussi être à l’origine de l’augmentation des nombres des cas positifs au Covid-19.

Brice Gotoa

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Hier 22 septembre 2021 à la Cour de cassation de Libreville, l’affaire « d’obtention frauduleuse d’un document administratif » qui oppose l’Etat gabonais à l’ex-directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba, a été renvoyée au tribunal correctionnel.

En l’absence de l’accusé et de son conseil, la Cour a rejeté « le pourvoi formé par Brice Laccruche Alihanga le 17 juin 2021 contre l'arrêt rendu le 15 juin 2021 par la Première chambre correctionnelle de la Cour d'appel de Libreville. Vu l'article 567 du Code civil, la Cour de cassation le condamne à une amende civile de 50.000 FCFA, renvoie la cause et les parties devant le premier juge », a décidé la Cour de cassation.

En fait, selon SOS prisonniers Gabon, Me Jean Paul Moumbembé, l’un des avocats de Brice Laccruche Alihanga avait lors de son passage le 17 septembre dernier devant le tribunal correctionnel, soulevé des questions préjudicielles, notamment l'incompétence du Tribunal Correctionnel à juger cette affaire sans que le tribunal civil se soit prononcé.

Le Conseil de l’accusé se basait sur les articles 445 et 446 du Code civil gabonais qui stipulent que le juge pénal ne peut pas se prononcer sur le délit de faux et usage de faux lié à la filiation du prévenu sans que le Tribunal Civil ne se soit prononcé sur ladite question, apprend-on.

Incarcéré à la maison d’arrêt de Libreville depuis décembre 2019, le Franco-Gabonais Brice Laccruche Alihanga est soupçonné de détournements de deniers publics, concussion et blanchiment de capitaux. Une enquête du B2 (contre-ingérence militaire) en 2019 avait disculpé l’ancien directeur de cabinet du président de la République au sujet de l’obtention de faux documents administratifs. Depuis le 29 avril dernier, il comparaît « pour obtention d’un document administratif sur la base d’une déclaration frauduleuse ». La justice gabonaise veut en effet des explications sur la manière dont il a obtenu son certificat de nationalité gabonaise établi en 2004.

Brice Gotoa

Dans le cadre de la promotion des droits de la femme au Gabon, le Journal officiel du 16 au 23 septembre renseigne qu’il est interdit aux médias, toute représentation d’images, de contenus sexistes, dévalorisants ou dégradants à l’encontre des femmes.

Dans ce sens, selon l’article 23 du Code pénal « L’Etat garantit la protection particulière du droit à l’image des victimes de violences faites aux femmes, notamment sur tout support publicitaire ou toute représentation dévalorisante, dégradante ou vexatoire portant atteinte à sa dignité et à son honneur ».

A cet effet, dispose cet article, « Il interdit également, toute image ou message véhiculant l’idée de soumission ou de dépendance dévalorisant les femmes ou valorisant, même indirectement, des sentiments ou des comportements d’exclusion, d’intolérance, de sexisme ou banalisant la violence exercée contre les femmes ou en atténuant la gravité, sous peine d’application des sanctions prévues par les dispositions des textes en vigueur ». Aussi, le Code prévoit de poursuivre les auteurs de violences faites aux femmes à travers les réseaux sociaux.

L’article 24, lui, conclut en indiquant que, les autorités en charge de la régulation des contenus médiatiques ont l’obligation de sensibiliser les médias de communication sur la violence à l’égard des femmes et de veiller à la mise en œuvre des dispositions de l’article 23 susvisé.

D'après des chiffres du Cabinet Berger, les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques au Gabon. Pour infléchir la tendance, la période 2015-2025 a été décrétée par le chef de l’Etat Ali Bongo en 2015 « décennie de la femme » pour promouvoir la femme souvent confrontée à plusieurs formes de violence.

S.A.

En mission à Libreville du 10 au 16 septembre, la délégation de la Commission de la Cemac conduite par le Commissaire Clément Belibanga a procédé à l'installation des points focaux de l'Observatoire du climat des affaires au Gabon qui sera logé au sein de l'Agence nationale de promotion des investissements (ANPI).

« À cet effet, comme c'est fut le cas en RCA et au Congo, un kit de matériel informatique a été remis aux points focaux pour leur permettre de commencer leurs activités. Par ailleurs, la mission a été reçue par le ministre de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot, qui est par ailleurs ministre de tutelle de l'Observatoire », apprend-on de la Commission. Le rôle de cet Observatoire est de collecter des données relatives aux indicateurs du climat des affaires dans le pays.

Aussi, les échanges entre Carmen Ndaot et ses invités ont porté durant l’audience sur l’importance que les chefs d’Etat de la sous-région dont le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, accordent à la question de l’amélioration de l’environnement des affaires. Sur ce point, le chef de la délégation de la Cemac a félicité le Gabon pour les réformes consenties ces dernières années pour lever les entraves à l’investissement et soutenir le secteur privé local. De même, il a salué les succès enregistrés avec la création de la Zone économique spéciale de Nkok.

La prochaine étape dans la mise en place de l’Observatoire sera la prise d’un texte communautaire fixant le fonctionnement et la composition de ses organes afin de lui permettre de démarrer véritablement ses activités. Sans oublier l'allocation de moyens financiers pour son fonctionnement.

Pour améliorer son climat des affaires au cours des trois prochaines années, le Gabon veut mettre en place 32 réformes. C’est ce qui est prévu dans la feuille de route 2021-2023 adoptée au cours du conseil des ministres du 11 août dernier. Parmi les 32 réformes, une dizaine devrait être réalisée avant le 30 avril 2022. Ces réformes incluent la création d’entreprises, le permis de construire, le raccordement à l’électricité, le commerce transfrontalier, l’octroi du permis de construire, le transfert de propriété et la justice commerciale.

Malgré la récente décision de la Banque mondiale de mettre fin à la publication de son rapport sur le climat des affaires (Doing Business) du fait de certaines irrégularités, le Gabon affirme qu’il va poursuivre ses réformes. « Nous prenons acte de la décision de la Banque mondiale d'interrompre la publication du rapport annuel Doing Business. Toutefois, le Gabon reste engagé à poursuivre sa dynamique des réformes afin d'améliorer le cadre des affaires et de l'investissement », a réagi le 17 septembre, le ministre de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot.

Sylvain Andzongo

Agou Gomez Gbedia est le nouveau représentant résident du Fond monétaire international (FMI) au Gabon. C’est à lui qu’incombe désormais la mission de superviser la mise en œuvre du nouveau programme triennal 2021-2023 entre le Gabon et l’institution de Bretton Woods pour un montant de près de 307 milliards de FCFA. Ce nouveau programme a été approuvé le 28 juillet dernier par le conseil d’administration du FMI dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC). Il a pour but de soutenir la mise en œuvre de la stratégie de relance économique 2021-2023.

De nationalité ivoirienne, Agou Gomez Gbedia remplace à ce poste le brésilien Marcos Pawlowski-Ribeiro qui aura passé quatre ans au Gabon et va désormais travailler avec la Tanzanie.

Le nouveau représentant résidant du FMI a officiellement pris ses fonctions le 20 septembre 2021. Il possède un doctorat en économie obtenu à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et une maîtrise en administration publique et développement international de la Kennedy School of Government de l’université Harvard.

Agou Gomez Gbedia a travaillé avec le FMI à divers titres, notamment comme économiste local pendant cinq ans au bureau du représentant résident du FMI en Côte d’Ivoire et comme membre des services de l’institution pendant six ans au siège, où il s’est occupé des programmes en Tunisie et au Ghana.

Auparavant, il a occupé divers postes à la Banque mondiale et a été assistant au cabinet du Premier ministre de la Côte d’Ivoire.

Selon le FMI, le nouveau programme du Gabon est soutenu par la mise en œuvre de politiques et réformes par les institutions régionales de la Commission économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) dans les domaines de la réglementation des changes et du cadre de politique monétaire. Ceci dans le but de soutenir une accumulation des avoirs extérieurs nets au niveau régional, qui sont essentiels à la réussite du programme.

Brice Gotoa

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Le site industriel d’Owendo sera bientôt doté d’une centrale thermique au gaz naturel d’une capacité de 120 MW. La convention de concession pour le financement, la construction, l’exploitation de cette centrale a été signée le 21 septembre 2021 entre l’Etat gabonais et la société Orinko, détenue conjointement par la société finlandaise Wärtsilä (60%) et Gabon Power Company (GPC). L’annonce est faite par le Fonds Gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), maison mère de la GPC.

Financé à hauteur de 77 milliards de FCFA, ce projet va être mis en œuvre conjointement par les équipes de Wärtsilä, du FGIS, de GPC et de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), sous la houlette du ministère en charge de l’Énergie, apprend-on.

« La convention prévoit un contrat d’achat d’énergie d’une durée de 15 ans. Du fait de la configuration des réseaux électrique et gazier, déjà connectés à la zone industrielle d’Owendo, la durée de construction de la nouvelle centrale sera d’environ un an et demi », indique FGIS.

Cette centrale va être construite dans un contexte où face à la demande croissante en énergie électrique, la Société d’énergie et d’eau du Gabon peine à satisfaire les populations. L’objectif à travers ce projet est donc de satisfaire la demande en électricité dans la province de l’Estuaire, notamment la ville d’Owendo (premier port du pays et pièce maîtresse du dispositif industriel gabonais), et l’agglomération de Libreville, qui compte près de la moitié de la population du Gabon.

« Le projet de la centrale d’Owendo va apporter une contribution décisive au secteur électrique gabonais, très sollicité par l’industrialisation de la zone d’Owendo et la forte augmentation de la population de la capitale », a commenté Marcellin Massila Akendengué, directeur général de Gabon Power Company.

Ce partenariat public privé va également permettre de valoriser le gaz issu du sous-sol gabonais. Selon la direction générale du trésor français, le pays détient des réserves prouvées de gaz naturel à hauteur de 28,3 milliards de mètres cubes, (essentiellement sous forme de gaz associé), mais n’en fait actuellement qu’un usage limité. Ce d'autant plus que plus de 90% de sa production est réinjectée dans le sous-sol, ou brûlée, faute de débouchés économiques.

S.G.

L’Office pharmaceutique national (OPN) du Gabon va bénéficier d’une assistance technique de mPharma, une société ghanéenne spécialisée dans la gestion et la distribution des médicaments. Dans ce cadre, un partenariat a été signé entre les deux structures le 21 septembre 2021 à Libreville, informe le Fonds Gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), principal actionnaire de l’OPN.

« À travers cet accord, mPharma s’engage notamment à fournir des logiciels devant permettre d’automatiser les systèmes de gestion et de distribution de l’OPN, qui constitue actuellement l’un des principaux blocages à la bonne gestion du médicament », explique FGIS. La société ghanéenne devra également fournir des services d’évaluation de la performance de l’Office, faciliter l’accès à l’OPN au réseau mondial des fournisseurs des MAPS (Médicaments et autres produits de santé). MPharma s’est également engagée à mettre à la disposition de l’OPN des collaborateurs spécialisés et un programme de formation dans le cadre du transfert de compétence.

« En parallèle de l’investissement de 5 milliards de FCFA consenti par le FGIS pour le développement de l’OPN, le partenariat d’assistance technique avec mPharma nous permet de réunir l’ensemble des facteurs nécessaires pour une refonte opérationnelle efficace et durable. Nous sommes enthousiastes d’écrire ce nouveau chapitre de l’histoire de l’OPN, un projet phare du Plan d'accélération de la transformation (PAT) … au côté d'une start-up africaine dont l’expertise est reconnue à l’échelle internationale », a indiqué Simon Essono, directeur général intérimaire de l’OPN.

Créée en 2013, mPharma affirme avoir développé un réseau au sein duquel évoluent 1005 hôpitaux et pharmacies. « Les solutions que nous proposons ont fait leurs preuves dans d’autres pays en Afrique et nous sommes convaincus que le Gabon ne fera pas exception » et. « Nous sommes ravis de pouvoir assister l’OPN dans la poursuite de sa mission de service public au bénéfice des populations gabonaises », a pour sa part déclaré Gregory Rockson, fondateur et PDG de mPharma.

L’Office pharmaceutique national (OPN) est la centrale d’achat publique de médicaments et autres produits de santé au Gabon. Il a pour mission d’approvisionner les structures sanitaires publiques en priorité et détient le monopole sur tous les médicaments sous forme hospitalière. Cependant, depuis quelques années, l’OPN peine à approvisionner les structures sanitaires publiques, entraînant des pénuries préjudiciables à 80 % des personnes hospitalisées dans ces établissements, selon les autorités.

C’est pour résoudre ces difficultés que l’OPN a été transformée en une société d’État et sa gestion reprise par FGIS. En qualité de gestionnaire, ce dernier affirme avoir injecté 5 milliards de FCFA pour remettre l’OPN à l’équilibre et garantir l’accès universel aux médicaments, en particulier pour les plus démunis. Le partenariat avec la société ghanéenne vient donc compléter ce qui a déjà été entrepris par les autorités gabonaises pour relever l’OPN.

Sandrine Gaingne

Le groupe ivoirien NSIA pourrait bientôt racheter l’assurance vie de Sanlam au Gabon (ex Saham assurance vie Gabon). Les deux compagnies viennent de trouver un accord pour l’acquisition par l’assureur ivoirien de cette filiale gabonaise, informe Nsia dans un communiqué de presse rendu public ce 22 septembre 2021.

L’accord signé entre les deux compagnies concerne également l’acquisition de trois autres filiales Sanlam en Afrique centrale et de l’ouest par le groupe ivoirien. A savoir, les filiales non Vie de Sanlam au Congo, et en Guinée, ainsi que la filiale Vie de Sanlam au Togo.

Le montant que pourrait coûter ces transactions n’a pas été dévoilé par le groupe ivoirien. L’on en saura certainement un peu plus lors de la finalisation de cette opération qui a été soumise à la validation des autorités de tutelle de la Conférence interafricaine des marchés d'assurance (CIMA), de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) et de la Banque centrale de la République de Guinée, apprend-on.

Cette opération d’après Janine Kacou Diagou, directeur général du groupe NSIA va permettre d’augmenter ses parts de marché dans des pays importants pour le développement du groupe et renforcer sa mise en conformité avec les exigences du régulateur de la zone CIMA. Notamment les exigences CIMA sur l'augmentation du capital social des compagnies d'assurance.

« Depuis 26 ans, le groupe NSIA met en œuvre une stratégie de développement contrôlée de ses activités. C’est ce qui nous permet de nous installer durablement dans chacun de nos pays d’implantation. Aujourd’hui, nous renforçons notre présence au Togo, au Gabon, au Congo et en Guinée. Pour l’ensemble de nos parties prenantes, cette opération est annonciatrice de perspectives prometteuses », a indiqué Jean Kacou Diagou, président directeur général et fondateur du groupe NSIA.

A noter que l’Ivoirien Nsia est présent au Gabon avec deux sociétés d’assurance dont une Vie et une autre Non vie ou IARD (incendie, accidents et risques divers). L’assureur Ivoirien a enregistré en 2020, 2 milliards de FCFA de chiffre d’affaires. Le Sud-africain Sanlam détient également deux filiales dans les deux branches au Gabon. Depuis 2020, Saham Assurance Gabon se positionne comme la deuxième compagnie du pays avec un chiffre d'affaires de 18,5 milliards de FCFA pour une part de marché de 17,8%. Cependant, dans la branche vie, l’assureur Sud-africain ne figure pas dans le top trois des meilleures compagnies Vie du Gabon contrairement à Nsia qui est troisième en 2020.

Selon la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (Fegasa), le secteur des assurances au Gabon a été résilient au cours de l’année 2020 malgré le contexte sanitaire peu propice. Cette résilience a été tirée par la branche vie dont le chiffre d’affaires a progressé de 6,9% pour se situer à 22,3 milliards de FCFA en 2020 contre 20,8 milliards de FCFA en 2019.

Sandrine Gaingne

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Les autorités gabonaises veulent mettre en place une politique nationale d’évaluation pour encadrer la planification, la mise en œuvre et l’utilisation de cet outil par les acteurs institutionnels. C’est le but de l’atelier initié le 20 septembre 2021 par le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, Francis Nkea Ndzigue avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et du Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef).

Cet outil devra, selon le membre du gouvernement, contribuer à la mise en place de politiques efficaces qui permettent de transformer la vie des populations. Il vise également à rendre l'action publique plus efficace, proche du bien public et de l'intérêt général.

« La politique nationale de l’évaluation doit être un acquis pour tous les acteurs de l’évaluation. Le succès de sa mise en œuvre est un défi majeur pour les années à venir et nécessitera l’implication de tous les acteurs de développement avec le soutien d’une volonté politique forte. Il est impérieux que la culture de l’efficacité, de la transparence et de la reddition des comptes intègre la mise en œuvre de l’action publique pour espérer un développement ordonné de notre pays », a déclaré Francis Nkea Ndzigue.

Ces dernières années, le Gabon s’est engagé dans un processus d’amélioration de la gouvernance à travers des actions visant une saine gestion des affaires publiques et la consolidation de l’Etat de droit. Malgré les efforts déployés, certains agents publics parviennent toujours à mettre la main dans les caisses de l’Etat, apprend-on. Sur la période 2012-2016, la somme de 600 milliards de FCFA a par exemple été frauduleusement payée aux fournisseurs par l’Etat, selon un audit de la direction générale du Budget et des finances publiques. Le gouvernement espère améliorer le climat des affaires par la mise en place de certains dispositifs.

Pour le représentant de l’Unicef, Noël Marie Zagre, cette initiative vient à point nommé pour susciter davantage de réflexions autour des dispositifs à mettre en place pour la bonne gouvernance dans le pays. « Nous attendons que cet atelier puisse donner l’occasion à l’ensemble des participants de recevoir les bases, les connaissances nécessaires, les principes de l’évaluation. Il est important que tous nous parlons un même langage lorsqu’on parle d’évaluation et de bonne gouvernance », a rappelé Noël Marie Zagre.

 Ces travaux sur la mise en œuvre de la politique nationale de l’évaluation font suite aux recommandations de la 5e journée nationale de l’évaluation tenue le 31 mai dernier à Libreville.

Brice Gotoa

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