Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le secrétaire exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), Christian Tchimambela a inauguré le week-end dernier une nouvelle barrière électrique dans le parc national de Moukalaba-Doudou (province de la Nyanga) au sud du Gabon. Cette barrière constitue l’une des solutions contre le conflit homme faune.

« La mission de cette clôture électrique c’est d’abord de venir en aide aux populations locales qui ont fait la demande et qui ont choisi le site. Aujourd’hui il est question de faire cohabiter les hommes avec les animaux, notamment les éléphants », a déclaré Christian Tchimambela.

Selon l’ ANPN, c’est une barrière électrique dont la durée dépend de son entretien. L’agence préconise aux habitants d’en prendre soin et d’éviter que l’herbe envahisse la clôture de peur de perdre son intensité. La province de la Nyanga compte à ce jour 3 barrières électriques sur les 15 déjà construites à travers le pays.

La Banque mondiale et les partenaires financiers au Projet de gestion de la faune et des conflits hommes-faunes (Gefache) participent à la mise en place des barrières à travers le Fonds pour l’environnement mondial (en anglais Global Environment Facility, GEF). « La Banque mondiale est là, à travers le financement GEF aux côtés du gouvernement pour apporter un des palliatifs à ce problème de conflit homme éléphants. Nous sommes ravis d’avoir érigé cette barrière de 4 kilomètres. Nous allons essayer de voir comment dans le futur nous pourrons aider le gouvernement effectivement à faire un peu plus de barrières dans ce sens », a indiqué Alice Ouedraogo, représentant-résident de la Banque mondiale au Gabon.

L’inauguration de cette barrière électrique intervient trois mois après les consultations publiques effectuées par les autorités gabonaises pour trouver des solutions durables au conflit homme-éléphant dans le pays. Les populations de plusieurs localités du pays se plaignent de plus en plus de la destruction de leurs plantations par les éléphants. Pour empêcher les pachydermes de sortir des parcs et ravager les cultures, la construction des barrières électriques reste une des solutions du gouvernement. Dans la loi de finance 2021, un montant de 1,6 milliard de FCFA est prévu pour la gestion des conflits hommes-éléphants et sera financé grâce à un prêt de la Banque mondiale.

Brice Gotoa

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Le Tracer-Nkok, système de certification et de traçabilité des grumes dans la zone économique spéciale (ZES) de Nkok est désormais reconnu par l’Union européenne comme organisation de contrôle dans le régime Règlement bois de l’Union européenne (RBUE), a annoncé la GSEZ. Le RBUE vise à écarter du marché communautaire le bois et les produits dérivés issus d’une récolte illégale. Et le Tracer-Nkok est un Système de diligence raisonné Tracer-DR utilisé par FRM-Gabon pour la mise en œuvre de la procédure d’approvisionnement en grumes de la ZES de Nkok, en partenariat avec l’ONG gabonaise Brainforest.

C’est donc, une nouvelle ère qui va s’ouvrir pour les relations commerciales entre les unités de transformation industrielle du bois de la Zone économique spéciale de Nkok et leurs clients en Europe. Car, d’après l’autorité administrative de la ZES de Nkok, cette reconnaissance constitue une opportunité pour les industriels du bois de la ZES de Nkok pour l'accès de leur bois sur le marché européen. En fait, « les importateurs de bois en France et bientôt, dans les autres pays de l’UE pourront même directement utiliser ce système pour la mise en œuvre de leur Diligence Raisonnée comme le leur exige le RBUE », soutient la GSEZ.

En outre, les attestation-DR délivrées par Tracer aux exportateurs de bois de la ZES de Nkok, et du Bassin du Congo, seront directement utilisées par leurs clients importateurs européens voire au-delà, pour justifier de la conformité au RBUE de leurs approvisionnements auprès desdits fournisseurs dans le cadre de leur analyse de risque. « Ceci constitue une véritable avancée dans la mesure où les attestations-DR de Tracer suscitaient des questionnements auparavant dans la filière bois en Europe où le système n’était pas encore connu et reconnu », explique GSEZ.

Pour les industriels de la ZES de Nkok, l’obtention de l’attestation-DR Tracer pour leurs exportations de bois vers l’Europe, dès lors que tous leurs approvisionnements en grumes sont déjà contrôlés par Tracer, se fera par un complément d’audit annuel réalisé par Tracer. « Cet audit annuel portera sur la traçabilité de ces approvisionnements dans l’usine et sur le risque de mélange avec des bois d’origine non maîtrisée dans leur processus de transformation et d’expédition des bois. Ceci constitue une véritable opportunité pour les industriels du bois de la ZES de Nkok pour l’accès de leur bois sur les marchés européens », explique GSEZ.

Rappelons que c’est depuis près de deux ans que le FRM Ingénierie s’efforçait d’arrimer son Système de diligence raisonnée, déployé à la demande de GSEZ sur la Zone Economique Spéciale de Nkok, aux exigences du RBUE en répondant aux multiples attentes de la Commission Européenne.

S.G.                                                                   

Dans le cadre du Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (Piaepal), l’Etat gabonais et la Banque africaine de développement vont lancer une étude pour connaître les raisons du manque d’eau dans les communes de Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum. L’avis à manifestation d'intérêt y relatif a été lancé cette semaine par le coordonnateur du projet Piaepal, Gervais Nguema Mba, pour le recrutement d’un consultant pour la réalisation de cette étude dénommée « socioéconomique genre ».

Selon l’avis à manifestation d’intérêt, les services attendus comprennent : « l’analyse sociodémographique du manque d’eau potable dans les ménages et les unités de production du Grand Libreville ; l’identification des éléments déterminants à la situation du manque d’eau, c’est-à-dire les effets induits ainsi que les pratiques mises en place pour pallier le déficit en eau ; le diagnostic global portant sur les quatre communes du Grand Libreville », renseigne l’avis à manifestation d’intérêt.

La mission est prévue démarrer, apprend-on, à titre prévisionnel, au premier trimestre de l’année 2022 pour une durée de six mois.

Selon la BAD, Libreville a besoin de 300 000 m³ d’eau par jour pour satisfaire la demande de ses habitants et de ceux de ses environs. Mais, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) produit seulement 230 000 m³ d’eau par jour, soit un déficit journalier de 70 000 m³ d’eau.

En 2019, le Gabon a reçu un prêt de la BAD de 77 milliards de FCFA afin de couvrir le coût du Piaepal. Malgré ce financement, le Grand Libreville fait encore face à un déficit en eau potable. Une partie de cette enveloppe pour financer cette étude.

Au Gabon, malgré une très bonne pluviométrie, plusieurs ménages de Libreville et ses environs manquent d’eau potable. Selon le gouvernement, la pénurie d’eau sera bientôt un lointain souvenir avec la construction des ouvrages et le renouvellement du réseau.  L’Etat a prévu, avec le soutien de ses partenaires, d’investir plus de 300 milliards de FCFA d’ici 2023 afin d’améliorer l’accès des populations à l’eau potable et à l’électricité sur l’ensemble du territoire national.

Brice Gotoa

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La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) a publié, le 5 octobre, une série de décisions dont l’une concerne la Société gabonaise de crédit automobile (Sogaca). Cette société est détenue à 71,85 % par le groupe Alios Finance.

« La Commission bancaire a infligé le 27 août [2021], pour non-respect des injonctions et persistance des infractions à la réglementation prudentielle, un avertissement à la Sogaca et à ses dirigeants sociaux : MM. Hichem Zghal (président du conseil d’administration), Skander Zouch (directeur général) et Rufin Nzoghe (directeur général adjoint) », indique le communiqué de la Commission signé d’Abbas Mahamt Tolli.

Il ne donne pas les détails des infractions commises par la Sogaca. Mais, les violations de la « règlementation prudentielle » évoquée par la Cobac ici ont trait aux règles prudentielles édictées par la Commission afin de s'assurer de la solvabilité et de la liquidité des établissements de crédit.

Ainsi, selon la Cobac, la détermination du niveau des fonds propres nets constitue un préalable à toute évaluation de la solvabilité d'un établissement de crédit. Ce que la Sogaca n’a pas respecté, selon le gendarme du secteur bancaire. En d’autres termes, la Société de crédit n’a pas apporté la preuve, au cours des évaluations de la Commission, qu’elle dispose de fonds propres nets. Ce qui jette du discrédit sur sa solvabilité au moment où la sanction tombe.

La Sogaca est la dénomination originelle de la filiale gabonaise du groupe Alios finance. Cette société propose entre autres services, la location d’équipements, de matériels et d’outillages, de véhicules, le crédit longue durée et le crédit d’investissement. Alios Finance Gabon est détenue par le Groupe Alios Finance à hauteur de 71,85%.

Sylvain Andzongo

Alvine Yeno, une jeune gabonaise vient de mettre en place une plateforme communautaire d'entraide au don de sang. Dénommée « Ntchina », cette plateforme permet de résoudre les problèmes d’approvisionnement en poches de sang dans les banques de sang en facilitant l’accès au don de sang.

« L’idée m’est venue suite à des difficultés qu’a eu ma famille pendant plusieurs jours, à trouver des poches de sang pour une sœur atteinte de lupus. Il était difficile de trouver des donneurs. Les appels aux donneurs faits sur les réseaux sociaux et auprès des proches n’ont pas abouti. C’est face à cette difficulté que cette idée m’est venue. Je me suis dit quel pourrait être le moyen à mettre en place pour pouvoir agir plus rapidement, et aider tous ceux qui sont dans le besoin. J’ai donc commencé à mûrir ce projet jusqu’à la mise en place de l’application », a expliqué Alvine Yeno, fondatrice de la plateforme.

Au Gabon, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) est la structure chargée du prélèvement du sang en vue de la constitution de la banque de sang. Ce sang est mis à la disposition des demandeurs moyennant 20 000 FCFA pour les hôpitaux publics et 40 000 FCFA pour les hôpitaux privés, mais les parents du malade doivent également apporter 2 donneurs par poche de sang.  « Les parents du malade se rendent au CNTS pour payer les poches de sang. Mais on demande des donneurs pour avoir la poche de sang. C’est là où « Ntchina » intervient pour faciliter la situation et avoir accès à des donneurs bénévoles. « Ntchina » fait une mise en relation gratuite entre les deux parties demandeur et donneur », explique Alvine Yeno.

Selon cette dernière, sur la plateforme « Ntchina », les familles qui sont dans le besoin peuvent avoir des donneurs bénévoles inscrits et disponibles sur la plateforme. L’application permet également de géolocaliser les poches de sang disponibles dans les banques de sang.

Lancé en 2019, c’est officiellement en 2021 que ce projet prend forme avec la création des pages Facebook et instagram pour partager les informations et un groupe Whatsapp.  

Le 20 septembre dernier, la startup «Ntchina» d’Alvine Yeno a remporté le concours Startup challenge de Moov Africa Gabon Telecom pour son originalité. Pour cela, elle a reçu un chèque de 10 millions de FCFA qui lui permettra de matérialiser son projet. « Cet argent va me permettre de passer de l’étape du projet à la matérialisation. Les 10 millions vont servir au développement des interfaces web pour avoir l’application et le site web, au déploiement, à la sécurité du projet et à la communication », a indiqué Alvine Yeno.

Brice Gotoa

L’avant-projet de loi fixant le cadre général de l’investissement au Gabon ou code des investissements a été remis ce 5 octobre 2021 au ministre de la Promotion des Investissements Carmen Ndaot par Ghislain Moandza Mboma, responsable de la task force qui l’a élaboré le document.

Ce projet de textes envisage de doter le Gabon d’un instrument attrayant pour les investisseurs et qui contribue à l’amélioration du climat des affaires au Gabon, selon le ministre Carmen Ndaot. Pour cela, le projet de code des investissements renferme trois innovations majeures. Premièrement, mettre fin au régime des exonérations accordées aux entreprises qui investissent au Gabon. Cette approche actuellement en cours dans le pays doit être remplacée par une approche d’incitation par la performance. « Donc c’est sur l’impôt payé qu’on attribue l’incitation pour encourager l’investisseur », explique Ghislain Moandza Mboma qui est par ailleurs directeur général de l’Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI).

De manière concrète, Ghislain Moandza Mboma explique : « un investisseur arrive au Gabon, investit et fait des profits. Si par exemple dans son profit, il est prévu qu’il reverse à l’Etat la somme de 100 FCFA par exemple, et que l’Etat a prévu de lui faire une remise de 50%, alors, l’Etat va lui demander de lui remettre seulement 50 FCFA au lieu des 100 FCFA prévus au départ. Au passage, l’Etat a vu que l’investissement s’est effectivement fait. Et l’incitation que l’Etat lui accorde, c’est sur la part qui revenait à l’Etat. Donc, l’Etat se désengage juste d’une partie de cette part là.  Là, on est dans un deal gagnant-gagnant. C’est là, la différence avec les exonérations ».

La seconde innovation concerne l’accompagnement des opérateurs qui investissent à l’intérieur du pays. Le code en élaboration « vient répondre à une question : comment on s’assure qu’un investisseur sera motivé à aller investir à l’intérieur du pays où il manque de tout en matière d’infrastructures d’investissement. Comment on l’accompagne dans ce cadre », explique le chef du projet.

Et la dernière innovation vise l’accompagnement des investisseurs qui sont déjà établis au Gabon, en leur accordant des incitations pour réinvestir dans le pays.

Charte des investissements

Une fois adopté, ce projet de code des investissements remis au gouvernement va remplacer la charte des investissements de 1998 qui est jusqu’ici utilisée au Gabon. « La charte a énoncé des principes, mais, elle n’indique pas les modalités. Le code actuel vient indiquer les modalités », souligne Ghislain Moandza Mboma.  

Selon le directeur général de l’ANPI, ce projet est une volonté du secteur privé qui, lors du Haut conseil pour les investissements de 2017 avec le chef de l’Etat, avait sollicité que le gouvernement puisse mettre à disposition un code des investissements. Un tel code d’après Carmen Ndaot est une nécessité actuellement. Car, le Gabon, qui enregistre depuis 2016 une hausse constante des investissements directs étrangers, a besoin d’un « cadre réglementaire qui puisse être attractif pour les investisseurs étrangers. Lorsqu’on sait que ces performances sont encore en deçà du potentiel de notre pays ». En fait, d’après Carmen Ndaot, en 2018, le Gabon a attiré environ 700 milliards de FCFA en termes d’investissements directs étrangers et en 2019, près de 800 milliards de FCFA. « Ces volumes montrent bien l’importance et l’attractivité de notre pays », soutient-elle.

L’élaboration du projet du code des investissements a été faite dans le cadre d’un dialogue inclusif avec le secteur public et privé. C’est un document de 21 pages et 92 articles qui lors de son élaboration a tenu en compte de ce qui est fait dans les autre pays, ainsi que du contexte actuel, apprend-on. Pour la prochaine étape, ce projet va être transmis au gouvernement en conseil des ministres, qui va le valider avant de le transmettre au parlement pour adoption.

Sandrine Gaingne

 

Depuis le 1er octobre 2021, la compagnie aérienne Afrijet a du mal à s’approvisionner en carburant à Libreville, a annoncé le transporteur sur sa page Facebook. Les autres compagnies présentes à l’aéroport de Libreville ne seraient pas épargnées par ces difficultés selon la compagnie basée au Gabon. « La plateforme n'est actuellement pas en mesure de livrer du fuel (Jet-A1) à l'ensemble des appareils présents sur site, dont ceux d'Afrijet », explique la compagnie.

Cette pénurie de carburant a un impact sur les activités de la principale compagnie aérienne du Gabon. « Pour maintenir notre niveau de service et d'excellence, nous sommes dans l'obligation d'alimenter nos avions à Port-Gentil. Ce qui rallonge nos procédés et nos opérations ». A cause de cette situation notamment, les vols sont retardés, apprend-on.

Par exemple, les vols programmés le 4 octobre 2021 ont connu un retard du fait de cette situation. « Nous devions quitter l’aéroport de Nsimalen à Yaoundé vers 10 heures pour Libreville. Mais, finalement, notre vol a quitté Yaoundé avec environ deux heures de retard. Car, l’avion qui devait nous transporter est arrivé de Libreville avec un grand retard. Et on nous a dit que le problème venait de Libreville », affirme un passager qui était à bord du vol Afrijet Yaoundé-Libreville du 4 octobre 2021.

Le transporteur s’excuse auprès de ses passagers pour les retards affectant le réseau régional du fait de ce problème, et rassure qu’il met tout en œuvre pour rétablir la situation.

Les causes de cette pénurie de carburant n’ont pas été communiquées par la compagnie. Et pour l’heure, le gouvernement gabonais ne s’est pas exprimé sur la question.

Sandrine Gaingne

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Pour la mise en œuvre de l’ordonnance relative aux changements climatiques récemment adopté par le Gabon, un organisme de gestion des enjeux climatiques a été institué. Il s’agit d’un organe technique et opérationnel qui est chargé avec le ministre des Forêts, de mettre en œuvre les dispositions contenues dans ladite ordonnance afin que le Gabon respecte ses engagements en faveur de la protection de la biodiversité.

« Toutes les entreprises qui émettent du carbone au Gabon, doivent s’inscrire au sein de cet organisme pour avoir la méthode à appliquer pour séquestrer du Carbone. Aussi les entreprises doivent avoir l’autorisation de cet organisme avant d’émettre du carbone et de transférer des crédits carbone gabonais à l’étranger », explique un environnementaliste.

Cet organisme sera notamment chargé d’élaborer un plan national d'émissions des gaz à effet (GES) de serre dans le but de garantir que le Gabon respecte ses engagements internationaux pris dans le cadre de l'Accord de Paris, y compris sa contribution déterminée au niveau national.

L’article 69 de l'ordonnance sur les changements climatiques prévoit que cet organisme mette en place des dispositifs de protection afin de prévenir les risques de fraude ou de manipulation susceptibles de se produire dans le cadre du système national de quotas d'émission des gaz à effet de serre. 

Cependant, apprend-on, cet organisme de gestion des enjeux climatiques dont les membres sont désignés par décret du président de la République, sur proposition du ministre en charge du Climat, ne va pas travailler seul. « Il va travailler avec les parties prenantes sur les questions environnementales au Gabon. Notamment, les associations et organisations non gouvernementales de défense et de protection en matière de changements climatiques, et les opérateurs économiques au Gabon », selon un acteur de la société civile.

L’ordonnance relative au changement climatique au Gabon a été adoptée le 13 septembre 2021 en marge du Conseil des ministres et publiée dans le journal officiel du 16 septembre 2021. C’est une loi inédite en Afrique qui vient renforcer la politique climatique du Gabon.

A titre de rappel, en 2015, le Gabon s’était engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 50% auprès des Nations Unies, à travers la publication de sa première Contribution déterminée au niveau national (CDN), en marge de la 21ème Conférence des parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Selon les autorités gabonaises, l’adoption de cette ordonnance sera fortement valorisée à la prochaine COP26 prévue à Glasgow en novembre prochain.

S.G.

Après l’étape du projet de loi adopté lors du conseil de ministre tenu le 23 mars dernier à Libreville, le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, a signé en septembre le décret portant création d’un Observatoire national des droits de la femme (ONDF), en charge du suivi des indicateurs, de la communication et de la lutte contre les violences à l’égard des femmes au Gabon.

Comme le renseigne le Journal officiel du 16 au 23 septembre, l’organisation et le fonctionnement de l’ONDF sont fixés par voie réglementaire. Ainsi, précise l’article 48 du décret, le ministère en charge des Droits de la Femme doit dresser un rapport sur la politique nationale de lutte contre les violences à l’égard des femmes. « Ce rapport présentant notamment les données statistiques, les conditions d’accueil, de soin et d’hébergement des victimes, leur réinsertion sociale, les modalités de prise en charge des auteurs de violences, est transmis au Parlement chaque année », précise l’article.

Si l’on sait déjà que c’est le ministère en charge des Droits de la Femme qui va chapeauter cet Observatoire, il est attendu que les membres de ce nouvel organisme soient formellement désignés. Selon les explications de Madeleine Berre, le porte-parole du gouvernement, cet Observatoire vise à mettre en place les mesures permettant de protéger les femmes contre toutes les formes de violence et de discrimination, de les prévenir, les poursuivre, et les éliminer ; de même que les violences qui affectent de manière disproportionnée dans le milieu familial en promouvant l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.

Car, les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques au Gabon, selon le cabinet Louis Berger. Pour infléchir la tendance, la période 2015-2025 a été décrétée par le chef de l’Etat Ali Bongo en 2015 « décennie de la femme » pour promouvoir la femme souvent confrontée à plusieurs formes de violence.

S.A.

 

« Plus de 200 marchés ont été signés, mais aucune exécution à deux mois de la clôture de l'année budgétaire 2021 ». Dixit Patrice Inguila, le Secrétaire général du ministère du Budget et des comptes publics, au cours d’une réunion de sensibilisation sur l'exécution du budget tenue le 4 octobre à Libreville.

Patrice Inguila a alors invité les directeurs centraux des affaires financières (DCAF), prolongements du ministère du Budget dans les administrations sectorielles, à aider ces dernières à exécuter leur budget annuel dans « les plus brefs délais ». Aussi, pour les dossiers qui sont prêts, a indiqué le SG, les journées d'engagement auront lieu au ministère du Budget et des comptes publics du mardi 05 octobre 2021 au vendredi 08 octobre 2021. Ce qui permettra d'accélérer le processus de démarrage des travaux des chantiers prioritaires de l'Etat conformément au Plan d'accélération de la transformation (PAT).

Mais l'on ignore pour l'instant quelle est l'incidence financière ou les raisons à l'origine de la non-exécution de ces marchés. Mais l’on sait que pour l’année 2021, les dépenses d’investissement s'établissent à 483,4 milliards FCFA contre 380 milliards FCFA en 2020, selon les prévisions de la Loi de finances 2021.

Le constat des marchés non passés au Gabon est une faiblesse déjà pointée par le Fonds monétaire international (FMI). Dans une note d’analyse intitulée « Gabon : Évaluation de la gestion des investissements publics » et publiée en juin 2020, l’institution de Bretton Woods souligne que des faiblesses apparaissent au niveau de la planification des investissements publics.

Le FMI écrit à cet effet : « Les rôles stratégique et opérationnel se confondent avec une multiplicité d’acteurs qui élaborent sans coordination leur propre liste de projets, parfois sans lien avec la liste finale retenue pour l’inscription des projets dans la loi de finances. Les outils de planification sont inexistants, dispersés ou inopérants, et la définition des projets et de leurs modes de financement ne repose pas en pratique sur des critères objectifs fondés sur des études préalables ».

Toujours selon le FMI, ces défauts de planification affectent directement l’allocation des moyens et l’exécution des projets. En l’absence d’une planification issue de processus coordonnés, l’allocation des moyens lors de la programmation budgétaire des dépenses d’investissement se révèle incomplète et subjective.

« L’ensemble des investissements publics, notamment ceux du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) ou d’autres établissements publics, ne sont pas prévus et retracés dans le budget et les critères de sélection des projets inscrits au budget ne sont ni détaillés ni publiés. Au final, les financements ne sont pas disponibles au moment de l’exécution des projets, qui est peu transparente et insuffisamment contrôlée », conclut la note d’analyse.

Sylvain Andzongo

 

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