Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le directeur général de l'Office des ports et rades du Gabon (Oprag), Godwin Alini Yandjangoye et le maire de la commune de Port-Gentil, Gabriel Tchango, ont signé le 13 septembre 2021, une convention sur l’aménagement et la gestion du littoral du centre-ville.

A travers cet accord, l’Oprag et la mairie ont convenu de la cession d’une fraction de la façade maritime de la capitale économique à la municipalité de la ville pour la réalisation des projets de développement économique de la cité pétrolière.

Cette signature de convention vient concrétiser la collaboration entre les deux entités en matière de gestion de la façade maritime de la cité pétrolière en mettant un terme à plusieurs années d’incompréhension. « Ce document formel vient mettre un terme aux différents quiproquos, car l'Oprag et la mairie c'est le Gabon », a déclaré Gabriel Tchango.

Les autorités municipales vont désormais se pencher sur les plans de construction des infrastructures sur cette partie de la capitale économique qui, comme la plupart des villes du Gabon, manque d’espaces de loisir et de divertissement.

Brice Gotoa

En bon élève de la protection de l’environnement, le Gabon a décidé de passer à la vitesse supérieure pour réduire ses émissions de gaz carbonique (CO2). Pour cela, le gouvernement a adopté lors du Conseil des ministres du 13 septembre dernier, un projet d’ordonnance relatif aux changements climatiques.

« Le présent projet de texte qui fixe le cadre juridique applicable en matière de changements climatiques, matérialise les engagements du Gabon au niveau international et particulièrement les dispositions de l’Accord de Paris dans la lutte contre les effets du changement climatique », renseigne le communiqué publié à l’issu de la rencontre. En fait, en signant l’accord de Paris en 2015 en France lors de la Cop 21, le Gabon s’est engagé, comme plusieurs autres pays, à accélérer et intensifier les actions et les investissements nécessaires afin de maintenir la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Ce cadre juridique a pour effet, « de mettre en place un système fondé sur le marché pour inciter les émetteurs à réduire leurs émissions conformément à un seuil d’émission dans le cadre du système d’échange de quotas et compenser les émissions résiduelles en utilisant principalement les crédits carbones de projets gabonais », renseigne le communiqué du gouvernement.  « Le Gabon est l’un des rares pays d’Afrique à vouloir intégrer les changements climatiques dans son corpus juridique et créer des avantages fiscaux aux entreprises qui réduiraient leurs émissions de CO2. Cela démontre encore le rôle prépondérant du Gabon en matière environnementale », commente une source au sein de l’administration gabonaise.

Ce projet sur le changement climatique vise également à créer un registre, clé de voûte du système d’information d’émission de gaz à effet de serre et du système national de quotas d’émission et de compensation carbone. Le texte prévoit aussi la création d’un Fonds destiné au financement des politiques de lutte et d’adaptation au changement climatique.

Cet engagement du Gabon en faveur du climat lui a déjà valu plusieurs récompenses au niveau international. Récemment, le pays a été récompensé de 17 millions $ (environ 9,3 milliards de FCFA) pour les efforts continus déployés entre 2016 et 2017 pour réduire les émissions de CO2 par la préservation de son couvert forestier. Le financement a été accordé dans le cadre de l'Initiative pour les forêts d'Afrique centrale (CAFI), gérée par les Nations unies (ONU). 

Sandrine Gaingne

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L’ancien Premier ministre gabonais Casimir Oyé Mba (76 ans) n’est plus. Il est décédé ce 16 septembre à l'hôpital Paris Saint-Joseph en France où il était interné depuis quelques jours.

« C'est avec tristesse que j'ai appris le décès ce matin à Paris de M. Casimir Oyé Mba. Je garderai le souvenir d'un homme d'Etat qui aura consacré sa vie à la chose publique, au Gabon où il a été 1er ministre comme en Afrique centrale en tant que Gouverneur de la BEAC. Mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches », a réagi le président de la République, Ali Bongo Ondimba.

Atteint d’une forme sévère de Covid-19 selon certaines sources, le vice-président de l’Union nationale (UN, parti d’opposition) avait été évacué en France la semaine dernière pour être pris en charge. Mais, finalement, la maladie aura eu raison de lui.

Né en avril 1942, l’opposant gabonais a occupé de hautes fonctions tant au niveau national qu’international. Au Gabon, il a été Premier ministre sous Omar Bongo entre 1990 et 1994 avant de rallier les rangs de l’opposition. Candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2009, il était également en lice pour la présidentielle de 2016 où il a retiré sa candidature quelques jours avant le scrutin au profit de l’opposant Jean Ping.

Au niveau international, il a été entre 1978 à 1990 gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). Il a également occupé le poste de gouverneur suppléant du Fonds monétaire international pour le Gabon.

S.G.

 

Suite au retrait annoncé du contingent de 450 casques bleus gabonais de la Mission internationale de soutien à la République centrafricaine (RCA) sous conduite africaine (Minusca), Alain-Claude Bilie By Nze, a réagi, dans la nuit du 15 septembre sur compte twitter officiel.

« Soutien total aux forces de défense de notre pays qui méritent autre chose que l'opprobre, après deux décennies passées à défendre la sécurité des populations et des institutions de la RCA », a déclaré le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques. Et d’ajouter : « La faute de quelques-uns ne doit pas masquer les sacrifices de tous ».

Le retrait du contingent gabonais de la Minusca a été annoncé le même jour par son collègue de la Défense, Michaël Moussa Adamo, qui a annonce également avoir ouvert une enquête. « Suite aux nombreux cas d’allégations d’exploitation et d’abus sexuels en cours de traitement, les Nations unies ont décidé du retrait du contingent gabonais de la Minusca », apprend-on du ministre de la Défense.

Selon le membre du gouvernement, ces faits « d’une particulière gravité », contraires à l’éthique militaire et à l’honneur des armées, commis par certains éléments des bataillons gabonais N°6 et N°7 de la Minusca, ont été rapportés ces dernières semaines au ministère gabonais de la Défense. Ce n’est pas la première fois que les casques bleus présents en RCA sont accusés d’abus sexuels. Les soldats français et congolais ont déjà également déjà été accusés pour des faits similaires.

S.A.

 

L’Hôtel de ville de Libreville a lancé depuis le 14 septembre 2021 une opération d’arraisonnement et d’immobilisation des véhicules des opérateurs économiques non à jour de leurs obligations fiscales, au titre de l’exercice 2021.

Le délai légal (30 juin de l’année d’imposition) étant largement dépassé depuis trois mois, ces opérateurs exerçant dans le domaine du transport urbain de personnes et de marchandises, doivent s’acquitter de la taxe municipale.

« A cet effet, instruction est donnée aux services de la Direction des recettes et de l’unité de police de l’Hôtel de ville de veiller », à l’arraisonnement et/ou immobilisation à l’Hôtel de ville de Libreville, des véhicules en situation irrégulière, jusqu’à la régularisation par les opérateurs de leurs situations fiscales, précise un communiqué de la mairie. Cette opération entre en application des dispositions de la délibération portant prélèvement des droits et taxes sur le territoire de la commune de Libreville, apprend-on.

En août 2020, le recouvrement de la taxe municipale sur les transports urbains des personnes et des marchandises avait déjà été suspendu en raison des conséquences économiques de la crise sanitaire de la Covid-19 sur le secteur. Ces recouvrements avaient repris au mois d’octobre dernier et un temps avait été accordé aux opérateurs du secteur pour le paiement de ladite taxe, pour tenir compte des difficultés liées à la Covid-19.

Grâce aux ressources tirées de ces prélèvements et autres taxes fiscales, la mairie de Libreville espère au final réaliser son budget 2021 équilibré en recettes et en dépenses à 27,7 milliards de FCFA contre 26,3 milliards en 2020. Cette enveloppe devrait permettre à la mairie de financer ses projets d’investissement et son fonctionnement.

Brice Gotoa

L’Agence d’exécution des activités de la filière forêt-bois (Aeaffb) informe qu’elle vient de signer une convention de collaboration avec la Gabonaise des forêts (Gafor) à Libreville.

« Cette convention s’inscrit dans le cadre de la pépinière d’entreprises gabonaise créée au sein de l’Aeaffb. Elle n’intègre que des jeunes Petites et moyennes entreprises forestières (PMEF) et Petites et moyennes industries forestières (PMIF) gabonaises qui exercent dans la filière bois depuis l’amont jusque l’aval de la filière », explique l’Agence.

Dans sa mission d’accompagnement des opérateurs économiques de la filière bois, l’Aeaffb va mettre à disposition des adhérents de la pépinière des locaux dédiés comportant des bureaux et une salle de réunion. Les jeunes entreprises ont accès à des services tels que la téléphonie, l’accès à internet, la bureautique…

Aussi, l’Aeaffb, grâce à ses experts (forestiers, industriels, juridiques), propose un accompagnement technique aux entrepreneurs lié au cœur du métier, des formations, du soutien, un accès à l’information, favorise les contacts avec les administrations et intègre dans les réseaux professionnels.

La Gabonaise des Forêts créée en 2017, elle, va apporter son expertise dans l’abattage et le tronçonnage. « La Gafor est la première à s’inscrire dans cette approche et entend développer ses activités en conformité avec les exigences du secteur forestier », apprend-on.

Les Pmef sont visées ici, selon les deux institutions, parce qu’elles manquent d’encadrement technique, juridique, et matériel.

S.A.

Après 25 ans de présence en République centrafricaine, l’Organisation des Nations unies (ONU) vient de demander le retrait du contingent gabonais de la Mission internationale de soutien à la RCA sous conduite africaine (Minusca) pour abus sexuels. Ce contingent compte 450 casques bleus gabonais. L’information est donnée dans un communiqué du ministre gabonais de la Défense nationale, Michaël Moussa Adamo, qui a annonce également avoir ouvert une enquête.

« Suite aux nombreux cas d’allégations d’exploitation et d’abus sexuels en cours de traitement, les Nations unies ont décidé du retrait du contingent gabonais de la Minusca », renseigne le communiqué. Selon le membre du gouvernement, ces faits « d’une particulière gravité », contraires à l’éthique militaire et à l’honneur des armées, commis par certains éléments des bataillons gabonais N°6 et N°7 de la Minusca, ont été rapportés ces dernières semaines au ministère gabonais de la Défense.

« Une enquête a été ouverte au Gabon au sujet des faits allégués. Si ces faits sont avérés, leurs auteurs seront traduits devant les tribunaux militaires et jugés avec une extrême rigueur », prévient-il.

Le Gabon a toujours exigé de son armée sur son territoire et à l’extérieur, un comportement irréprochable et exemplaire. « Ceux qui contreviennent à cette exigence en subissent les conséquences », souligne le communiqué.

Ce n’est pas la première fois que les casques bleus présents en RCA sont accusés d’abus sexuels. Les soldats français et congolais ont déjà également déjà été accusés pour des faits similaires.

 Brice Gotoa

Marcos Poplawski Ribeiro, le représentant-résident du Fonds monétaire international (FMI) au Gabon est arrivé à la fin de son séjour de quatre ans. Il a fait ses adieux ce 15 septembre au Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda.

« Après quatre années passées au Gabon, Marcos Poplawski Ribeiro a remercié les autorités gabonaises et a indiqué qu’il pourrait se rendre bientôt, sur Washington afin de travailler avec la Tanzanie », apprend-on. Mais le représentant du FMI sortant n’a pas indiqué qui le remplacerait.

Avec le Premier ministre, M. Poplawski Ribeiro a échangé notamment sur les développements de l’économie gabonaise. Il a salué le travail du gouvernement dans la planification et la gestion des projets en cours de réalisation, tout en réaffirmant : « la collaboration entre le Gabon et le Fonds Monétaire International est toujours autant au beau fixe ».

Le représentant-résident sortant du FMI a également mis en relief les réformes engagées par l’Etat gabonais, en termes de gestion des finances publiques, de transparence et de gouvernance qui ont été réalisées.

Il a indiqué que l’Institution Bretton Woods reste disponible pour appuyer les autorités dans la mise en œuvre de leur programme. Cependant, il est crucial que le Gabon mette l’accent sur le maintien de la stabilité macroéconomique, en évitant les tensions inflationnistes préjudiciables aux populations vulnérables. Ceci en maintenant la viabilité budgétaire.

S.A.

La Direction générale des forêts (DGF) et l’Agence gabonaise d'études et d'observations spatiales (Ageos) ont signé ce 15 septembre à Libreville, un mémorandum d'entente dont l’objectif, apprend-on, est de « mettre en œuvre un service opérationnel pour le suivi et le contrôle de la gouvernance forestière » au Gabon.

Dans le détail, la DGF et l’Ageos, vont mutualiser leurs moyens dans les domaines suivants : appui à l'inventaire forestier national ; cartographie des ressources forestières ligneuses ; cartographie annuelle et quinquennale du couvert forestier ; suivi continu des changements du couvert forestier au sein des concessions forestières ; développement d'un système d'alertes de la déforestation en quasi temps-réel ; développement d'outils de travail sur le terrain (applications mobiles etc.).

Cette coalition entre ces deux entités intervient dans un contexte où, la gouvernance dans le secteur a tout de même évolué au Gabon avec la signature de l’arrêté n°041/MEFMEPCPAT/CAB-M du 23 juillet 2021 par le ministre Lee White. Ce texte porte sur la création, l’organisation et le fonctionnement du système de contrôle de la légalité et de la traçabilité des bois du Gabon.

Cependant, ce système de traçabilité des bois, le Gabon aurait perdu jusqu’à 747,7 milliards de FCFA dans le cadre d’une récente cession de 220 mille 925 ha de forêt, selon un communiqué publié le 31 juillet dernier par le Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef).

Selon ce syndicat qui n’explique pas le mode de calcul pour évaluer ces pertes financières, des superficies forestières regroupées de 220 mille 925 hectares dont 142 mille 203 hectares intégrés dans l’arrêté n° 0585/PM/Mefmepcoddpat du 26 décembre 2019 portant retour au domaine forestier de l’Etat, ont fait, le 03 janvier 2020, l’objet d’une transaction financière d’un montant de 2,3 milliards de FCFA entre le gestionnaire de la zone économique spéciale de Nkok et le liquidateur de la Banque gabonaise de développement.

Seulement, révèle le Syndicat, « le mépris outrancier de la loi autour de la transaction sus évoquée ainsi que l’estimation minimale de la valeur brute de ces forêts à 262 milliards de FCFA, portée à 750 milliards de FCFA dans le cas d’une première transformation, exposent à l’appréciation d’un préjudice sans précédent contre l’Etat gabonais dans le secteur bois et relèvent l’implication directe de l’administration publique sectorielle à son plus haut niveau ». Il se dégage un gap variant de 259,7 à 747,7 milliards de FCFA représentant le préjudice qu’aurait subi l’Etat gabonais.

S.A.

La coordination générale des affaires présidentielles (CGAP) revendique avoir mené en 21 mois, plusieurs actions qui ont permis à l’Etat d’économiser plusieurs milliards de FCFA, a indiqué Noureddin Bongo Valentin dans sa lettre ouverte adressée le 13 septembre au président de la République.

Ainsi, sur la base du travail de vérification de la task force sur la dette intérieure pilotée par Noureddin Bongo Valentin, alors coordinateur général des affaires présidentielles, 623 milliards de FCFA de la dette jugés fictifs ont été annulés sur plus de 1030 milliards de FCFA audités. Ce qui « a engendré des économies significatives pour l'Etat, qui s'est délesté de plus de 600 milliards de FCFA de créances réclamées, qui se sont révélées injustifiées après audit. La fiabilisation de la dette intérieure a permis de procéder à un premier règlement de 91 milliards de FCFA en juillet 2021, sur un total de créances reconnues d'environ 500 milliards de FCFA. Une injection de trésorerie bienvenue pour le secteur privé gabonais, éprouvé par la crise de la Covid-19 », a-t-il affirmé.

Aussi, s’agissant des litiges engagés contre l'Etat, des économies ont été réalisées. Ce fut le cas par exemple avec le litige qui opposait la société maltaise Webcor ITP à l’État du Gabon au sujet d’un contrat pour la construction et l’exploitation du Grand marché de Libreville. La décision de justice en mai dernier sur cette affaire a été en faveur du Gabon, et a annulé une amende de 65 milliards de FCFA que l'Etat gabonais aurait pu payer.

A mettre également à l’actif de la coordination générale des affaires présidentielles, la finalisation de l'audit du FUR (Fichier unique de référence), une application de gestion administrative des agents de l’État mise sur pied par l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF). Cet audit a permis selon le coordinateur des affaires présidentielles, de pointer plusieurs dysfonctionnements dans le système de gestion de la solde des agents publics. « La mise en œuvre des recommandations des auditeurs se poursuit et permettra à terme la réalisation d'économies chiffrées à plusieurs milliards de FCFA chaque mois », affirme Noureddin Bongo Valentin.

Sur le plan éducatif, la réforme des bourses a apporté un plus aux finances publiques d’après le CGAP. Grâce à cette réforme, l’attribution des bourses se fait « selon des critères sociaux et de méritocratie. Cette réforme va permettre de garantir la pérennité de cette politique sociale fondamentale, tout en faisant économiser au budget de l'Etat en moyenne 25 milliards de FCFA par an », écrit-il dans sa lettre ouverte.

Nommé comme Coordinateur général des affaires présidentielles en décembre 2019, Noureddin Bongo avait pour missions de renforcer le pilotage, pour le compte du président de la République, de l'action gouvernementale. Et à l’heure du bilan, il affirme au vu de ces résultats qui ne sont pas exhaustifs, avoir rempli son contrat.

Rappelons que Noureddin Bongo a été déchargé de ses fonctions de coordinateur général des affaires présidentielles. Au cours du conseil des ministres de ce même jour, le fils du président Ali Bongo a été remis à son administration d’origine.

S.G.

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