Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le chercheur français Didier Raoult a séjourné au Gabon du 27 aout au 4 septembre 2021 à l’invitation du Centre interdisciplinaire de recherches médicales de Franceville (Cirmf). Au cours de cette visite, le Cirmf et l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille (France), que dirige le Pr Raoult, ont signé un partenariat. Dans cet entretien, le directeur général Cirmf nous en dit plus. Il parle aussi des difficultés dont fait face la recherche au Gabon. 

Le Nouveau Gabon : À l’invitation du Cirmf, le professeur Didier Raoult a séjourné, il y a quelque temps, au Gabon. Pourquoi cette invitation ?

Jean Bernard Lekana Douki : La visite du Pr Didier Raoult ou plutôt de la délégation de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) au Centre interdisciplinaire de recherches médicales de Franceville (Cirmf) était motivée par le partenariat que nous avons initié il y a plus de 10 ans avec l’IHU. Depuis plus de 10 ans, nous travaillons ensemble, nous avons des projets communs, nous formons ensemble des étudiants de niveau master et doctorat. Cette visite a permis de faire un véritable brainstorming sur le partenariat qui lie l’IHU au CIRMF. 

LNG : Combien de jeunes ont été formés dans le cadre du partenariat avec l’IHU en plus de 10 ans ?

JBLD : Avec l’IHU de Marseille, nous avons déjà formé trois thèses de doctorat en sciences. L’un est recruté à l’université des sciences et de la Santé de Libreville, et les deux autres au Cirmf. Nous avons également plusieurs masters qui ont été formés. On a aussi des mobilités de nos doctorants à Marseille. C’est-à-dire des étudiants qui font des thèses au Cirmf et qui vont pour un ou deux mois à l’IHU dans le cadre de leurs recherches.

LNG : Au cours de son séjour au Gabon, un nouveau partenariat a été signé avec l’IHU de Marseille. Quel est l’intérêt de ce nouvel accord pour la recherche au Cirmf et au Gabon ?

JBLD : L’accord-cadre que nous avons signé permet d’intensifier ce que nous avons déjà comme partenariat, c’est-à-dire densifier la mobilité entre l’IHU de Marseille et le Cirmf. Grâce à ce partenariat, nous allons continuer à développer des projets ensemble. Et pour cela, il faut aller mobiliser des fonds et derrière, il y a cette mise en commun des ressources dans le but de créer une technopole qui est un pôle de haute technologie pour le diagnostic et la caractérisation des microbes.

LNG : Pouvez-vous nous en dire plus sur cette technopole et sa mise en place ?

JBLD : Les délais ne sont pas fixés parce que pour arriver à monter cette technopole, il sera nécessaire de mobiliser des fonds. Donc, la première étape c’est la rédaction des projets. Nous avons identifié ces projets, ensuite aller vers les bailleurs de fonds, et c’est à partir du moment où on aura l’accord des bailleurs de fonds qu’on va se projeter dans un chronogramme. On se donne deux ans pour atteindre cet objectif.

LNG : Qu’est-ce qui est fait par le Cirmf pour lutter contre la Covid 19

JBLD : Sur la Covid 19, nous avons été parmi les premiers à alerter Africa CDC (Centre pour le contrôle et la prévention des maladies en Afrique, NDLR) du danger qui allait arriver de Wuhan dès janvier 2020. Nous sommes à la pointe du diagnostic, c’est nous qui avons formé les premiers agents et installé les premiers laboratoires de diagnostic Covid à Libreville. Le Cirmf est d’ailleurs sorti du Gabon pour aller former et installer des laboratoires en Guinée équatoriale.

Nous avons été parmi les premiers à dire que ce coronavirus allait connaitre des mutations. Nous avons été parmi les premiers à faire du séquençage et à déposer ces séquences sur les banques de données internationales. Et avec le séquençage, nous avons mis en évidence l’introduction des variants dans le pays. Aujourd’hui, nous faisons de la surveillance de ces variants.

LNG : Le Cirmf ne mène-t-il pas des recherches dans le sens de trouver un traitement, un vaccin contre la Covid ?

JBLD : Aujourd’hui, les essais cliniques ne rentrent pas dans les champs d’action du Cirmf. Le Cirmf est focalisé sur le diagnostic, la caractérisation des pathogènes et la veille. Peut-être que dans le développement que le Cirmf va connaitre, on fera des essais cliniques et proposer des traitements. Mais, pour cela, il faut des équipements bien spécifiques que le Cirmf n’a pas aujourd’hui.

LNG : Quels sont les grands chantiers du Cirmf en termes de recherche scientifique ?

JBLD : Les grands chantiers du Cirmf aujourd’hui, c’est déjà d’augmenter sa capacité de production, en augmentant le nombre de chercheurs. Augmenter sa capacité de recherches en mobilisant davantage des fonds. Car, l’un des principaux challenges de la recherche au Gabon reste la mobilisation des financements. L’État gabonais fait déjà énormément, mais, il faudra encore faire plus. Les chercheurs du Cirmf sont encouragés chaque jour à aller chercher des fonds. L’objectif du Cirmf c’est d’être leader dans le diagnostic et la caractérisation des pathogènes. Nous le sommes déjà. Mais, nous devons nous y maintenir. Et rester au sommet passe aussi par une augmentation de ses outils, aller chercher des machines beaucoup plus performantes.

LNG : Quelles solutions pour le financement de la recherche ?

JBLD : La recherche coute très cher. Parce que la recherche demande de l’équipement. Nous dans le domaine de la biologie et particulièrement de des maladies infectieuses, il faut pouvoir acheter des appareils qui pour certains sont hors de prix. Là, avec la délégation de l’IHU qui était au Gabon, nous avons réfléchi sur deux appareils. L’un des deux qui se chiffre à plus de 300 millions de FCFA, et l’autre à 180 millions de FCFA. Donc, il faut des fonds pour ça. Derrière, les réactifs ont un cout énorme. Vous avez 50 microlites qui peuvent couter 4 à 5 millions de FCFA. Donc, il faut pouvoir financer tout ça.  Le gouvernement fait déjà beaucoup, dans la mesure où il prend en charge les salaires au CIRMF et paye une partie des réactifs. On bénéficie certes de la subvention de l’Etat. Mais, ce n’est pas suffisant. Si on veut être compétitif, il faut pouvoir atteindre rien que pour l’appareillage, des montants de 700 millions de FCFA à un milliard de FCFA en investissements. Et sur les réactifs également, il faut atteindre à peu près la moitié de ces montants. En plus de la subvention de l’Etat, nous devons donc aller chercher des fonds ailleurs. Et c’est l’un des points que nous avons abordé avec la délégation de l’IHU.

LNG : Quelles stratégies êtes-vous en train de mettre en place pour trouver plus de financements ?

JBLD : La première stratégie c’est d’abord nous-mêmes. Être capables de monter des projets qui soient gagnants. Et là, nous avons commencé à travailler avec des organismes d’assistance de montage de projets, pour pouvoir avoir des projets qui soient parfaitement ficelés pour mobiliser des fonds. Deuxièmement, nous sommes appuyés par plusieurs organismes. Notamment, l’Union africaine à travers Africa CDC, l’OMS (Organisation mondiale de la Santé, NDLR). Mais, tout ça reste insuffisant. Donc, nous avons des partenariats de part et d’autre qui nous permettent d’engranger certains fonds. Mais il nous faut mobiliser davantage de fonds.

Propos recueillis par SG

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Après l’étape de projet en février dernier, le législateur gabonais a finalement codifié le harcèlement moral sur le lieu du travail comme une pratique condamnable et justiciable.

Ainsi, apprend-on du Journal officiel du 16 au 23 septembre dernier, la loi gabonaise considère comme infraction, en son article 291-1, « Le fait de harceler une personne, sur le lieu ou à l'occasion du travail, par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de vie susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique et/ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel ».

Cette infraction est punie, selon le même article, par un emprisonnement de deux ans au plus et d'une amende de 5 millions de FCFA au plus. Ce qui est une évolution notoire pour les droits de la femme dans le pays car, selon un rapport de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba intitulé « Stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités femmes/hommes au Gabon », 83% de femmes gabonaises sont victimes de violences économiques.

La même Fondation souligne que, « Sur le thème de la participation à l’économie, l’évolution des femmes dans le milieu professionnel est limitée par les stéréotypes et préjugés sexistes qui sont banalisés ainsi que la prévalence du harcèlement auquel les femmes sont confrontées et qui reste insuffisamment encadré par la loi, en dépit d’une loi spécifique sur le harcèlement en milieu professionnel. »

La Fondation Sylvia Bongo Ondimba avait alors proposé de renforcer les dispositifs de prévention et de sanction contre la discrimination et le harcèlement au travail en prévoyant notamment des sanctions pénales en matière de harcèlement moral, et en prévoyant une obligation pour les entreprises de prendre des mesures pour prévenir et sanctionner toute forme de harcèlement.  Cette proposition a été prise en compte ainsi que le montre les sanctions visibles dans le Journal officiel.

S.A.

Dans le but d’inciter son personnel à se faire vacciner contre la Covid-19, la direction générale de la compagnie aérienne Afrijet va offrir une prime à chaque salarié vacciné. Cette proposition est faite par l’administrateur général de cette entreprise, Marc Gaffajoli dans une note interne signée le 24 septembre 2021.

« La vaccination étant la seule réelle mesure de prévention à l’heure actuelle, Afrijet souhaite encourager les salariés qui décident de se faire vacciner en offrant une prime de 100 000 FCFA à ceux pouvant présenter à la Direction des ressources humaines, une preuve de schéma vaccinal complet. Cette mesure est rétroactive au 1er avril 2021 », indique la note interne de Marc Gaffajoli.

Par ailleurs, précise la note, à compter du 1er octobre 2021, l’entreprise ne prendra en charge qu’un test PCR par mois par salarié non vacciné. Mais, pour les salariés vaccinés, tous les tests PCR qu’ils feront, quelque soit le nombre, seront pris en charge par la principale compagnie aérienne du Gabon.

Cette initiative de la compagnie Afrijet intervient dans un contexte où les Gabonais continuent d’être réticents à la vaccination malgré les différentes mesures incitatives mises en place par le gouvernement. Selon le Comité national de vaccination contre la Covid-19 (Copivac), 109 552 volontaires se sont déjà présentés dans les différents sites de vaccination selon à ce jour au Gabon. 105 903 personnes éligibles ont été vaccinées et 80 462 volontaires ont reçu leur 2ème dose de vaccin. Le taux de couverture vaccinale complète est de 7,92%, très loin de l’objectif prévu de 60% de la population totale vaccinée d’ici fin 2022.

Pourtant, pendant que les populations refusent de se faire vacciner, les cas de contaminations à la Covid-19 ne cessent de croître. Depuis le début du mois de septembre, le Gabon est frappé par le variant Delta, plus contagieux et dangereux avec une augmentation considérable du nombre de nouvelles contaminations. A la date du 29 septembre 2021, 3 134 cas de Covid-19 sont actifs dans le pays avec 186 décès depuis le début de la pandémie.

Brice Gotoa

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Dans un communiqué rendu public ce 30 septembre 2021, le ministère chargé de l’Education nationale rappelle à la communauté éducative l’ensemble des frais exigés pour la scolarité dans les établissements scolaires publics au Gabon.

Ainsi, les frais d’inscriptions et de réinscriptions sont fixés comme dans les années précédentes à 3000 FCFA pour le pré-primaire, 5000 FCFA pour le primaire et 10 000 FCFA pour le secondaire (général et technique). Pour ce qui est de l’uniforme scolaire, le prix est fixé par le gouvernement à 16 000 FCFA. Soit 8000 FCFA pour la chemise et 8000 FCFA pour le pantalon ou la jupe. Le ministère de l’Education nationale précise que ce sont les « seuls les frais » qui sont exigés. « Aucun autre prélèvement n’est autorisé ».

Ce rappel des prix pratiqués lors des inscriptions dans les établissements scolaires publics en ce début de rentrée scolaire 2021-2022, a pour but de « repréciser les règles qui sont fixées. Ce qui est normal », explique un instituteur de l’école publique Bas de Guégué. Mais, aussi, selon la même source, il est question pour le gouvernement,  de lutter contre les arnaques lors des inscriptions et réinscriptions dans les établissements scolaires publics au Gabon. Ce d’autant plus qu’en dehors de ces frais recommandés, les chefs d’établissements exigent souvent des frais supplémentaires. A savoir, les frais d’APE (Association des parents d’élèves) ainsi que les frais d’enveloppes et dans certaines écoles, les frais pour l’informatique, apprend-on. « Au lycée Bâ Oumar situé au quartier Bas de Guégué à Libreville par exemple, chaque élève doit débourser la somme de 16 000 FCFA à raison de 10 000 FCFA de frais d’inscription, 5000 FCFA de frais d’APE et 1000 FCFA de frais d’enveloppe. C’est l’enveloppe qui contient le dossier de l’élève au service de la documentation. Et dans les salles d’examen, il faut ajouter 1000 FCFA pour les demies cartes photos», explique un professeur de cet établissement scolaire public qui a vu le jour en 2008.

D’après certains enseignants, ces frais exigés par les chefs d’établissement sont connus de tous. « Je ne comprends pas pourquoi le ministère choisit de les ignorer. Pourtant, les frais d’APE par exemple sont obligatoires et le ministère le sait », soutient un autre enseignant.

Cependant, en dehors de ces frais exigés et connus de tous, il y en a d’autres que certains chefs d’établissements prennent aux parents d’élèves lors des réinscriptions mais, principalement, lors des inscriptions de nouveaux élèves. « Il y a des chefs d’établissement qui peuvent prendre 50 000FCFA voire 100 000FCFA à certains parents pour leur trouver une place au sein de l’établissement. C’est de l’arnaque. Et c’est cela que le ministère doit combattre », explique un enseignant.

Pour ce dernier, les mutations des chefs d’établissements dans les écoles à la veille des rentrées des classes peuvent constituer un moyen pour combattre l’arnaque lors des inscriptions et réinscriptions.

S.G.

 

En conclave le 28 septembre dernier à Libreville, l’organisation panafricaine des Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLUA) dont la présidence depuis 2019 est assurée par le Gabon, a tenu à expliquer au nouveau maire de Libreville, le mode de fonctionnement de l’organisation. Car, en tant que maire de Libreville, c'est Christine Mba Ndutume Mihindou, comme son prédécesseur, qui devra poursuivre le mandat du Gabon à la tête de cette organisation africaine.

Au cours du conclave, les membres du CGLUA ont fait comprendre à l’édile de Libreville le fonctionnement de ladite institution panafricaine qui vise l’épanouissement des villes et l’unité du continent.

« Notre mission c’est de promouvoir la décentralisation et la gouvernance locale. Nous croyons que la décentralisation est la deuxième indépendance de notre pays. La décentralisation offre l’occasion de rendre le pouvoir aux populations à travers leurs conseillers et de les rendre responsables de la vérification des promesses des autorités publiques », a déclaré Jean Pierre Elong Mbassi, secrétaire général de CGLUA

Le maire de Libreville a rassuré son secrétariat de ce que la capitale gabonaise veillera à la bonne marche de CGLUA.  « La ville de Libreville s’emploie avec l’association des maires du Gabon à intégrer les différents agendas internationaux, le suivi et la mise en œuvre des chantiers en cours pour s’arrimer et faire face aux nombreux défis du développement durable des villes africaines », a indiqué Christine Mba Ndutume Mihindou.

Créé en 2005, CGLUA est une organisation panafricaine regroupant, à quelques exceptions près, toutes les villes, les collectivités territoriales ainsi que les associations nationales de collectivités locales africaines. Distincte des États qui la composent, l'organisation a pour finalité de promouvoir la décentralisation et le renforcement du rôle des collectivités locales dans l’amélioration des conditions et du cadre de vie des populations africaines. CGLUA ambitionne par ailleurs de contribuer à l’unité et au développement de l’Afrique en partant de la base. Le Gabon qui assure la présidence jusqu’en avril 2022 devrait suivre les pas de ses prédécesseurs

Brice Gotoa 

La société ivoirienne Mayelia Automotive vient d’obtenir son agrément technique pour exercer au Gabon. Ce document a été remis le 28 septembre 2021 à son président directeur général, David Fofana, par le ministre gabonais des Transports, Brice Constant Paillat. Cet agrément permet désormais à cette société spécialisée dans le contrôle technique des véhicules poids-lourds et légers, d’exercer ses activités sur le territoire national. Basé en Côte d’Ivoire, cet opérateur va apporter son expertise et son savoir-faire dans ce domaine au Gabon et créer des emplois dans le pays.

« Nous avons pour ambition de nous tenir aux côtés des gouvernements africains pour les aider dans la mise en œuvre des politiques de sécurité routière. Nous sommes sur environ 150 emplois fixes qui vont être créés et une ouverture de centre de contrôle fixe et mobile pour Libreville, Port-Gentil et dans la deuxième phase du projet dans toutes les autres régions du Gabon », a déclaré David Fofana.

Par ailleurs, le transfert de compétences selon les autorités gabonaises, est un élément clé de ce partenariat qui démarre. « Nous allons très rapidement sélectionner un certain nombre de jeunes cadres gabonais, au niveau du management de l’entreprise, de l’opération et de la maintenance pour faire des formations accélérées à Abidjan en Côte d’ivoire, sur nos différents sites d’exploitation et aussi au niveau de l’équipe en France », a indiqué le PDG de Mayelia Automotive.

Au Gabon, l’activité de visites techniques des véhicules était contrôlée par un duopole constitué de Gabon Autosur et Autobilan. Mais les prestations de ces deux sociétés agréées par l’Etat sont décriées par les transporteurs. Elles sont accusées de délivrer parfois des documents de contrôle technique sans une vérification du véhicule.

Outre la visite technique, Mayelia Automotive propose des services de pose des plaques d’immatriculation, d’identification des véhicules neufs et la vente des vignettes. En Côte d’Ivoire, ses équipes traitent environ 600 véhicules par jour, avec un effectif de près de 200 employés.

Brice Gotoa

Dans une interview publiée ce 30 septembre par l’agence Africapresse.paris, Carmen Ndaot, le ministre de la Promotion des Investissements du Gabon, annonce la construction de 5 nouvelles zones économiques spéciales (ZES) dans le pays après Nkok et Ikolo.

« Cinq autres zones économiques spéciales dédiées au développement de l’agriculture sont actuellement en construction », a déclaré le membre du gouvernement. Elle ne révèle pas où sont installées ces nouvelles ZES, mais elle précise : « ces zones sont des plateformes précisément dotées d’infrastructures pensées pour faciliter les activités industrielles. Ces atouts qu’offrent ces zones économiques ont abouti au grand succès de Nkok dans le secteur du bois, mais aussi des meilleurs parcs industriels en Afrique centrale. Les ZES sont aujourd’hui un modèle qui, nous l’espérons, fera école ».

A en croire Carmen Ndaot, les zones spéciales gabonaises sont propices à accueillir les acteurs économiques européens. A cet effet, déclare-t-elle, le pays a d’ailleurs développé une forte coopération avec l’Union européenne dans plusieurs domaines d’activité, comme la pêche, l’environnement, etc.

Concernant les zones économiques, les attentes des autorités se résument à un triple défi : contribuer à l’accélération du développement industriel par la valorisation des ressources locales ; favoriser le transfert de technologies ; assurer un effet d’entraînement sur le reste de l’économie avec la création d’emplois inscrits dans un processus de développement durable.

Cette annonce du ministre de la Promotion des investissements intervient dans un contexte où la Zone économique spéciale du Gabon (GSEZ), gérée par Arise Integrated Industrial Platforms (Arise IIP), vient d’obtenir la certification ISO 14064-1 en neutralité carbone.

Avec cette certification de la SGS, leader suisse de la certification, la GSEZ du Gabon devient la toute première zone économique industrielle dans le monde reconnu comme faible émetteur de carbone.

S.A.

Le Gabon a corsé son arsenal juridique contre les auteurs de toutes formes de violence à l’égard des femmes et autres personnes vulnérables.

Dans le Journal officiel du 16 au 23 septembre, l’on apprend que, l’article 33 du code pénal punit tout acte de torture ou de barbarie par « trente ans de réclusion criminelle et d’une amende de 30 000 000 de francs au plus lorsqu’il est commis sur une personne vulnérable, en raison de son âge, de sa maladie, d’une infirmité, d’une déficience physique ou psychique, d’un état de veuvage ou d’un état de grossesse ».

Ces sanctions de réclusion et pécuniaires s’appliquent également lorsque la violence contre les catégories susmentionnées est exercée par « le conjoint, concubin ou l’ancien conjoint ou concubin de la victime indépendamment du fait que l’auteur de l’infraction partage ou ait partagé le même domicile que la victime ».

En outre, les mêmes peines s’appliquent lorsque la violence est commise « contre une personne afin de la contraindre à contracter un mariage, qu’il soit civil ou coutumier ou en raison de son refus de contracter un mariage qu’il soit civil ou coutumier ; en raison du sexe de la victime ».

Ces dispositions juridiques au bénéfice des veuves, par exemple, visent à dissuader toutes les violences qu’elles subissent. En effet, au Gabon, près de 47% des veuves sont victimes de maltraitance et de spoliation, selon la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (Fsbo). Elle précise que seules 21% d'entre elles entrent dans leurs droits. Raison pour laquelle, la Première dame a milité pour l'institution d’une Journée internationale des veuves, le 23 juin, en reconnaissance des millions de personnes en situation de veuvage dans le monde.

De façon générale, selon des chiffres du Cabinet Berger, les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques au Gabon. Pour infléchir la tendance, la période 2015-2025 a été décrétée par le chef de l’Etat Ali Bongo en 2015 « décennie de la femme » pour promouvoir la femme souvent confrontée à plusieurs formes de violence.

S.A.

Le directeur général des impôts, Gabin Otha-Ndoumba, a lancé le 28 septembre 2021 une opération de recensement, d’immatriculation et de fiscalisation des opérateurs économiques dans les zones de Mont-Bouet et Akanda dans le Grand-Libreville.

Baptisée « opération de fiscalisation du Grand-Libreville », cette initiative a pour but de constituer un fichier actualisé des opérateurs économiques exerçant dans le Grand-Libreville. Les informations contenues dans ce fichier permettront par la suite de les localiser plus facilement lors du recouvrement des taxes.

Cette opération, qui va s’étendre dans les autres communes du Grand-Libreville, est lancée dans un contexte où plusieurs entreprises du pays préfèrent le secteur informel où ils ne paient pas d’impôts. Citant les résultats des enquêtes de terrain menées par la DGI, Gabin Otha-Ndoumba affirmait dans un entretien au quotidien l’Union, édition du 19 mars dernier, que sur les 1400 entreprises recensées au marché de Mont-Bouet, 487 exercent dans l’informel. Et sur le territoire national, l’on recense, selon le ministre du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya, environ 200 000 opérateurs économiques opérant dans le secteur informel. Ce qui impacte « l’économie gabonaise à près de 50%, causant ainsi des pertes d’environ 400 milliards sur le budget de l’État », a-t-il affirmé récemment.

D’où l’importance de cette opération de recensement devra permettre, d’après la direction générale des impôts (DGI), d’accroître les recettes de l’État. Comme le prévoit la loi de finances 2021, l’objectif de la DGI est de collecter des recettes fiscales de 1 442,26 milliards de FCFA.

SG

Dans le dessein de promouvoir les droits des femmes et réduire des inégalités femmes/hommes, le Gabon vient d’introduire dans sa loi, des dispositions permettant désormais à la femme dans un foyer d’ouvrir un compte bancaire sans en référer à l’époux.

Dans ce sens, rapporte le Journal officiel du 16 au 23 septembre, le législateur a introduit dans la loi, l’article 257 (nouveau) qui dispose que, « Chacun des époux peut ouvrir sans le consentement de l'autre tout compte de dépôt ou de titres en son nom. L'époux titulaire du compte est réputé, à l'égard du dépositaire, avoir la libre administration des fonds et des titres en dépôt ».

Toutefois, précise cet article, « L’ouverture de ce compte doit être notifiée par le dépositaire, dans le cas des régimes de la communauté des biens, à celui des époux qui n’en a pas la signature ». Mais, la balance de ce compte ne peut être débitrice qu’en vertu d’un mandat exprès de ce dernier.

Ce nouvel article vient régler une injustice que subissaient les femmes au Gabon. En effet, l’épouse était tenue de requérir le quitus de son mari avant d’ouvrir un compte bancaire. C’est à cette seule condition que la femme mariée pouvait disposer d’un compte bancaire en son nom propre.

D'après le Cabinet Berger, les femmes représentent 83% des victimes de violences économiques au Gabon. Pour infléchir la tendance, la période 2015-2025 a été décrétée par le chef de l’Etat Ali Bongo en 2015 « décennie de la femme » pour promouvoir la femme souvent confrontée à plusieurs formes de violence.

S.A.                                                  

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